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Contagion

Par 12 février 2020Alertes

« Qui est en bonne santé est riche sans le savoir. »

– Proverbe français

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Vous allez bien ? Pas de fièvre, pas de maux de tête ? Vous respirez bien ?

Je prends quelques nouvelles car le coronavirus – de son petit nom « Covid-19 », désormais – refuse de quitter la une des journaux. La propagation du virus semble avoir ralenti, mais on ne prévoit pas de vaccin avant l’été prochain.

Si elle ne transforme pas (pour l’instant ?) la planète en remake de film-catastrophe type Pandémie ou World War Z, la contagion fait des terribles ravages… dans l’économie.


 

00:30 Jerome Powell lui-même a mentionné les conséquences potentielles de l’épidémie sur l’économie américaine, lors de son dernier témoignage devant la commission des finances du Congrès US, hier. Philippe Béchade nous en parle dans La Bourse au Quotidien :

« [La] banque centrale confirme ses craintes de voir l’épidémie de coronavirus avoir un ‘effet disruptif’ et perturber la croissance mondiale.« 

Pas de panique, cependant, selon Jerome Powell : l’économie US reste solide (tant pis pour la dette record), le plein emploi est là (tant pis s’il s’agit d’une multiplication de postes précaires et à bas salaires), l’accord commercial avec la Chine réduit les incertitudes (tant qu’on y croit)…

01:00 … Bref, à part ce contrariant refroidissement, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et quand bien même ce ne serait pas le cas, la Fed est là, le petit doigt sur la couture du pantalon… et sur le bouton « marche » de la planche à billets.

D’accord, c’est impossible physiquement. Disons qu’elle a le petit doigt gauche sur la couture du pantalon et l’index droit sur le bouton « marche » de la planche à billets. Bref : elle se tient prête à intervenir.

Comme l’explique encore Philippe :

« En ce qui concerne l’intervention quotidienne sur [le marché des repo], la Fed devrait mettre sur pied de nouvelles mesures pour assurer le bon fonctionnement de l’interbancaire.

Nul doute que ce dernier point suscite le plus vif intérêt des marchés car les injections massives pratiquées depuis le 16 septembre rendent Wall Street invulnérable à tous les vents contraires… et notamment à la situation épidémiologique chinoise. »

Oui, les manipulations monétaires et boursières permettent de faire en sorte que les marchés continuent de grimper envers et contre tout.

01:45 Malgré tout, on dirait que la réalité s’entête à résister aux injections et aux mesures de relance (vous la voyez, la métaphore filée avec le Covid-19 ?), qu’elles proviennent de la banque centrale chinoise ou de la Fed.

Quelques obstinés – et leur nombre semble aller croissant – trouvent que… quand même… tout ça n’est pas bien rassurant… et puis bon… un peu de sécurité, ça ne peut pas faire de mal… on va peut-être se couvrir quand même…

Bref, les valeurs refuges ont la cote. Jim Rickards dans Intelligence Stratégique :

« Cela ne fait aucun doute : récemment, l’or a été stimulé par un repli vers les valeurs refuges motivé par l’épidémie de coronavirus en Chine.

C’est l’une des raisons pour lesquelles nous constatons une corrélation entre la vigueur du dollar et celle des cours de l’or.

Habituellement, ces deux indicateurs évoluent dans un sens opposé. La baisse du dollar signifie une hausse des cours de l’or en dollar et une hausse du dollar signifie une baisse des cours de l’or en dollar. En fait, l’or et le dollar sont deux formes de monnaie (actif tangible et monnaie fiduciaire) sur lesquelles vont et viennent les préférences des investisseurs.

Mais parfois, l’or et le dollar évoluent en tandem car, pour le reste du monde, ce sont tous les deux des ‘valeurs refuges’.

Et c’est bien le cas à l’heure actuelle, comme le décrit cet article.« 

02:30 Ce qui nous amène à une raison de se réjouir pour les investisseurs aurifères : le coronavirus n’est qu’une seule parmi de multiples raisons sous-tendant la hausse de l’or. Jim précise :

« La source d’inquiétude est la pandémie de coronavirus en Chine et au-delà. En réaction, on achète des actifs libellés en dollars et de l’or. La trajectoire du coronavirus est incertaine. Elle pourrait être bien pire (auquel cas, l’or grimperait beaucoup plus). Mais elle pourrait être circonscrite d’ici avril.

Est-ce que cela signifie que l’or va chuter si le virus est circonscrit ?

Non. Car il existe des dynamiques fondamentales qui font grimper l’or et qui se situent bien au-delà du coronavirus et de la demande en faveur de valeurs refuges. La Russie et la Chine ne cessent d’acheter de l’or. La production des mines d’or continue de stagner. Les acheteurs qui utilisent le momentum – tels que les hedge funds – peuvent réaliser des gains en suivant la tendance.

Et par-dessus tout, la Fedva de nouveau baisser les taux d’intérêt cette année (probablement en avril ou en juin), ce qui donnerait une nouvelle impulsion à l’or, dans la mesure où le ‘coût d’opportunité » d’une transition des liquidités vers l’or sera plus faible.

L’effet du coronavirus agit comme un cliquet. L’or grimpe face à la demande en faveur des valeurs refuges, mais il ne retombe pas lorsque cette demande faiblit.

Ce type d’asymétrie, en termes de mouvement du cours, est très favorable aux investisseurs.« 

Renforcez-vous, donc, si vous êtes déjà positionné sur l’or – et si ce n’est pas encore le cas, voici quelques recommandations pour vous lancer.

03:15 Et puisqu’on en est au chapitre valeurs refuges, faisons un petit tour du côté des cryptomonnaies – du Bitcoin, plus précisément, qui semble consolider son rôle de « Plan B » lorsque les choses se corsent dans l’économie mondiale.

Il a grimpé après l’assassinat du général iranien Soleimani… le coronavirus fait lui aussi grimper son cours…

… Et voilà qu’une autre nouvelle (positive, cette fois-ci) vient étayer encore son retour sur le devant de la scène. James Altucher analyse cela dans ses Dossiers :

« L’une des plus grandes sociétés fintech a promis de fournir des ressources afin de soutenir le développement du réseau [Bitcoin].

Dans un post de blog du 21 janvier, Square s’engageait à allouer des ressources au développement et à l’amélioration du Bitcoin.

Plus précisément, l’entreprise se penchera sur des domaines de la technologie qui ne seront peut-être pas immédiatement lucratifs pour telle ou telle entreprise, mais qui profiteront à l’écosystème dans son ensemble.

[…] Les investisseurs cryptos ont fêté l’annonce de Square en faisant remonter le prix du Bitcoin, qui a touché et légèrement dépassé le seuil des 10 000 $ à l’heure qu’il est.« 

04:00 Ce n’est pas uniquement un « coup de main » technique ; les implications de ce partenariat vont bien plus loin, continue James :

« L’engagement de Square dans les cryptos pourrait se révéler extrêmement significatif pour le secteur.

En dépit de son succès, le Bitcoin dépend encore du développement volontaire pour entretenir et améliorer le réseau. Si la cryptomonnaie a déjà une vaste base de développeurs dévoués, le fait que Square y consacre toute une équipe permettra au Bitcoin d’avancer plus rapidement dans sa quête d’une reconnaissance plus large sur les marchés financiers.

Par ailleurs, l’engagement et l’investissement continus de Square dans les cryptomonnaies représentent une opportunité majeure pour l’adoption de la devise numérique.

La Cash App de Square est l’application financière n°1 dans l’App Store d’Apple ; elle a récemment dépassé Venmo, devenant le plus grand réseau de paiement peer-to-peer d’Amérique du Nord.

Qui plus est, Square est acceptée par des millions de commerçants, ce qui ouvre le potentiel d’une large base d’adoptants parmi les utilisateurs actuels de Square.

En cumulant tous ces éléments, on obtient une année 2020 prometteuse pour le développement des cryptomonnaies.« 

Conservez bien vos Bitcoins – et renforcez même vos positions, si vous le souhaitez. James est là pour vous aider à naviguer dans l’océan crypto : vous pouvez retrouver ses conseils en cliquant ici.

04:30 Nous avons commencé avec un virus, nous terminerons avec un virus – mais un autre, celui du SIDA. L’éradication de cette maladie fait partie des objectifs du gouvernement américain pour le prochain mandat, comme l’explique Ray Blanco dans Alerte Innovations, avec la mise en place de plusieurs plans et programmes de lutte :

« Quelque 38 000 nouveaux cas de contamination au VIH apparaissent chaque année aux Etats-Unis. L’objectif est de les réduire de 90%, voire plus, d’ici 2030.

Le projet du président a reçu du soutien. Certains laboratoires pharmaceutiques tels que Gilead contribuent à hauteur de milliards de dollars pour favoriser la distribution de médicaments préventifs appelés Prophylaxie pré-exposition (‘Pre-exposure prophylaxis’), ou encore PrEP.

En décembre, le gouvernement a détaillé son plan, et de quelle façon ces dons de médicaments seront distribués aux personnes à risques et ne disposant pas d’une couverture-maladie.

Nous avons accompli énormément de choses, depuis l’époque où le VIH/SIDA était littéralement une condamnation à mort. Depuis, les laboratoires pharmaceutiques ont développé des traitements prophylactiques, tels que le PrEP, ainsi qu’une combinaison de thérapies contribuant à maîtriser le virus chez les personnes infectées : le traitement antirétroviral hautement actif (‘TAHA’).

Mais il faut faire plus, car même si l’on parvient à réprimer le VIH grâce au TAHA, en transformant un tueur en problème de santé chronique gérable, il n’existe toujours aucun remède.« 

La recherche avance, en d’autres termes, mais il reste encore du travail à accomplir. Cela ouvre de belles possibilités pour les investisseurs : l’une des sociétés que Ray et ses lecteurs ont en portefeuille, notamment, pourrait profiter de ce regain d’intérêt politique pour le VIH – si vous voulez vous positionner, c’est par ici.

Sur ce, je vous souhaite une très bonne soirée, une excellente santé… et à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 


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C’est très simple… cela ne demande aucune connaissance boursière pointue… pas besoin d’avoir recours aux options ou produits dérivés… et c’est par ici !

 

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