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Demi-teintes et sfumato

Par 3 février 2020Alertes

« J’ai toujours été surpris qu’un record battu ne se soit jamais plaint. »

– Pierre Dac

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Début de semaine mollasson sur les marchés, à l’heure où j’écris ces lignes. Rien de majeur ne se dégage – et c’est sans doute assez reposant pour les intervenants, qui ont connu des journées agitées la semaine dernière.

La principale nouvelle du jour, c’est la « rentrée boursière » de la Chine, après 10 jours de fermeture des places chinoises, liée aux festivités de la nouvelle année. Evidemment, le coronavirus est venu jouer les trouble-fêtes, comme l’explique Eric Lewin dans La Lettre PEA :

« Quelles peuvent être [les] conséquences [du coronavirus] sur l’économie chinoise et, plus encore, sur l’économie mondiale ? Quels sont les secteurs qui pourraient le plus en souffrir ? Dans quelles proportions se propagera-t-il à l’international ?

Alors que l’OMS a déclaré l’urgence internationale, les investisseurs se perdent en conjectures. Et pour cause : quantifier un tel événement relève de la gageure.

Dans l’immédiat, on peut légitimement croire que l’estimation d’une croissance de 6% du PIB de l’Empire du Milieu cette année n’est plus d’actualité. Les autorités chinoises l’ont d’ailleurs bien compris, alors que la PBOC a annoncé hier qu’elle injecterait la bagatelle de 1 200 milliards de yuans (156 Mds€) pour soutenir l’économie, une mesure XXL qui prend effet dès aujourd’hui.

Elle ne sera pas de trop alors qu’après dix jours de fermeture, les Bourses chinoises dévissent entre 7 et 9% ce lundi matin. »

La déconfiture boursière chinoise pourrait-elle suffire à faire basculer les marchés mondiaux ? Pour l’instant, l’onde de choc semble limitée…

00:45 … Mais il vaut la peine de surveiller ce qu’il se passe du côté des actifs de « sauvetage », comme l’explique encore Eric :

« Selon le principe des vases communicants, l’or, valeur refuge par excellence, en ‘profite’ pour continuer son ascension. […] [Par ailleurs,] les taux d’intérêt réels très bas favorisent le métal fin. »

Eric conseille plusieurs valeurs à ses lecteurs souhaitant profiter d’une hausse de l’or : vous pouvez les découvrir en cliquant ici.

01:15 Toujours concernant l’or, voici un petit fait qui est passé assez largement inaperçu… alors qu’il a une importance majeure pour les investisseurs européens – c’est Nicolas Perrin qui attire notre attention sur la question dans La Chronique Agora :

« Alors que l’on vous informe que l’or est revenu à un niveau qu’il n’avait pas vu depuis 2013 en dollar (je ne précise d’ailleurs pas lequel puisque cela n’a aucune importance du point de vue de l’épargnant établi en Zone euro), on vous prive de la seule information qui compte : l’once cotée en euros a atteint un nouveau plus haut historique !


graphique or
 

Ce n’est même pas le plus important. Ce qui compte vraiment, c’est que la semaine du 20 janvier, la résistance vers laquelle l’once se dirigeait en quasi-ligne droite depuis le mois de décembre a à nouveau été franchie – et cette fois-ci, l’or a réussi à se maintenir au-dessus.

L’once a en effet clôturé la semaine à 1 418 €, et a toujours dans le rétroviseur la zone des 1 387-1 414 €. »

02:15 Un seuil majeur a été atteint – et il se pourrait que la tendance soit durable, explique encore Nicolas :

« […] Les semaines qui viennent nous diront si la tendance est suffisamment forte pour que ce nouveau support tienne, mais voilà en tout cas qui donne du grain à moudre à Ronald Stoeferle et Mark Valek.

Comme je vous le rapportais au mois de juin, les auteurs du rapport In Gold We Trust considèrent en effet ceci :

L’or est au tout début d’un nouveau marché haussier, un marché haussier qui pourrait bientôt prendre de l’ampleur en dollar américain également’. »

2020, année dorée ? Avec un tel record, c’est bien possible… et mieux vaut vous organiser en conséquence, autant pour profiter de la hausse que pour protéger vos actifs.

02:45 Car de la protection, vous risquez d’en avoir besoin, si les tendances économiques actuelles se prolongent. Philippe Béchade recense quelques raisons de s’inquiéter, dans La Bourse au Quotidien :

« [L’]Europe et la France ont vu la conjoncture se dégrader au quatrième trimestre 2019. Selon les données de l’Insee, le PIB de la France s’est contracté de 0,1%, après une hausse de 0,3% au troisième trimestre et déjouant le consensus qui tablait sur 0,2% de plus en cette fin d’année 2019.

La croissance se trouve donc ramenée de 1,3% à 1,2% en rythme annuel, avec un acquis de croissance qui s’affaiblit nettement à l’entame de l’année 2020.

Une des causes provient du recul de 0,3% des dépenses de consommation des ménages français (après 0,7% de hausse en novembre), selon les données CVS-CJO de l’INSEE. Les grèves dans les transports n’y sont sûrement pas étrangères. »

03:15 Pas de grèves dans le reste de l’Europe… mais ralentissement quand même, continue Philippe :

« [Le] PIB de la Zone euro a quasiment stagné au 4ème trimestre avec un petit 0,1%, soit 1% seulement sur un an.

Pays par pays, on notera une chute de 0,2% du PIB en Italie, toujours au T4. Tandis que l’Allemagne a subi en décembre la plus forte chute des ventes de détail depuis mai 2007. Mais cela contrebalance un mois de novembre à 2,1% (soit deux fois mieux que prévu). »

Les demi-teintes et le sfumato, c’est joli dans les tableaux de la Renaissance, mais c’est nettement moins convaincant en Bourse : les « mieux que prévu » passés suffiront-ils à compenser les « moins bien qu’annoncé » actuels ?


tableau Léonard de Vinci
Ste Anne, la Vierge et l’enfant, Léonard de Vinci

Il est sans doute temps d’adopter les stratégies conseillées par Philippe et son complice, Gilles Leclerc : flexibles et pragmatiques, elles vous permettront d’adapter vos finances à toutes les conditions de marché – et tout est expliqué ici.

04:00 Les interrogations se multiplient aussi du côté de l’immobilier. Sommes-nous en pleine bulle… et si oui, que faire ? Oublier complètement la pierre et passer à autre chose ? Acheter pour profiter de la vigueur actuelle – mais à quel prix ?

Etienne Brois apporte quelques nuances fort utiles dans De Zéro à la Liberté Financière, pour vous aider à y voir plus clair dans vos choix immobiliers :

« Les prix ont été multipliés par quatre à Paris et ont plus que doublé dans les plus petites villes de province.

Les prix de l’immobilier sont étroitement corrélés aux revenus des ménages. Or, si le revenu des ménages n’augmente pas alors que les prix de l’immobilier flambent, une anomalie apparaît.

De nombreux ménages ne peuvent accéder à la propriété, en particulier dans les grandes villes de France. L’envolée des prix est notamment spectaculaire ces dernières années dans des villes comme Bordeaux, Nantes, Marseille, ou Lyon.

La situation n’est pas tenable à long terme : toute hausse excessive est, tôt ou tard, corrigée par une baisse violente.

En revanche, les plus petites villes de province sont plus épargnées. Les prix de l’immobilier y sont restés raisonnables. Il existe des milliers de villes en France où le prix de l’immobilier reste en dessous de 1 000 € du mètre carré. Dans ces conditions, il est plus difficile de parler de bulle.

Raisonner de manière globale est donc une erreur. Raisonner en termes de ‘projets‘ est bien plus cohérent. »

Je vous recommande de lire l’intégralité de cet article, juste ici – il vous aidera à dissiper pas mal d’idées reçues sur les bulles immobilières… et la manière d’y réagir ! Enfin, si vous voulez aller un peu plus loin dans vos réflexions et vos projets, Etienne peut vous accompagner au quotidien en cliquant ici.

Très bonne soirée, à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★


6 février 2020

Cette date pourrait marquer la fermeture définitive de ce Club financier ultra-profitable…Etant donné qu’il a déjà rapporté des gains de 270%, 164%, 142%, 105%, 160% – et j’en passe –, mieux vaudrait ne pas manquer votre chance : cliquez vite ici pour tout savoir.

 

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