Cher lecteur,
Comme chaque année, la dernière semaine du mois de juillet se caractérise par un véritable déluge de publications. Si les bigcaps occupent toujours le devant de la scène, avec des réactions parfois très marquées des investisseurs, à la hausse (Faurecia, Vallourec, que nous avons un temps détenue en portefeuille, avec un joli gain à la clef, et qui engrange encore près de 18% ce jeudi matin…) comme à la baisse (je pense notamment à celle de Publicis), les petites et moyennes capitalisations ne sont pas en reste.
Dans un autre de mes services, MicroCaps Fortune, consacré aux sociétés OPAbles et dans lequel nous avons déjà engrangé dix plus-values depuis le début de l’année – la grande majorité à deux chiffres –, la plupart des valeurs que nous détenons en portefeuille se tiennent bien.
C’est également le cas ici, avec plusieurs publications de qualité, même si les volumes ne sont toujours pas au rendez-vous et que les sociétés concernées n’ont pas forcément toujours « suivi » au niveau boursier.
Update du portefeuille
C’est par exemple le cas d’ARTEFACT (FR0000079683-ALATF), l’une des trop rares sociétés de la cote parisienne qui permette de « jouer » l’intelligence artificielle et qui a fait état hier d’une hausse de 10% de sa marge brute (un indicateur beaucoup plus pertinent que le chiffre d’affaires dans ce secteur) en données proforma à 34,4 M€ au 30 juin.
Sans surprise, la branche « Conseil Data », qui représente 40% de la marge brute globale, a confirmé sa montée en puissance, avec une marge qui a grimpé de 45% comparativement aux six premiers mois de 2018. « Cette dynamique s’est en particulier illustrée par la conquête de nouveaux clients parmi lesquels L’Oréal, Oui.sncf, Axel Springer, Sephora, Heineken et Damac », a précisé le groupe.La marge brute a en revanche reculé de 5% dans l’activité « M édia », la division historique d’ARTEFACT, au sein de laquelle de nouveaux contrats avec d’autres grands noms comme Sisley ont tout de même été signés.
Le titre, qui prend plus de 2,5% à la suite de cette publication, demeure très attractif avec notamment une VE/CA de 0,7 ou encore une VE/Ebitda de 9 sur les prévisions 2020, exercice au terme duquel la marge opérationnelle pourrait enfin dépasser les 5% avec une marge brute autour des 100 M€. Nous conservons.
Dans un contexte assez morose pour le secteur de la maison individuelle, AST GROUPE (FR0000076887-ASP) s’en sort plutôt bien avec un chiffre d’affaires de près de 108 M€ au titre du premier semestre, en croissance organique de 11% sur un an. Même si le marché reste très compliqué, nous vous invitons là aussi à conserver la valeur, mais nous sortirons sans doute du dossier en cas de poussée de l’action sur des niveaux de 5 €.
Croissance organique solide également chez NEXTEDIA (FR0004171346-ALNXT), qui a fait état hier d’un chiffre d’affaires de 12,5 M€ au titre des six premiers mois de 2019, en progression organique de 9,8% en comparaison annuelle.
Confiante, la direction s’attend à une poursuite de sa croissance organique d’ici la fin de l’année, « portée par l’essor de ses partenariats et l’intégration réussie de ses dernières acquisitions ». Conservez ou achetez si vous n’en avez pas.
HIGH CO (FR0000054231-HCO) s’en sort bien également avec une augmentation de 11,6% de sa marge brute à 48,2 M€ au premier semestre. Sur le seul deuxième trimestre, celle-ci est ressortie à un peu plus de 25 M€, en croissance de 11,4% en publié et de 3,9% à périmètre comparable.
La stratégie de développement vers le digital commence à porter ses fruits et ce segment représente désormais 54,8% de la marge brute globale.
Le spécialiste du data marketing pour les marques et les retailers a par ailleurs révisé à la hausse ses objectifs annuels, tablant désormais sur une croissance de l’activité « avec un second semestre supérieur à +3,9% », en sus d’une légère hausse de la marge opérationnelle ajustée, qui s’était établie à 18,3% l’an passé.
HIGHCO peut en outre se prévaloir d’une trésorerie nette de plus de 50 M€ et affiche des ratios particulièrement intéressants au premier rang desquels une VE/Ebitda de 3 aux cours actuels, ce qui est modique pour le secteur. Nous conservons.
Premier semestre à marquer d’une pierre blanche pour BIO-UV GROUP (FR0013345493-ALTUV), qui a enregistré un bond de 64% de son chiffre d’affaires semestriel à 8 M€, ce qui dénote une forte accélération par rapport à la hausse déjà significative de 22% des revenus l’an passé. Le carnet de commandes est au surplus bien garni et s’élève à près de 11 M€, ce qui laisse une belle marge de visibilité pour le groupe.
Je vous ai récemment parlé d’un voyage à Lunel pour maîtriser toutes les ficelles de ce dossier. Sachez qu’il a été reporté au mois de septembre d’un commun accord. Conservez.
Bonne nouvelle pour DERICHEBOURG (FR0000053381-DBG), qui vient d’obtenir un contrat de prêt de 130 M€ pour la Banque européenne d’investissement (BEI). Celui-ci contribuera au financement à long terme d’un programme pluriannuel d’investissements en France dans le domaine du recyclage et de l’économie circulaire. Conservez ou achetez si vous n’en avez pas.
Enfin, EKINOPS (FR0011466069-EKI), notre dernière recrue, vient de finaliser le rachat de la plateforme OTN-Switch (Optical Transport Network) développée par Padtec, fabricant d’équipements de réseaux optiques basé au Brésil. J’avais évoqué ce dispositif dans ma recommandation de la semaine dernière et cette opération est une excellente nouvelle pour le groupe.
D’un montant de l’ordre de 10 M€, elle est financée sur les fonds propres du groupe (14,2 M€ de trésorerie nette au 31 décembre 2018) et par recours à de la dette bancaire, avec 6,5 M€ levés à cette occasion au deuxième trimestre. Elle a également été saluée par le broker Bryan Garnier, à l’achat sur la valeur avec un objectif de cours de 5,2 €. Là aussi, conservez ou achetez si vous n’en avez pas.
Amicalement,
Eric Lewin