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Investissement : en 2021, faites comme Warren Buffett !

Par 14 décembre 2020Alertes


« Notre but est de découvrir des compagnies extraordinaires à des prix ordinaires et non des compagnies ordinaires à des prix extraordinaires. »


– Warren Buffett


Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Quoi de neuf aujourd’hui ?

La Grande-Bretagne et l’Union européenne se sont enfin mises d’accord… pour continuer à discuter. Les marchés semblent aussi lassés du sujet que les citoyens britanniques, et paraissent convaincus qu’un no-deal Brexit ne serait finalement pas si grave que ça. Il se pourrait qu’ils se trompent du tout au tout, comme l’explique Philippe Béchade – mais on n’en est pas encore là : pour l’instant, tout va très bien Madame la Marquise, et les indices continuent de grimper.

00:30 Laissons-les donc à leurs affaires, tant que ça dure… et concentrons-nous – fin d’année oblige – sur les perspectives 2021 : que faut-il faire de vos investissements ? Que nous réserve l’année qui vient, après un 2020 passablement agité ?

Nous n’avons pas de boule de cristal, évidemment, donc impossible de le savoir avec certitude. Tout de même, rien n’interdit de faire quelques conjectures éclairées, et d’orienter notre stratégie en conséquence.

00:45 L’un des principaux changements de 2021, c’est bien entendu l’arrivée (quasi-certaine désormais) de Joe Biden à la Maison Blanche. C’est aujourd’hui au tour des grands électeurs de voter – suite à quoi, s’ils respectent le vote populaire de novembre, la nomination de Joe Biden devrait être confirmée le 6 janvier.

(On peut reprocher beaucoup de choses au processus électoral américain, mais pas de manquer de suspense – et si vous voulez en savoir plus, Jim Rickards y consacre l’intégralité du dernier numéro d’Intelligence Stratégique : pour le recevoir et y voir enfin plus clair, c’est par ici.)

Si ce changement de président se confirme, il devrait avoir de nombreuses répercussions sur les marchés, faisant émerger des tendances intéressantes… puisque les intervenants se soucient plus de profits que de politique. Nomi Prins explore cela plus en détails dans La Chronique Agora, expliquant :

« Les grands acteurs de la finance (Big Money) se fichent de la politique. Là, il s’agit simplement de suivre les données et de les utiliser de façon stratégique dans votre intérêt.

J’ai passé des années à Wall Street, où j’ai occupé des postes de direction dans de grandes banques monolithiques comme Goldman Sachs, Bear Stearns et Lehman Brothers, des établissements bancaires comptant parmi les plus puissants et influents du monde.

J’ai constaté aux premières loges que le marché actions flambait sur des bilans bidon, tandis que les dirigeants s’en mettaient plein les poches. Wall Street se soucie du pouvoir et de l’argent, et non d’une adhésion à un parti.

[…] Même si les baisses d’impôts et le programme pro-entreprises de Trump ont certainement été bien accueillis par Wall Street, la présidence de Biden devrait être tout aussi accommodante – sinon plus – pour ceux qui occupent les échelons les plus élevés du monde financier.

En vérité, les grands acteurs de la finance n’ont que faire de la personnalité occupant le Bureau ovale. Leur objectif est de générer des rendements sur la spéculation et l’investissement, et de faire tout ce qu’il faut pour déjouer la concurrence et réaliser des profits.« 

Nomi identifie dans la suite de son article deux tendances haussières qui devraient se déclencher à l’arrivée du nouveau locataire de la Maison Blanche : nos spécialistes sont bien évidemment déjà positionnés sur l’une d’entre elles, extrêmement prometteuse… et Nomi en a trois autres en réserve, qui seront publiées demain dans La Chronique. A suivre donc….

01:45 Une autre tendance de fond est en train de se mettre en place, et c’est un train qu’il vaudra mieux ne pas rater, tant il est important. Zach Scheidt analyse cela dans le numéro du Nouveau Rentier de ce mois-ci, et se penche sur le sort des grandes capitalisations ultra-populaires (GAFAM et autres) :

« [Un] nombre croissant d’investisseurs estiment que ces grandes capitalisations sont désormais survalorisées.

Il leur faudrait accroître leurs activités dans des proportions impossibles pour justifier des cours aussi élevés. Les cours des valeurs de croissance ne progressent donc plus aussi rapidement qu’avant.

Prenons le cas du fonds indiciel coté iShares S&P 500 Growth ETF (IVW), qui regroupe des titres dont les bénéfices sont censés progresser à un rythme supérieur au taux de croissance moyen des bénéfices des autres entreprises. En d’autres termes, il investit dans des entreprises comme Facebook (FB), Amazon (AMZN) et ainsi de suite.

Sans surprise, cet ETF a fortement rebondi en Bourse depuis le point bas touché en mars. Puis, il s’est replié de nouveau en septembre et a évolué de manière latérale depuis. En fait, depuis septembre, le S&P 500 dans son ensemble a surperformé les valeurs de croissance qui y figurent.

Cela nous montre que les investisseurs apprécient toujours les actions, mais que l’engouement pour les valeurs de croissance est quelque peu retombé.

A la place, les investisseurs se tournent vers les valeurs qu’ils ont largement boudées durant le rebond du marché. »

02:30 La fin des valeurs de croissance serait-elle proche ? De nombreux indices montrent que c’est bien le cas… et qu’à leur place, une autre catégorie d’actions commence à intéresser de plus en plus les investisseurs. Zach continue :

« […] Alors que les investisseurs se concentraient sur les valeurs de croissance ultra prisées, de nombreuses entreprises ont réussi à tirer leur épingle du jeu tant bien que mal durant la pandémie. Elles ont réussi à générer des revenus et des bénéfices réguliers sur les derniers mois.

Mais comme elles n’affichaient pas des niveaux d’activité record, Wall Street n’y prêtait pas beaucoup attention.

Ce manque d’intérêt en fait des titres sous-valorisés (‘value’ en anglais), ce qui signifie que leurs cours sont relativement faibles comparé à leurs chiffres d’affaires, leurs bénéfices, leurs valeurs nettes, leurs dividendes, etc.

Désormais, Wall Street s’est rendu compte que ces entreprises existent… Depuis le début du quatrième trimestre, les titres value ont surperformé le S&P 500, le Dow Jones Industrial Average et même le Nasdaq 100 !

C’est tout à fait logique si l’on y réfléchit. N’oubliez pas : la Réserve fédérale injecte régulièrement des liquidités dans l’économie. Tout cet argent doit aller quelque part.

Or comme les valeurs de croissance sont trop chères, les investisseurs doivent se tourner vers autre chose. Ils veulent également des investissements sûrs, des entreprises qui valent bien plus que ne le laisse penser leur cours de Bourse actuel. En d’autres termes, Wall Street en veut pour son argent !

Bien sûr, notre portefeuille est plein de titres affichant des valorisations imbattables. Je m’attends donc à les voir signer des performances de haut rang à mesure que les investisseurs se détourneront des valeurs de croissance.« 

Oublier les valeurs de croissance pour vous concentrer sur des actions value ignorées du grand public, bon marché et profitant de fondamentaux solides ? Warren Buffett approuverait !

03:10 Il suffit de se pencher sur le cas de Facebook pour voir cette tendance à l’œuvre. Le ciel semble s’obscurcir pour le géant des réseaux sociaux, comme le démontre Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien :

« Fin d’année éprouvante pour Facebook (FB-US30303M1027), dans le collimateur de la FTC (Federal Trade Commission) et de 46 procureurs des Etats américains – oui, 46 ! – qui accusent de concert le réseau social fondé par Mark Zuckerberg de pratiques anti-concurrentielles.

En l’état actuel des choses, la FTC cherche à obtenir une injonction permanente auprès de la justice fédérale, ce qui pourrait (entre autres) déboucher sur une demande visant à obliger Facebook à se séparer d’Instagram et de WhatsApp. Nous n’en sommes certes pas encore là, mais le danger est réel et cette séparation serait un coup très dur pour ‘FB’ eu égard à l’importance des profits d’Instagram, devenu le véritable moteur de sa croissance.« 

Facebook a caracolé parmi les meilleures performances boursières, ces derniers temps, mais la valeur pourrait avoir fait son temps… surtout si les autorités s’en mêlent.

04:00 Gilles complète cela par une analyse graphique qui vient confirmer les difficultés de Facebook :

« De leur côté, les investisseurs ne sont pas rassurés et, sur le plan technique, l’action pourrait en être quitte pour un reflux marqué.

Depuis un top sur la résistance des 300 $ (représentée par la pastille orange sur le graphique ci-après) fin août, le titre évolue dans un triangle asymétrique dont le support (l’oblique verte) a jusqu’ici fait son office, ainsi qu’en témoignent les rebonds (les petites flèches blanches) qui valident son niveau.

Il y a cependant un hic car depuis l’entrée dans ledit triangle, les volumes ont basculé dans une phase de distribution (cf. la flèche bleue sur l’OBV, ou « On Balance Volume »). En d’autres termes, même si les cours ont a priori l’air de se maintenir, le fait est que les volumes durant les journées baissières sont plus étoffés que lors des séances haussières.

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Le marché prend donc des bénéfices en profitant d’un cours à peu près stable pour revendre ses positions nettes et ces flux négatifs ne sont pas forcément un signal encourageant.« 

Si jamais certains seuils sont atteints, il pourrait y avoir moyen de jouer un rebond : Gilles vous donne quelques points de repères dans la suite de son article. Une opportunité de trade intéressante… à condition de bien maîtriser votre stratégie !

Très bonne soirée et à demain,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

PS : Une dernière info pour terminer – concernant le joli coup double de James Altucher et ses lecteurs dans le service Alerte Alpha Brain : avec le débouclage de deux plus-values de +60% et +80% respectivement, ils n’auront pas perdu leur journée ! Pour les rejoindre, cliquez ici.

 

 

★★★ Le chiffre du jour ★★★


4 $
Nous parlions d’actions value… difficile de faire mieux que cette valeur, dénichée par Eric Lewin : elle cote actuellement 4 $, mais pourrait rapidement voir son cours démultiplié !

Pour tout savoir sur ses atouts et comment vous positionner, cliquez ici.

 

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