« Le système financier est devenu la Banque centrale américaine (Federal Reserve Board). Cette banque centrale gère un système financier au moyen d’un groupe de purs profiteurs. Ce système est privé et son seul objectif consiste à réaliser les profits les plus énormes possibles en utilisant l’argent des autres. […] Les personnes ne s’en rendent peut-être pas compte pour le moment mais le jour du jugement n’est plus qu’à quelques années, le jour du jugement de cet Acte qui représente le pire crime de tous les temps commis au nom de la loi par l’intermédiaire d’un projet de loi. »
Charles A. Lindbergh
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Donald Trump souffle le chaud et le froid sur le conflit commercial… Theresa May démissionne… La France vote pour les élections européennes ce week-end…
… Et que fait le CAC 40 pendant ce temps ?
Pour l’instant, il semble reprendre confiance, explique Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien, avec une analyse très complète de l’indice hexagonal – mais ne basez peut-être pas toute votre stratégie d’investissement sur une hausse claire et fiable.
Plus de détails de la part de Gilles :
« […] Ce matin, […] on assiste à un rebond du CAC 40 vers les 5 310 points (la flèche orange ci-dessous).
Nous sommes donc repartis dans le no man’s land […] en mode porte de saloon, la raison étant sans doute la dernière sortie du président américain, lequel a grosso modo lâché du lest en expliquant que le sort de Huawei pourrait être lié à la conclusion d’un accord commercial rapide auquel il continue officiellement de croire. »
Et tant que Donald y croit, n’est-ce pas… tout est possible.
01:15
Certes, mais il n’y a pas que la guerre commerciale, dans la vie. Il faut aussi compter avec les élections européennes, ainsi qu’avec le regain de tensions entre les USA et l’Iran. Bref, pour l’instant, c’est visibilité nulle et immobilisme attentif du côté du CAC 40.
Du point de vue technique, voilà ce que cela donne, reprend Gilles :
« […] Pour l’heure, si l’on regarde du côté analyse graphique, le support ‘S’ tient et occasionne encore ce matin un rebond. Par ailleurs, les vagues d’impulsion de l’indicateur de tendance MACD se posent sur une ligne de propagation (le segment vert). En cas de rebond sur ce niveau, nous repartirons dans une impulsion haussière, pour le moment contenue dans le fameux no man’s land (aucun intérêt donc pour les investisseurs, car l’amplitude (6%) est trop faible pour que le jeu en vaille la chandelle).
En conclusion, le rebond de ce matin sur le support montre un biais haussier de très court terme. Toutefois, celui-ci pourrait être invalidé dès lundi matin.
Auquel cas, le prochain support (ou objectif de baisse si vous préférez) se situe dans la région des 4 900 points, ce qui correspond à un niveau graphique ET à un report d’amplitude (les flèches verticales bleues).
De mon côté, j’adopte dans l’immédiat une attitude consistant à ne pas prendre de risque inutile, dans un environnement de marché sans aucune visibilité.
On fera les comptes dès lundi matin, mais on ne saurait jouer la performance de son portefeuille à pile ou face. Et en ce moment, la pièce est en l’air, en train de tourner. Sans que l’on puisse prévoir de quel côté elle va tomber. Prudence donc ! »
L’intégralité de l’analyse de Gilles se trouve ici même – et, effectivement, mieux vaut éviter de jouer le sort de vos trades à pile ou face : pour vous aider à retrouver une mesure de certitudes sur vos prochaines prises de position, faites confiance à un spécialiste !
02:15 Tout n’est pas qu’attentisme, cependant, explique Philippe Béchade. L’aversion au risque n’est pas généralisée… et les investisseurs redécouvrent les attraits cachés de certains secteurs :
« Les utilities (les entreprises de service aux collectivités, comme le retraitement des eaux, le recyclage des déchets, le chauffage urbain…) caracolent depuis le début de l’année à Wall Street et viennent de pulvériser leur record absolu.
L’indice sectoriel DJ Utilities a passé la barre des 800 points le 21 mai et culminait à 807,5 le 23 mai, dans un contexte franchement négatif puisque Wall Street lâchait -1,5% en moyenne, avec un Dow Jones effectuant une franche incursion sous les 25 400 points en cours de séance.
Les concessionnaires de services (les valeurs jugées les plus ‘ennuyeuses’ en période de bull market) retrouvent les faveurs des gérants du fait de leur rendement traditionnellement (beaucoup) plus élevé que les valeurs de croissance.
Après des performances de +15 à +20% depuis le début de l’année, se mettre en sécurité sur des dossiers qui affichent 3 à 5% de rendement d’ici fin 2019, cela relève du plus élémentaire bon sens : aucun asset manager ne se verra reprocher de verrouiller une performance de 18 à 23% – dividende inclus – pour l’année en cours alors que l’issue du bras de fer sino-américain n’a jamais paru aussi incertaine. »
Faut-il vous positionner vous aussi, ou bien est-il déjà trop tard ? Philippe vous donne plus d’éléments dans la dernière alerte de sa lettre d’investissement, Béchade Confidentiel (où vous retrouverez d’ailleurs également les conseils de Gilles Leclerc) – pour en savoir plus et vous abonner, c’est ici.
03:00 Et vous voulez un autre secteur en pleine forme actuellement ? Jetez un petit coup d’oeil aux cryptomonnaies ! Après le Bitcoin, c’est au tour d’autres cryptos de reprendre allègrement le chemin de la hausse.
Florian Darras s’intéressait à l’une d’entre elles plus particulièrement dans Opportunités Technos :
« Le Binance Coin (BNB) continue de faire feu de tout bois ! Une séquence haussière qui sourit aux investisseurs positionnés.
Il existe des raisons claires à la remarquable tenue du BNB, qui fait mieux que le reste du marché des cryptodevises depuis le début de l’année.
Parmi elles, l’utilité quotidienne du jeton qui constitue l’une des principales parités pour pouvoir échanger des cryptomonnaies sur la fameuse plateforme centralisée du même nom.
À cet égard, réaliser des transactions en BNB permet en outre de réduire les frais de transaction en comparaison du BTC et consorts.
Cet atout est au surplus renforcé depuis le lancement par Binance d’une plateforme d’échange décentralisée, le Binance DEX, déjà évoquée dans ces colonnes en février dernier. »
Personne ne dit que nous allons retrouver les valorisations astronomiques du marché haussier (et c’est probablement une bonne chose, d’ailleurs…), mais il faut reconnaître que des choses très intéressantes se passent en ce moment sur le marché des cryptos.
Si vous êtes intéressé (ou si vous en avez en portefeuille et vous demandez quoi en faire), n’hésitez pas à consulter les recommandations de Florian au jour le jour pour vous orienter dans vos décisions – il suffit de cliquer ici.
04:00 Pour terminer, un article de fond, qui pose des questions sans concession sur le rôle des banques centrales dans nos économies – le pouvoir qu’elles détiennent, comment elles l’utilisent… et pourquoi vous êtes la victime directe de leurs manipulations sans avoir votre mot à dire.
Il est signé Bruno Bertez, et en voici un petit extrait pour vous ouvrir l’appétit :
« La répression financière est un outil des gouvernements pour financer les guerres – et quand je vous répète que nous sommes en guerre, je ne blague pas. L’autre outil, je vous en parle souvent : c’est le mensonge, la fin de la Vérité.
La répression financière, c’est ce qui a été instauré lors de la crise de 2008. Cela permet de quasiment annuler le coût des dettes et, symétriquement, de supprimer la rémunération des épargnants.
Par la décision de mise en place de la répression financière, les banquiers centraux font des cadeaux par centaines de milliards aux emprunteurs et à tous ceux qui ont accès au crédit, les ultra-riches. Et, en face, ils spolient tous ceux qui économisent, qui épargnent pour leur retraite ou pour installer leurs enfants. Ils brisent, ils pulvérisent une régulation, un équilibre séculaire.
Les banques centrales ont ainsi, ni vu ni connu, pris des milliers de milliards de dollars/euros/yens/livres/etc. dans la poche des uns pour les transférer dans la poche des autres. C’est l’une des causes de la forte montée des inégalités mais chut, c’est un secret ! »
Lisez la suite – ou plutôt la totalité de l’article, il en vaut la peine : il est accessible ici.
Bonne lecture et bon week-end, rendez-vous lundi !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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