« Rien n’est plus simple que de poser une question difficile. »
– W.H. Auden
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Spectaculaire. Il n’y a pas d’autre mot pour décrire le début d’année boursier – entre les chutes à pic, les remontées tout aussi rapides et les records battus jour après jour…
… 2020 commence sur les chapeaux de roues, si vous me pardonnez ce cliché. Philippe Béchade fait un état des lieux sans appel dans sa dernière alerte Béchade Confidentiel, qui permet de prendre toute la mesure du chemin boursier parcouru en six petites semaines seulement :
« [Sur le Nasdaq], la hausse dépasse 22% depuis le 3 octobre (en quatre mois), soit un rythme annuel stratosphérique de 66%.
Qui imaginait un tel scénario il y a 10 jours, le 27 janvier, alors que les indices US venaient de reperdre 3% en deux séances quand le CAC 40 ou l’Euro Stoxx 50 voyaient disparaître près de 5% en l’espace de 10 séances ?
Voilà d’ailleurs un parallèle intéressant : la correction a duré deux séances à Wall Street contre deux semaines en Europe… un grand écart assez emblématique de la façon dont les choses fonctionnent.
La stratégie des gérants américains consiste plus que jamais à liquider des actifs en Asie puis en Europe pour se recentrer sur Wall Street, le ‘marché directeur’. »
00:45 Mais peut-on vraiment parler de marché dans les conditions actuelles ? Avec les manipulations, les interventions, les injections et autres « trucs en -ion » mis en place par les autorités, les prix actuellement fixés sur les places boursières américaines et mondiales reflètent-ils la réalité économique… ou les desiderata de banquiers centraux ivres de leur propre toute-puissance ?
Philippe a la réponse :
« [C’est] surtout le marché que la Fed inonde de liquidités afin d’interdire toute amorce de correction pouvant rapidement devenir incontrôlable, avec en moyenne 60 Mds$ de repo quotidien + 30 Mds$ de prises en pension à 14 jours + 60 Mds$ de reconstitution de son bilan (équivalent à un QE).
La démonstration est faite qu’après l’assassinat du général iranien Soleimani et le surgissement du coronavirus, Wall Street s’affirme comme le marché le plus étanche au risque.
Mais ce n’est pas la formulation la plus pertinente. La Fed a éradiqué le risque et de ce fait Wall Street n’est plus un ‘marché’.
[…] Plus aucun des mécanismes habituels de formation des cours ne fonctionne et [aucune] correction supérieure à 3% ou 4% n’a plus aucune chance de s’enclencher sans que les banques centrales n’interviennent massivement.«
Un tel contexte peut sembler ultra-favorable aux investisseurs boursiers… mais Philippe recommande malgré tout la plus grande prudence : lorsque l’atmosphère est aussi échauffée, il y a de plus grandes chances de se brûler les ailes !
Il faut donc vous engager avec les yeux grands ouverts, bien conscient des enjeux et de la réalité qui sous-tend les envolées de ces derniers jours – vous trouverez d’ailleurs plus d’explications à ce sujet en cliquant ici.
01:30 D’autant qu’une autre question se pose, désormais : si les cours intègrent déjà toutes les bonnes nouvelles, comme cela semble être le cas, avec de telles valorisations… qu’est-ce qui justifie de continuer à grimper ?
Antoine Quesada examine cela plus en détails dans sa lettre Quitte ou Double :
« Quel nouveau carburant pourrait bien venir booster les indices ?
En général il se produit à ce moment-là des retracements de plus ou moins grande ampleur. Certains investisseurs de la première heure peuvent être tenter de prendre quelques bénéfices : histoire de concrétiser quelques plus-values.
Vous connaissez tous certainement ce très dangereux dicton boursier qui se veut rassurant pour un investisseur en situation de moins-value latente : ‘pas vendu, pas perdu’ !
Moi j’ai pour habitude de dire, non sans une pointe d’ironie, que dans l’hypothèse plus agréable de plus-value latente : ‘pas vendu, pas gagné non plus’ !
Il était donc légitime que les marchés aient envie de retracer un peu. D’autant que le phénomène se faisait attendre depuis des mois. »
Le coronavirus était un prétexte tout trouvé pour repartir à la baisse. Il y a fort à parier que les intervenants s’en trouveront d’autres dans les semaines et les mois qui viennent : il faut bien trouver une raison de prendre ses bénéfices à un moment où à un autre…
02:15 C’est précisément ce qui rend le marché si dangereux en ce moment : tout grimpe, oui… mais jusqu’à quand ? Et sur quoi ?
Ce cocktail bizarre, mélangeant euphorie et incertitude totale, est extrêmement volatil. Il peut donner naissance à des mouvements de cours spectaculaires – à la hausse comme à la baisse. Si vous avez une bonne stratégie de trading (et des nerfs d’acier !), il y a de jolis coups à faire.
02:45 Elles risquent peut-être de s’apaiser plus vite que prévu, d’ailleurs… Car un indicateur majeur vient de passer au rouge, annonce Bill Bonner dans La Chronique Agora :
« [Le] cuivre a clôturé en baisse lundi, pour la 13ème séance consécutive ; c’est le plus long retournement de son histoire. Inutile d’être un génie pour comprendre pourquoi. Le plus grand utilisateur de cuivre, c’est la Chine. Si l’économie chinoise ralentit, la demande de cuivre fait de même.
On dit parfois que le cuivre est ‘diplômé d’économie’. On l’achète bien avant le réfrigérateur ou le tuyau ou l’automobile dans lesquels il termine. Par conséquent, une grosse chute du prix du cuivre ressemble à une mort. Cela nous dit que la fin est proche. »
Evidemment, ce n’est pas pour demain. Les mesures de relance des autorités pourraient permettre de reculer le clap de fin – mais pas indéfiniment. Le jour où la crise se produira enfin, elle sera vraiment douloureuse.
Donc… organisez-vous dès maintenant pour protéger votre épargne. Quand les choses tourneront vraiment mal, il sera déjà trop tard.
03:15 Mais comme toujours, il reste des opportunités magnifiques sur les marchés… en toutes circonstances. Edern Rio nous fait le récit – digne d’un roman à suspense – d’une de ces opportunités dans Opportunités Technos, avec un titre qui dit tout : « Comment engranger une plus-value de 230% en quatre mois ».
Edern raconte le parcours de la valeur Cytodyn, que Ray Blanco avait recommandé à ses lecteurs français fin du troisième trimestre 2019 :
« Fin août, alors que Ray suit la biotech depuis plus de six mois, nous décidons qu’il est grand temps de se positionner. Notre recommandation arrive donc dans la boîte e-mail des plus fidèles lecteurs de NewTech Insider, ceux qui ont un abonnement à vie et reçoivent quatre rapports spéciaux en plus chaque année. Ceux qui suivent notre recommandation entrent aux environs de 0,40 $.
Puis, lorsque nous lançons en France le service premium de Ray dédié aux small caps tech et biotech, Alerte Innovations, début octobre, nous incluons Cytodyn dans le portefeuille de lancement. Les premiers abonnés peuvent acheter des parts à 0,34 $.
Puis rien ne se passe…
Mais, le 17 décembre, l’action s’agite et prend pas moins de 40% dans la journée suite à l’annonce d’un deal de commercialisation de son produit. Puis le 23 décembre, un nouveau résultat d’étude clinique tombe. Encore une fois l’action décolle à la verticale, la portant à un dollar et des poussières.
Estimant que c’est déjà très bien et voyant l’action s’essouffler, Ray envoie une alerte à ses lecteurs pour leur indiquer une sortie en fractionné. Le 7 janvier, nous prenons 185% de bénéfices et gardons le reste pour voir. »
03:45 Et pour voir, on a vu… puisque les lecteurs de Ray ont finalement engrangé 230% de gain au total – sur une seule position. Ce n’est pas non plus un coup de chance unique, continue Edern :
« Depuis le lancement [du service] Alerte Innovations en France début octobre, le rendement du capital investi et débloqué est de 117%. A l’heure où j’écris ces lignes, une autre biotech de notre portefeuille type vient de dépasser les 200% de plus-value… Cela fait deux mois que nous l’avons recommandée ! »
Intéressé ? Pour lire toute l’histoire de Cytodyn, c’est par ici… et pour recevoir vous aussi les conseils d’Alerte Innovations, directement dans votre boîte e-mail, c’est par là !
04:15 Enfin, pour votre lecture du week-end, une question de plus : vous êtes-vous déjà demandé quelle est la vraie valeur de l’argent ?
Robert Kiyosaki a un point de vue très tranché sur la question – et ses conclusions l’ont aidé à atteindre la richesse. Et rien n’empêche qu’il en soit de même pour vous, explique Robert dans Investissements Personnels :
« Beaucoup de personnes pensent que l’argent est la racine de tous les maux. Je me suis toujours opposé à cette idée et je crois que c’est le manque d’argent qui est la racine de tous les maux. Lorsque nous n’avons pas assez d’argent pour payer nos factures, nous prenons des décisions motivées par la peur, et ces décisions-là sont presque toujours de mauvaises décisions.
Lorsque nous sommes préoccupés pour notre avenir financier, cela nous ronge. Ironiquement, les personnes qui n’ont pas assez d’argent sont celles qui y pensent le plus, contrairement à celles qui en possèdent le plus.
L’argent, comme beaucoup d’autres choses, peut devenir une préoccupation dévorante. Il est facile d’oublier qu’il ne s’agit que d’un outil, un moyen d’obtenir les choses les plus importantes dans la vie. L’argent en lui-même n’est pas la chose la plus importante. C’est ce que vous pouvez en faire qui l’est.«
Pour en savoir plus, découvrir pourquoi le CDI n’est pas la clé de la richesse et bien d’autres conseils… cliquez ici et lisez la suite de l’article !
Je vous souhaite pour ma part une excellente soirée et un week-end non moins agréable ; nous nous retrouverons dès lundi pour de nouvelles aventures boursières…
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
| 3ème
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