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Alerte n°53 – Alerte achat : Un déluge de mauvaises nouvelles fait plonger cette action

Par 26 février 2020Alertes

Jim Rickards Cher lecteur,

A mesure que les grandes entreprises acquièrent de la maturité, beaucoup d’entre elles sont confrontées à des obstacles freinant leur croissance, dans leur secteur.

Il existe plusieurs raisons à cela : notamment l’accroissement de la concurrence, un endettement élevé et des conflits internes. Ces facteurs négatifs provoquent non seulement une stagnation, mais également une pression sur le cours de l’action.

Or, à l’heure actuelle, une société de services, dans le domaine de la restauration, est confrontée à de tels obstacles à la croissance. Voilà pourquoi elle fait l’objet de notre recommandation d’aujourd’hui. Il s’agit d’Aramark Corporation (NYSE : ARMK).

Aramark détient pratiquement un record, s’agissant du nombre d’introductions en Bourse réalisées par une société.

Elle est entrée en Bourse une première fois en 1959. Ensuite, elle s’est retirée en 1984, avant d’être à nouveau introduite en 2001.

En 2007, elle s’est à nouveau retirée (alors que son cours atteignait un plus haut quasiment historique), avant d’entrer une troisième fois en Bourse en 2013.

La principale conséquence de ces allers-retours est une accumulation de dettes excessives et une voracité de la part de la direction. Et on dirait bien que cela n’a pas beaucoup changé, aujourd’hui.

Introduction en Bourse ARMK

Les dirigeants et partenaires d’Aramark, rassemblés au balcon de la Bourse de New York, lors de l’introduction en bourse de la société, le 12 décembre 2013. Aramark a surperformé le S&P 500 sur l’essentiel de 2019. Mais cette surperformance s’est retournée. Désormais, la société sous-performe l’indice. Et l’action devrait baisser encore en raison de la faiblesse de ses marges et de problèmes liés au moral des employés.

Aramark est une société de services de restauration diversifiée. Elle possède notamment une vaste division fournissant des vêtements et des uniformes aux employés de la restauration et des services hôteliers.

La société compte plus de 283 500 salariés (dont 100 000 saisonniers à temps partiel) et exerce ses activités aux Etats-Unis ainsi que dans 18 autres pays.

Le personnel administratif est relativement peu nombreux, avec 650 salariés. La majeure partie des salariés d’Aramark travaille sur site, dans des cafétérias, salles de restaurant, stades et autres sites de restauration exploités par la société.

Parmi les clients d’Aramark figurent des écoles, des hôpitaux, des entreprises, des sites sportifs et des prisons. Les consommateurs finals sont des étudiants, patients, fans et prisonniers qui mangent la nourriture servie par Aramark. Ces consommateurs sont captifs, sur les sites exploités par Aramark. Comme l’a remarqué un analyste : « Les gens mangent surtout les plats cuisinés par Aramark parce qu’ils n’ont pas le choix. »

La répartition par type de client est la suivante :

  • Cafétérias d’entreprises : 41%
  • Réfectoires scolaires : 26%
  • Hôpitaux : 17%
  • Sites sportifs : 12%
  • Prisons : 4%

La société est 27e au classement Fortune 500 des plus grands employeurs, 2e dans le secteur de l’alimentation, des sites et des uniformes en Amérique du Nord, et elle occupe la 3e place, en termes de chiffre d’affaires total, dans le secteur des entreprises d’alimentation et de services.

Sa capitalisation boursière est de 10,7 Mds$.

Aramark est très endettée : elle affiche un ratio dettes/fonds propres de plus de 200%, et une maigre marge nette de 2,7% seulement. Le cours de l’action est très sensible aux dividendes, lequel s’élève actuellement à 1%. Mais le dividende lui-même est sensible au service de la dette et aux difficultés liées à la productivité.

En réalité, le cours de l’action tient à un fil.

Aramark souffre également d’un turnover au sein de la direction et d’une baisse du moral des employés, ces dernières semaines.

Comme beaucoup de grandes entreprises tentant de stimuler la croissance d’activités ayant acquis une certaine maturité, Aramark s’est livrée à une frénésie d’acquisitions, ces dernières années.

En 2017, Aramark a racheté Avendra, autre fournisseur de services hôteliers.

En 2018, elle a acquis AmeriPride, une entreprise spécialisée dans la location d’uniformes et de linge.

Bien que ces acquisitions aient été fructueuses, elles ont été en partie financées par de nouvelles dettes, ce qui déséquilibre le bilan global d’Aramark.

Alors, quelles sont les perspectives de l’action Aramark, considérant cette convergence de faibles marges, d’endettement élevé et de problèmes de gestion interne ?

Certaines preuves anecdotiques sont très perturbantes.

Le 15 janvier 2020, ARMK a déposé un formulaire 8-K déclarant que son directeur comptable avait démissionné. Avant de partir, il n’a pas signé le dernier formulaire déclaratif 10-Q.

Le 31 janvier 2020, le directeur juridique d’ARMK a également démissionné.

Il n’y a peut-être aucun lien entre ces deux départs, et il n’existe aucune preuve qu’une faute ait été commise. Mais quand le directeur comptable et le directeur juridique démissionnent juste avant la publication des résultats financiers, ces résultats inspirent peu confiance.

Il y a quelque chose d’encore plus troublant : la manière dont Aramark a transformé un bonus très attendu, destiné aux salariés, en nouveau plan de rémunération incitative.

Ce bonus devait être financé par l’argent économisé par l’entreprise grâce aux baisses d’impôts accordées en 2018 par Trump, et versé début 2020. Mais les charges à payer associées aux bonus auraient dû figurer sur l’année calendaire 2019.

A la place, Aramark a annulé le programme de bonus et instauré ce nouveau plan de rémunération incitative. Les sommes en jeu étaient à peu près équivalentes (environ 80 M$ pour les bonus annulés, et 90 M$ pour le nouveau plan de rémunération incitative).

Toutefois, le changement de plan a fait basculer les charges à payer de l’année calendaire 2019 à l’année calendaire 2020. A priori, on dirait une astuce comptable destinée à satisfaire les prévisions de bénéfices fixées pour 2019, en cannibalisant les bénéfices de 2020. Cela inspire difficilement confiance, quant à l’éthique de la direction ou la fiabilité des bénéfices publiés.

Et les conséquences de cette substitution suspecte sont encore pires, si l’on considère leur impact sur le moral des salariés. En dehors de la déception naturelle ressentie face à la suppression d’un bonus lié à la performance, le nouveau plan de rémunération incitative n’est pas strictement lié à la performance des salariés, ni à l’amélioration de la productivité.

C’est un plan applicable à tout le monde, et non un plan très ciblé, destiné à récompenser les employés les plus talentueux et productifs. Cela ne présage rien de bon, à l’avenir, pour l’amélioration de la productivité d’Aramark, dont elle dépend aussi bien pour honorer le service de sa dette que pour maintenir son dividende.

L’impact de ces annonces est visible sur le Graphique 1 ci-dessous. Le cours de l’action Aramark est indiqué en bleu (échelle de droite) et l’Indice S&P 500 est indiqué en orange (échelle de gauche).

Comme on peut le constater, Aramark a régulièrement sous-performé le S& 500 sur l’essentiel de l’année 2019.

A partir de novembre 2019, et de façon encore plus manifeste en janvier 2020, le cours a stagné puis chuté brutalement au point de sous-performer le S&P 500, désormais.

La chute la plus abrupte est survenue en janvier et début février 2020, dans le contexte des démissions au sein de la direction, et des annonces d’annulation des bonus.

Graphique 1
Comparaison du cours d’Aramark (bleu) et de l’indice S&P 500 (orange)
De février 2109 à février 2020

Cours ARMK

La sous-performance due à ces annonces négatives est rarement un événement exceptionnel. En général, les mauvaises nouvelles persistent sur plusieurs trimestres : le problème initial perdure et la direction manque ses objectifs dans la mesure où elle se débat pour résoudre – trop tard – ce problème.

Et il semblerait que ce soit probablement le cas, pour Aramark, dans la mesure où les conséquences négatives sur le moral des employés (en raison du changement de plan de rémunération) ne se sont pas encore fait sentir.

Nous pensons que le cours d’Aramark va encore baisser, et Gaël, notre analyste, vous indique ci-dessous comment en tirer parti.

Lisez la suite pour découvrir sa recommandation.

Bien à vous,

Jim Rickards

 

Nouveau trade sur ARMK

Gaël Deballe

Cher lecteur,

Eh bien, quelle impressionnante chute du marché ces derniers jours !

Cela illustre bien pourquoi notre stratégie du service Crash Speculator est si efficace car les marchés sont loins d’être efficients et font des chutes brutales pour lesquelles nous sommes parfaitement positionnés (tout en minimisant les risques grâce à nos trades professionnels).

Avant de passer à la suite, un petit mot sur nos positions ouvertes du portefeuille.

Notre transaction TGT de niveau « pro » expire ce vendredi. Restez à l’écoute car il se pourrait que nous ayons une petite opération à réaliser afin de maximiser les gains.

Nous garderons donc un œil sur TGT ainsi que sur les deux autres positions ouvertes du portefeuille.

Il est maintenant temps d’examiner notre nouvelle opportunité baissière du jour.

Comme Jim l’a mentionné, lorsque de mauvaises nouvelles commencent à frapper une entreprise – et, par ricochet, les investisseurs –, cela peut provoquer une pression sur le cours de son action. Les entreprises manquent alors leurs objectifs, avec comme répercussion un effet boule de neige sur le cours de l’action.

Nous recherchons ce type de conditions défavorables pour des entreprises vulnérables dont les fondamentaux sont faibles, car elles sont parfaites pour notre stratégie Crash Speculator.

Et ces conditions sont réunies aujourd’hui sur ARMK.

Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.

La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et c’est très simple à exécuter. Vous pouvez faire davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.

La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et elle limite également votre risque.

Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.

Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.

Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.

Voici donc nos deux types de trades baissiers sur ARMK.

TRADE SIMPLE SPECULATIF

Achetez 2 contrats de l’option de vente ARMK APR2020 37 P (put sur ARMK d’expiration 17 avril 2020 et de strike 37 $) à un prix approximatif de 0,75 $ (au moment où j’écris, mais le prix sera différent lorsque vous ouvrirez vos écrans).

Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur Aramark Holdings Corp (ARMK) d’expiration le 17 avril 2020 et de strike 37 $ :

  • Pour info, code boursier : ARMK200417P00037000.
  • Recherchez les options figurant sous le code ARMK.
  • Sélectionnez la bonne date d’expiration : 17 avril 2020 .
  • Choisissez le « strike » de 37$.
  • Sélectionnez option « put » (option de vente).
  • Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter (je recommande 2 contrats, pour des questions de gestion de risque).
  • Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
  • Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
  • Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.

TRADE PRO

Mon conseil :

Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 17 avril 2020 (options mensuelles) :

1) Achetez 1 contrat put ARMK APR2020 37 P (prix actuel : 0,75$) ;

2) Vendez 1 contrat put ARMK APR2020 36 P (prix actuel : 0,50$) ;

3) Vendez 8 contrats calls ARMK APR2020 44 C (prix actuel : 0,38$)

4) Achetez 8 contrats calls ARMK APR2020 46 C (prix actuel : 0,15$).

Note : Ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 159 $ au moment de l’initiation du montage.

Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront (jusqu’à 259 $ au maximum) si l’action ARMK continue à baisser.

Profil du trade

L’« investissement » ou risque maximum est de 1 441 $ et les probabilités de finir dans la zone de profit sont de 85%.

Informations importantes :

Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à 4 jambes en une seule fois.

Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).

Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.

C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.

Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).

Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.

Bons trades,

Gaël Deballe

Portefeuille Crash Speculator

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