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« Le plus dur est devant nous »

Par 11 juin 2020Alertes

« Sauvons la liberté, la liberté sauve le reste. »

– Victor Hugo

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Encore une journée dans le rouge de plus en plus sanglant, avec des marchés qui s’enfoncent à vue d’oeil sur toutes les places principales.

« Le plus dur est devant nous », disait je ne sais plus quel homme politique récemment – Bruno Le Maire plus précisément, merci Google.

Les marchés semblaient douter de cet adage la semaine dernière… mais ils paraissent désormais intégrer ce petit fait bien contrariant : l’économie ne va pas se remettre du jour au lendemain.

00:30 Jim Rickards explique pourquoi dans une alerte d’Intelligence Stratégique. Je sais que cela ne constitue pas une lecture très encourageante au premier abord, mais il est important de comprendre les raisons de la faiblesse économique – pour mieux vous en protéger… voire en profiter !

Je passe la parole à Jim :

« Même si nous espérons tous que la situation économique antérieure au coronavirus va se rétablir, il existe de nombreuses raisons expliquant pourquoi celle des actions ne reviendra pas à la normale sur une bonne partie de l’année 2020.

La première raison, c’est que les bilans étaient déjà médiocres à l’approche du krach du coronavirus.

Les grandes entreprises ont largement profité des mesures d’urgence prises par la Fed en mars en vue d’émettre un flot de nouvelles obligations en avril et en mai. Cela a augmenté la liquidité et évité la faillite de beaucoup d’entreprises.

Mais chose étonnante, même les sociétés qui se sont déclarées en faillite […] sont devenues des valeurs spéculatives privilégiées par les petits investisseurs saisis d’une nouvelle euphorie. Ces investisseurs n’ont pas de formation financière et ne se sont pas rendu compte que les actions de la plupart des entreprises en faillite retombent à zéro.

[…] La plupart des sociétés ne vont pas utiliser l’argent levé via la vente d’obligations pour agrandir leurs sites ou embaucher. En fait, elles se préparent à un long marasme en levant des liquidités assorties de conditions favorables.

Songez à Boeing et à American Airlines. Leurs revenus vont baisser pendant des années, dans un contexte où les lignes aériennes commerciales devront gérer le coronavirus et la récession. En attendant, elles tentent d’honorer le service de leur dette qui s’est envolée de plusieurs milliards, avec un socle de clients plus restreint sur de nombreuses années à venir.

Les soldes de trésorerie des entreprises seront peut-être plus élevés, après toutes ces émissions d’obligations… mais leur passif également. Les sociétés qui prennent ce type de mesures de financement ont tendance à demeurer sur la défensive pendant des années, ensuite, dans un contexte où elles tentent de ‘réparer’ leur bilan. »

Les cours marchaient sur la tête jusqu’à la semaine dernière, en d’autres termes. Avec le retour de la baisse, sont-ils en train de se remettre à l’endroit – pour, enfin, renouer avec ce que les marchés sont censés être : un reflet de la marche de l’économie réelle ?

01:30 L’avenir nous le dira – et il ne faut pas négliger le rôle des banques centrales et des autorités politiques et économiques : un petit plan de relance par ci, quelques tours de planche à billets par là… et hop, ça repart comme en 2009 !

Tout de même, nos dirigeants vont avoir fort à faire pour soutenir les cours – et Jim revient avec un deuxième argument expliquant la faiblesse des marchés :

« Un cycle de défauts de paiement vient de s’amorcer dans l’univers des entreprises. Des sociétés réputées telles que J.C. Penney et Hertz ont fait défaut. Mais beaucoup d’autres défauts vont se produire.

Même si la Fed achète des junk bonds (obligations ‘pourries’), ce n’est que pour fournir des liquidités aux vendeurs d’obligations, en tentant de maintenir une certaine discipline au sein du marché. La Fed ne peut faire en sorte que des sociétés insolvables deviennent solvables, et ce quelle que soit la créativité des mesures prises (sauf si le Federal Reserve Act est modifié par le Congrès).

Avec autant de sociétés insolvables dans les secteurs du pétrole, de la vente au détail, de la restauration, de l’hôtellerie, des compagnies aériennes, et (au bout du compte) des immeubles de bureaux, le taux de défaut des entreprises va rester élevé au cours des mois à venir.« 

Vous voilà déjà avec un petit inventaire des secteurs à éviter à moyen/long terme. Si vous voulez une petite idée des secteurs à privilégier, à l’inverse, c’est par ici. N’oubliez pas non plus que les nouvelles technologies sont souvent la porte de sortie de crise – si cela vous intéresse, cliquez ici pour plus de conseils en la matière !

02:20 En parlant de nouvelles technologies… LA question du moment, c’est : « L’avez-vous sur votre téléphone ? »

Oui, l’appli StopCovid continue de faire couler beaucoup d’encre – même si, pour l’instant, elle n’a été activée que par… 2% de la population française, selon Le Monde. Efficacité garantie (ou pas) !

Les débats autour de la confidentialité des données sont-ils complètement vains ? Stéphane Dubois nous donne son avis dans Delamarche en Liberté :

« C’est un fait : votre iPhone vous traque déjà ! Pour vous en apercevoir, allez dans le menu ‘Confidentialité’, puis sur l’onglet ‘Service de localisation’, sur ‘Service système’ et enfin sur ‘Lieux importants’. Vous verrez alors que vous êtes géolocalisé toutes les 20 minutes et que votre position est transférée à Apple.

Android n’est cependant pas en reste, Google Maps vous envoyant un compte-rendu de déplacement, tandis que vos données Gmail pour vos achats en ligne sont analysées.  

De même, les grands magasins et autres grandes surfaces vous ‘pistent’ déjà via votre ticket de caisse et votre carte de fidélité, à partir de laquelle des promotions vous sont proposées sur les produits que vous consommez.

Enfin, la montre connectée type iWatch que vous avez achetée recèle des données ayant trait à votre santé qui sont susceptibles d’atterrir tout droit sur votre iPhone.

Vous l’aurez compris : le ver est déjà dans le fruit et l’application StopCovid, pour controversée qu’elle soit, ne sera pas la première à receler des données personnelles.

Sur les réseaux sociaux, j’ai vu un médecin s’inscrire en faux contre cette initiative, un coup de gueule quelque peu risible dans le cadre d’une vidéo publiée sur un réseau social et réalisée depuis un smartphone… 

Au risque d’en choquer certains, pour moi, c’est un peu comme si une prostituée du bois de Boulogne venait se plaindre du fait que ses clients n’éprouvent pas de sentiments à son égard et ne viennent la voir que pour des prestations tarifées ! 

Ne soyons ni dupes, ni crédules : nos données personnelles sont déjà, et depuis longtemps, accessibles aux Etats-Unis, notamment chez les GAFAM. »

Oui, le débat n’a pas fini de faire rage… mais avec le coronavirus, il est en train de dépasser le simple fait de pouvoir vous présenter des pubs pour lacets une fois que vous avez acheté des chaussures en ligne.

03:15 En effet, outre l’appli StopCovid, ce sont les libertés individuelles et publiques qui semblent désormais de plus en plus surveillées – voire limitées – par l’Etat. L’état d’urgence, décrété au début de la crise du Covid-19 et censé être « temporaire », se fait de plus en plus durable, comme le rappelle Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien :

« [Si] l’expression ‘état d’urgence’ disparaît, la plupart des mesures qui caractérisent une forte réduction des libertés publiques -et notamment celle du droit de manifester- sont maintenues et prolongées jusqu’au 10 novembre.

Selon les éléments dont dispose le journal Le Monde, parmi les restrictions les plus stratégiques, demeureraient celles qui concerne la mobilité : l’Etat se réserve le droit de ‘réglementer ou interdire la circulation des personnes et des véhicules’, ainsi que ‘l’accès aux moyens de transport et les conditions de leur usage’.

En ce qui concerne les loisirs, spectacles, rencontres sportives, l’Etat se réserve la possibilité d’autoriser ou d’ordonner la fermeture provisoire de plusieurs catégories d’établissements recevant du public ainsi que des lieux de réunion, en fixant un effectif maximal.

Et bien sûr, les autorisations de rassemblement de plus de 10 personnes vont évoluer (afin de rendre possible les mariages, les célébrations familiales) mais les attroupements et les manifestations impliquant un nombre élevé de participants (à redéfinir) continueront d’être fortement encadrées ou interdites. »

La « deuxième vague de l’épidémie » a bon dos, en ces temps de tensions sociales exacerbées…

04:00 Allez, je ne vais pas vous laisser sur des réflexions aussi amères ! Faisons un petit tour du côté de l’immobilier, pour terminer, où les nouvelles semblent plus positives, selon les constatations d’Alexandre Lauzier dans De Zéro à la Liberté Financière :

« Avec ça, monsieur Lauzier, on va être complets !’ Au loin, un autre téléphone s’est mis à sonner. ‘Je vous laisse, on m’appelle sur une autre ligne, ça n’arrête plus’.

L’agence était visiblement débordée. Profitant de la première phase du déconfinement, je me suis livré depuis le 11 mai à une tournée virtuelle de mes biens en gestion. L’occasion de prendre des nouvelles des agences, de vérifier que les équipes sont encore au complet et qu’aucune catastrophe n’a frappé des locataires qui auraient pu être trop timides pour demander des réparations d’urgence.

Je dois vous faire une confidence : je serrais les dents avant de débuter mon tour de table téléphonique. Durant les deux derniers mois, aucune réparation n’avait été demandée, aucune intervention déclenchée, et aucun préavis de départ posé. La situation était trop calme pour être vraie et je m’attendais à un déluge de réclamations de la part des occupants.

Pourtant, ce sont des bonnes nouvelles inattendues qui ont monopolisé les conversations avec les gestionnaires. »

Alexandre explique les vraies raisons d’espérer dans la suite de son article, ici même : peut-être le bon moment pour vous lancer, à votre tour, dans l’aventure de l’investissement locatif !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★


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