Cher(e)s abonné(e)s,
Lorsque l’on cherche à se positionner à l’achat sur une action dans une optique moyen/long terme, un certain nombre de critères doivent être remplis.
Il conviendra naturellement dans une recherche de rendement de privilégier des valeurs distribuant des dividendes.
Mais ce critère ne suffit pas. Pourquoi ?
Lorsque vous achetez une action, dont vous savez que l’entreprise dont elle constitue une partie, va très prochainement verser un dividende à ses actionnaires, il faut que vous sachiez qu’aussitôt versé, le montant de ce dividende est immédiatement déduit de la cotation de l’action.
Exemple : une action cote 80 Euros. Après le versement d’un dividende de 3 Euros l’action cote désormais 77 Euros (80-3=77).
Normal : l’entreprise a versé à ses actionnaires une partie de ses bénéfices et par conséquent sa capitalisation boursière s’est réduite d’autant.
Mathématiquement cette opération n’est bénéfique pour l’actionnaire que si le cours de l’action amputé du dividende continue à monter pour retrouver ou même dépasser son cours d’avant le versement du dividende.
Et c’est ce qui se produit le plus souvent, mais à plus ou moins long terme toutefois selon le contexte général du marché.
Logique : si une entreprise verse des dividendes à ses actionnaires c’est bien parce qu’elle gagne de l’argent.
Ce qui signifie qu’elle se porte bien, que son secteur d’activité est porteur et que son cours de Bourse pourrait potentiellement poursuivre son ascension.
Seulement voilà, si son cours de Bourse dans une tendance haussière se trouve au contact d’une forte résistance de long terme au moment du versement du dividende, il n’est pas certain que le cours continue à aller de l’avant aussitôt après.
En effet une « décrue » de plus ou moins longue durée peut se produire. Dans ce cas-là, le timing n’aura pas été bon.
Or ce qui est important, en Bourse, comme dans beaucoup d’autres domaines de la vie d’ailleurs, ce n’est pas d’avoir raison.
Ce qui est important c’est d’avoir raison au bon moment.
Et c’est bien là toute la difficulté.
Donc idéalement l’action que vous convoitez doit se situer sur une zone de support susceptible de servir de point d’appui pour rebondir.
Ce qui signifie que préalablement elle retraçait (descendait) à l’intérieur d’une tendance de fond haussière.
Autre hypothèse : l’action est bel et bien en train de monter dans sa tendance de fond haussière et réussit le tour de force de casser une résistance importante. Ce franchissement libère un potentiel de hausse que l’on peut estimer et utiliser comme objectif de cours.
Le cas de Sodexo (sw) :
La semaine dernière, dans la newsletter de janvier, j’évoquais le cas de l’action Sodexo dont le versement d’un dividende de 2,90 EUR par action est prévu pour le 03 février.
J’écrivais que pour valider un signal d’achat il fallait que Sodexo s’affranchisse d’une grosse résistance à 108 EUR.
Le titre cotait à ce moment-là : 104 EUR.
Le 08 janvier Sodexo clôturait la séance à 107,25 EUR son plus haut du jour et très près de la fameuse résistance des 108 EUR.
S’en suit une publication de résultats jugés bons mais tout juste conforme aux attentes des institutionnels qui l’avaient anticipé.
Sanction immédiate le 09 janvier le titre clôturait à 101,65 EUR après une baisse de 5,22 % par rapport à son prix de la veille.
La résistance des 108 EUR n’a pas été franchie et voilà pourquoi il ne fallait surtout pas acheter avant, malgré un prix inférieur ! Son cours évolue désormais autour des 100 EUR.
Recherche d’opportunités :
Comme je le disais en titre, ce marché est inconfortable pour les investisseurs en ce sens qu’il ne retrace pratiquement pas et que les actions qui se trouvent sur des zones de résistances ne parviennent pas non plus à les franchir.
Il manque, bien que ce marché soit haussier comme je le dis régulièrement sur TV Finance, un vrai retracement qui permette aux valeurs de prendre appui sur de solides zones de support susceptibles de mettre au jour des opportunités claires et franches.
Si je devais utiliser une métaphore pour illustrer la situation je dirais que ce marché a besoin de prendre de l’élan pour aller de l’avant. Quoi de mieux dans ce cas là que de « reculer pour mieux sauter »…
Très cordialement,
Antoine QUESADA