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Alerte n°41 – Les trois secteurs les plus vulnérables au chaos électoral

Par 29 septembre 2020Alertes

Cher Nouveau Rentier,

« Papa, ça veut dire quoi ‘RBG’ ? »

C’était vendredi soir et l’une de mes filles jouait en silence sur son téléphone portable quand ces lettres sont apparues sur le fil d’actualité de ses réseaux sociaux.

Sans aucun texte, j’étais perplexe. Mais avant de pouvoir demander plus de détails, ma fille a rajouté : « Les gens n’arrêtent pas de publier ‘RIP RBG’. »

J’ai alors immédiatement compris ce qui s’était passé et un rapide coup d’oeil sur mon téléphone m’a permis de confirmer mon intuition.

La juge de la Cour suprême de justice Ruth Bader Ginsberg – affectueusement surnommée RBG – était décédée.

Nous nous sommes donc lancés dans une conversation sur qui était Ginsburg et pourquoi sa mort était un événement important. Certains de mes enfants se sont joints à la conversation.

À un moment donné, ma fille m’a demandé : « Du coup, Trump doit choisir une nouvelle personne, c’est ça ? »

Preuve qu’elle n’a pas bullé pendant ses cours d’éducation civique. J’étais sur le point de lui répondre que oui, mais je me suis rendu compte qu’à cause de l’élection qui se profile, les choses ne sont pas aussi simples.

Puis, une autre pensée m’est venue à l’esprit…

C’était la première fois depuis le début de l’année que mes petits derniers me posaient une question à propos de l’élection à venir.

Lors des élections présidentielles précédentes, ils me bombardaient de questions dès que les candidats étaient connus. Pour qui j’allais voter, pourquoi je n’aimais pas l’autre candidat, etc.

Nous avons eu des conversations très sérieuses sur les sensibilités politiques et sur le rôle du gouvernement dans nos vies.

Mais nous sommes en 2020 et c’est comme s’ils ne savaient pas qu’une élection allait avoir lieu dans moins de six semaines !

À vrai dire, Wall Street semble agir de la même manière. Le marché n’agit pas comme il le devrait à l’approche d’un événement majeur comme celui-ci.

Les choses vont changer à mesure que nous nous rapprocherons du 3 novembre et la situation perdurera plusieurs semaines après que le vote.

C’est la raison pour laquelle j’aimerais vous prévenir des conséquences éventuelles de l’élection sur votre portefeuille, à commencer par les trois secteurs qui pourraient en être les plus affectés.

Regardons cela de plus près !

Signal d’alarme n°1 : Or

C’est une année faste pour l’or, dont le cours a dépassé les 2 000 $ plus tôt dans l’année.

Même si le cours s’est replié depuis, le métal précieux affiche un cours supérieur de 30% au cours qui était le sien en janvier. Nous n’avions pas vu une telle progression depuis 2011.

Toutes les forces qui ont propulsé l’or à son niveau actuel sont toujours présentes : le rapport entre offre et demande, l’incertitude économique mondiale et la politique monétaire accommodante de la Réserve fédérale, qui continuera à inonder le système de liquidités.

Par ailleurs, l’élection pourrait également doper les cours des métaux précieux à court terme en raison de l’incertitude générale qu’elle génère.

Aussi fou que cela puisse sembler, il se peut que nous ne connaissions pas le nom du vainqueur de l’élection le 4 novembre.

Nous pourrions être dans le flou total jusqu’au 4 décembre !

Quel que soit le gagnant, l’autre camp affirmera qu’il y a eu fraude. Il y aura des recomptes de voix, des accusations, des poursuites, des décisions de justice, des protestations…

Je prie pour qu’il n’y ait pas de violences. Mais je suis inquiet quand j’entends un grand nombre de personnes déclarer qu’ils n’accepteront pas une éventuelle défaite de leur candidat.

Je pense donc que dans les jours qui vont précéder l’élection, de nombreux investisseurs étrangers vont commencer à s’inquiéter de la valeur du dollar.

Ils vont se tourner vers l’or ou vers une autre devise. Quoi qu’il en soit, la faible demande pour le dollar contribuera à faire baisser la valeur du billet vert, ce qui profitera mécaniquement à l’or.

Je pense aussi que la rhétorique sur l’anarchie et le désordre poussera beaucoup d’Américains à constituer des réserves d’or, ce qui accroîtra sa valeur.

Cela étant, j’ai confiance en l’Amérique et je suis persuadé que ces problèmes seront rapidement résolus.

Alors, le cours de l’or corrigera jusqu’à ce que les forces de marché dont j’ai parlé reprennent le contrôle.

Au moment où j’écris ces lignes, nous ne détenons qu’une seule valeur aurifère en portefeuille Wheaton Precious Metals Corp. (WPM).

Le cours de l’action pourrait fortement fluctuer dans les semaines à venir et nous pourrions profiter de ces poussées de volatilité pour prendre une partie de nos bénéfices.

Vous pouvez également envisager de viser des gains plus importants en investissant dans d’autres valeurs aurifères.

Laissez-moi vous présenter une autre source potentielle de volatilité.

Signal d’alarme n°2 : Santé

On pourrait croire que la pandémie de coronavirus est une aubaine pour le secteur de la santé, mais ce n’est pas vraiment le cas.

Certes, les entreprises oeuvrant à l’élaboration d’un traitement ou d’un vaccin contre le COVID-19 ont fait les gros titres.

Mais les autres ont été confrontées aux mêmes problèmes que les autres entreprises pendant la pandémie : une hausse des coûts et des clients moins nombreux.

Cela étant, l’élection approchant à grands pas, c’est le secteur tout entier qui va se retrouver au centre de l’attention.

Premièrement en raison du combat pour la Cour suprême.

Donald Trump s’est tourné vers le système judiciaire pour abroger le Affordable Care Act.

Samedi, il a confirmé la nomination d’Amy Coney Barrett, juge conservatrice, pour succéder à Ruth Bader Ginsburg. Il pourrait donc avoir l’appui dont il a besoin pour mettre fin à l’Obamacare.

Pour le moment, il n’y a pas de législation de substitution et les démocrates n’auront aucune envie de négocier avec les républicains pour faire adopter une nouvelle loi.

En théorie, cela signifie que seules les lois des États empêcheront les sociétés d’assurance d’agir comme bon leur semble.

Toutefois, cela ne sera certainement pas aussi catastrophique que ce que certains Cassandre laissent entendre.

Bien sûr, à mesure que le scrutin se rapproche, tout signe laissant entrevoir une victoire de Joe Biden créera une onde de choc dans le secteur. Le candidat démocrate a clairement fait comprendre qu’il souhaite défendre le système public de santé.

Il y a fort à parier que le gouvernement de Joe Biden ne plaidera pas contre la loi Obamacare.

Nous pouvons donc nous attendre à voir les investisseurs se positionner successivement à l’achat et à la vente sur les valeurs de la santé au gré de l’élection.

Encore une fois, l’essentiel sera de tirer son épingle du jeu dans des conditions de marché très instables.

Cela vaut également pour le troisième secteur dont je m’apprête à vous parler.

Signal d’alarme n°3 : Banque

Le secteur bancaire a également connu une année faite de hauts et de bas.

Il va de soi que les récessions ne sont pas bonnes pour les affaires : les gens font moins de dépôts, sollicitent moins de services et ne parviennent souvent plus à honorer leurs échéances de prêt.

La faiblesse des taux d’intérêt n’aide pas non plus car cela réduit la somme d’argent que les banques perçoivent en échange des prêts qu’elles octroient.

En revanche, les taux d’intérêt faibles encouragent les gens et les entreprises à emprunter plus d’argent.

C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis très optimiste vis-à-vis du marché de l’immobilier. Les opérations de refinancement devraient générer largement plus d’argent pour les grandes entreprises.

Mais en ce qui concerne les banques, la question est de savoir si tous ces nouveaux prêts permettront de compenser le manque à gagner enregistré par ailleurs.

L’élection vient compliquer la situation.

La Réserve fédérale s’est récemment engagée à maintenir des taux bas sur les prochaines années.

Et même s’il n’en pas parlé ces derniers temps, Donald Trump a exhorté la Fed à mettre en place des taux négatifs pour redresser l’économie.

Si le président américain revient à la charge sur ce sujet, les valeurs bancaires vont mordre la poussière.

Cela étant, Donald Trump a mené la charge pour l’abrogation de la loi Sarbanes-Oxley, véritable frein à la croissance des banques.

Les investisseurs ont donc hâte d’entendre ce qu’il propose pour le secteur.

Puis, il y a le point de vue de Joe Biden.

Aux dernières nouvelles, les banques seraient plus favorables à une présidence de Joe Biden, car elles s’attendent à ce qu’il les défende comme il l’avait fait lorsqu’il était sénateur du Delaware.

Mais pour remporter l’investiture démocrate, il a dû défendre des mesures de gauche, ce qui pourrait nuire aux banques à long terme.

La perspective de le voir appliquer ces mesures pourrait effrayer les investisseurs qui détiennent des valeurs bancaires en portefeuille.

Nous pourrions donc assister à des poussées de volatilité sur les titres JPMorgan Chase & Co. (JPM), Lazard Ltd. (LAZ) et Discover Financial Service (DFS).

Je vous dirai si je pense que ces craintes sont fondées ou non, et s’il nous faut nous dégager de ces positions.

Pour l’instant, nous affronterons les hauts et les bas tout en collectant nos dividendes.

Ce conseil vaut pour tous les secteurs dont j’ai parlé aujourd’hui.

Ce n’est pas la fin du monde !

Pour l’instant, les investisseurs semblent ignorer l’élection qui se profile, mais cela ne devrait pas durer très longtemps.

La folie va gagner le marché et de nombreux segments du marché vont connaître de fortes poussées de volatilité.

Pour nous, le plus dur sera de ne pas y laisser des plumes.

Personne ne peut prévoir le résultat de l’élection du 3 novembre. Personne ne sait qui prêtera serment en janvier 2021.

En attendant, la seule chose à laquelle les gens pourront s’en remettre, ce sont leurs ressentis. Ils investiront en fonction de leurs émotions, en fonction de leurs changements d’humeur, ce qui fera bouger les cours des actions.

Il se pourrait donc que certaines valeurs que nous détenons en portefeuille subissent de fortes baisses à cause des craintes de certains investisseurs. Nous pourrions également voir certaines des valeurs que nous détenons en portefeuille évoluer à la hausse, à la faveur d’une quête de sécurité et de rendement.

Quoi qu’il en soit, nous conserverons toutes nos positions jusqu’à ce que nous comprenions réellement ce qui se passe. Nous n’agirons pas sur la foi de prévisions reposant sur l’émotion.

Car nous avons choisi des valeurs qui ont prouvé leur capacité à tirer leur épingle du jeu lorsque les marchés sont instables et à en ressortir plus fortes que jamais.

Si cette équation se vérifie, nous conserverons les valeurs concernées.

En attendant, nous nous focaliserons également sur les valeurs qui ne devraient que très peu pâtir du chaos ambiant.

De fait, dans le prochain numéro, je vous parlerai d’un titre qui me semble totalement insensible à l’élection. C’est un acteur 5G qui vient tout juste de rehausser son dividende et vous aurez l’opportunité d’acheter des actions pour vous garantir un dividende très généreux.

J’espère que vous augmenterez vos revenus !

Signature Zach Scheidt

Zach Scheidt
Rédacteur en Chef

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