Cher investisseur,
Comme vous le savez, toute tentative de normalisation monétaire est désormais à l’arrêt. La Fed a indiqué qu’elle se montrerait « patiente » concernant les hausses de taux et la Banque centrale européenne n’exclut même plus de reprendre ses opérations monétaires consistant à racheter les titres obligataires dont personne ne veut pour que les taux longs ne montent pas.
Taux nuls ou négatifs sont donc la norme, mais la croissance ralentit. Que faire pour prolonger le système et faire croire que les mauvaises dettes empilées seront un jour remboursées, songent les interventionnistes ?
De folles idées de relance sont agitées du côté des Etats-Unis avec un Green New Deal, promouvant des énergies vertes, de l’emploi vert, n’importe quoi qui de vert et écolo. Ce plan serait financé par la planche à billets et la monnaie excédentaire serait siphonnée par l’impôt. Comme vous le voyez, les Etats-Unis avancent désormais à grands pas sur le chemin du socialisme.
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Bien sûr ce Green New Deal est porté par les démocrates. Le côté républicain est climato-sceptique mais le programme de Trump est également dépensier dans d’autres domaines.
Pour mesurer le potentiel de gâchis du Green New Deal, nous pouvons nous appuyer sur l’EnergieWende (le tournant énergétique à l’allemande) et la loi pour la croissance verte française.
En supposant exacte la thèse du réchauffement imposée par le GIEC, il faudrait selon le GIEC réduire de 3066 Gigatonnes les émissions de CO2 pour parvenir à abaisser la température moyenne de 2,7°C.
Voici l’effet– selon les modèles de simulation du GIEC – des 160 Mds€ de la France sur les émissions de CO2.
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Avec 16 000 milliards, on pourrait donc arriver à quelque chose qui satisfasse le GIEC (voir le graphique ci-dessus). Rappelons que le PIB mondial est d’environ 80 000 Mds$…
Je voulais simplement démontrer que le potentiel de gâchis est tout simplement énorme ! Mais il existe un risque : que les gens s’en aperçoivent. N’oublions pas qu’en France, les Bonnets rouges en 2013 puis les Gilets jaunes en 2018 sont les prémices des révoltes fiscales.
Les banques centrales et le Fonds monétaire international sont conscients du problème. D’où la dernière idée du FMI pour forcer les taux négatifs et instaurer un impôt arbitraire…
- une monnaie numérique qui pourrait être soumise à un taux négatif
- des espèces qui se verraient appliquer un taux de change dissuasif.
Vous avez de la monnaie numérique et vos dépôts en banque sont taxés aux taux négatifs. Une sorte de prélèvement à la source. Si vous refusez et que vous voulez convertir vos dépôts en espèces, on vous applique un taux de change.
Exemple : vous avez 100 en banque et le taux d’intérêt négatif est de 3. Au bout de 12 mois, il vous reste 97. Vous vous insurgez et vous voulez des espèces ? Vous changerez vos 100 numérique en 97, ou même 95 ou encore le chiffre qui plaira à nos grands planificateurs.
Cette mesure est également soutenue par la Banque des règlements internationaux (BRI ou BIS pour les anglo-saxons).
Extrait traduit de la note du FMI
“Il est proposé qu’une banque centrale divise la masse monétaire en deux devises locales séparées — le cash et la monnaie électronique (e-monnaie). L’e-monnaie ne serait émise qu’électroniquement et rapporterait le taux d’intérêt fixé par la politique, la conversion d’e-monnaie en espèces serait soumise à un taux de change. Ce taux de change est essentiel à cette proposition.
En plaçant un taux d’intérêt négatif sur l’e-monnaie, la banque centrale laisserait le taux de change s’ajuster au même rythme que le taux d’intérêt négatif sur l’e-monnaie. La valeur du cash chuterait ainsi en termes d’e-monnaie”.
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Nous n’aurons pas le choix, soupirez-vous, cher lecteur …
Si, en fait : les cryptomonnaies et l’or ou l’argent qui peuvent très bien abriter votre argent contre cet arbitraire.
Bientôt dans votre prochaine stratégie de mars
Votre prochaine stratégie refera un point sur deux de ces sujets et aussi sur un troisième : les cryptomonnaies garanties par une réserve d’or physique.
Il en existe déjà 38. Certaines sont probablement des arnaques mais il en suffirait d’une ou deux pour que notre horizon s’éclaircisse.
N’oublions jamais que la puissance des cerveaux de quelques grands planificateurs omniscients est toujours inférieure à celle des millions de gens qu’ils entendent opprimer. Même les pires régimes comme actuellement celui du Venezuela finissent par s’effondrer.
A très bientôt,
Simone Wapler
(1)La thèse repose sur deux assises. 1- Les émissions de CO2 sont responsables d’un réchauffement climatique. 2- Une modélisation de simulation d’une élévation mondiale de température en fonction d’hypothèse d’émission de CO2.
