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Le ficus va bien

Par 19 mai 2020Alertes

« Qu’est-ce que l’abondance ? Un mot et rien de plus, le nécessaire suffit au sage. »

– Euripide

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Annonce solennelle : aujourd’hui, je vous écris depuis les bureaux des Publications Agora. Deux mois que cela n’était pas arrivé…

Cela fait drôle, d’autant que les locaux sont quasi-vides. Nous ne sommes que trois, et nos petits pianotages socialement distanciés résonnent étrangement dans le vaste open space – qui bourdonne de conversations, d’ordinaire.

Bonne nouvelle : le ficus a survécu – il est même en pleine forme, par rapport à d’habitude (si si, je vous assure, c’est pire le reste du temps).


Ficus
 

00:30 Les marchés aussi étaient en pleine forme, hier – même s’ils semblent être revenus à des dispositions plus circonspectes aujourd’hui, alors qu’on attend une intervention de Jerome Powell un peu plus tard dans la journée.

Les motifs d’optimisme ne semblent pas manquer… mais la prudence reste tout de même de mise, comme l’explique Eric Lewin dans une alerte e-mail de La lettre PEA :

« Les opérateurs ont […] salué les résultats très encourageants dévoilés par la biotech américaine Moderna hier. Dirigée par le Français Stéphane Bancel, cette société travaille sur un vaccin, mais la réponse immunitaire au traitement qu’elle a mis au point ne concerne pour l’heure que huit patients. Il est donc bien trop tôt pour crier victoire, d’autant que les résultats des phases II puis III ne seront pas connus avant l’été.

Au chapitre macroéconomique, Emmanuel Macron et Angela Merkel se sont accordés hier sur un programme de relance de 500 Mds€. La convergence de vue entre Paris et Berlin est évidemment une très bonne nouvelle, d’autant que la solidarité européenne a été pour le moins mise à mal ces dernières semaines, mais attention là aussi, car rien ne sera possible sans l’assentiment des 27 Etats membres de l’Union européenne (UE). Or l’Autriche a déjà lancé un pavé dans la mare en demandant que les aides soient accordées sous forme de prêts et non de subventions.

Bref, il existe de réels motifs d’espoir, mais il reste aussi de nombreuses marches à gravir. »

Eric recommande donc de conserver vos positions de couverture – si vous en avez… et si ce n’est pas le cas, vous pouvez retrouver ses conseils en cliquant ici.

01:15 Mathieu Lebrun revient pour sa part sur le fameux accord franco-allemand dans La Bourse au Quotidien, donnant quelques précisions sur son contenu :

« [Si] la solidarité continentale n’a pas sauté aux yeux ces dernières semaines, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont toutefois présenté hier un programme de 500 Mds€ afin d’atténuer les effets de la récession.

‘Pour soutenir une reprise durable qui rétablisse et renforce la croissance dans l’Union Européenne (UE), l’Allemagne et la France soutiennent la création d’un fonds de relance ambitieux, temporaire et ciblé’ dans le cadre du prochain budget de l’UE, ont rapporté les deux dirigeants dans un communiqué commun porteur d’espoirs pour les investisseurs.

Dans le détail, Paris et Berlin plaident pour que ce soutien soit financé par des emprunts de la Commission sur les marchés ‘au nom de l’UE’. Cet argent sera ensuite reversé en ‘dépenses budgétaires’ aux pays européens et ‘aux secteurs et régions les plus touchés’. »

Nous verrons ce que donneront ces bonnes intentions – comme dit plus haut, certains commencent déjà à « ruer dans les brancards »…

02:00 … Mais, à plus court terme, l’annonce a permis de redonner de l’élan à la monnaie unique, comme l’explique encore Mathieu, graphique à l’appui :

« Il n’en fallait pas davantage pour qu’outre l’envolée du CAC 40, l’euro se raffermisse face au dollar, avec une parité qui a renoué avec les 1,09 $ hier après-midi (cf. le cercle noir ci-dessous).


Cours EURUSD
Cliquez sur l’image pour l’afficher en grand.

Sur le plan graphique, la tenue du bas de la zone de range horizontal situé entre 1,075 $ et 1,10 $ va dans le bon sens et avec ce soutien d’ordre politico-économique, il est vraisemblable que la paire soit en mesure de dépasser la résistance haute de son range horizontal (les rectangles grisés ci-dessus).

Le cas échéant, on pourra ensuite envisager, par report d’amplitude (voir les flèches noires à double sens), une zone cible alors comprise entre 1,12 $ et 1,125 $. »

Les devises permettent actuellement des trades intéressants – comme le prouve la prise de bénéfices partielle de +10% enregistrée ce matin par les lecteurs de Mathieu sur le dollar/yen. Après des gains de 70% et 30% engrangés la semaine dernière, la série gagnante se poursuit… et si vous voulez en faire partie, c’est par ici.

03:00 Ceci dit, je ne saurai trop insister sur la nécessité de rester prudent. La reprise en « V » ou même en « U » est loin d’être acquise. Les conséquences négatives de la crise commencent tout juste à se faire sentir, comme l’explique Jim Rickards dans La Chronique Agora, et les marchés n’ont sans doute pas atteint leurs planchers – et de loin – malgré les plans de relance et autres programmes d’aide :

« [La] perte de production, les faillites d’entreprises et la perte de consommation vont se produire quoi que le Congrès US et la Fed accomplissent. Une fois que ces pertes seront claires, les effets de richesse négatifs provoqueront de nouvelles baisses des dépenses.

Le processus va s’autoalimenter sous forme de déflation, ce qui incitera encore davantage à épargner et dissuadera de consommer. Nous sommes pris dans une spirale déflationniste et d’endettement qui ne fait que commencer.

Si l’on se base sur cette analyse, les investisseurs devraient s’attendre à une reprise lente et faible à la suite de la Nouvelle dépression.

La Fed n’aura plus de munitions. Les dépenses financées par le déficit vont ralentir la croissance au lieu de la stimuler car des niveaux d’endettement sans précédent vont inciter les Américains à anticiper une hausse des impôts, de l’inflation ou des deux.

L’économie américaine ne retrouvera pas avant 2022 les niveaux de PIB de 2019. Le taux de chômage ne retombera même pas à 5% avant 2026, voire plus tard.

Cela signifie que les actions sont loin d’avoir atteint un plus bas. L’indice S&P 500 pourrait facilement atteindre les 1 870 points (il est à 2 800 points environ au moment où je rédige ces lignes) et l’indice Dow Jones Industrial Average pourrait chuter à 15 000 points (il affiche 23 600 points au moment où je rédige ces lignes). »

Pas de triomphalisme, donc, bien au contraire – préférez des actifs tangibles… et, si vous avez une âme de trader, Jim vous propose aussi de jouer la baisse afin de la transformer en gains : c’est parfaitement faisable, comme il vous l’explique ici.

04:00 Pas de triomphalisme, disais-je – mais pas de défaitisme non plus. Une crise, c’est aussi ce que l’on en fait : un sauve-qui-peut irraisonné et nocif… ou bien une opportunité à saisir en gardant la tête froide !

C’est ce qu’explique Robert Kiyosaki dans Investissements Personnels :

« La question la plus importante à se poser est la suivante : face à la peur, adopterez-vous la mentalité de l’abondance ou de la pénurie ? Trouverez-vous un endroit où vous pourrez progresser ou érigerez-vous votre propre barrière ?

Si vous avez adopté la mentalité de la pénurie – et c’est le défaut de presque tout le monde – vous ne réussirez jamais vraiment.

Mon père riche a établi un lien entre ce qu’il considère être les causes de la pénurie et l’effet que cette pénurie a sur l’attitude des gens. Ce qui est intéressant de remarquer, c’est que les valeurs mêmes que les gens pensaient susceptibles de les aider ont en fait, et paradoxalement, apporté la pénurie dans leur vie.

Voici ce que mon père riche disait.

Plus vous avez besoin de sécurité, plus la pénurie se répand dans votre vie. C’est la raison pour laquelle les gens laissent passer les occasions de faire travailler leur argent par le biais d’investissements et d’entreprises. Ils ont trop peur de prendre des risques.

Plus vous êtes compétitif, plus vous êtes confronté à la pénurie dans votre vie. C’est pourquoi les gens rivalisent pour les emplois et les promotions au travail ou se disputent les bonnes notes à l’école.

Et dans le monde d’aujourd’hui, il est encore plus difficile de ne pas vouloir assurer sa sécurité et considérer tout le monde comme un concurrent. »

La suite de l’article est par ici : Robert y pose des questions difficiles… mais qui pourraient faire une différence énorme pour votre enrichissement personnel – à tous les niveaux. A lire sans attendre !

Excellente soirée, à demain,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 


★★★  Le chiffre du jour  ★★★

1 738 $

 

C’est le prix d’une once d’or actuellement… et la hausse ne fait que commencer.

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