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Lumière !

Par 7 mars 2019Alertes

« Faute de pouvoir voir clair, nous voulons, à tout le moins, voir clairement les obscurités. »

Sigmund Freud

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Eh bien, que se passe-t-il en sous-main sur les marchés… tranquillement… dans l’obscurité… à l’abri (pour l’instant) du regard des intervenants ?

Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien :

« La journée d’hier à Wall Street s’est soldée par une nouvelle consolidation, la sixième sur sept séances. Une séquence inédite depuis la série noire du 14 au 24 décembre (six sur sept également), mais avec une différence de taille : le Dow Jones n’a dans l’immédiat cédé que 1,7%, alors qu’il avait décroché de 11,5% fin décembre.

Quant au baromètre du stress (vous savez, le fameux VIX, l’indicateur de volatilité du marché américain), il s’est encore redressé de 6% pour s’établir au-delà des 15,6. Cela représente une hausse de 22% en l’espace de cinq séances, depuis un plancher de 13,6, laquelle pourrait suffire à caractériser un renversement de polarité ».

« Les marchés sont ultra-tendus, prudence », disions-nous hier : voilà qui vient confirmer notre pronostic.

Pour l’instant, les dégâts sont limités – pour des raisons que Philippe décortique dans la suite de son article –, mais l’orientation du VIX indique que cela pourrait bien vite changer. N’attendez pas trop pour adapter votre stratégie d’investissement… et préparez-vous à jouer la baisse !

00:45 En attendant de voir si la baisse se concrétise, voire se transforme en panique, faisons un petit tour d’horizon des idées diverses et variées qui circulent actuellement au sein de la rédaction…

… Et commençons par Eric Lewin, qui expose une idée apparemment contre-intuitive dans Mes Valeurs de Croissance : les petites et moyennes valeurs devraient arrêter de publier des prévisions chiffrées. Moins de transparence, n’est-ce pas la recette du désastre ? Pas du tout, explique Eric, pour qui il ne faut pas confondre chiffres et prévisions chiffrées :

« Il me paraît suicidaire, quand on est une société appartenant au compartiment des small et midcaps, autrement dit dont la capitalisation boursière est inférieure à 1Md€, de se risquer au jeu des prévisions.

Cela n’apporte strictement rien, si ce n’est de nourrir une spéculation désordonnée sur le titre, et en définitive je suis convaincu que ces sociétés ne sont pas outillées pour se lancer dans ce genre de circonvolutions.

Et pour cause : les effectifs dans les directions financières sont en règle générale peu étoffés, avec des directions qui préfèrent mettre l’accent sur d’autres départements. Par ailleurs, depuis l’entrée en vigueur de la directive MiFid II, un grand nombre de sociétés sont moins voire ne sont plus suivies par les analystes, si bien qu’il n’est pas nécessaire d’apporter de l’information à l’information.

Loin de moi la volonté de ne communiquer qu’a minima, mais il me paraîtrait de bon ton de rompre une bonne fois pour toutes avec cette pratique de délivrer à tout prix des guidances chiffrées d’une année sur l’autre, souvent pour plaire à une communauté financière qui n’en a pas réellement besoin »

01:30 Les exigences sont bien entendu toutes différentes pour les blues chips du CAC 40, poursuit Eric :

« Les sociétés du CAC 40 sont pour leur part rompues à ce genre d’exercice et en mesure de fournir des prévisions fiables. Pour ce qui les concerne, vu la quantité d’analystes qui les suivent, disposer de prévisions apparaît normal parce que celles-ci permettent souvent d’avoir une meilleure vision de l’entreprise.

Mais ce qui est impératif pour les groupes appartenant à l’indice phare se doit d’être facultatif pour ceux qui sont logés aux autres enseignes.« 

Manque de moyens, fiabilité qui reste à prouver, spéculation inopportune… Evitez donc de prêter trop attention aux prévisions chiffrées du compartiment des petites valeurs ; il vaut mieux vous concentrer sur les fondamentaux et les chiffres « prouvés » !

Pour vous aider à naviguer profitablement dans le secteur des petites valeurs, vous pouvez aussi suivre les recommandations d’Eric au quotidien dans Mes Valeurs de Croissanceil suffit de cliquer ici.

02:15 Poursuivons avec Yannick Colleu, qui nous fait part dans La Stratégie de Simone Wapler d’un scandale resté dans l’ombre… alors qu’il en dit long sur la marche du monde actuel.

Petit résumé : le Venezuela, grassement enrichi par son industrie pétrolière, avait transformé une partie de sa cagnotte en or, stocké à l’étranger – et notamment en Angleterre. Arrivent les années d’émeutes et de vaches maigres : le gouvernement vénézuélien décide de récupérer son or.

Mais là… problème.

Yannick :

« La situation se dégradant encore et l’opposition trouvant de plus en plus d’écho dans les médias américains, les craintes d’un gel des avoirs vénézuéliens à l’étranger poussaient Maduro à demander en septembre 2018 à la Banque d’Angleterre (BoE) le rapatriement de 14 tonnes d’or appartenant à la Banque centrale du Venezuela.

La réponse de la Banque d’Angleterre a été des plus surprenantes. Selon un officiel cité par Reuters, la BoE aurait demandé à la Banque centrale du Venezuela ‘ce qu’elle comptait faire de cet or’. A ce jour, l’or du Venezuela est toujours à Londres. Imaginez un instant que vous confiiez vos métaux précieux à votre banque et que le jour où vous souhaitez les retirer, le banquier derrière son guichet vous demande droit dans les yeux : ‘je ne vous les donne pas si vous ne me dites pas ce que vous comptez en faire !’.« 

03:00 Insensé ? Pas si, en coulisses, se joue une partie pas si petite de l’ordre mondial… Yannick reprend :

« Dans les faits, la BoE a joué la montre en attendant que le président américain promulgue son ordonnance imposant des sanctions économiques à l’endroit du Venezuela (Executive Order 13850 du 1er novembre 2018).

Les États-Unis sont donc bien derrière tout ceci. Ceux-ci mettent en avant des principes humanitaires qui font pleurer dans les chaumières. En fait, le Gendarme du Monde – sobriquet qui n’a jamais été aussi bien porté – se positionne aujourd’hui pour mettre la main sur le pétrole du Venezuela et reprendre la place qu’il y avait avant les nationalisations.

Les États-Unis nous ont habitué à ces décisions unilatérales (dénonciation par exemple de l’accord avec l’Iran, sanctions contre la Russie après le coup d’État américain en Ukraine, verrouillage des flux financiers vers Wikileaks, amendes aux banques étrangères ayant laissé passer des flux vers l’Iran, etc.). Rien de très étonnant donc à ce stade, les États-Unis privilégiant comme d’ordinaire leurs intérêts sans tenir compte des autres.« 

03:45 Il y a plus grave encore : cette situation a priori sans précédent vient bouleverser le jeu bien au-delà de l’axe Etats-Unis/Venezuela… et pourrait avoir un effet sur le cours de l’or lui-même :

« Alors que plusieurs pays ont déjà rapatrié leurs avoirs en or, Autriche, Allemagne, Pays-Bas, Pologne, Hongrie, Turquie (a rapatrié son or depuis les Etats-Unis), Équateur, cette décision vient apporter de l’eau au moulin des angoisses des banquiers centraux et des dirigeants politiques sur le niveau de sécurité de leurs réserves d’or.

Mettre en dépôt quelques tonnes d’or à Londres dans les coffres de la BoE est une démarche qui repose sur la confiance. Jusqu’alors, la BoE avait une réputation mondiale dans ce domaine. Dès lors que la BoE démontre qu’elle est aujourd’hui soumise, non plus aux clauses contractuelles qu’elle a signées avec ses clients, mais aux pressions politiques américaines, la crédibilité de l’établissement est sérieusement ébréchée. La suspicion gagne certains États (comme l’Australie) qui jusqu’à présent n’auraient jamais osé imaginer que la Banque d’Angleterre puisse être un partenaire non fiable ».

Incertitudes et banques centrales inquiètes… voilà de quoi apporter encore un peu d’eau au moulin haussier de l’or !

04:15 Pour terminer, penchons-nous sur une autre tendance d’investissement que nous suivons de longue date : le cannabis.

Or une actualité – futile en apparence – vient confirmer que le secteur est bel et bien parti pour durer : Martha Stewart – la reine des fourneaux, l’ambassadrice du bon goût à l’américaine – vient de faire son entrée dans l’industrie de la marijuana !

Edern Rio et Ray Blanco analysent cela dans Opportunités Technos :

« Quelle surprise la semaine dernière d’apprendre que mamie Stewart entamait une collaboration avec Canopy Growth ! Oui, Canopy Growth, l’un des spécialistes du cannabis médical et récréatif.

L’idée ? Développer une nouvelle ligne de produits à base de CBD. Une gamme de plus à son panier, une nouvelle corde à son arc.

La raison de ce partenariat est simple. En effet, le CBD (cannabidiol) est le principe actif du cannabis le plus souvent associé à des effets thérapeutiques, relaxants et antidouleurs. Au final, on pourrait la comparer à une sorte de super-camomille. Et, aussi étonnant que cela puisse paraître, les consommateurs de cannabis médical sont souvent des personnes âgées qui soignent leurs douleurs articulaires avec des produits à base de CBD.

En outre, l’usage vétérinaire de ces produits est une des pistes très sérieusement envisagées par l’industrie. Les produits développés avec Martha seront donc d’abord à destination des animaux de compagnie, mais aussi des humains. Dans son communiqué, Canopy indiquait qu’il s’appuiera sur les vastes connaissances de Martha en matière de produits de consommation tout en explorant l’efficacité du CBD et d’autres cannabinoïdes dans l’amélioration de la vie des humains et des animaux’. »

05:00 Ce coup de pub en dit long sur l’évolution d’une industrie longtemps restée dans l’ombre… mais qui connaît actuellement un tournant décisif :

« Le cannabis est en train de devenir grand public aux Etats-Unis. Il n’est donc pas étonnant que les entreprises qui y prospèrent utilisent tout l’éventail des techniques de la grande consommation à leur disposition.« 

Si vous voulez y investir, c’est par ici – Ray Blanco recommande plusieurs valeurs du cannabis, dont l’une a déjà pris +121% depuis son entrée dans le portefeuille.

Passez une excellente soirée, à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes


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