« Une banque vous prête un parapluie quand il fait beau et vous le reprend quand il pleut. »
George Bernard Shaw
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Nous parlions des banques hier avec Gilles Leclerc, en nous disant que le bol d’air apporté par la BCE ferait le plus grand bien au secteur…
… Et Philippe Béchade abordait hier dans La Bourse au Quotidien une « petite » information qui confirme que ce n’est pas la gloire en coulisses, notamment du côté allemand :
« Le ministre des Finances allemand Olaf Scholz a confirmé qu’une fusion entre Deutsche Bank (DE0005140008 – DBK) et Commerzbank (DE000CBK1001 – CBK), soit les deux plus grandes banques cotées du pays, était à l’étude. Un rapprochement qui reviendrait à marier le cholérique et le pestiféré… ou, l’image me paraît plus juste, Tchernobyl et Fukushima à la veille d’un accident nucléaire.
Faudra-t-il décréter une zone d’exclusion autour du géant bancaire allemand, à l’image de ce qu’il s’est fait autour du site ukrainien ? »
00:45 Une comparaison qui donne envie, n’est-ce pas ? Mais Philippe parle en connaissance de cause – et, sans surprise, les victimes collatérales de la radioactivité bancaire seront une fois encore les particuliers, M. et Mme Tout-le-Monde (ou, dans le cas présent, Herrn Müller und Frau Meier) :
« Cette fusion donnerait naissance à un nouvel acteur pesant 25 Mds€ de capitalisation boursière (deux fois moins que la seule DB il y a trois ans) et contrôlant 20% du marché de la banque de détail germanique.
La triste vérité de l’opération, c’est qu’elle revient à renforcer les ratios de solvabilité de la DB au détriment des clients de la Commerzbank qui se retrouveraient à leur tour garants du plus gros encours de dérivés de la planète (supérieur à 55,6 trillions d’euros), de l’ordre de 20 fois le PIB allemand, ou deux tiers du PIB planétaire. »
La DB fait partie les 15 plus grosses banques systémiques de la planète : en cas d’incident – et un « incident » est loin d’être inenvisageable –, les Allemands ne seraient pas les seuls à souffrir.
Considérant l’imbrication des systèmes bancaires des divers membres de l’Union européenne, les Français seraient eux aussi atteints : comment vous protéger contre ce danger – et tous les autres qui planent actuellement sur les marchés ? Philippe Béchade vous en dit plus par ici.
01:30 Simone Wapler donnait à ses lecteurs quelques conseils supplémentaires dans La Chronique Agora.
Considérant que le rebond actuel n’est pas aussi solide qu’on veut nous le faire croire (et elle n’est pas la seule à penser ainsi), Simone donne quelques axes de réflexion pour vos investissements :
« […] Que faire en tant qu’investisseur particulier ? Rester sur ce marché ou pas ?
À La Chronique Agora nous restons résolument incrédules quant aux bienfaits de la fausse monnaie et du crédit infini et gratuit pour nourrir les zombies, ces créatures financièrement mortes mais qui survivent à taux zéro.
Ceci posé, en matière monétaire, les idées de cinglés survivent plus longtemps que ce qu’on pourrait anticiper.
Les investisseurs proches de la retraite doivent absolument éviter la grosse perte qui peut amputer leur épargne de 30% car le temps leur manquera pour la reconstituer.
Les jeunes investisseurs peuvent être plus exposés aux risques mais doivent penser à accumuler progressivement leurs positions en multipliant les points d’entrée.
Dans les deux cas, nous pensons que l’or jouera son rôle de couverture lors de la prochaine débâcle monétaire.«
Quelle forme prendra cette débâcle – et à part l’or, y a-t-il d’autres moyens de protection pour votre épargne ? Simone approfondit tout cela ici même.
02:15 Allez, maintenant que nous avons avalé l’amère potion des mauvaises nouvelles du jour, passons à l’autre versant de notre stratégie ; après vous avoir expliqué comment (et contre quoi) protéger votre argent, voyons comment le faire faire fructifier.
Commençons par une proposition peut-être surprenante de la part de Gaël Deballe dans la dernière alerte de son service, Loyers Garantis : investir sur le pétrole.
D’après Gaël, le secteur est bien parti pour grimper en 2019 – notamment aux États-Unis :
« Ceci grâce à la croissance rapide de la population mondiale et aux économies émergentes comme la Chine, l’Inde et l’Amérique latine, où l’expansion rapide des classes moyennes génère une croissance énorme de la demande en énergie de toutes sortes.
Et l’Amérique du Nord est très bien positionnée pour combler la demande mondiale croissante, comme le montre l’augmentation prévue de sa production (supply) ci-dessous.
La production américaine de schistes, qui a dépassé toutes les attentes de l’industrie depuis son véritable décollage vers 2005, comblera en partie cet incroyable besoin d’énergie. En 2005, les États-Unis ont produit cinq millions de barils de pétrole par jour, toutes sources confondues. En 2018, les schistes américains en ont produit huit millions, le pays au total 11 millions, et l’OPEP (qui n’est guère fan des schistes américains) estime que la production américaine de schistes pourrait atteindre 16 millions de barils par jour d’ici 2029. »
03:15 Comment profiter de ces perspectives prometteuses ? Investir dans une major du pétrole ? Ou bien au contraire une petite minière mal connue ? Peut-être passer plutôt par les « pelles et pioches », ces entreprises qui fournissent le secteur en équipements ?
Non… Gaël a une solution absolument inédite et extrêmement intéressante à vous présenter – puisqu’elle permet d’engranger des gains indépendamment de ce que font les cours de l’or noir. Il s’agit des MLP, et Gaël nous en dit plus sur le sujet :
« Les actions MLP (Master Limited Partnerships), sont essentiellement des entreprises d’infrastructure du secteur de l’énergie, qui ont tendance à utiliser des contrats à très long terme (de 10 à 25 ans) pour profiter du boom de production énergétique de l’Amérique du Nord, mais sans la volatilité gênante que procure un producteur de pétrole ou de gaz.
Il s’agit principalement d’un business model à péage, dans lequel la majeure partie du flux de trésorerie n’est pas seulement sous contrat à long terme, mais souvent sous la forme de contrats ‘take-or-pay‘, dans lesquels les clients réservent à l’avance de la capacité sur des pipelines et le MLP est payé indépendamment du fait que des hydrocarbures y transitent réellement ou pas.
En d’autres termes, bien qu’il s’agisse d’actions du secteur de l’énergie, leurs flux de trésorerie sont très peu exposés aux prix des matières premières énergétiques.«
Gaël a bien entendu un MLP précis en tête, qu’il recommande de mettre en portefeuille dès maintenant : pour rejoindre les lecteurs de son service Loyers Garantis et recevoir cette recommandation, cliquez ici.
04:00 Et pour terminer, rêvons un peu : si vous en avez assez de la fiscalité excessive, du coût de la vie trop élevé et, d’une manière générale, de la France dans son ensemble… pourquoi ne pas aller chercher votre bonheur ailleurs ?
Tristan Guinot liste dans Investissements Personnels sept destinations où aller couler une retraite paisible – ou, au contraire, où lancer une affaire dans un climat plus propice aux entrepreneurs !
Petit extrait, avec l’Italie qui présente de nombreux atouts (outre le climat et la délicieuse cuisine…) :
« Qu’on lui préfère les abords alpins, les collines de Toscane ou les petits ports siciliens, l’Italie a de quoi faire rêver.
Il est important de savoir qu’elle est divisée en deux parties : un nord riche et un sud un peu plus pauvre. On pourrait considérer la capitale de ce nord comme étant Milan, et celle du sud comme étant Naples. Rome fait office de frontière entre ces deux Italies.
Une chose est sûre : vous vous sentirez moins dépaysé au nord qu’au sud. Et votre pouvoir d’achat sera plus important au sud de Rome.
C’est une différence assez proche de celle entre Paris et la province…
Mais contrairement à l’Hexagone, l’Italie est très peu ‘centrée’ sur une seule ville. L’art et l’Histoire sont omniprésents sur tout le sol italien. C’est peut-être le meilleur pays où passer sa retraite si on veut la faire rimer avec culture.
Et où l’on peut jongler avec l’animation des rues romaines et la quiétude d’une villa dans un champ d’oliviers… »
Six autres destinations attrayantes vous attendent ici même.
Sur ce, je vous souhaite une très bonne soirée, rendez-vous demain !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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★★★ Le Chiffre du jour ★★★ 3,7 Mds€ C’est le montant auquel la banque suisse UBS a été condamnée pour blanchiment de capitaux. Cette annonce fait naître une opportunité de taille pour les investisseurs avertis – à condition d’agir avant ce soir minuit. |
