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Brexit, dystopie et gaspillage

Par 4 février 2020Alertes

« Dans toutes ses guerres, l’Angleterre gagne toujours une bataille : la dernière. »

– Elefthérios Vénizélos

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Eh bien, on peut dire que le Brexit commence (ou termine, peut-être ? Après tout, il est techniquement en place depuis vendredi dernier) bien : Boris Johnson et Michel Barnier sont déjà en train d’échanger des propos aigres-doux des deux côtés de la Manche, ce qui n’augure pas forcément bien de la suite des discussions.

La livre sterling a semblé être la première victime de ces bisbilles, analyse Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien :

« [On assiste à une] escalade des tensions entre Boris Johnson et Michel Barnier, le négociateur en chef de l’Union européenne, ce qui plombe la livre sterling.

La devise britannique chute de -1,05% face à l’euro (sous 84,9) et même de -1,45% face au billet vert, à 1,3015 $.

Le maintien un peu inattendu du taux d’intérêt directeur de la Banque d’Angleterre la semaine dernière a soutenu dans un premier temps la devise britannique… mais les incertitudes sur les futures relations commerciales et douanières avec l’euro reviennent sur le devant des préoccupations : le ton s’est durci ce lundi entre le bouillonnant Premier ministre britannique et Michel Barnier.

Le négociateur européen a indiqué vouloir proposer un accord commercial ‘très ambitieux’ (sous-entendu aux conditions de l’UE) mais a également prévenu que l’UE n’accepterait pas de voir émerger à sa porte une économie dérégulée qui profiterait ‘d’avantages concurrentiels déloyaux’.« 

Evidemment, Boris Johnson ne l’entend pas de cette oreille, comme l’explique Philippe dans la suite de son article – et cela promet des discussions agitées dans les mois qui viennent.

De quoi fournir d’intéressantes opportunités de trading en devises… et sur les indices européens et britanniques : vous pouvez en profiter très simplement – sans ouvrir de compte Forex ou autre – en cliquant ici.

01:00 Et n’oublions pas le deuxième sujet de préoccupation boursière en ce moment : le coronavirus et ses conséquences sur l’économie.

Les interventions chinoises sur ce front ont permis aux marchés de rebondir depuis ce matin, après un début de semaine difficile, mais rien n’est gagné à ce stade. Etienne Henri révèle dans Opportunités Technos que les conséquences dépassent déjà de loin le « simple » aspect sanitaire :

« Les entreprises commercialisant des produits à forte valeur ajoutée (électronique haut de gamme, alimentation) fonctionnant par transport aérien seront les premières touchées, celles optant pour des livraisons par voie maritime (textile, ameublement) subiront le trou d’air quelques semaines plus tard.

La plus scrutée des entreprises tech sera bien évidemment Apple. Après avoir annoncé de nouveaux résultats records pour le trimestre échu, la firme de Cupertino risque d’avoir du mal à obtenir suffisamment d’appareils de ses sous-traitants Foxconn et Pegatron (situés à Zhengzhou et Shanghai) dans les prochaines semaines. A ce sujet, Patrick Moorhead de Moor Insights & Strategy confiait à Bloomberg ‘n’envisager aucun scénario qui ne se termine pas par une interruption de la chaîne logistique’.

Apple, comme d’autres entreprises, est passée maître dans l’art de maintenir ses stocks à zéro. Cette stratégie, idéale pour optimiser les coûts, atteint ses limites lorsque les rouages de la mondialisation se grippent.

Attention, donc, aux résultats des premiers mois de l’année pour toutes les sociétés commercialisant des produits assemblés en Chine : les chiffres de vente risquent d’être quelque peu surprenants par rapport à 2019 !

La bonne nouvelle est qu’il est encore temps d’alléger vos positions sur ces entreprises, les médias étant focalisés sur le risque sanitaire, peu d’investisseurs réalisent à quel point notre modèle industriel délocalisé va souffrir.« 

Cela étant dit, il n’y a pas que de mauvaises nouvelles : Etienne dévoile notamment un secteur bien précis sur lequel il y a « un beau coup à jouer », comme il l’explique dans la suite de son article.

02:00 Enfin, il y a d’autres ramifications à l’épidémie de coronavirus – moins concrètes, mais plus inquiétantes. Bill Bonner examine les effets potentiels d’une urgence sanitaire durable sur nos sociétés « libres », dans La Chronique Agora.

Non, ce n’est pas de la science-fiction dystopique…

« ‘Aujourd’hui, nous avons des systèmes de santé publique bien plus développés – et beaucoup plus de moyens de contrôler les gens. Dans certains aéroports, on doit déjà traverser un détecteur de chaleur – comme un détecteur de métaux, mais qui indique si on a de la fièvre. Si oui, on vous met à part pour être examiné.

‘Et de nos jours, le gouvernement peut mener la lutte contre un virus comme si c’était une guerre. Il peut verrouiller des aéroports, des villes, des régions… fermer les frontières… et déclarer que les rassemblements publics sont illégaux. On pourrait repousser des élections. Fermer les stations-service pour éviter que les gens voyagent. Je ne dis pas que c’est ce qu’ils vont faire. Mais ils le pourraient. Et si le virus était assez dangereux, un tel verrouillage aurait le soutien de la plupart des gens.

‘Mais on ne peut pas mettre les gens sous clé trop longtemps. Ils doivent se nourrir. Les rayons doivent donc être remplis. Les gens doivent aller au supermarché. Il leur faut donc du carburant… et les camions de livraison doivent pouvoir rouler.

C’est pour ça que les investisseurs sont nerveux – ou en tout cas qu’ils devraient l’être. Personne ne sait si ce virus peut être contenu. On dit qu’il tue trois personnes sur 100 qui l’ont contracté. Ainsi, si 100 millions d’Américains tombaient malades, ça ferait trois millions de morts. Pas grand’chose en termes de survie de l’espèce… mais ça pourrait faire mal au niveau des ventes et des profits’. »

L’intégralité de ces réflexions se trouve juste ici – et si tout cela vous donne des frissons… 1) assurez-vous de n’avoir pas de fièvre… et b) prenez quelques mesures de précaution, juste au cas où !

02:45 Pour terminer, revenons-en à l’économie réelle et au monde de l’entreprise, en compagnie de Zach Scheidt, qui nous expose un intéressant cas de figure dans Investissements Personnels : on peut être une entreprise excellente, en croissance rapide… et jeter l’argent par les fenêtres !

Zach décrit la situation d’une société qui ne mérite pas le premier prix de gestion :

« [Un département de cette entreprise était] sur la bonne voie pour dépenser le montant exact qui [lui] avait été alloué au début de l’année. Mais la règle implicite qui existe dans cette entreprise est de dépenser chaque année 5% de plus que ce qui avait été budgété.

Nous parlons ici de millions de dollars, uniquement pour cette division. Et probablement de milliards de dollars à l’échelle de l’ensemble de l’entreprise en l’espace d’une année seulement. »

03:30 Zach continue en citant l’un des employés de cette société, qui explique la démarche sous-tendant un tel gaspillage :

« ‘L’idée, c’est que l’entreprise ne veut économiser aucune dépense qui pourrait lui permettre de se développer plus rapidement. Donc ils ne veulent pas que nous fassions preuve de frugalité si cela implique que notre rythme de croissance pourrait en pâtir’.

Mais dans le cas de ma division, cette approche n’a absolument aucun sens ! Le niveau de nos dépenses n’a pas de rapport avec la croissance de l’entreprise. En réalité, mon patron s’inquiète que si nous ne dépensons pas davantage que le budget fixé pour cette année, l’entreprise pourrait décider de le réduire pour l’année prochaine’.

Vous parlez d’un gaspillage d’argent !

Cette importante société en croissance rapide – que vous reconnaîtriez sans aucun doute si je vous révélais son nom – a un sérieux problème de gestion de ses dépenses à l’échelle de toute l’entreprise !

Il est plutôt triste de penser qu’avec un peu de bon sens, ces sociétés en croissance rapide pourraient réaliser des bénéfices beaucoup plus élevés, en mettant simplement en place de meilleurs incitatifs.

A la place, l’ensemble des membres de l’entreprise, depuis les dirigeants au plus haut niveau jusqu’aux employés, sont encouragés à dépenser autant que nécessaire (et même parfois lorsque ce n’est pas nécessaire), jour après jour.

Auriez-VOUS envie d’investir dans une telle entreprise ?« 

La réponse est non… et vous auriez raison ! Mais il semblerait que, ces derniers temps, le bon sens reprenne lentement mais sûrement le dessus – une excellente nouvelle pour les investisseurs comme vous, puisque cela peut vous permettre de mettre en place une stratégie axée sur les dividendes et les revenus réguliers, explique Zach dans son article, juste ici.

04:15 C’est tout pour aujourd’hui… et pour demain : pas de Marchés en 5 Minutes ce mercredi, exceptionnellement, mais nous nous retrouverons dès jeudi.

Excellente soirée en attendant !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 


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