« Le jour de la Saint-Nicolas, décembre est le moins froid. »
– Proverbe français
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 « C’est la Saint-Nicolas, donne-leur la recette du parfait chocolat chaud au lieu de se stresser avec les grèves, Donald Trump, les marchés et le Zimbabwe. »
Bon, le Zimbabwe, cela fait longtemps que Bill Bonner ne nous en a plus parlé… mais pour le reste, j’aurais tendance à être d’accord avec ma collègue, avec qui je discutais thèmes, inspiration et contenus : pourquoi se stresser ?
On est vendredi, il pleut et il fait froid : les conditions parfaites pour une bonne tasse de chocolat (très peu sucré pour moi, avec un soupçon de muscade et une volute de crème chantilly bien froide – et s’il pouvait y avoir à côté un mannala, ces petits bonshommes briochés présents dans toutes les boulangeries alsaciennes dès novembre… ma foi, ce serait bien aussi. A défaut, une madeleine fait l’affaire).
Et maintenant que nous voilà armés, attaquons – puisqu’il le faut – l’actualité du jour !
00:45 Commençons du bon pied avec une analyse très complète de Gilles Leclerc sur le CAC 40 – qui sort d’une période plutôt agitée. Faut-il en déduire qu’une phase de baisse durable est bel et bien entamée ?
Pas si vite, explique Gilles :
« Semaine relativement chaotique pour le CAC 40, qui a décroché rapidement et brusquement lundi et mardi. Les indices PMI ont certes déçu, mais il y a belle lurette – en schématisant tout de même – que des statistiques décevantes ne freinent plus les marchés actions.
Ce qui fut en cause ici, c’est une nouvelle salve de tweets de Donald Trump qui, faute de pouvoir imposer ses conditions commerciales aux Chinois, a tenté de sauver la face en évoquant le report de la signature d’un accord de ‘Phase I’ à l’an prochain, perspective dont il se satisferait… officiellement du moins.
Le président américain s’est ensuite employé à détourner l’attention du public sur un autre sujet… et sur une autre cible : l’Europe. Et par extension vers le CAC 40, avec ses géants du luxe.«
N’oublions pas que le président américain a toujours une procédure d’impeachment sur le dos… et tous les moyens sont bons pour détourner l’attention de cet encombrant dossier – y compris, donc, l’ouverture de nouveaux fronts sur la guerre commerciale.
01:30 Le CAC 40 en a été l’une des premières victimes… mais il n’a pas mis longtemps à s’en remettre, continue Gilles :
« A ce stade, l’excès dont il était question dans les précédentes analyses a visiblement été corrigé. Disons que tout a été très vite et que la façon dont le rebond a ensuite été orchestré (en quelques heures à peine) laisse assez peu de place au hasard. Ou alors le hasard fait bien les choses…
Le CAC 40 a sondé jusqu’au début de la zone de support moyen de moyen terme (l’ancienne résistance devenue support, ‘R->S’ et le rectangle vert sur le graphique ci-après) et la reprise a pour objectif dans l’immédiat d’invalider ce très vilain signal baissier. Il s’agira ensuite de préserver l’avancée de l’indice pour les quelques jours qui nous séparent de la fin de l’année.
A priori, je garde toujours un biais positif à court terme, avec un obstacle dans la région des 5 850 points, mais en maintenant toujours les 6 000 points en ligne de mire au cas où la situation entre Washington et Bruxelles demeure à peu près soutenable.«
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Et ensuite ? Je ne vais pas vous priver de la conclusion de Gilles – dont vous pouvez retrouver l’analyse complète sur le site de La Bourse au Quotidien en cliquant ici :
« Avec un sens de l’humour déplorable, je conclurai ce point hebdomadaire en détournant le titre de la célèbre chanson de Jacques Brel : ‘Ne me tweete pas’. Dédicace à Donald Trump…«
Voyons s’il nous arrive prochainement des perles de pluie…
02:45 Remettons les pieds sur terre avec James Altucher, qui a d’excellents conseils pour vous aider à adapter votre stratégie à des périodes d’incertitudes et de turbulences comme celle que nous venons de traverser… et qui risquent de se répéter dans les mois qui viennent.
Voici ce que recommandait James dans la dernière alerte de son Top 1% :
« Il est facile d’avoir un état d’esprit haussier (bullish), lorsque les actions enregistrent quotidiennement de nouveaux plus hauts sur 52 semaines.
Mais que se passe-t-il si une information inattendue fait les gros titres et que les actions plongent ?
[…] Lorsque les actions atteignent de nouveaux plus hauts, les analystes affirment facilement à leurs clients – ou aux gens devant leur téléviseur ‒ qu’il faut acheter des actions au moindre repli.
Mais lorsque les actions finissent par baisser ‒ comme elles l’ont fait sur plusieurs séances, dernièrement ‒ ces mêmes analystes qui étaient bullish quelques jours plus tôt se retrouvent aux abonnés absents ou ‒ pire encore ‒ deviennent brutalement baissiers (bearish). »
03:30 Faut-il absolument suivre le mouvement, de votre côté ? Est-il temps de basculer dans le camp des baissiers ?
James conseille de prendre plutôt un peu de recul :
« […] Cela fait longtemps que j’investis dans des sociétés cotées et non cotées.
Et lorsqu’on doit gérer ses émotions lors d’un effondrement de marché, ou en période de forte volatilité, on se pose d’abord la question suivante : est-ce que la raison pour laquelle je détiens cette action a changé ?
Les perspectives [des valeurs que nous avons en portefeuille] ne se sont pas dégradées ces derniers jours.
Pourtant, certains investisseurs vendent leurs actions en se basant sur les mouvements aléatoires, et à court terme, du marché actions.
Donc, si les perspectives de nos investissements n’ont pas changé, et que vous n’avez pas besoin de libérer de l’argent pour financer des activités hors investissement, ne vendez pas vos actions sur un coup de panique provoqué par des changements de sentiment à court terme.
Rappelez-vous, les fameux ‘1%’ n’ont pas fait fortune en achetant et en revendant leurs actions à chaque fois que le marché baissait de 5%. Les investisseurs qui réussissent tirent parti de la volatilité ainsi que de la peur ressentie par les autres : ils achètent des actions lorsque les autres s’en débarrassent sous l’emprise de la panique.«
Passez votre portefeuille au crible : demandez-vous si les fondamentaux de chacune de vos actions ont changé. Si ce n’est pas le cas, si les perspectives et les fondamentaux restent sains… tenez bon ! Et si vous avez besoin d’aide en la matière – passez simplement par ici.
04:15 Tenez, vous voulez un secteur qui a de bons fondamentaux ? Approfondissons celui que nous avons commencé à aborder hier – celui des semi-conducteurs.
Etienne Henri aborde le vif du sujet dans Opportunités Technos, avec une recommandation précise pour profiter de cette tendance qui s’annonce très prometteuse :
« Imaginez un éditeur qui, pour relire un livre, serait contraint d’en imprimer des centaines avant chaque relecture : c’est la situation ubuesque dans laquelle se trouvent aujourd’hui les fabricants de puces en EUV.
Jusqu’ici, aucun industriel ne proposait de méthode économiquement viable pour tester les masques. Aucune entreprise n’était capable de produire des sources de lumière suffisamment précises et puissantes pour effectuer cette étape de vérification au-dehors de la chaîne de production.
C’est cette barrière technologique que vient de faire tomber Ushio. Grâce à son nouveau système basé sur l’utilisation de laser et la décharge de plasmas spéciaux, le Japonais permet aux fondeurs de visualiser les micro-défauts dans les masques et d’augmenter ainsi rapidement le rendement des machines de production.«
Etienne explique dans la suite de son article, juste ici, pourquoi Ushio représente une révolution dans le monde des semi-conducteurs – et comment en profiter de votre côté.
Une fois encore, l’innovation technologique prouve sa capacité à fournir de belles opportunités même lorsque les marchés sont moroses…
05:00 Terminons par la lecture du week-end, signée Bruno Bertez dans La Chronique Agora. Il s’agit ni plus ni moins que de décortiquer le système financier actuel … et tenter de comprendre comment il s’y prend pour absorber des quantités d’argent phénoménales.
Comme le dit Bruno lui-même, « ce texte n’est accessible qu’aux vrais curieux, à ceux qui veulent vraiment comprendre. Il faut investir, se creuser le crâne pour l’assimiler ».
Pas la lecture la plus simple, donc, mais, promis, elle en vaut la peine. Un petit extrait pour vous mettre en appétit :
« Pour comprendre une fois pour toutes comment tourne le système, imaginez un âne. On fixe un bâton au-dessus de son crâne et à ce bâton horizontal, devant son nez, on fixe une carotte. La carotte se balance, hors de portée devant son nez.
Notre âne va sans cesse avancer pour attraper la carotte – à quoi il n’arrivera jamais –, mais ce faisant il va fournir un travail, produire une plus-value. Le soir, ses propriétaires retirent la carotte et lui donnent une poignée de foin.
Ces mêmes propriétaires vont ensuite déguster non seulement la carotte mais également les mets qu’ils se seront payés avec le produit du travail de l’âne. Ils vont ripailler, se goberger, savourer, après lui avoir donné sa petite poignée de foin.
Il ne faut pas confondre le produit du travail qu’accomplit l’âne avec la petite poignée de foin qui sert à le nourrir.«
… Et je vous souhaite quant à moi un très bon week-end, avec ou sans chocolat chaud !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
3 000 $
C’est la somme que vous pourriez générer tous les mois grâce à une stratégie unique en son genre – et révélée juste ici par un spécialiste des marchés. De quoi faire de 2020 l’année de votre indépendance financière ! |