Cher lecteur,
Nous avons utilisé nos méthodes statistiques et analyses prédictives rigoureuses pour vous offrir notre recommandation de la semaine.
Il s’agit de Yum! Brands (NYSE : YUM).
Yum! n’est peut-être pas un nom connu de tout le monde, mais vous allez certainement reconnaître ses marques de produits.
Vous avez une petite faim ? Yum! est propriétaire de KFC (autrefois connu sous le nom de Kentucky Fried Chicken, la marque dont le logo est le visage de l’emblématique « colonel » Sanders, son fondateur).
Qu’il s’agisse de pizza, de poulet rôti ou de tacos, Yum! est partout.
Cette image représente le « colonel » Harland Sanders, mascotte et logo de Kentucky Fried Chicken (désormais KFC), l’une des marques les plus porteuses de Yum!. Sanders est né à Henryville (Indiana) en 1890, et il est décédé en 1980, à l’âge de 90 ans. Son titre de « colonel » était honorifique, et non militaire. Il a ouvert son premier restaurant dans les années 1930. En 1963, il a déposé le slogan « C’est bon à s’en lécher les doigts » [NDLR : « it’s finger lickin’ good »]. Des millions de personnes l’adoraient.
Yum! fait partie des plus grandes entreprises de produits alimentaires. Elle compte 40 000 magasins franchisés, dans plus de 135 pays à travers le monde. Et, avec 90 000 salariés, Yum! représente l’un des plus grands employeurs basés aux Etats-Unis. Sa capitalisation boursière dépasse les 34 Mds$.
Personne ne remet en question la réussite de Yum! à ce jour, ni sa portée internationale, ni la valeur de ses marques. Pour Yum!, le problème qui se pose est le suivant : comment soutenir sa croissance dans un contexte où l’économie ralentit ?
L’expansion internationale est à double tranchant.
D’un côté, une chaîne de magasins mondiale crée des économies d’échelle et offre une diversification. Si la situation économique ralentit en Chine, elle peut progresser en Inde. Si la situation économique ralentit en Europe, elle peut progresser en Australie, et ainsi de suite.
Mais que se passe-t-il quand la situation économique ralentit dans le monde entier ?
Or on dirait bien que ce soit le cas, à l’heure actuelle. Tout le monde est au courant du ralentissement économique de la Chine, mais le malaise est bien plus vaste.
L’Allemagne semble s’orienter vers une récession après avoir déjà enregistré un trimestre négatif. La croissance italienne est estimée à zéro. Le Royaume-Uni pourrait basculer dans la récession en raison de l’incertitude persistante autour du Brexit.
La Corée du Sud ralentit car elle est en guerre commerciale avec le Japon. Le Japon lui-même pourrait enregistrer une croissance négative au 4e trimestre, après une nouvelle augmentation de TVA entrant en vigueur en octobre (les consommateurs ont effectué leurs achats à l’avance, en anticipant cette augmentation, mais cela va provoquer une baisse de la demande globale au 4e trimestre).
La croissance pourrait ralentir encore en Europe, une fois que Trump aura instauré des tarifs douaniers sur les voitures européennes (surtout les voitures allemandes) en novembre. La situation économique ralentit en Australie, car elle est étroitement liée à celle de la Chine. Pour couronner le tout, l’Amérique latine ralentit également en raison des difficultés auxquelles est confrontée l’Argentine, sur le plan monétaire et de sa dette, et de la situation politique agitée au Brésil.
Les Etats-Unis représentent un énorme marché pour Yum! et un espoir de croissance dans un monde qui subit un ralentissement économique.
Or, soudain, la situation s’assombrit aux Etats-Unis. En 2019, la croissance annualisée du PIB a été de 3,1% au 1er trimestre. Elle a chuté à 2% au 2e trimestre et on estime qu’elle serait de 1,9% au 3e trimestre, selon la Réserve fédérale d’Atlanta.
Si cette estimation se révèle juste, la croissance annualisée enregistrée sur les trois premiers trimestres de 2019 sera de 2,3%, soit exactement le même taux de croissance annualisée enregistré depuis ces dix dernières années et la fin de la dernière récession, en juin 2009.
On peut dire que l’économie américaine ne s’en sort pas si mal (certainement mieux que d’autres économies développées), mais on ne peut pas dire qu’elle soit florissante. Le plus troublant n’est pas le niveau de croissance mais la tendance.
Ce ralentissement économique de 2019 est le résultat direct du resserrement monétaire excessif mené par la Réserve fédérale en 2017 et 2018 (la politique monétaire agit avec un décalage de 12 à 18 mois). Les mesures d’assouplissement monétaire prises récemment par la Fed aideront peut-être l’économie fin 2020, mais il est peu probable qu’elles défassent le ralentissement provoqué par le resserrement de 2019.
Pour Yum!, le tableau général est un ralentissement survenant dans le monde entier, auquel vient s’ajouter son taux d’endettement élevé. Au mieux, cela garantit une baisse des bénéfices et, peut-être, des pertes qui ne sont pas intégrées dans le cours actuel de l’action.
Avec un endettement élevé et un ralentissement économique mondial, quelles sont les perspectives, pour les actions Yum! pour les mois à venir ?
Le graphique 1 révèle une rupture significative de la tendance à long terme affichée par les marques Yum!
L’action est passée de 73$ il y a deux ans à 119,21$ le 6 septembre 2019, soit une hausse de 63% vers son plus haut historique. Même la chute de marché intervenue du 1er octobre 2018 au 24 décembre 2018 n’a pas sérieusement entamé la valorisation de Yum!
L’action a baissé de 7%, seulement, entre le 13 et le 24 décembre, alors qu’en parallèle l’ensemble du marché s’effondrait de 18%, entre le 1er octobre et le 24 décembre.
Cette résilience a classé Yum! à part et ouvert la voie à de nouvelles hausses encore plus fortes quand le marché a rebondi début 2019.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir.
Mais la surperformance de Yum! s’est achevée alors qu’elle venait à peine de commencer. Après avoir atteint un nouveau plus haut le 6 septembre 2019, l’action a plongé de plus de 7% en six séances, entre le 6 et le 16 septembre. Depuis, l’action a légèrement rebondi avant de chuter à nouveau.
Cette chute est attribuée au fait que Yum! a annoncé le 4 septembre qu’elle émettait 800 M$ d’obligations seniors non sécurisées. Les fonds ainsi collectés seront utilisés pour rembourser 250 M$ d’obligations arrivant à maturité cette année, les 550 M$ restants devant financer les frais liés à cette émission et autres besoins généraux de l’entreprise.
Cette émission a été bouclée avec succès mais rappela aux investisseurs le bilan très endetté de Yum!.
Cette conjonction d’endettement élevé et de ralentissement de croissance font de cette action une candidate idéale à l’encéphalogramme plat.
Gaël, notre analyste, vous indique ci-dessous la meilleure façon de tirer parti de la vulnérabilité de Yum! dans un contexte de ralentissement de la croissance.
Lisez la suite pour la découvrir.
Bien à vous,
Jim Rickards
Nouveau trade sur YUM et point sur PCG
Cher lecteur,
Tout d’abord, je vous adresse mes félicitations pour votre patience. Le montage sur PCG a expiré vendredi dans sa zone de profit maximal, nous rapportant environ 600$ ! Ce qui fait 75% de rendement en un peu moins de 3 mois, soit 323% de performance annualisée.
Voici maintenant notre prochain trade sur Yum! Brands (YUM).
Nos probabilités de profit sont de 77% sur ce montage. Nous avons un risque maximal d’environ 1 150$ pour un profit max d’environ 450$ si l’action YUM s’effondre sous 106$.
Mon conseil :
Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 18 octobre 2019 :
1) Achetez 1 contrat put YUM OCT2019 25th 110 P (prix actuel : 1,43$) ;
2) Vendez 1 contrat put YUM OCT2019 25th 106 P (prix actuel : 0,66$) ;
3) Vendez 4 contrats calls YUM OCT2019 25th 118 C (prix actuel : 0,42$) ;
4) Achetez 4 contrats calls YUM OCT2019 25th 120 C (prix actuel : 0,19$).
Note : ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 60$ au moment de l’initiation du montage.
Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront si l’action YUM continue à baisser.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir.
Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options, car l’action bouge constamment. Les prix ci-dessus sont de ce fait purement indicatifs.
C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.
Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre, pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché.
Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre ici. Et n’oubliez pas que c’est à vous de décider du montant que vous aimeriez mettre dans chaque trade. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.
Bons trades,
Gaël Deballe