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Apple a fait quelque chose de très bizarre

Par 12 mai 2020Alertes

« Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis. »

– Proverbe touareg

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Malheureusement, pour les amis, il va falloir attendre un peu, n’en déplaise aux Touareg…

… Mais s’il existe un meilleur moyen de lancer l’inspiration qu’une tasse de thé brûlant (avec un nuage de lait les jours de grande angoisse de la page blanche), je ne le connais pas.


tasse de thé
A cup of tea, Lilla Cabot Perry
Le problème étant souvent, pour votre correspondante, d’oublier la tasse une fois absorbée dans la rédaction de la missive du jour – pour relever la tête deux heures plus tard avec la fierté de l’ouvrage accompli… et un breuvage froid, amer et vaguement gluant.

00:30 Puisqu’on en est aux « breuvages » sombres et stimulants, prenons quelques nouvelles du pétrole, qui ne tient pas une forme éblouissante en ce moment. L’un des principaux acteurs du secteur, l’Arabie Saoudite, commence à souffrir (preuve que les « guerres » – qu’elles soient commerciales, de prix ou autres – desservent souvent leurs instigateurs).

Philippe Béchade en parle dans La Bourse au Quotidien :

« L’Arabie Saoudite commence à être aux abois : elle envisage de réduire sa production d’un million de barils/jours au mois de juin et annonce le triplement de la TVA, l’annulation de certaines aides sociales.

La guerre des tarifs est peut-être terminée faute de combattants… mais l’annonce d’une fermeture supplémentaire du robinet pétrolier ne parvient pas à soutenir le prix du baril qui rechute de -1,7% vers 30,30 $ à Londres et de -1% vers 24,5 $ sur le NYMEX. »

Les perspectives de l’or noir ne sont guère brillantes, même avec une réduction de l’offre – et ce recul vient s’ajouter aux facteurs qui empêchent les marchés de progresser aujourd’hui : à l’heure où j’écris ces lignes, les cours sont dans le rouge… mais tout de même pas en position « tout le monde aux abris » (pour ces jours-là, vous pouvez compter sur l’aide de Philippe et de son complice Gilles Leclerc – en passant par ici).

01:15 Mais au fait… à quoi peut-on s’attendre exactement sur les marchés dans les semaines qui viennent ?

Nous n’avons pas de boule de cristal (hélas), aux Publications Agora : il nous est donc impossible de vous donner avec certitude l’orientation boursière à venir. Tout ce que nos spécialistes peuvent faire, c’est s’appuyer sur leurs connaissances… leur expérience… et leur réseau… pour vous donner leurs meilleures estimations.

Il est également utile de se pencher sur l’évolution passée des cours lors de circonstances similaires. C’est ce que fait Jonas Elmerraji dans Opportunités Technos – et ses conclusions sont plutôt positives :

« Les corrélations entre le contexte de marché actuel et les krachs de 1987 et 1929 demeurent extrêmement élevées.


graphique rendements 2020 et 1929/1987

Le graphique ci-dessus retrace à partir de leurs plus hauts les rendements correspondant aux périodes de krach de 1929 et 1987, comparés au S&P 500 EWI (équipondéré, c’est-à-dire sans tenir compte du poids relatif aux capitalisations boursières respectives de chaque action).

Le calendrier des contextes antérieurs a été accéléré pour représenter la vitesse fulgurante du krach de 2020, mais les mouvements exprimés en pourcentage n’ont pas été modifiés…

C’est un élément clé, car les humains réagissent de façons semblables, face aux krachs, à travers le temps.

Il est clair, d’après ce graphique, que ces contextes de krach antérieurs font ressortir un schéma assez incroyable en faveur du rebond. »

02:15 Le rebond ne sera pas général et égal, cependant. Selon Jonas, un segment devrait en profiter plus que d’autres :

« [La] meilleure façon d’aborder ce marché sur fond de Covid-19, en 2020, n’a pas changé depuis des mois. Les valeurs technologiques demeurent le segment de marché le plus attractif, cette année.

Ces deux derniers mois, nous avons vu grimper les valeurs technologiques phares. La star Nvidia par exemple, lancée dans une stratégie de croissance externe, est revenue à ses plus hauts historiques. Et ces tendances ne semblent pas près de ralentir…

Au contraire, des valeurs technologiques plus modestes pourraient commencer à participer à la hausse de façon significative, au cours des deux prochaines semaines. »

Vous pouvez lire toute l’analyse de Jonas en cliquant ici ; et n’oubliez pas que si vous avez besoin d’aide pour vous positionner… Ray Blanco détecte pour vous les meilleures opportunités du marché – avec en portefeuille des gains latents de 172%, 153% ou encore 497%… il vaut la peine de vous y intéresser ! C’est par ici.

03:00 Restons dans le domaine des nouvelles technologies – en compagnie de Zach Scheidt, cette fois-ci. Il a détecté une chose intéressante ces derniers jours, dont il nous parle dans Investissements Personnels :

« Un événement très étrange s’est déroulé la semaine dernière.

Lundi dernier, Apple Inc. (AAPL) a emprunté 8,5 milliards de dollars en émettant plusieurs séries de nouveaux titres obligataires (source : Marketwatch).

Ce genre de décision financière semblerait logique pour de nombreuses sociétés. Après tout, dans le contexte de la crise du coronavirus, il est devenu difficile pour certaines entreprises de gérer leurs flux de trésorerie et de couvrir leurs dépenses au jour le jour.

Mais ce n’est pas le cas d’Apple

A la fin du dernier trimestre, l’entreprise disposait de plus de 190 milliards de dollars de liquidités. C’est largement suffisant pour lui permettre de couvrir ses dépenses pendant plusieurs années – même si les ventes devaient décliner en raison du coronavirus !

Alors pourquoi Apple aurait besoin d’ajouter 8,5 milliards de dollars de dette à son bilan ?

J’ai mon idée sur ce sujet… et aujourd’hui, je veux vous expliquer comment ces 8,5 milliards de dollars empruntés par Apple pourraient vous permettre de réaliser des profits lorsque l’entreprise réinvestira cet argent. »

Un indice : cela passe par des rachats de sociétés… et Zach vous explique comment en profiter dans la suite de son article, ici même.

03:45 Je ne vous apprends rien : ce sont en général des entreprises plus petites qui se font racheter… et dans le contexte actuel, les PME valent la peine qu’on s’y intéresse au-delà des possibilités d’OPA potentielles.

Eric Lewin explique cela dans la lettre Mes Valeurs de Croissance :

« En cette période chaotique sur les marchés actions, les small et midcaps font mieux que les grosses capitalisations à Paris.

Le CAC Mid & Small et le CAC Small cèdent en effet 22% chacun depuis le 1er janvier, tandis que le CAC 40 a reculé de près de 25% sur la période.

Quoique relativement modeste, cet écart se doit d’être souligné et s’explique de mon point de vue par différents facteurs. Pour commencer, la pandémie de Covid-19, le confinement et les très fortes incertitudes économiques qui en ont découlé ont suscité un regain d’intérêt assez vif de nombreux particuliers pour la Bourse. Selon certaines estimations, quelque 150 000 nouveaux investisseurs ont ainsi fait leur apparition sur la cote parisienne, avec un grand nombre de spéculateurs qui se sont littéralement rués sur les petites capitalisations.

Sans doute ont-ils été inspirés par le vent de folie qui a soufflé et souffle encore sur les valeurs dites ‘Covid’, ces sociétés qui sont liées de près ou de loin au coronavirus et qui communiquent abondamment à son sujet. Parmi elles, Novacyt (tests) ou encore Intrasense (lecture scanner dédié au Covid), qui ont bondi de respectivement… 2 577 et 388% à compter du début de l’année !« 

04:30 Ne vous laissez pas emporter trop rapidement, cependant. Il va falloir faire preuve de sang-froid et de discernement pour profiter de cet éventuel mouvement, continue Eric :

« La frénésie autour de ces valeurs est vectrice d’opportunités qu’il faut savoir saisir, mais sur le fond, je dois admettre qu’elle me fait penser à la tristement célèbre bulle Internet du début des années 2000, quand toutes les sociétés ajoutaient un dot.com à leur stratégie… On sait comment cela a fini et je ne serais pas surpris si un certain nombre d’acteurs qui avaient surfé sur la pandémie devaient sombrer au sortir de celle-ci.

Attention au retour de bâton et aux dossiers trop spéculatifs ! »

Vous pouvez compter sur l’aide d’Eric pour trier le bon grain de l’ivraie dans le secteur très riche des moyennes, petites… et très petites capitalisations – pour en savoir plus, c’est par ici.

Je vous laisse, mon Darjeeling est pile à la bonne température : tout froid et recouvert d’une fine pellicule de calcaire. Miam…

Excellente soirée, à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★


+26%

C’est le gain enregistré hier par les lecteurs d’Eric Lewin – grâce à une minière aurifère particulièrement bien positionnée en ce moment !Ce n’est pas la seule valeur aurifère qu’Eric a en portefeuille : pour découvrir les autres et profiter de ses conseils, c’est par ici…

 

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