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Investissement : rien n’est simple (mais ce n’est pas grave)

Par 13 novembre 2020Alertes

« Trop de connaissance ne facilite pas les plus simples décisions. »

– Frank Herbert

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 On dirait que, ces derniers temps, les investisseurs « découvrent » un fait fondamental de l’existence : rien n’est simple.

Les choses ne se règlent pas par magie. Un vaccin n’est pas un miracle instantané. Une économie ne se « répare » pas à coups de milliards (en fait, elle ne se répare pas, point final – ou en tout cas, pas par l’intervention de banques centrales).

Après des années d’argent facile et de marchés surchauffés, cela semble faire drôle à certains, qui ne savent plus trop à quel saint se vouer. Saint Jerome P. ? Saint Joe B. ? Saint Didier R. ?

L’incertitude fait donc son retour ; après l’explosion haussière de ces derniers jours, c’est peut-être sain… et cela appelle sans aucun doute à la vigilance.

00:20 Mathieu Lebrun, notamment, fait un parallèle saisissant dans La Bourse au Quotidien PRO – dans sa dernière alerte, il se penche sur le cas du CAC 40 :

« Après la remontada de la semaine dernière, le fait que le CAC s’envole littéralement de plus de 7% dès ce lundi me conduit à repenser à la sortie de la crise des subprime fin 2008/début 2009. Et encore, à l’époque, je n’ai pas souvenir d’un enchaînement haussier d’une telle ampleur/rapidité dans un laps de temps aussi court (eu égard donc aux 900 points en moins de deux semaines depuis l’approche des 4 500 points fin octobre).

Ma première impression depuis les niveaux atteints en première partie de semaine est que cela n’est pas sain. La hausse est à mon sens allée beaucoup trop vite et de manière trop impulsive sans vraiment de ‘construction technique solide’. Surtout étant donné le catalyseur : l’annonce de Pfizer quant aux espoirs de vaccin contre le Covid. »

00:45
Car oui, pour en revenir aux débuts de ce message, ce vaccin ne fait pas tout. Mathieu continue :

« A moyen terme, cela va dans le bon sens. A court terme, tout me semble loin d’être réglé. D’une part quant aux modalités pratiques de transport et d’administration. D’autre part au regard du fait que le PDG de Pfizer a justement mis à profit la flambée du titre lundi pour vendre des actions.

Certes, le processus de vente était déjà visiblement préprogrammé. Pour autant, si vous étiez à sa place, que votre entreprise était donc en possession du fameux remède (que tous les pays vont s’empresser de vous commander), vous pourriez légitimement penser que l’action va continuer à rester bien orientée dans les mois à venir. Alors pourquoi vendre si tôt ?

Question toujours ouverte, d’autant que depuis, l’action Pfizer a quasiment effacé l’intégralité de son ‘effet d’annonce’. »

Remarquons, au passage, que tout cela n’a pas empêché Mathieu et ses lecteurs – bien au contraire – d’engranger une suite de jolis gains : deux plus-values de 10%, assorties de gains de 23% et 28%. La preuve, une fois encore, qu’il est possible de profiter des conditions boursières… sans se laisser aveugler par elles. (Pour profiter des conseils de Mathieu, d’ailleurs, il vous suffit de cliquer ici.)

01:30 Continuons notre examen du CAC 40 avec Gilles Leclerc qui, lui aussi, se demande si tout cela est très très sain… et ce qui nous attend ensuite.

Explications dans La Bourse au Quotidien du jour :

« La ‘magnitude’ de l’accélération haussière aura été d’une ampleur stricto sensu remarquable et, pour la suite des événements, le seul grain de sable susceptible de venir gripper la machine réside dans la disparité ambiante entre les indices américains et leurs homologues européens, les premiers n’ayant pas rebondi avec la même vigueur que les seconds.

[…] [Concernant le] CAC 40, […] on s’attachera à, en quelque sorte, recoller les morceaux pour tenter de déterminer l’attitude (rationnelle) à adopter devant ce mouvement tout à fait hors du commun.

Un véritable défi sachant qu’après une telle impulsion haussière, les paramètres de volatilité ont changé du tout au tout, aussi eût-il été souhaitable de disposer d’un peu de recul, le temps de laisser les indicateurs se ‘recaler’ pour ensuite essayer d’y voir un peu plus clair… »

02:15 Gilles a tout de même quelques conclusions à tirer de la configuration actuelle, qu’il nous expose autour d’un graphique assez net :

« Cette semaine, une grosse zone de résistance a pratiquement été atteinte, celle des 5 500 points, qui correspond aux reports d’amplitude algorithmiques visibles sur ce second graphique (les flèches verticales noires) :

graphique CAC
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir

Au moment où j’écris ces lignes, cette région se situe à seulement 2,5% des niveaux actuels, c’est pourquoi il me semble préférable de rester ‘neutre’, autrement dit de continuer à ‘porter’ les positions, mais sans renforcer.

Quant au premier seuil d’alerte en cas de repli, il se situe selon moi dans la zone des 5 300 points, niveau algorithmique qui correspond à la moitié du range entre les 5 100 points (devenu support) et la résistance majeure des 5 500 points que je viens d’évoquer. »

Retrouvez plus de détails dans la suite de l’analyse de Gilles, juste ici – et, comme dit, restez prudent. Ne vous laissez pas emporter par les sirènes haussières… car rien n’est gagné.

03:15 Dan Amoss, dans la dernière alerte du service Crash Speculator, attire l’attention sur un autre phénomène qui contribue aussi à l’envolée des cours… ainsi qu’à leur fragilité :

« Nous avons atteint un stade du marché haussier où les investisseurs novices prennent des dynamiques de bulle pour des fondamentaux réels et durables. Ce stade correspond traditionnellement aux dernières phases d’un marché haussier.

Ces dernières semaines, nous avons expliqué pourquoi les actions très recherchées par des cohortes de jeunes day traders, et celles qui étaient vaguement liées à une déferlante électorale favorable aux démocrates, pouvaient soudain plonger.

Ces actions ne sont pas portées par leurs fondamentaux, mais fondées sur l’anticipation – selon la théorie du plus idiot – que quelqu’un se manifestera et offrira un cours encore plus élevé que le dernier, déjà bien trop élevé.

Autrement dit, la seule raison motivant les trades sur ces actions est de pouvoir les revendre rapidement, au lieu de les conserver – sur des périodes de plusieurs années – comme autant de parts dans des entreprises créatrices de valeur, soigneusement sélectionnées. »

Une stratégie qui va à rebours des vrais principes d’enrichissement – parfaitement définis par Bill Bonner juste ici : certes, c’est moins rigolo que de parier sur la mise en orbite de la dernière licorne en mal d’IPO…

licorne
On trouve vraiment tout, dans les banques d’images…

… Mais c’est tout de même beaucoup, beaucoup plus profitable à long terme, surtout quand on mise sur le bon… cheval.

04:10 En parlant de bon cheval et d’investissements durables, les cryptomonnaies sont en train de confirmer à la fois leur retour sur le devant de la scène… et leur intérêt en tant que placement refuge.

Robert Kiyosaki nous donne quelques éléments de réflexion dans la « lecture du week-end », tirée d’Investissements Personnels :

« Les banques ne donnent pas de vrais taux d’intérêt. Les impôts sont de plus en plus élevés et continueront d’augmenter.

Votre argent disparaît… mais pas votre savoir. Certaines des personnes les plus respectées dans le monde de la finance s’en rendent enfin compte et considèrent la cryptomonnaie comme une solution.

Pourquoi ? Les cryptomonnaies ne sont pas contrôlées par la Réserve fédérale et échappent ainsi à leurs jeux et duperies. Si vous me suivez sur Twitter, vous savez que j’ai conseillé d’acheter de véritables actifs comme de l’or, de l’argent et des Bitcoins, exactement pour cette raison.

Ce qui m’enthousiasme particulièrement : je découvre que je ne suis pas le seul à vous recommander d’investir dans le Bitcoin. Paul Tudor Jones, un milliardaire qui gère des fonds spéculatifs, est un pro dans le domaine. Il a récemment déclaré que les cryptomonnaies sont la meilleure couverture contre l’inflation et compare l’investissement dans le Bitcoin à l’investissement dans les actions de la tech, comme Apple et Google à leurs débuts.

Pour citer Paul Tudor Jones :

‘Je pense que nous sommes dans la première ère du Bitcoin et que c’est loin d’être terminé.’

Donc, je ne suis pas le seul à penser ça. Les cryptomonnaies ont énormément gagné en reconnaissance dans notre société. Paul Tudor et moi-même pensons que les cryptomonnaies sont une bonne couverture contre le cancer qu’est le dollar. »

La suite – accompagnée d’une analyse complète de l’état du marché crypto actuel – est par ici ; ensuite, il ne vous restera plus qu’à passer à l’action !

Quant à moi, je vous souhaite un très bon week-end, à lundi…

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

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