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Les indicateurs virent au rouge

Par 25 mars 2019Alertes

« Ciel rouge le soir laisse bon espoir ; ciel rouge le matin, pluie en chemin ».

Proverbe français

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Une chronique sur les chapeaux de roues aujourd’hui, votre correspondante ayant été victime d’une réunion à rallonge.

Remarquez, l’actualité n’étant pas folichonne, cela permettra de les faire passer plus vite, un peu comme on arrache un sparadrap…

Sparadraps

00:30 Commençons par un bref état des lieux boursiers avec Eric Lewin, selon qui l’orientation générale est en train de virer au rouge :

« Après une très longue séquence haussière, tout porte […] à croire que nous sommes entrés dans une phase de consolidation, laquelle pourrait amener l’indice de référence de la Bourse de Paris sur des niveaux de 5 100 voire 5 050 points.

Les dernières données macroéconomiques ne sont il est vrai pas reluisantes, comme en témoigne la publication vendredi matin d’un indice PMI composite pour la zone euro à 51,3 au titre du mois en cours. S’il demeure au-dessus du seuil des 50 points qui distingue ralentissement et expansion de la croissance, il s’agit d’un plus bas depuis novembre 2014.

Ce même indice PMI composite est en outre ressorti à 54 aux Etats-Unis, soit un recul de 1,5 point comparativement à son niveau du mois de janvier, ce qui atteste là aussi une décélération de l’expansion du secteur privé américain.

De quoi raviver le spectre de la récession sur le Vieux Continent et d’un sévère ralentissement aux Etats-Unis, et dans ce contexte, il convient de ne pas acheter pour acheter…

La hausse des marchés actions depuis le début de l’année me semble avoir été beaucoup trop forte et trop rapide, et les investisseurs éprouvent à l’évidence le besoin de souffler.« 

Profitez de la pause pour réévaluer vous aussi vos positions, ainsi que la pondération de vos divers actifs : diversifiez-vous pour vous réorienter vers des secteurs solides sur le long terme – Eric est là pour vous aider, au passage, avec des conseils concrets nés d’une longue expérience ! Tout est là.

01:15 Philippe Béchade venait rajouter quelques éléments d’information à ce tableau plutôt sombre, dans La Bourse au Quotidien :

« Le PMI manufacturier allemand chute de façon inattendue de quasiment 3 points à 44,7, contre 47,6 points en février : le pire score de cet indicateur depuis août 2012 […] et qui déjoue totalement l’anticipation d’une progression symbolique vers les 48 points au mois de mars.

Le PMI des services est moins consternant (54,9 contre 55,3) mais ne sauve pas l’ensemble puisqu’il s’inscrit bel et bien en baisse (juste au-dessus du consensus de 54,8).

En France, l’indice PMI manufacturier décroche de 51,5 vers 49,8 (loin des 51,4 anticipés) et l’indice PMI des services est pour le coup franchement décevant, à 48,7 points contre 50,2 anticipé, ce qui déjoue complètement l’anticipation d’une embellie vers 50,6.

[…] Enfin, sans surprise, l’indice PMI IHS/ Markit ‘flash’ composite pour la zone euro se replie vers 51,3 (au plus bas depuis avril 2013) contre 51,9 en février.

Outre le repli de -1% en moyenne des indices boursiers européens, l’euro dévisse de -0,7% vers 1,1300/$, reperdant l’intégralité de ce qu’il avait repris suite au FOMC de la Fed mercredi soir.

Des taux à zéro, un possible ‘hard Brexit’, une croissance négative d’ici trois à six mois… et des indices boursiers au plus haut, en progression funiculaire depuis 12 semaines : saluons le flair imparable des marchés en mode ‘administration à la soviétique par les banques centrales’….« 

Des thèmes que Philippe ne manquera pas d’approfondir dans sa lettre, Béchade Confidentiel… et qui seront bien entendu accompagnés des recommandations de Gilles Leclerc, pour vous aider à profiter de la situation, plutôt que de simplement la subir : si vous voulez recevoir tout cela, cliquez ici.

02:00 Elargissons le champ avec Jim Rickards – ou plutôt avec Dan Amoss, le bras droit de Jim, qui révélait à ses lecteurs un graphique extrêmement révélateur des perspectives économiques à moyen terme :

« Comme l’indique ce graphique, la croissance des exportations a stoppé net, comparée à la tendance affichée sur l’essentiel de la période 2017-2018 :

Exportations globales des marchés émergents

Graphique Exportations globales des marchés émergents

En colonnes, en noir, les volumes (contraction, points de pourcentage) ; en bleu, les effets-prix (contraction, points de pourcentage). La courbe noire représente l’évolution de valeur d’une année sur l’autre.

Le graphique illustre l’impact des prix et des volumes sur la valeur totale des exportations. La contraction des exportations de 2015-2016 a surtout été provoquée par l’effondrement des cours du pétrole. Plusieurs mois après le rebond des cours du pétrole – à partir de leurs plus bas de début 2016 – l’effet-prix a boosté les exportations, les faisant passer d’une contraction à une expansion.

Il faut s’attendre à ce que le contexte du commerce mondial de début 2019 ressemble à celui de début 2015. Dans les deux cas, l’effet-prix résultant de la baisse des cours du pétrole d’une année sur l’autre est un facteur fortement négatif. Par ailleurs, le volume du commerce mondial est frappé par la baisse de la consommation au sein de plusieurs grandes économies.« 

03:00 Dan examinait ensuite la situation au cas par cas, et elle n’est brillante nulle part :

« La croissance de la demande en faveur du pétrole, en Chine, devrait ralentir. Dans le pays, les ventes de voitures ont nettement baissé, et le gouvernement central incite à l’achat de véhicules électriques produits localement. La Chine tente de gérer le dégonflement de sa bulle sans trop s’appuyer sur ses bonnes vieilles pratiques consistant à booster les prêts. Ce numéro d’équilibriste est délicat.

L’Italie et l’Allemagne sont proches de la récession. Les fabricants ont été frappés par le ralentissement des exportations vers la Chine et la baisse du secteur automobile mondial.

Même la croissance économique américaine semble marquer une pause, au premier trimestre. L’indicateur GDPNow de la Fed d’Atlanta prévoit que la croissance du PIB réel ne sera que de 0,4% au premier trimestre 2019, soit une baisse brutale par rapport aux 3,5% enregistrés au troisième trimestre 2018. L’indicateur GDPNow est très volatil mais, historiquement, ses prévisions en temps réel sont correctes, en ce qui concerne les ralentissements de croissance.« 

La deuxième moitié de l’année s’annonce relativement difficile, à moins d’un renversement radical (et quasi-miraculeux, à ce stade) des tendances désormais en cours.

Jim vous propose une stratégie bien adaptée à ces temps d’incertitude, qui vous permettra de vous couvrir mais aussi d’engranger des gains grâce à des secteurs soigneusement sélectionnés : il vous explique tout ici même.

03:45 Allez, ne terminons pas sur une note négative ! Nous en avons déjà parlé – et vous surveillez peut-être déjà ces dossiers de près : Facebook et JP Morgan s’intéressent de près au secteur des cryptos et de la blockchain.

Qu’est-ce que cela signifie pour le secteur dans son ensemble et pour vous en tant qu’investisseur ? Florian Darras fait un tour d’horizon extrêmement complet dans Opportunités Technos, dont voici les conclusions concernant le Facebook Coin, qui fait le plus de « bruit » actuellement :

« Avec son jeton, Facebook a une force de frappe colossale non seulement sur son réseau social éponyme, mais aussi sur Whatsapp, Messenger ou Instagram.

En cas de réussite, des millions d’utilisateurs s’habitueront à l’utilisation de cette devise numérique. Ross Sandler, un analyste de chez Barclays, estime que ce lancement pourrait augmenter le chiffre d’affaires de Facebook de 19 Mds$ à l’horizon 2021. Un scénario plus conservateur porterait ce chiffre à 3 Mds$.

Cependant, la probité de Facebook est régulièrement contestée… Après tout, son cœur de business, c’est l’utilisation de nos données. Exploiter les datas issues des habitudes d’achat à partir du Facebook Coin serait du pain béni.

Au final, ces projets entendent mettre à leur service des technologies qui permettront d’améliorer les performances des systèmes existants. Elles évacuent de fait le projet politique de Bitcoin, qui est de décentraliser la monnaie et d’écarter ses manipulations.

Qu’adviendra-t-il si le compte d’un utilisateur du Facebook Coin est gelé, ses transactions bloquées pour des raisons qui propres à Facebook ?

Ces utilisateurs seront plus à même de comprendre l’utilité supérieure de systèmes qui leur octroient un meilleur contrôle sur leurs propres données. Sur des réseaux où ils auront l’opportunité, s’ils le souhaitent, d’être des acteurs en participant par exemple à leur système de gouvernance, en devenant un validateur des transactions (par le minage ou le staking).

Ainsi pourront-ils enfin s’intéresser à des actifs dont la valeur n’est pas adossée à des monnaies fiduciaires dépendantes des banques centrales et reposant sur une confiance relative et du crédit quasi infini et gratuit.

Les cryptomonnaies s’avèreront alors être un choix plus judicieux de liberté. Une fois leur système de gouvernance décentralisée plus abouti et leur évolutivité plus élaborée, elles pourront s’imposer comme l’alternative à ces systèmes centralisés« .

Je vous conseille de lire l’intégralité de l’article pour comprendre tous les enjeux – il suffit de cliquer ici. Sans oublier que Florian est là pour vous guider dans vos décisions cryptos au quotidien : pour bénéficier de ses conseils, c’est par ici.

Sur ce, je vous souhaite une très bonne soirée, rendez-vous demain pour une discussion plus posée !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes


★★★  Le chiffre du jour  ★★★

 

3

C’est le nombre de jours qu’il vous reste pour vous inscrire à l’événement inédit de Mathieu Lebrun : vous retrouverez plus de détails en cliquant ici – n’attendez surtout pas pour participer, c’est gratuit… et votre PEA vous remerciera !

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