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Récession : 40% de risque d’ici 2020

Par 11 septembre 2019Alertes

« Il ne peut y avoir de crise la semaine prochaine, mon agenda est déjà plein. »

Henry Kissinger

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 La récession commence à se préciser, petit à petit. Il semble désormais intégré que ce n’est plus une question de « si » mais bien de « quand »… et peut-être aussi comment.

Philippe Béchade nous présente d’ailleurs un graphique intéressant dans La Bourse au Quotidien : l’historique de recherches du mot récession dans Google.

M’est avis que la moitié des requêtes actuelles proviennent sans doute de lecteurs des Publications Agora hésitant entre l’exaspération et l’inquiétude à force de nous lire… Tout de même, le parallèle avec la crise de 2008 /2009 est frappant :

 

Recherche récession Google

 

 

Bien entendu, ce n’est pas une mesure « scientifique », tout juste un indicateur de sentiment très informel… mais qui reste significatif d’un changement de mentalité et d’état d’esprit.

00:45 Il se traduit d’ailleurs en termes bien réels, continue Philippe :

« Les banques centrales sont bien au courant du phénomène, tout autant que Donald Trump… et tout ce petit monde sait que les marchés évaluent désormais le risque [de récession] à 40% d’ici fin 2020, c’est-à-dire les prochaines présidentielles américaines.

Historiquement, 40% de probabilité équivalent à 100% de matérialisation… sauf si l’helicopter money est déployé rapidement.

Pas de récession dans ce cas : juste la fin du système financier tel que nous l’avons tous connu. »

On va pouvoir compter sur Donald Trump pour tout faire pour éviter la récession : sa réélection est en jeu, et il ne lâchera pas le morceau.

Vous pouvez vous attendre à une multiplication des escarmouches avec la Fed… à des tempêtes de tweets rageurs… à des effets d’annonce spectaculaires… et à une bonne dose de volatilité sur les marchés. (Volatilité que vous pouvez d’ailleurs transformer en opportunités, simplement en cliquant ici !)

01:30
L’un des fronts sur lesquels Trump mènera sans le moindre doute son offensive sera celui de la guerre commerciale. Ne vous faites pas trop d’illusions à ce sujet, cependant, prévient Jim Rickards dans Intelligence Stratégique : rien n’est réglé… et rien ne le sera avant un bon bout de temps.

Les enjeux sont trop énormes de part et d’autre, comme l’explique Jim :

« La semaine dernière, la Chine et les États-Unis ont annoncé qu’ils reprendraient les négociations commerciales début octobre. Aussitôt, le marché actions s’est envolé, les obligations et l’or ont chuté, et l’euro a décollé en force de ses plus bas intermédiaires.

[…] Reste à savoir si le rally du marché actions était justifié, et si quoi que ce soit a vraiment changé, sur le front de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, avec ces nouvelles négociations.

Réponse courte : non. Certes, il vaut mieux se parler que ne pas se parler. C’est toujours mieux que de se battre.

Mais les problèmes demeurent insolubles. La Chine ne peut cesser de détourner la propriété intellectuelle américaine car elle en dépend pour stimuler sa croissance. La Chine ne peut modifier ses lois nationales pour faire respecter tout accord. Cela signifierait en effet, qu’elle perdrait la face de façon colossale. Aussi, cela entamerait le pouvoir de Xi.

Trump ne peut laisser persister l’excédent commercial chinois vis-à-vis des États-Unis car il représente un énorme frein à la croissance américaine et détourne des emplois aux États-Unis.

Ces gros problèmes ne sont pas près d’être résolus. Cette situation pourrait durer des années. Malgré l’euphorie temporaire, le marché va se rendre compte tôt ou tard que la reprise des négociations commerciales n’est qu’une stratégie de plus de la Chine, pour gagner du temps ; et une stratégie de plus de Trump, en vue de faire grimper le marché actions.

Lorsque tout le monde s’en rendra compte, fin octobre, les actions feront marche arrière et les obligations et l’or reprendront leur mouvement de hausse sur le long terme. »

Si vous êtes positionné sur l’or, surtout, conservez. Si vous ne l’êtes pas encore, vous trouverez quelques conseils immédiats en cliquant ici. Et n’oubliez pas que Jim peut lui aussi vous aider au quotidien dans vos investissements aurifères, avec analyses et recommandations – tout est là.

02:30 Tout ça est bien morose, vous dites-vous peut-être. Certes… mais il y a tout de même une très bonne nouvelle, assez inattendue – et qui ouvre de belles opportunités.

C’est Zach Scheidt – dont l’optimisme ne se dément jamais – qui nous en parle dans Investissements Personnels :

« Dans le contexte de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et compte tenu de la publication de certaines statistiques économiques mitigées qui pèsent sur le moral des investisseurs, certains analystes avaient anticipé un ralentissement des ventes au détail.

Leur raisonnement était qu’en raison des nuages qui se dessinent à l’horizon, les consommateurs risquaient de freiner leurs dépenses afin d’épargner davantage et de se préparer à la tempête à venir.

Le consensus général des analystes prévoyait une hausse des ventes au détail d’à peine 0,1% au cours du mois de juin.

Mais ce n’est absolument pas ce qui s’est déroulé !

À la place, les dépenses des consommateurs américains ont augmenté à un rythme quatre fois plus rapide que prévu, avec une hausse de 0,4% au cours du mois de juin. »

03:15 Il y a plus encourageant encore si l’on resserre la lorgnette (oui, je n’ai que de très vagues notions d’optique) :

« […] De plus, les statistiques des ventes sont en fait encore meilleures si vous les analysez plus en détail.

Par exemple, si vous mettez de côté la baisse des ventes de carburants (les automobilistes américains ne prennent quasiment pas en considération le prix de l’essence pour décider de réapprovisionner ou non leur réservoir), la hausse des ventes sur les autres catégories était encore plus importante – elle atteint 0,7%.

Et si vous comparez les dépenses de consommation du mois de juin 2019 au mois de juin de l’année dernière (plutôt qu’à celles du mois précédent), la hausse atteint 13,4%.« 

Il y a là une occasion à saisir dans un secteur bien précis du marché : Zach vous donne des pistes pour en profiter dans la suite de son article, juste ici.

04:00 Terminons sur une nouvelle assez insolite, qui a retenu mon attention dans Opportunités Technos. Vous savez que nos spécialistes suivent l’envolée du cannabis de longue date. Généralement, ce sont plutôt le Canada et les États-Unis qui font l’actualité dans ce domaine…

… Mais saviez-vous qu’il se passe des choses intéressantes côté européen également ? Aux Pays-Bas évidemment – mais aussi sur le reste du continent, avec un leader pour le moins inattendu !

La parole est à Vanessa Popineau :

« [Aux] Pays-Bas, par exemple, la culture de cannabis était déjà autorisée, mais réduite à cinq plants par consommateur. Cela étant, le projet dont nous avons parlé plus haut devrait porter la production de cannabis à une tout autre échelle. Plus industrielle, elle ouvrira par la même la voie aux cannabiculteurs professionnels.

Dans le reste de l’Europe, la France et la Belgique autorisent la culture de plantes dont le taux de THC est inférieur à 0,2% – 0,3% pour l’Italie, la Grèce et le Portugal. A ce stade, autant parler de chanvre.

Et, dans ce domaine, simple rappel, c’est la France qui domine la filière au niveau européen avec 40% de la production. De fait, elle a toutes les cartes en main pour devenir le champion européen du cannabis. Encore faut-il la sortir du bois légal dans lequel elle se cache… »

La suite de l’article est lisible ici. Évidemment, ce n’est pas demain que vous ferez fortune sur la marijuana hexagonale, mais il vaut la peine de surveiller cela… sans oublier que d’autres opportunités sont disponibles dans le secteur, si vous voulez vous positionner.

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le Chiffre du jour  ★★★


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