Skip to main content

Les dettes ? Yaka les effacer !

Par 27 mai 2020Alertes

« Qui perd ses dettes s’enrichit. »

– Honoré de Balzac

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Il fait un temps à s’offrir une petite sieste quelque part dans une prairie, à l’ombre d’un grand arbre, en écoutant le chant des oiseaux et en regardant passer les nuages…


Sieste
Joaquìn Sorolla – La Siesta
 

Votre correspondante se console de cette impossibilité – étant coincée devant son écran et à bonne distance du moindre carré d’herbe sauvage – en se rappelant que le gazon, ça pique… qu’on est en pleine saison des allergies au pollen… qu’il y a des fourmis et autres insectes partout…

… Et que, finalement, on est bien chez soi aussi. Mais peut-être suis-je victime de « confinementite », désormais incapable d’abandonner mes quatre murs !

Ma foi, puisque la méridienne est interdite, laissons au moins nos pensées prendre la tangente, et voyons un peu, dans notre actualité, par où vagabonder aujourd’hui.

00:30 Commençons par Jim Rickards, qui reprend dans Intelligence Stratégique un thème que je surveille du coin de l’œil, en sous-main, depuis le début de la crise du coronavirus.

Les gouvernements déversent de l’argent en quantités inédites, depuis quelques semaines… mais cet argent, il faut bien le trouver quelque part. Les coffres des Etats sont vides pour la plupart, si bien que nos autorités ont recours à la dette. Facile !

Le souci, vous le connaissez, bien entendu : ces dettes, il faut les rembourser un jour.

Oui mais… et si… en fait… on ne les remboursait pas ?

Nous en parlons de longue date, aux Publications Agora (ici, par exemple, ou encore et ) – et maintenant que l’immense majorité des Etats se retrouve, pardonnez-moi l’expression, dans la mouise jusqu’au cou… eh bien… l’idée d’une annulation pure et simple des dettes fait son petit chemin.

01:00 Retrouvons Jim, qui explique :

« Le concept de ‘jubilé’ des dettes est l’un des plus anciens concepts financiers de l’histoire de la civilisation. Il est évoqué sur des tablettes d’argile de Mésopotamie, dans l’Antiquité, et dans la Bible, dans les descriptions de l’ancien royaume d’Israël.

L’idée est simple : l’empereur, le roi, le grand prêtre ou autre autorité décrète qu’il n’y a plus de dettes. Toutes les dettes sont annulées. Les débiteurs et les créanciers effacent l’ardoise et redémarrent à zéro. Et la vie continue.

Même si cela peut paraître rude pour les créanciers, ce n’était pas difficile en pratique. Car ces annulations étaient décrétées régulièrement, normalement tous les 50 ans à peu près. En surveillant de près ce calendrier, les créanciers pouvaient voir arriver les annulations et réduire leurs prêts en conséquence. On pouvait accorder un prêt à dix ans (garanti par des terres, traditionnellement) si l’on était sûr que la prochaine annulation interviendrait dans 20 ans. Lorsque l’annulation intervenait dans cinq ans, on n’accordait probablement plus que des prêts sur un an.

Le jour de l’annulation, aucun prêt n’était dû, alors ce ‘jubilé des dettes’ ne pénalisait pas le créancier car personne ne lui devait de l’argent.

En fait, ce jubilé était une manière judicieuse de réguler le crédit, permettant d’éviter l’emballement des bulles de crédit, et de sauver d’eux-mêmes les emprunteurs. Ce type d’autorégulation empêchait la société de se surendetter, dès le départ. Aujourd’hui, l’effacement des dettes est essentiellement cantonné aux livres d’histoire.

A la place, nous possédons des lois sur la faillite. Le problème, avec la faillite, c’est qu’elle fonctionne au cas par cas, et non de façon généralisée. Elle ne fait pas grand-chose pour réguler le crédit, non plus, car la plupart des individus qui finissent en faillite n’avaient jamais pensé en arriver là. »

01:45 Nous avons clairement dépassé, actuellement, le stade du « cas par cas ». Tout le monde dans la même galère, à gratter les fonds de tiroirs pour financer masques et gel hydroalcoolique – sans parler de renflouer PME, industrie automobile et autres secteurs du tourisme.

On commence donc à se dire, par-ci par-là, que ce pourrait être pas mal, non, de faire du neuf avec du vieux ?

Jim reprend :

« Dans cet article, Willem Buiter, éminent économiste, déclare qu’une annulation ‘sélective’ des dettes serait peut-être ce dont le monde a besoin pour aider les économies lourdement endettées à s’extirper d’un insoutenable fardeau de dettes.

En fait, les dettes des économies en voie de développement pourraient être converties en subventions. Ce processus s’apparenterait au Plan Marshall, qui s’est appuyé sur des subventions et non des prêts pour relancer l’Europe et le Japon, après la Deuxième guerre mondiale.

C’est une idée difficile à ‘vendre’, en ce moment, car les pays créanciers ont leurs propres problèmes d’endettement à gérer, face à la pandémie et à la nouvelle dépression.

Mais cette idée pourrait gagner du terrain, auquel cas d’intéressantes opportunités d’investissement pourraient se présenter sur les marchés émergents et les marchés pré-émergents (‘frontier markets’).

Une idée ancienne pourrait devenir la voie vers l’avenir. »

Jubilé, moratoire, annulation, « Big Reset »… une idée à surveiller, car les enjeux sont nombreux et profonds (les choses sont rarement aussi simples qu’elles en ont l’air). Mais dans un monde où les débiteurs sont de plus en plus nombreux, les créanciers n’auront peut-être bientôt plus voix au chapitre – et les choses pourraient aller vite, une fois la décision prise.

A suivre !

02:30 Ceci dit, avant d’en arriver à des mesures aussi radicales, vous pouvez être certain que les autorités vont avoir recours à l’arsenal classique pour renflouer leurs finances : taxation et répression financière.

Zach Scheidt nous en dit plus dans Investissements Personnels – et révèle aussi des pistes pour protéger votre argent et votre avenir financer :

« La guerre contre les épargnants s’est encore intensifiée. Et elle est en train de donner naissance à des ‘réfugiés financiers’ qui cherchent à fuir le carnage financier auquel nous avons assisté.

Vous en avez peut-être ressenti les effets au niveau de votre propre plan d’épargne retraite. En raison de la faiblesse des taux d’intérêt, il est devenu impossible de générer des rendements significatifs au travers d’un simple compte épargne.

Les rendements des bons du Trésor, des obligations d’entreprises et des SICAV monétaires ont suivi le même chemin.

Tous ceux qui ont travaillé dur afin de se constituer une épargne sont à présent pénalisés, pendant que les emprunteurs profitent à plein de la politique de taux d’intérêt zéro imposée par la Fed.

A présent, une nouvelle offensive vient d’être lancée contre les épargnants, ce qui rend encore plus difficile de générer des revenus en plaçant ses économies.

Aujourd’hui, je voudrais m’assurer que vous preniez conscience de ce défi. De cette façon, vous pourrez protéger votre retraite et le patrimoine pour lesquels vous avez travaillé tellement dur.

Et la bonne nouvelle, c’est que cette situation a également un bon côté qui pourrait vous aider à récupérer l’argent que vous avez perdu si vous avez jusqu’à présent été victime de cette guerre contre les épargnants !« 

Comment une telle bonne nouvelle est-elle possible dans un tel contexte – et surtout, comment en faire profiter votre propre épargne ? Tout est dans la suite de l’article, juste ici – sans oublier que, si vous voulez aller un peu plus loin dès maintenant, vous pouvez passer à l’action sans attendre en cliquant ici.

03:15 Notez que côté impôts aussi, les Etats vont faire preuve de créativité et d’imagination, poursuivant le moindre centime jusque dans la plus petite niche fiscale… et même un peu plus loin : pourquoi ne pas carrément ouvrir à la taxation des secteurs entiers – y compris les plus alternatifs ?

Regardez ce qu’en dit Ray Blanco dans Opportunités Technos :

« [Alors] que l’Amérique commence à rouvrir les activités dans la perspective de l’été, bon nombre de ces Etats lorgnent sur le cannabis, en le considérant comme un sauveur potentiel. Même si le pays est en train de redémarrer l’activité, le gouffre économique est profond, et il frappe durement le budget des Etats.

Les gouverneurs commencent à se dire qu’ils aimeraient bien avoir des entreprises dédiées au cannabis, légales et imposables, qui leur permettent d’atténuer l’impact du Covid-19.

Par exemple, Michelle Lujan Grisham, gouverneur du Nouveau Mexique, a déclaré :

‘Si seulement nous avions autorisé le cannabis à usage médical, cela représenterait 100 M$.

Ce sont des estimations antérieures au Covid-19, mais ces 100 M$ iraient dans le budget. Je le regrette beaucoup’.

Mme Grisham pense que les estimations antérieures au Covid-19 sont obsolètes, et il se pourrait bien qu’elle ait raison. Si le Covid-19 a produit quelque chose, c’est bien une envolée des ventes de cannabis. Alors les estimations dont elle dispose se situent peut-être dans la fourchette basse.« 

La suite de l’article de Ray se trouve ici. C’est une bonne nouvelle pour les investisseurs du cannabis, évidemment (vous pouvez d’ailleurs en faire partie en cliquant ici)…

04:00 … Mais en tant que contribuable, c’est aussi un appel à la vigilance : quand il est aux abois, l’Etat ne recule devant rien… et c’est lui qui fait les lois (et les change quand ça l’arrange). Rien n’est à l’abri : débancarisation et stratégies alternatives doivent donc faire partie de vos objectifs en ce moment. Si vous voulez de l’aide et des conseils sur ces sujets, vous en trouverez ici même.

04:15 Allez, terminons quand même cette « sieste » – bien plus studieuse que je ne l’avais envisagé en commençant à vous écrire ! – sur une note un peu moins solennelle, avec Mathieu Lebrun, qui dégage une piste d’investissement intéressante dans La Bourse au Quotidien :

« Le CAC Mid & Small dispose selon moi d’une marge de progression intéressante.

D’un côté, les petites et moyennes capitalisations françaises éprouveront davantage de difficultés à se remettre de la crise du coronavirus que les blue chips ; mais de l’autre, ce compartiment est moins exposé aux tensions entre les Etats-Unis et la Chine. Or, déjà complexes, les relations entre les deux pays se sont nettement dégradées ces dernières semaines.

Dans l’immédiat, l’indice CAC Mid & Small est en train de pousser dans le haut de son range horizontal de court terme (cf. le rectangle grisé ci-dessous) et une sortie par le haut ouvrirait la voie à une poursuite de la reprise vers les 11 500 points, lesquels constituent une zone de gap ainsi qu’une cible théorique de sortie de range obtenue par report d’amplitude (cf. les flèches noires à double sens ci-dessous).


Cours CAC

Cotant actuellement autour de 10 850 points, le CAC Mid & Small en a donc encore sous le pied et c’est bien lui que je ‘joue’ en ce moment avec mes abonnés à BAQPro.« 

Lesdits abonnés ont d’ailleurs pu engranger grâce à Mathieu deux prises de bénéfices partielles, de +10% chacune, en moins de 24 heures : pour les rejoindre, c’est par ici.

Enfin, si vous voulez aller plus loin et cibler des petites valeurs plus spécialisées (et encore plus explosives), suivez les conseils de notre spécialiste en la matière, Eric Lewin : que ce soit dans MicroCaps Fortune, où ses lecteurs viennent de dégager un gain de +14%… ou dans Penny Stocks Winners, il y a de quoi faire.

Voilà pour aujourd’hui : profitez d’une prairie si vous en avez une à proximité… bonne soirée… et à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 


★★★  Le chiffre du jour  ★★★
31 mai 2020

A chaque fois que cet homme a décroché son téléphone, une petite poignée d’investisseurs ont engrangé des gains de 120%250%+343%639% et même 662% – en moins d’une semaine !

Ses conseils sont à nouveau ouverts à tous… pour une durée strictement limitée : vous avez jusqu’au 31/05/2020 (c’est-à-dire ce dimanche) pour agir. Tous les détails sont ici, cliquez sans plus attendre

FERMER