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Alerte n°32 – Deux ans de plus, pour la plus longue guerre de l’Amérique

Par 19 juin 2020Alertes

Cher Nouveau Rentier,

La guerre la plus longue que l’Amérique ait jamais livrée vient juste de se prolonger de deux ans… et certains investisseurs ne pourraient être plus heureux.

Je parle de la guerre contre les épargnants.

Bon, vous allez peut-être me dire qu’il y a des choses plus préoccupantes, aux États-Unis, compte tenu des manifestations nationales ou des dangers du COVID-19 à l’échelle mondiale.

Mais ce ne sont que des difficultés passagères, alors que les mesures en réponse prises par la Réserve fédérale vont vous affecter – de même que votre argent – pour le restant de vos jours.

Alors avant de passer aux questions et commentaires que j’ai reçus à la-redaction-lenouveaurentier@publications-agora.fr, j’aimerais que nous jetions un coup d’oeil rapide sur ce qui se passe à Wall Street.

Bienvenue sur le marché sans risque

Depuis plusieurs années, je lance des mises en garde concernant cette guerre menée contre les épargnants, aux États-Unis.

Il s’agit d’une démarche concertée du gouvernement américain visant à encourager les gens à investir leur argent dans des placements à risque.

On peut dire que cela a commencé en 2008, lorsque la Réserve fédérale a pris des mesures spectaculaires pour sortir l’économie américaine d’un gouffre.

Mais ses racines sont bien plus anciennes.

Songez à la création des plans-retraites par capitalisation 401(k) et aux comptes épargne-retraite individuels.

On a raconté à des générations entières d’Américains qu’il était plus logique de parier sur les actions que de conserver son argent en lieu sûr.

Et pour bien insister, la Réserve fédérale a baissé les taux d’intérêt au maximum, tout en les assurant que cela ferait fructifier leur argent sans prendre de risques.

Et maintenant, elle accroît ses tours de passe-passe.

Le mercredi 10 juin, la Fed a non seulement annoncé qu’elle maintiendrait ses taux proches de 0% jusqu’à fin 2022, mais elle s’est également engagée à poursuivre ses achats d’obligations et de titres adossés à des créances hypothécaires.

Cet argent agit comme un filet de sécurité (backstop) économique, garantissant surtout que les marchés ne chutent pas trop.

Beaucoup d’investisseurs ont déjà mordu à l’hameçon, en investissant énormément sur des valeurs technologiques à risque tout en se débarrassant d’actions de sociétés stables et fiables.

Mais ces tours de passe-passe financiers ne durent pas éternellement. Au bout du compte, une entreprise a besoin d’autre chose qu’une évaluation boursière élevée pour rester en activité : il lui faut du chiffre d’affaires, des profits et de la croissance.

Or c’est exactement le type de sociétés que contient notre portefeuille. Et à mesure que cette vérité s’affirmera, je pense que ces titres s’envoleront.

Alors ne vous laissez pas tenter aujourd’hui par des valeurs surévaluées. Conservez votre argent dans des sociétés possédant de solides fondamentaux et offrant de bons dividendes.

Non seulement elles vous rémunèrent en contrepartie, mais elles possèdent tout ce qu’il faut pour justifier que leurs actions augmentent, à l’avenir.

À présent, passons au courrier des lecteurs !

Mes réponses à vos questions

Commençons avec Jean, qui avait une interrogation tout à fait pertinente après la lecture de votre dernier numéro mensuel, envoyé ce mercredi :

« Vous dites que Power Metals n’est pas cotée en Bourse. Pourtant une recherche rapide donne sur le Canadian Venture Exchange, CVE : PWM.
Ne faut-il pas acheter cette société ? »

Merci pour votre question, Jean !

J’ai effectivement écrit dans le mensuel au sujet de Power Metals qu’elle n’était pas cotée en Bourse, ce qui a soulevé à juste titre votre question.

Cette société est en effet cotée sur le TSX-V, sous le ticker PWM.

Ma formulation n’était probablement pas assez explicite, je me concentre en priorité sur les cotations sur les marchés NYSE ou NASDAQ ; c’était ce que j’entendais en disant que l’action n’était pas cotée. Le marché canadien peut être extrêmement volatil, même un faible volume de transactions peut faire s’envoler le cours. Alors, je dois faire attention à ce que je dis, car je ne veux pas faire grimper le cours artificiellement.

Pour l’heure, je surveille de près cette valeur et cette opportunité sur le césium.

Toutefois, PWM n’est pas pour l’instant une recommandation officielle, elle ne fait pas partie de notre portefeuille car nous vous rappelons que toutes nos valeurs en portefeuille doivent passer le test des Trois Piliers de la Réussite. Power Metals, bien que prometteuse sur ce secteur d’activité, n’a pas passé ce test de nos Trois Piliers et ne peut donc intégrer notre portefeuille pour le moment.

Je détesterais que nos lecteurs achètent ce titre et qu’une étude plus approfondie révèle des problèmes qui n’étaient pas visible au premier abord.

Mais je ne manquerai pas de vous tenir informé à l’avenir, le cas échéant ! Pour l’instant, gardons cette société à l’oeil.

Continuons avec Paul B., qui a une autre question tout aussi importante au sujet de nos mensuels :

« Dans le mensuel de mai, votre article recommande d’acheter HD avant le 19 mai. Mais quand je l’ai reçu, le 19 mai était passé ! »

Toutes mes excuses, Paul !

Lorsque j’ai recommandé Home Depot (HD) dans le mensuel de mai, j’ai conseillé d’acheter avant la publication des résultats qui allait avoir lieu le 19 mai, précision qui ne sert pas à grand-chose si ce conseil vous parvient après le 19 mai…

C’est un problème persistant lorsque l’on publie un numéro en version papier et qu’on l’envoie également sous forme électronique. Les marchés évoluent tellement vite qu’on ne peut jamais prévoir quelle sera la situation au moment où vous recevrez votre numéro par la Poste.

Je ne peux que vous suggérer de regarder chaque mois notre dernière recommandation à partir de votre exemplaire PDF, pour que vous puissiez toujours bénéficier des informations les plus récentes, le plus rapidement possible.

Et vous pouvez prendre le temps de lire la version papier, lorsqu’elle vous parvient. Et ainsi profiter au mieux de la chance d’avoir à la fois un support imprimé et numérique !

Les autres lecteurs souhaitent en savoir plus sur un autre outil disponible en ligne dont vous bénéficiez avec votre abonnement.

Ensuite, Sharon W. voudrait que j’explique le terme « vendre avec un ordre au marché ».

Avec plaisir, Sharon !

Lorsque vous achetez ou vendez une action, vous avez le choix entre différents types d’ordres.

Le plus simple de tous, c’est l’ordre au marché. Il indique à votre courtier qu’il doit exécuter la transaction immédiatement, quel que soit le cours de l’action.

Les autres types d’ordres fixent des restrictions sur votre trade, ce qui veut dire que votre courtier ne l’exécute pas tant que certaines conditions ne sont pas remplies.

Par exemple, un ordre limite d’achat fixe le cours maximum auquel vous voulez bien acheter une action.

Si vous fixez, disons, 25 $ par action, votre courtier n’exécutera pas votre ordre si l’action cote 25,01 $.

Votre ordre restera dans le système, non exécuté, jusqu’à ce que le cours de l’action retombe à 25 $, voire moins.

Ces conditions signifient que votre trade peut ne jamais être exécuté.

Alors, en gros, en utilisant un ordre au marché, vous êtes sûr(e) de vous positionner et de clôturer quand vous voulez. Si vous utilisez d’autres types d’ordres, cela vous permet de vous positionner et de clôturer au cours que vous souhaitez.

C’est tout pour ce mois-ci.

Comme toujours, n’hésitez pas à m’écrire à la-redaction-lenouveaurentier@publications-agora.fr.

N’oubliez pas d’indiquer que vous êtes abonné au Nouveau Rentier… et guettez mes réponses dans les prochains numéros et alertes.

À très bientôt !

J’espère que vous augmenterez vos revenus !

Signature Zach Scheidt

Zach Scheidt
Rédacteur en Chef

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