« Les grands moments naissent des grandes opportunités. »
Nikola Tesla
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Aujourd’hui, je descends de mon perchoir macroéconomique – j’avais accidentellement écrit « prêchoir »… ce qui est peut-être plus près de la vérité ! – pour faire un petit point « micro ».
Histoire de resserrer un peu le champ… et vos choix d’investissement !
00:30 Je vais commencer par céder la parole à Zach Scheidt, avec une excellente explication de la situation actuelle dans Revenus sur Demande – et pourquoi elle mérite de faire preuve d’un peu de vigilance :
« A ce stade, les traders de Wall Street considèrent qu’un très grand pourcentage des actions sont ‘surachetées’. Cela signifie simplement que les prix ont augmenté très rapidement et qu’il est probable que de nombreux investisseurs vendront certaines actions pour réaliser des profits.
[…] Donc, avec le marché un peu suracheté, il y a une plus grande probabilité d’un recul bientôt.«Zach ne se contente pas de poser le diagnostic ; il continue en vous donnant la marche à suivre pour adapter votre stratégie à ces probabilités baissières accrues.
« Voilà ce que je vous suggère de faire.
D’abord, soyez vigilant.
Vérifiez l’évolution du marché tous les jours ou tous les deux jours, en surveillant tout particulièrement le recul des cours boursiers. Ce sera votre signe qu’une fenêtre d’opportunité s’ouvre [pour acheter des titres à bon prix].
Deuxièmement, soyez prêts !
Je vous suggère d’avoir une liste des actions que vous aimeriez détenir […]. Ainsi, lorsque le marché se repliera, vous saurez exactement quoi faire.
Si vous n’avez pas déjà une liste d’actions que vous suivez, je vous suggère de vous abonner à un service Agora qui recommande des actions solides.
Nous utilisons souvent les mêmes actions fiables encore et encore pour continuer à percevoir des revenus. Et quand une fenêtre d’opportunité s’ouvre, ce sont des actions formidables vers lesquelles se tourner ! »
D’accord, me direz-vous, mais quelles actions exactement ?
01:30 Eh bien, commençons par définir celles qu’il vaut mieux éviter pour l’instant, à commencer par un ex-prodige des marchés. L’action Tesla, autrefois portée aux nues, sent désormais le soufre – et pour cause, analyse Ray Blanco dans Opportunités Technos : un simple coup d’œil à sa courbe de ventes sur les 12 derniers mois en dit long…
Explications de Ray :
« Au mois de janvier, Tesla n’aurait livré que 6 500 Modèle 3. C’est un recul conséquent par rapport au dernier trimestre. Et une très mauvaise nouvelle pour les actionnaires de Tesla (US88160R1014 – TSLA). Malheureusement, les choses ne devraient pas s’arranger.
Le 1er mars, Tesla a dû rembourser 920 M$ d’obligations. Si son action avait été à plus de 360 $, l’entreprise aurait pu éviter ce remboursement. Evidemment, ce n’était pas le cas, l’action a évolué entre 290 $ et 320 $ sur le mois de février.
Tesla a donc remboursé, réduisant d’un bon quart sa réserve de cash disponible.«
02:30 Vous pensez que ce n’est qu’un accident ponctuel ? Malheureusement, continue Ray, les fondamentaux sont à l’avenant :
« Tesla a licencié 3 000 salariés à la mi-janvier. Vous ne licenciez pas si vous pensez que le business va décoller.
Quel est le problème ?
Selon Musk lui-même, ‘bien que nous ayons fait des progrès titanesques, nos produits sont toujours trop chers pour la plupart des gens’. Et c’est pourquoi il a réduit les prix de ses voitures.
Vous ne réduisez pas les prix de vos véhicules quand votre commerce prospère. Vous ne fermez pas vos showrooms pour passer vers une vente en ligne en espérant réduire les frais quand votre commerce prospère« .
Si on rajoute à cela les frasques d’Elon Musk, à nouveau dans le collimateur de la SEC pour avoir révélé des informations sur Twitter… on ne peut qu’en conclure qu’il va falloir du temps à Tesla pour se remettre.
(Notez quand même que Ray surveille actuellement quelques très, très différentes… et avec des perspectives bien meilleures : plus d’informations par ici).
03:15 Faut-il pour autant désespérer du secteur automobile ? Absolument pas !
Retrouvons Zach, qui s’est récemment rendu à l’un des plus grands salons d’électronique au monde, et en est revenu avec des idées d’investissement très prometteuses. Il nous fait un compte-rendu complet dans Investissements Personnels :
« Il y a actuellement de nombreuses raisons de s’intéresser aux constructeurs automobiles américains.
En plus des nouvelles technologies qui sont prêtes à être incorporées dans les nouveaux modèles de véhicules, les États-Unis bénéficient d’une économie robuste et d’un marché de l’emploi dynamique.
L’augmentation du nombre d’emplois permet à un nombre croissant d’Américains de percevoir un salaire régulier et donc de consommer davantage, notamment pour l’acquisition d’un nouveau véhicule. Ce facteur garantit le maintien du dynamisme de la demande sur le marché intérieur‘.
Nous prédisons qu’il va changer d’avis – lui ou son successeur.«
Le marché interne n’est pas le seul à avoir le vent en poupe, continue Zach :
« En plus de cela, le dollar américain est aujourd’hui plus faible qu’auparavant.
Un affaiblissement du dollar pourrait être interprété comme un facteur négatif. Cependant, pour certaines entreprises telles que Ford (F) et General Motors (GM), un dollar plus faible permet d’améliorer la compétitivité de leurs produits sur les marchés étrangers caractérisés par des devises plus fortes. Par conséquent, en plus d’une demande plus élevée sur le marché intérieur, ces entreprises bénéficieront également de conditions de marché plus favorables à l’export ».
04:00 Last but not least, conclut Zach, en tant qu’investisseur individuel, vous devriez vous pencher sur les grands noms du secteur automobile américain pour une raison toute simple :
« N’oubliez pas les dividendes dont bénéficient les investisseurs sur ces titres.
Grâce au niveau élevé du cashflow disponible généré par leurs activités, le taux de rendement du dividende sur le titre Ford atteint actuellement 6,7%, pendant que General Motors distribue à ses actionnaires un dividende de 4%. Ce n’est pas si mal pour des titres dont la valeur devrait continuer d’augmenter en 2019 grâce à la croissance des bénéfices.
Cela fait longtemps que j’apprécie les sociétés du secteur automobile américain au regard du niveau élevé des dividendes et de la stabilité de leurs activités. Mais cette année, le Consumer Electronics Show m’a donné de nouvelles raisons de continuer d’investir sur ces titres, les avancées technologiques dans le secteur automobile devraient stimuler la croissance des ventes de voitures, SUV, camions et véhicules tout-terrain au cours des prochaines années« .
Si vous êtes intéressé, retrouvez tous les conseils de Zach, qui se spécialise dans le rendement et les revenus – tout est expliqué ici.
04:45 Pour terminer, un point rapide sur un dossier qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours… et que nous vous recommandons d’éviter, au moins pour l’instant.
Il s’agit d’Air France/KLM, après la (mauvaise) surprise révélée par l’Etat néerlandais il y a quelques jours.
Eric Lewin examine la situation maintenant que la poussière est un peu retombée..
« Si on regarde les droits de vote, l’Etat français demeure majoritaire avec 22,7%, devant l’Etat néerlandais (12,2%), et China Eastern Airlines et Delta Airlines (7,5% chacune), mais toutes les options sont envisageables, d’autant que lorsqu’on se plonge dans les comptes d’Air France et de KLM, la seconde est nettement plus rentable que la première… La marge opérationnelle de la compagnie néerlandaise est ainsi ressortie à 9,8% l’an passé, alors que celle de son homologue française n’a atteint que 1,7%.
Dans ce contexte, un renversement des alliances avec au bout du compte une prise de contrôle de KLM, aidée par China Eastern Airlines et Delta Airlines, ne peut être exclu.
[…] Quelle sera l’attitude de Benjamin Smith, sachant que c’est sans doute sa décision autour d’une énergique reprise en main des deux compagnies – en sus de relations très tendues avec Pieter Elbers, président du directoire de KLM dont il aurait un temps souhaité se séparer – qui a déclenché l’ire de La Haye ?
Il est encore trop tôt pour le savoir, mais cet épisode a d’ores et déjà fait une victime : le cours de Bourse. L’action a en effet chuté de près de 12% mercredi dernier, jour de l’officialisation de l’entrée au capital de l’Etat néerlandais. Et si la dynamique n’est peut-être pas totalement cassée sur un titre qui gagne encore un peu plus de 13% en l’espace d’un an, 17% depuis le 1er janvier et n’est toujours pas très cher avec un PER de 7 aux cours actuels, on peut tout de même douter que ce nouveau feuilleton provoque une ruée des investisseurs sur le titre...
Les marchés ne détestent en effet rien tant que les incertitudes politiques.«
L’intégralité de l’article est disponible ici.
Et en attendant d’y voir un peu plus clair… mieux vaut rester à l’écart d’Air France/KLM en bourse.
Excellente soirée, à demain !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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