Cher lecteur,
Si l’on observe l’économie américaine et sa croissance au cours de ces derniers trimestres, une chose est sûre : même si, dernièrement, les chiffres des dépenses publiques, des exportations nettes et des investissements des entreprises ont tous été décevants (et un frein à une croissance plus rapide du PIB), les dépenses de consommation ont été fortes.
Même si la croissance du PIB enregistrée au 3e trimestre n’a été que de 1,9% (annualisée), elle provient presque totalement de la consommation. La question est de savoir si ce niveau de dépenses de consommation est durable.
Certaines raisons portent à croire que non, et que les dépenses des ménages vont commencer à diminuer.
La progression des salaires a du mal à suivre le rythme de l’inflation, et elle est même négative selon certains indicateurs. Le chiffre de « 3% » que l’on brandit, correspondant à « la progression des salaires » est nominal et non réel. L’inflation doit être retranchée pour obtenir la progression réelle des salaires. Les chiffres publiés concernant l’inflation se situent entre 1,7% et plus de 3% selon que l’on se sert des séries temporelles des indices CPI [NDLR : indice des prix à la consommation] ou CPE [NDLR : déflateur implicite des prix pour les dépenses de consommation personnelles], et selon le type d’inflation mesurée).
Les plus-values latentes et les portefeuilles d’actions ont augmenté mais ces éléments sont mitigés par un usage croissant des cartes de crédit et un fardeau grandissant des prêts étudiants, crédits autos et autres formes de crédit à la consommation, ainsi que des loyers en hausse.
Dans cette perspective de ralentissement des dépenses de consommation, notre nouvelle recommandation concerne : Target Corporation (NYSE : TGT), qui se classe au 8e rang des grandes entreprises de vente au détail américaines.
Le logo de Target, ci-dessus, est instantanément identifiable, partout dans le monde, et représente un précieux actif intangible. Target (autrefois Dayton-Hudson Corp.) se classe au 8e rang des grandes entreprises de vente au détail américaines. Target possède plus de 1 800 magasins et représente une composante clé du S&P 500.
La chaîne de magasins Target, division de l’ex-Dayton-Hudson Corporation, a été créée en 1970. A l’époque, Dayton-Hudson possédait plusieurs grandes chaînes de magasins, dont Hudson’s, Marshall Field’s et Mervyn’s, entre autres. Target représentait l’enseigne « chic bon marché » de Dayton-Hudson.
Dayton-Hudson s’est progressivement débarrassé de ses grands magasins (le dernier a été vendu en 2004) et s’est concentré sur la chaîne Target. En 2000, Dayton-Hudson a modifié sa raison sociale et adopté formellement celle de « Target Corporation », devenue une enseigne majeure. Dans les années 2000, Target s’est développé avec un grand succès sur les marchés urbains.
Aujourd’hui, le détaillant possède plus de 1 800 magasins, emploie plus de 360 000 personnes à plein temps et à temps partiel, et occupe la 39e place au classement Fortune 500 des plus grandes entreprises américaines (classées selon l’importance de leur chiffre d’affaires).
Target a développé d’autres formats de magasins, dont Super Target, dans le segment de la grande distribution (concurrent direct de Walmart sur certains marchés), et deux autres formats, plus petits, appelés « City Target » et « Target Express » (ces derniers ont changé de nom, dernièrement, afin d’être réunis sous la marque « Target »).
La société a utilisé le format de Super Target pour développer des pharmacies, des points-photo et des aires de restauration à l’intérieur de ses magasins. Les pharmacies font l’objet d’un accord d’exploitation conclu avec CVS.
Aujourd’hui, on trouve un magasin d’alimentation à part entière, sous l’enseigne Super Target, en plus des offres traditionnelles d’habillement, de produits ménagers, d’électroménager et de mobilier. Le détaillant héberge également des espaces tels que le Target Cafe, à l’intérieur de ses magasins.
Target a subi plusieurs revers, ces dernières années. Il s’agit notamment d’une faille de sécurité informatique, en 2013, ayant exposé au piratage les données des cartes de crédit de 110 millions de ses clients, et de l’échec de sa tentative d’expansion au Canada, qui s’est soldée par la fermeture de 133 magasins. Toutefois, Target a réussi à surmonter ces revers et, dès 2017, la société avait renoué avec une solide croissance et amélioré sa réputation.
La société se concentre notamment sur un consommateur plus jeune et plus conscient de son image, par rapport à Walmart, qui se concentre sur les « prix bas au quotidien » et attire des consommateurs plus âgés.
Target n’est pas vraiment présent à l’étranger, mais cela ne veut pas dire pour autant que ses performances ne sont pas affectées par les guerres commerciales et les guerres des devises. C’est clair, Target importe énormément d’articles électroniques, ménagers et d’habillement, et provenant en particulier de la Chine.
Par conséquent, ce détaillant est directement concerné par les tarifs douaniers appliqués à certains produits chinois (ce qui peut faire grimper les prix publics), et par les mesures prises par la Chine pour dévaluer sa monnaie face au dollar (ce qui peut faire baisser les coûts dans une certaine mesure).
La réussite affichée par Target au cours de ces deux dernières années ne fait aucun doute. Le cours de son action a évolué de 61,13 $ le 21 décembre 2018 à 113,19 $ pas plus tard que le 21 octobre 2019, soit un gain de 85% en moins de onze mois.
La question n’est pas de savoir si Target a enregistré de fortes performances : c’est bien le cas. La question est de savoir si elles peuvent être soutenues. Or, de ce côté, on peut en douter fortement.
Alors que nous révèlent nos analyses concernant les perspectives du cours de l’action de Target ?
Le Graphique 1 ci-dessous révèle que le cours de son action est extrêmement vulnérable. Une grande partie de la hausse de 85% enregistrée sur l’année écoulée est attribuable à un seul événement : l’annonce des résultats de Target pour le 2e trimestre 2019, et sa conférence téléphonique correspondante, le 21 août 2019.
Le détaillant a annoncé que les bénéfices dépassaient les attentes et a augmenté de 0,15 $ par action ses perspectives pour la totalité de l’exercice. La bonne surprise concernant les bénéfices portait notamment sur des éléments positifs dans certaines sous-catégories, comme une progression de 34% des ventes en ligne, par rapport à la même période l’an dernier.
L’action s’est envolée de plus de 15% à l’ouverture, le lendemain de cette conférence, puis a opéré un rally de plus de 20% par rapport à son cours d’ouverture, de 85,53 $, avant de clôturer à 103 $. Depuis ce pic journalier, l’action a évolué au sein d’un range (fourchette) assez serré variant de 103 $ à 113 $.
Graphique 1
Le problème, bien sûr, c’est que toutes ces bonnes nouvelles ont été divulguées et intégrées dans le cours de l’action.
Les dépenses de consommation ont été fortes tout au long de l’année. Les chiffres des dépenses de consommation au 2e trimestre expliquent les résultats annoncés en août dernier par Target. Le 3e trimestre a également été robuste, en ce qui concerne les dépenses de consommation, mais ce n’est plus nouveau, et cela a été intégré dans les cours.
Dans le même temps, le scénario optimiste annoncé par la direction concernant le reste de l’exercice, s’expose désormais aux vents contraires du 4e trimestre, exposés ci-dessus.
Le cours de Target est évalué dans une perspective de perfection. Mais il est extrêmement vulnérable à la moindre bribe de mauvaises nouvelles. La société va publier ses résultats du 3e trimestre de son exercice avant l’ouverture des marchés, le 20 novembre 2019. Et même avec de bons résultats au 3e trimestre, les prévisions antérieures formulées par la direction concernant la totalité de l’exercice sont vulnérables, si l’on se base sur les éléments récents démontrant un ralentissement de la croissance et une stagnation des salaires réels.
Après avoir atteint un nouveau plus haut historique (avec l’ensemble du marché), il reste peu de marge de hausse pour Target. Par contre, sa marge de baisse est considérable. La hausse des taux d’intérêt, le mois dernier, a alourdi le fardeau de sa dette déjà extrêmement élevée.
Target affirme qu’elle a déjà intégré l’impact des nouveaux tarifs douaniers du 15 décembre (s’ils entrent en vigueur). Mais aucune provision correspondant au coût direct des tarifs douaniers ne peut totalement compenser une baisse de confiance des consommateurs due à l’incertitude politique, aux guerres commerciales, à un éventuel shutdown [NDLR : blocage budgétaire] le 21 novembre, et à une procédure de destitution. Par conséquent, le cours de l’action est bien parti pour chuter.
Notre analyste, Gaël, vous indique le meilleur moyen de tirer parti de cette baisse prévisible du cours de l’action Target.
Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.
Bien à vous,
Jim Rickards
Nouveau trade sur TGT
Cher lecteur,
Nous avons eu d’excellents trades avec des gains substantiels depuis le lancement de Crash Speculator.
C’est particulièrement vrai avec nos transactions de niveau « Pro », qui nous donnent un avantage sur les marchés et limitent notre risque.
Dans ce registre, notre dernière transaction sur EIX se porte plutôt bien jusqu’à présent et le temps continue de travailler pour nous.
Comme Jim l’a mentionné, nous avons maintenant trouvé une autre belle opportunité avec TGT.
L’action a presque doublé au cours de la dernière année et elle est maintenant très surévaluée, d’après nos modèles.
C’est particulièrement vrai étant donnés les vents contraires du quatrième trimestre que Jim a décrits et qui rendent le cours de l’action vulnérable à un ralentissement.
Même si TGT s’est bien comporté au cours des dernières années, nous croyons qu’il y a maintenant beaucoup plus de potentiel à la baisse qu’à la hausse. Ce risque asymétrique est de bon augure pour notre stratégie de trading.
Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.
La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et c’est très simple à exécuter. Vous pouvez obtenir davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.
La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « Pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et limite également votre risque.
Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.
Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email.
Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.
Target Corporation (TGT) a répondu à nos critères pour cette opportunité. Nous pensons qu’un trade à la baisse est idéal pour ce titre, car les dépenses de consommation ralentissent.
Voici nos deux façons de trader à la baisse TGT ci-dessous.
TRADE SIMPLE SPECULATIF
Achetez 1 contrat de l’option de vente TGT DEC2019 100 P (put sur TGT d’expiration 20 décembre 2019 et de strike 100$) à un prix approximatif de 1,69$.
Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur Target Corporation (TGT) d’expiration le 20 décembre 2019 et de strike 100$ :
- Pour info, code boursier : TGT191220P00100000.
- Recherchez les options figurant sous le code TGT.
- Sélectionnez la bonne date d’expiration : 20 décembre 2019.
- Choisissez le « strike » de 100$.
- Sélectionnez option « put » (option de vente).
- Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez XXXXX (je recommande un contrat, pour des questions de gestion de risque).
- Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
- Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
- Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.
TRADE PRO
Mon conseil :
Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 20 décembre 2019 (options mensuelles) :
1) Achetez 1 contrat put TGT DEC2019 95 P (prix actuel : 0,90 $) ;
2) Vendez 1 contrat put TGT DEC2019 90 P (prix actuel : 0,47 $) ;
3) Vendez 4 contrats call TGT DEC2019 120 C (prix actuel : 1,24 $) ;
4) Achetez 4 contrats call TGT DEC2019 125 C (prix actuel : 0,55 $).
Note : Ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 233 $ au moment de l’initiation du montage.
Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront si l’action TGT continue à baisser.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir.
Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.
C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.
Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).
Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.
A noter (héritage de l’ancien portefeuille Alerte Guerre des Devises) par ailleurs que la société Cobalt 27 devient désormais Conic Metals Corp. et commencera à trader sous l’ISIN NKL début novembre.
Bons trades,
Gaël Deballe
