Skip to main content

Tesla dans le grenier

Par 26 novembre 2020Alertes

« Une fois ceux que j’aime en sûreté, qu’importe le reste : un grenier, un lit de sangle, une chaise de paille, une table et de quoi écrire, cela me suffit. »

– Victor Hugo

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Votre correspondante passe ce deuxième confinement dans un grenier quelque part en Alsace.

Telle l’artiste sans le sou du XIXème siècle, je passe mes journées dans une soupente obscure, les ongles bleuis par le froid hivernal, grelottante, une couverture sur les genoux, à écouter les pigeons gratter sur les tuiles et le vent passer sous la porte, en tentant de vivre de ma plume.

img 1
Le Pauvre Poète, Carl Spitzweg

(Il se peut que j’exagère légèrement. Il se peut que le « grenier » soit un petit appartement parfaitement aménagé sous les combles, avec vue sur le ciel, chauffage et possibilité de me préparer un thé bien chaud si j’avais le courage de me lever pour allumer la bouilloire. Mais franchement, pourquoi laisser la réalité se mettre en travers d’une belle histoire ?)

(Par ailleurs, les pigeons sont tout à fait vrais.)

00:30 Bref, c’est avec des doigts légèrement gourds, tout de même – la nuit, la température descend sous le zéro, par ici – que je vous écris. Remarquez que les marchés sont tout aussi transis : l’absence d’action côté américain pour cause de Thanksgiving n’incite pas à des mouvements spectaculaires.

Profitons de l’accalmie pour faire un point de route sur l’un des indices à l’évolution la plus notable ces derniers temps, le Nasdaq. C’est Philippe Béchade qui s’en charge dans La Bourse au Quotidien, avec une analyse très complète – et quelques motifs de vigilance tout de même :

« Avec un bouclage à 12 094 points hier (après une pointe à 12 114 points en intraday), le Nasdaq a amélioré de 0,5% la meilleure marque de clôture de son histoire, qui datait du 2 septembre dernier et s’établissait à 12 038 points. Pour autant, le franchissement des 12 050 points se révèle laborieux et il l’est encore davantage sur le Nasdaq 100.

Celui-ci demeure en effet sous ses records de ce même 2 septembre (12 420 points) et du 12 octobre (12 200 points). (Re)Parti de 10 900 points le 30 octobre, il n’a gagné ‘que’ 10% depuis, soit cinq points de moins que le S&P 500. La rotation sectorielle est passée par là !

La hausse des derniers jours est par ailleurs presque exclusivement imputable à Tesla, dont l’action s’est envolée de 16% en l’espace de cinq séances pour atteindre les 574 $, soit 544 Mds$ de capitalisation, 19 fois le chiffre d’affaires et… un PER de 1 000.« 

img 1
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

01:30 Une seule valeur à laquelle appuyer la hausse de tout un indice, ce n’est pas grand’chose : un élément à garder bien en tête si vous vous aventurez sur le Nasdaq pour y faire un peu de trading.

Philippe nous donne d’autres scénarios possibles pour l’indice techno dans les temps qui viennent :

« On peut désormais s’attendre à ce que le Nasdaq réalise une sortie par le haut du triangle compris entre 11 550 et 12 040 points, ce qui propulserait l’indice bien au-delà des +35% annuels, et grimpe jusqu’à 12 530 points, soit une progression de 40% à compter du 1er janvier et un record absolu au XXIème siècle.

Autre scénario envisageable mais radicalement différent : un ‘triple top’ sous les 12 000/12 100 points débouchant sur le comblement de l’important gap d’évasion haussière du 9 novembre, au-dessus de 11 214 points, et pourquoi pas sur une rupture du support à 10 700 points, avec ensuite l’ex-zénith du 19 février dernier à 9 820 points en ligne de mire.. »

A suivre… quand les marchés US auront rouvert, évidemment – en attendant, vous pouvez découvrir la suite de l’article de Philippe en cliquant ici.

02:15 J’ajoute quand même que les bonnes performances boursières de ces derniers temps ne sont pas entièrement attribuables à Tesla. Il y a eu la succession d’annonces concernant les vaccins… et, si certains pays reconfinent, d’autres (dont la France) envisagent prudemment de recommencer à mettre le nez dehors.

Faut-il pour autant parier sur la réouverture de l’économie ? « Oui… mais » – telle est la réponse que nous fournit Zach Scheidt dans Investissements Personnels, expliquant ceci :

« Après l’annonce le 8 novembre par Pfizer de la découverte d’un vaccin, puis l’annonce similaire faite par Moderna le 16 novembre, de nombreuses actions d’entreprises qui bénéficieront d’une réouverture de l’économie se sont envolées !

Il s’agit des entreprises dont les activités repartiront le plus fortement lorsque les gens recommenceront à voyager, à sortir pour se restaurer et profiter d’activités de groupe.

Pendant que le marché intègre ces bonnes nouvelles pour l’avenir, nous continuons pour le moment d’observer certains signes inquiétants à travers le monde.

Il semble que le coronavirus n’ait pas encore reçu le memo avertissant de la fin de la guerre. Le nombre de personnes infectées explose avec l’arrivée de la période hivernale.

Heureusement, nous avons beaucoup appris au cours des derniers mois concernant la façon de traiter plus efficacement les patients atteints du coronavirus. Par conséquent, bien que le nombre de personnes infectées reste à un niveau alarmant, le taux de mortalité est à présent bien inférieur à que ce que nous avions observé au début de l’année.« 

03:00 Tout de même, beaucoup d’investisseurs ne sont pas aussi rassurés que cela, continue Zach :

« Toujours est-il que cette nouvelle vague de contaminations est troublante. Et elle conduit de nombreux investisseurs à se demander s’ils devraient vraiment parier dès à présent sur le scénario d’une réouverture de l’économie.

Après tout, la ville de New York a annoncé la semaine dernière la fermeture des écoles publiques. Et d’autres gouvernements locaux envisagent des mesures de reconfinement ciblé.

Toutes ces nouvelles poussent les investisseurs à se demander s’il est pertinent d’acheter dès maintenant des actions d’entreprises qui bénéficieront de la réouverture de l’économie, ou s’il serait préférable d’attendre que le vaccin soit distribué. »

Que faut-il faire, alors ? Tous aux abris, ou tout le monde sur le pont ? Zach définit comme à son habitude une ligne de conduite claire et simple pour vos investissements – que vous pouvez découvrir ici.

03:45 Un autre bâton potentiel dans les roues de la Bourse : des hoquets de la part de la « machine à sous » qui alimente les marchés depuis des mois et des mois désormais.

Donald Trump pratique en effet la politique de la terre brûlée, durant les quelques semaines qui lui restent à la Maison Blanche – et cela inclut les relations avec sa banque centrale. Je me re-tourne vers Philippe Béchade pour quelques explications, dans Béchade Confidentiel :

« L’argent facile qui a propulsé le Dow Jones vers 30 000 points et le S&P 500 vers 3 600 (événements salués triomphalement à maintes reprises par Donald Trump sur Twitter) et a permis au Nasdaq 100 d’enregistrer 38% de hausse depuis le premier janvier indisposerait soudain la Maison Blanche.

Steven Mnuchin a annoncé le jeudi 19 novembre le blocage de certains programmes de soutien monétaire de la Fed, au prétexte que les rachats de dettes d’entreprises de la banque centrale américaine ne sont plus une priorité aux Etats-Unis, notamment pour les compagnies d’aviation qui ont consacré des dizaines de milliards au rachat de leurs propres titres pendant des années, pour finalement se retrouver à cours de cash en 2020.

‘Elles n’ont qu’à revendre les millions de titres qu’elles détiennent pour se refaire de la trésorerie’, rétorque Mnuchin.

Ce faisant, elles matérialiseraient des centaines de millions de moins-values qui viendraient priver leurs actionnaires – et leurs dirigeants – de dividendes pour des années, bien après qu’une ‘normalisation’ soit intervenue dans le transport aérien. Ce qui ne semble pas devoir se produire avant 2024 ou 2025, selon Airbus ou Boeing et Alexandre de Juniac, le président de l’IATA. « 

Nous sommes les premiers à dénoncer la hausse artificielle des marchés entretenue par les banques centrales et les faveurs accordées aux bestioles du marigot… mais tout de même, la manœuvre est vraiment transparente.

Quoi qu’il en soit, attention aux risques de retournement… d’aggravation de la crise… et de chute brutale des cours. (Dans ce dernier cas, nous avons une stratégie toute prête à vous proposer, juste ici.)

Sur ce, je m’en vais briser la couche de glace qui recouvre mon broc d’eau, afin de pouvoir me désaltérer – et je vous souhaite une bonne soirée !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

PS : Suite à quelques recherches sur le Nasdaq, je viens de jeter un petit coup d’œil au portefeuille du service Alerte Innovations, de Ray Blanco – les deux premières lignes sont des plus-values latentes… de +278% et +590% respectivement. Le reste est plus modeste mais non moins profitable, avec des gains – latents là encore – de 110%, 45%, 55%… et d’autres encore. Avouez qu’il serait dommage de passer à côté de telles opportunités : pour en profiter, c’est par ici.

 

★★★ Le chiffre du jour ★★★


06/12/2020

Du 6 décembre au 11 décembre 2020, plus précisément – ce sont les dates d’un événement absolument inédit, organisé pour vous permettre de vous positionner sur LA méga-tendance de 2021 : tout est expliqué par ici.

Depuis des jours que je vous en parle, vous pouvez enfin y accéder… et c’est gratuit ! Vous avez jusqu’au 4 décembre pour vous inscrire, n’attendez pas.

 

FERMER