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Impôts sur le revenus : est-ce que vous regardez ce qu’il faut ?

Par 19 juin 2020Alertes

« Aucun grain de sable n’est insignifiant dans le mécanisme d’une montre. »


– Jeremy Taylor


Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Hop, ça remonte, après un petit coup de mou hier.

Ben oui, on n’allait tout de même pas laisser les marchés corriger, quand même : les enjeux sont trop importants !

Comme l’explique Philippe Béchade dans la dernière alerte e-mail de Béchade Confidentiel, après la grosse frayeur de la semaine dernière, les autorités ne lésinent pas sur les moyens :

« Cela valait bien de mettre le monde réel entre parenthèses durant trois ou quatre séances, le temps d’encaisser quelques centaines de milliards aimablement prêtés par la Fed aux géants de l’asset management comme Blackrock (qui exécute les programmes d’achat obligataires de la Fed), Vanguard, Janus, Citadel… et aux fidèles compagnons de route comme JPMorgan, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Bank of America, etc.

Des positions spéculatives massives ont été constituées sur les marchés dérivés début juin, sur les options et les ETF actions, mais aussi via des ventes à découvert de volatilité. Une cassure de 3 000 sur le S&P 500 et des 9 500 sur le Nasdaq aurait pu avoir des conséquences fâcheuses avec le déclenchement intempestif de stops de protection (idem pour le CAC 40 sous les 4 680).

Oui, à quatre jours des ‘Quatre sorcières’, il était inconcevable de laisser le réel s’imposer comme le grain de sable qui dérègle la belle mécanique haussière qui rugissait depuis le 15 mai dernier, alors toute la panoplie des aiguillons haussiers a été déployée en quelques heures.

La Fed est intervenue dès lundi soir pour annoncer la mise en oeuvre immédiate d’un programme de rachat – direct et ciblé – de dettes d’entreprises.

Elle a également fait part de son espoir de voir le Congrès voter une enveloppe de 1 000 Mds$ consacrés aux travaux publics et à la rénovation des infrastructures les plus obsolètes (une véritable nécessité que personne ne conteste). »

01:00 La Fed a ensuite enfoncé le clou – mais, comme l’explique Philippe, il en va de même pour les banques centrales que pour l’état d’urgence : les mesures extraordinaires censées disparaître dès que l’urgence s’efface sont là encore des années après…

« […] La séance de mardi prolongea l’euphorie de lundi : elle était placée sous le signe du témoignage de Jerome Powell devant le Sénat. Il y a réitéré la promesse de taux zéro aussi longtemps que l’économie US n’aura pas retrouvé son rythme de croisière et ‘tant qui des signes de faiblesse subsisteront’.

La Fed craint des effets négatifs de long terme de la crise sanitaire notamment au niveau de l’emploi. Une décrue du chômage s’amorce, mais le retour au plein emploi risque d’être long.

En ce qui concerne ses achats massifs d’actifs obligataires (monétisation de la dette fédérale, administration de la dette privée), elle gèlera son bilan (le maintiendra au niveau maximum) tant que la crise ne sera pas surmontée et ne le laissera se dégonfler que si la croissance retrouve sa dynamique initiale (il ne précise pas s’il s’agit de celle de fin 2018 ou de fin 2019, laquelle était bien plus faible).

Souvenons-nous qu’il a fallu attendre 2018 pour que la Fed commence à dégonfler son bilan, et qu’il n’a pas fallu plus de six mois pour que Wall Street la contraigne à y renoncer (par la chute de 20% fin 2018).

Pour résumer : la Fed ne parviendra pas à réduire la voilure avant 2030… si la gigantesque ‘bulle de tout’ ne lui a pas explosé à la figure d’ici là, désintégrant le dollar au passage. »

Un scénario qui est loin d’être exclu – et dans ce cas-là, quelles armes restera-t-il dans l’arsenal de la Fed ? Les taux négatifs… et c’est à peu près tout.

Oui, vraiment, les autorités sont prêtes à tout pour sauver les marchés, mais leurs manoeuvres ressemblent de plus à plus à celles d’un équilibriste perché sur un fil entre deux immeubles… sans le moindre harnais de sécurité.

02:00 Enfin, nous n’en sommes pas encore là – et même, comme nous le reprochent souvent nos critiques, peut-être que nous voyons trop les choses en noir, et que cela n’arrivera pas du tout !

Mais, pour en revenir aux marchés eux-mêmes, sommes-nous désormais à l’abri d’un « flash krach »… ou bien faut-il prévoir l’un de ces effondrement brutaux – comme on en a connus récemment – pour bientôt ?

C’est la question que se pose un lecteur d’Investissements Personnels, et Zach Scheidt a la réponse :

« [Un flash krach] s’est produit le 6 mai 2010. A 14h32, les marchés ont subi une correction brutale qui a duré 36 minutes.

Pendant ce laps de temps, le Dow Jones a perdu 9%, ce qui correspond à 2 300 points à l’heure actuelle. Je n’oublierai jamais ce jour au cours duquel je regardais les cours s’effondrer alors que les acteurs de marché peinaient à comprendre la raison de cette correction.

Au final, il semble que des ordres informatisés incontrôlés aient provoqué la correction, qui a à son tour engendré d’autres ordres à haute fréquence. Il a fallu un certain temps pour que les propriétaires de programmes de trading algorithmique comprennent ce qui se passait et annulent les ordres. Mais entre-temps, les marchés avaient perdu le contrôle.

Depuis, les Bourses ont mis en place des coupe-circuits qui interrompent l’activité de trading dès lors que les marchés connaissent des variations extrêmes. Nous avons vu certains de ces coupe-circuits entrer en action durant les premiers jours de la crise du coronavirus. »

02:45 Par ailleurs, il ne faut pas confondre un phénomène comme le flash krach avec la volatilité boursière pure et simple. Zach complète sa réponse :

« Je pense que ce n’est pas demain la veille que nous assisterons à un flash krach de ce type.

Déjà, les systèmes de trading sont désormais bien plus complexes et ils ne sont plus autant vulnérables à ce type de dysfonctionnement.

De plus, ces programmes ont intégré le fait que la Fed intervient toujours pour sauver les investisseurs si le marché perd le contrôle.

La conclusion de tout cela est que nous assistons à des poussées de volatilité boursière. Dès lors, il est important d’utiliser les stratégies pour protéger votre capital contre ces épisodes de volatilité. Mais je ne pense pas que nous assisterons de notre vivant à un flash krach tel que celui que nous avons connu en 2010. »

J’avoue que je suis assez méfiante envers les petites phrases de ce genre (je me souviens de celle de Janet Yellen, il n’y a pas si longtemps…), mais il est vrai que des mécanismes ont été mis en place pour éviter de tels accidents : un peu de confiance, que diable !

Zach répond à d’autres questions de lecteurs dans la suite de son article, par ailleurs : vous pouvez retrouver tout cela en cliquant ici.

03:30 Un complet changement de sujet, maintenant – mais cet article m’a semblé si intéressant que je voulais le partager avec vous aujourd’hui. Il est extrait d’Empire Immobilier, et Etienne Brois y passe au crible un sujet qui fâche : la fiscalité.

Il se concentre sur une idée reçue… très tenace – et qui pourrait changer votre point de vue sur votre manière d’envisager les impôts et la défiscalisation.

Explications :

« Il existe aujourd’hui près de 500 niches fiscales en France ! Le problème, c’est qu’elles sont souvent peu rentables pour les investisseurs, parfois même inutiles. En revanche, ce que la plupart des investisseurs ne savent pas, et que je vous rappelle dans cette lettre, c’est que la plupart des impôts que vous payez, le sont pour votre compte, par votre employeur.

En 2015, à l’occasion d’une conférence, j’avais présenté le graphique ci-dessous, basé sur des chiffres réels. Vous constaterez que les investisseurs ne se focalisent pas sur le montant le plus important de l’impôt.


schéma impôts

En touchant aujourd’hui un salaire net annuel de 50 000 €, il en coûtera 83 880 € à votre employeur. Vous paierez donc indirectement 33 880 € de charges patronales et de charges salariales. Avec un salaire net de 50 000 €, vous paierez 3 587 € d’impôt sur le revenu. Et sur ce qu’il reste, vous paierez d’autres impôts tels que la TVA, la taxe foncière, la taxe d’habitation, ainsi qu’une myriade d’autres impôts que vous ne soupçonnez même pas.

L’impôt sur le revenu est l’impôt le plus visible et le plus contesté en France. Pourtant, il ne correspond qu’à un prélèvement de 4,3% du coût employeur et 7,2% du salaire net. La TVA et les autres taxes pèsent à hauteur de 13,5% du coût employeur, et les charges patronales et salariales représentent près de 40% du coût employeur.

Au final, votre salaire brut de 83 880 € (qui correspond au ‘coût employeur’) vous donne un pouvoir d’achat net de 35 130 €, soit 42% de votre salaire brut réel. En somme, 58% de votre salaire est donc dirigé vers l’impôt. »

Votre impôt sur le revenu devrait n’être que le cadet de vos soucis… mais ce n’est pas le cas pour beaucoup de Français ! Etienne explique comment optimiser tout cela – notamment pour tout ce qui concerne l’immobilier – dans le numéro de ce mois-ci : si vous voulez le recevoir, cliquez simplement ici.

04:30 Et pour terminer, en guise de lecture du week-end, je vous invite à… une révolution. Non, reposez ce pavé – c’est bien plus discret (et les répercussions bien différentes) qu’une nouvelle prise de la Bastille, puisqu’il s’agit d’un changement radical dans le monde de l’investissement.

Et vous êtes concerné au premier chef, explique Ray Blanco dans Opportunités Technos :

« Pendant des années, l’investissement a été exclusivement réservé aux courtiers.

La réalité n’était pas très éloignée de certaines scènes du film Un fauteuil pour deux [NdlR : Trading Places], avec des centaines de courtiers entassés comme des sardines et hurlant constamment. Et ces hommes et femmes gagnaient des fortunes en spéculant sur des choses telles que le prix du jus d’orange.

Mais trop longtemps, le grand public a été presque entièrement exclu de tous ces mouvements.

Dans les années 1980, les frais de gestion étaient d’environ 45 $, en moyenne, mais ils pouvaient grimper à des centaines – voire des milliers – de dollars, en fonction du montant de l’ordre.

Heureusement pour nous, Internet a remis les courtiers à leur place et a ouvert au grand public un vaste univers de trading.

Devant votre ordinateur, chez vous, vous pouvez investir sur presque n’importe quel actif… à votre guise : des actions, des obligations, des options et j’en passe.

Pourtant, il existe encore des limites à ce que l’on peut faire.

Si vous voulez investir dans des sociétés privées ou des actifs illiquides, comme l’immobilier, vous devez faire face à d’importantes difficultés. Même si le marché actions traditionnel a évolué, ce n’est pas le cas pour d’autres secteurs – et ils sont nombreux.

Mais bientôt, de grands changements vont peut-être arriver concernant notre façon d’investir… et cela pourrait venir d’une technologie dont on ne parle plus beaucoup ces derniers temps… »

Intrigué ? Intéressé ? Vous devriez l’être – parce que les perspectives sont vraiment spectaculaires : pour en savoir plus, cliquez ici !

Et c’est tout pour aujourd’hui : je vous souhaite donc une excellente soirée, une bon week-end, et à lundi.

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

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