Cher lecteur,
Commençons cet update avec une sortie de position :
Vendez au cours actuel (pour info, 17,19 $ au moment où j’écris) l’action suivante si vous la possédez :
- Milacron Holdings Corp. (MCRN) : +13,84%
Voici une proportion faramineuse qui va vous choquer…
95% des fonds communs de placement affichent un rendement inférieur à celui de l’indice S&P 500 sur des périodes de plus de 10 ans.
Vous avez bien lu…
Au moins neuf gestionnaires de fonds sur dix perdent de l’argent à long terme.
La sous-performance des fonds communs de placement peut coûter à un investisseur des dizaines, voire des centaines de milliers de dollars en revenus de retraite potentiels.
Il n’est pas étonnant que les investisseurs retirent leur argent des fonds communs de placement et se tournent vers les ETFs passifs gérés par ordinateur.
Mais comme vous le savez, ici au service Black Box, nous allons où va l’argent intelligent.
Nous ne suivons que la crème des traders qui surperforment constamment le marché.
Et chaque semaine, j’essaie de décomposer leurs façons de faire et leurs trades gagnants afin que vous puissiez utiliser leurs outils pour bâtir et protéger votre patrimoine.
Aujourd’hui, je braque les projecteurs sur l’un des meilleurs traders au monde.
En fait, sa stratégie de trading est si simple que vous pouvez la mettre en place, vous aussi, sans aucun outil coûteux.
Voici comment vous pouvez commencer.
Le grand monsieur derrière Gotham Capital
Joel Greenblatt est le pro des pros.
Il n’est pas seulement bon. Il est exceptionnel.
En 1985, Greenblatt a ouvert son premier hedge fund Gotham Capital.
Au cours des 10 années suivantes, sous la direction de Greenblatt, Gotham Capital a généré des rendements annualisés de 50%.
Incroyable, non ?
Supposons que vous aviez investi 50 000 $ dans Gotham à son lancement. Votre capital se serait élèvé à près de 3 millions de dollars au bout d’une décennie.
Après ses 10 premières années, Greenblatt a fermé et rendu tout l’argent qu’il gérait à ses investisseurs.
Pourquoi ?
Il avait si bien performé que Gotham Capital était devenu trop grand.
Ainsi, pendant les 10 années suivantes, il a gardé la structure Gotham Capital uniquement pour gérer son propre argent.
Lorsqu’il a finalement fermé définitivement Gotham Capital en 2006, sa performance annualisée depuis 1985 était encore supérieure à 40%.
Considérez que le S&P 500 n’a généré que 8% de rendement annuel depuis sa création en 1957.
En tant que trader, Greenblatt a battu le marché à plate couture.
Voilà comment il a fait.
Une stratégie de trading si simple que tout le monde peut l’appliquer
La véritable beauté de l’investissement de Greenblatt réside dans la simplicité de son approche.
Durant les plus beaux jours de Gotham, Greenblatt n’achetait ni ne vendait des produits dérivés compliqués que la plupart des gens ne peuvent comprendre.
Il n’a pas spéculé sur les devises étrangères ou les matières premières risquées.
Greenblatt a simplement acheté de bonnes entreprises et ne l’a fait que lorsqu’elles étaient bon marché.
Vous me direz, c’est plus facile à dire qu’à faire.
Mais si vous êtes patient et discipliné, ces profits démesurés peuvent aussi être les vôtres.
Bien sûr, vous ne pouvez pas générer des performances de 50% chaque année. Mais vous aurez une chance réelle de battre le marché… et 90% des gestionnaires de fonds communs de placement surpayés.
Alors décomposons un peu plus la stratégie de Greenblatt…
Acheter de bonnes entreprises
Pour Greenblatt, une bonne entreprise est une entreprise qui génère un rendement élevé sur le capital.
Pour expliquer clairement ce que cela signifie, j’emprunterai une formule à Greenblatt lui-même qui a décrit le rendement du capital dans son livre Le Petit Livre pour battre le marché en utilisant ce scénario imaginaire :
« Imaginez que vous construisez un magasin et que vous devez acheter le terrain, construire le magasin, installer les présentoirs et constituer les stocks du magasin. Le coût de tout cela, soit le capital investi, s’élève à 400 000 $. Si chaque année le magasin gagne 200 000 $, vous avez un magasin qui obtient un rendement du capital de 50%. C’est un super magasin ! »
Dans cet exemple, Greenblatt a défini les « bonnes » entreprises comme celles qui peuvent générer beaucoup de flux de trésorerie par rapport à l’argent investi dans le magasin.
C’est assez facile, non ?
Voici comment il a achetées les actions de son portefeuille à bas prix…
Acheter des sociétés à bas prix
La deuxième étape du processus de Greenblatt, qui consiste à acheter de bonnes entreprises à un prix bon marché, est celle où la patience entre en jeu.
Greenblatt a mesuré le « niveau de discount » des entreprises par le rendement de leurs actions.
Permettez-moi d’expliquer…
Si vous tradez des actions, vous avez probablement entendu parler du ratio cours/bénéfice. Il s’agit simplement du cours d’une action divisé par son bénéfice.
C’est un excellent et facile moyen d’évaluer les actions les unes par rapport aux autres. Et la plupart des investisseurs à la recherche d’actions bon marché à détenir, y compris Greenblatt, veulent que les actions se négocient à de faibles ratios cours/bénéfices.
Greenblatt va un peu plus loin dans son approche d’évaluation des bénéfices.
Il cible plus particulièrement les sociétés dont le rendement des bénéfices est élevé.
Le rendement des bénéfices est tout simplement l’inverse d’un ratio cours/bénéfice.
Vous calculez le rendement en divisant les bénéfices d’une société par le cours de ses actions. (Tout comme vous calculez le rendement du dividende en divisant le montant du dividende par le cours des actions.)
L’avantage d’évaluer les entreprises en fonction de leur rendement est que vous pouvez rapidement comparer les actions à d’autres placements comme les bons du Trésor, par exemple.
Et si vous achetez de bonnes sociétés dont le rendement des bénéfices est supérieur à celui du S&P 500 ou des bons du Trésor et des obligations sans risque… vous savez que vous obtenez des marchandises de qualité à un excellent prix.
Mieux encore, tous les indicateurs boursiers préférés de Greenblatt – rendement du capital et rendement des bénéfices – sont facilement accessibles en ligne gratuitement !
Vous pouvez donc rechercher les actions qui répondent à ce critère sur Yahoo! Finance, Google Finance ou Morningstar.
Voici l’essentiel de l’approche de Greenblatt.
La plupart des investisseurs échouent parce qu’ils achètent de mauvaises entreprises et paient trop cher pour leurs actions. Et cela inclut de nombreux gestionnaires de fortune à Wall Street.
Mais si vous prenez l’approche simple de Joel Greenblatt en matière de sélection des actions, vous pouvez non seulement battre le marché… mais vous pouvez littéralement faire exploser vos performances.
C’est tout pour aujourd’hui.
À la croissance de votre patrimoine,
Zach Scheidt
Rédacteur en chef de Projet « Black Box »