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CAC 40 : on ne l’avait pas vu venir !

Par 6 novembre 2020Alertes

« Le suspense est pire que la déception. »

– Robert Burns

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 C’est toujours le suspense côté présidentielle américaine – et devant l’avalanche de chiffres, commentaires et analyses qui s’écroulent seconde après seconde sur internet, je ne vais pas en dire plus, sinon… vivement que ce soit fini, parce que j’ai une légère nausée, comme celle qu’on ressent lorsqu’on est embarqué dans des montagnes russes un peu trop brutales.

00:15 Eric Verhaeghe analyse cela bien plus finement que moi dans La Chronique Agora, expliquant :

« La semaine qui s’écoule appartient à l’un de ces rares moments où l’Histoire s’accélère subitement et où tout semble échapper au contrôle des hommes. Brutalement, des décisions sont prises, des événements surviennent, qui chacun modifient en profondeur la face de la réalité et créent un état de fait dont la physionomie et le sens sont encore indiscernables.

Face à ces ‘décrochages’ collectifs, on restera prudent et attentiste, car nul ne sait de quel côté la balance des choses peut pencher demain.

L’accélération de l’Histoire est un phénomène toujours très curieux. Pendant plusieurs mois, parfois plusieurs années, des situations ou des sociétés peuvent paraître ‘en panne’, et soudain c’est l’explosion : ce qu’on croyait immuable disparaît, ce qui était impossible prend forme.

La semaine que nous traversons fait partie de ces moments uniques et c’est dans quelques années seulement que l’ampleur des changements nous apparaîtra sous son plein jour.

Nous pouvons cependant pressentir aujourd’hui quelques pistes majeures qui interrogent. »

Lesquelles ? Eric les passe en revue dans la suite de son article – et toutes ne concernent pas les Etats-Unis, loin de là : la France aussi est au bord de l’inconnu. Les mois (et les années) qui viennent seront agités

01:05 En attendant d’en arriver là, jetons tout de même un coup d’œil aux conditions de marché actuelles, au CAC 40 notamment, qui a pris pas mal de monde par surprise – y compris (étonnamment) Gilles Leclerc. Là aussi, l’accélération a quelque chose de troublant, comme le dit Gilles dans La Bourse au Quotidien :

« En toute franchise je n’avais absolument pas anticipé un rebond d’une telle ampleur. A ma décharge, les incertitudes liées au scrutin présidentiel américain – qui sont toujours d’actualité – et les annonces de la Fed cette semaine ne plaidaient pas, a priori, pour une telle progression….

Non, parce que j’avais tout de même identifié vendredi dernier la zone sur laquelle notre vénérable indice était susceptible de rebondir, à savoir les 4 500 points, qualifiés ‘à l’époque’ de ‘probable support’ (‘S.I’ sur le graphique ci-après).

Pour mémoire, ce niveau correspondait au support du canal baissier (en bleu) et à 50% de retracement entre les 4 700 et les 4 300 points. Par ailleurs, nous avions vendredi dernier en ligne de mire, à l’ouverture (cf. la flèche verte), un rebond en direction des 4 670/4 700 points qui ‘(pouvait) tout à fait s’amorcer dans les heures à venir’.

De là à pousser en direction des 5 000 points en l’espace de quelques séances, il y a cependant un grand pas auquel je ne m’attendais personnellement pas.« 

02:00 Voilà pour le « passé ». Que nous réserve l’avenir, alors ? Il sera peut-être moins enthousiasmant, répond Gilles :

« Alors que le CAC 40 semble désormais vouloir déborder la résistance du canal baissier (la pastille rose), à quoi faut-il maintenant s’attendre et que faut-il faire ?

Cours CAC40
Cliquez sur l’image pour l’afficher en grand.

Avant toutes choses, tant que l’indice demeurera au-dessus de l’ancienne résistance – devenue support – du canal baissier, on restera haussier. Avec pour prochain objectif la zone des 5 130 points (cf. le rectangle rouge visible sur le deuxième graphique ci-dessous), sous réserve bien sûr que la situation politique ne devienne pas incontrôlable outre-Atlantique.

Ensuite, une consolidation semble tout de même se dessiner à court terme et l’objectif immédiat pourrait être ici le comblement du gap laissé ouvert vers les 4 920 points. »

Gilles poursuit l’analyse – et vous donne quelques points de repère à surveiller – dans la suite de son article, par ici.

03:00 Parallèlement, Jonas Elmerraji vient appuyer le titre des Marchés en 5 Minutes d’hier : « l’élection US, on s’en fiche » ! Pour les marchés boursiers, le « vrai » président, celui qui compte réellement, ne s’appelle ni Donald ni Joe… mais bien Jerome.

Selon Jonas :

« Alors que le président a certainement un impact sur le marché actions, il est bien plus indirect que ne le pense la plupart des gens.

Mais, s’il y a bien un haut responsable qui a littéralement piloté le marché toute l’annéeet dont les paroles auront un énorme impact sur la situation des actions à la fin de l’année – c’est Jerome Powell, le président de la Fed.

Si l’on compare le bilan de la Fed et la performance de l’indice S&P 500, la relation est limpide. »

Bilan Fed et S&P

03:50 Et cela ne changera pas, même lorsqu’on connaîtra les résultats « définitifs » de l’élection :

« Alors que le S&P 500 plongeait en raison de la pandémie de Covid-19, la Fed s’est livrée à une frénésie d’achats. Et, depuis, ses démarches ont presque toujours été en parfaite corrélation avec les mouvements de cours du S&P 500.

L’inflation massive des actifs de la Fed a fait grimper les actions, au printemps, et à mesure que cette frénésie d’achat s’apaisait, les cours se sont également apaisés.

Ce n’est pas surprenant du tout. La Fed a clairement exprimé qu’elle prendrait des mesures sans précédent pour soutenir l’économie face à la pandémie. Et elle a décidé de prendre le cours des actions comme référence, pour évaluer si elle fait bien ce travail.

Quel que soit le candidat qui remportera la Maison-Blanche, lorsque tous les votes seront comptés, cette stratégie de la Fed ne changera pas. »

Cela signifie que les actions ont sans doute encore quelques beaux jours devant elle, comme l’explique encore Jonas dans Opportunités Technos – et si vous avez des valeurs liées aux nouvelles technologies, pharma, etc., eh bien… la Fed reste décidément votre amie… et celle de vos plus-values !

04:30 Terminons tout de même avec un volet « prudent », au milieu de cette humeur un peu bizarre, entre incertitude et vague euphorie : parlons métaux précieux.

Vous savez bien entendu que l’or reste notre favori, pour de nombreuses raisons – et les temps qui viennent lui sont encore plus favorables, comme le démontre Jim Rickards par ici.

Il n’y a pas que le métal jaune dans la vie, cependant, comme le rappelle Zach Scheidt dans Investissements Personnels :

« On appelle ‘métaux précieux’ certains types de métaux dont l’offre est limitée (rare) et/ou dont la valeur de marché est élevée. La valeur de marché élevée des métaux précieux s’explique par l’offre limitée de ce type de métaux par rapport à la plupart des autres métaux, ainsi qu’en raison de l’investissement dans ces métaux et de leurs usages industriels.

[…] De manière générale, 2019 a été une bonne année pour investir dans les métaux précieux. Les préoccupations grandissantes concernant un éventuel ralentissement économique mondial ont été l’un des principaux facteurs déterminants de l’augmentation de la demande de métaux précieux par les investisseurs.

Les cours de l’or ont enregistré leur meilleure performance depuis 2010, avec un rendement de 19% en 2019. D’autre part, les cours du palladium ont grimpé de plus de 50% en 2019, principalement en raison d’une offre faible et d’une forte demande dans le monde.

En dehors de l’or, le platine et l’argent représentent également une bonne alternative d’investissement dans les périodes de forte incertitude économique. Ils ont également généré des rendements annuels significatifs en 2019 (près de 22% pour le platine et 17% pour l’argent). »

Zach dresse un panorama très complet du secteur, que vous pouvez découvrir en cliquant ici. Une « lecture du week-end » à méditer très sérieusement pour votre portefeuille en 2021… et ensuite.

05:15 Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une très bonne soirée – et plus encore : votre correspondante sera absente durant la première moitié de la semaine prochaine. Nous nous retrouverons donc le jeudi 12 novembre…

… Avec, peut-être, enfin, les résultats de la présidentielle américaine !

Excellent week-end,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

PS : Pour clôturer, saluons l’excellente performance de Mathieu Lebrun dans Cryptos Trading – avec en portefeuille des plus-values latentes de 65% et 41%, ses lecteurs peuvent profiter à plein du regain de faveur de Bitcoin !

 

★★★ Le chiffre du jour ★★★


4
 

C’est le nombre d’étapes – simples et claires – à mettre en place pour connaître une année 2021 sûre et profitable… quelles que soient les conditions de marché.

C’est Olivier Delamarche qui vous propose cette stratégie, dont il vous livre tous les détails ici : il ne vous restera plus qu’à agir.

 

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