Skip to main content

On ne sait plus

Par 3 mars 2020Alertes

« Je revendique le droit à l’ignorance. »

– Roland Barthes

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Là, on ne sait plus du tout. Le rebond a été spectaculaire hier sur les marchés US, les indices européens leur emboîtaient le pas ce matin…

… et puis se sont calmés d’un seul coup avec les nouvelles en provenance du G7 – nouvelles qui n’en étaient pas, justement, puisque pour l’instant aucune mesure spécifique n’est prévue en réaction à la crise du coronavirus.

Les banques centrales sont à la manœuvre, ceci dit, avec déclarations d’intention de la part de la BCE et de la Banque du Japon, et baisse de taux directeur du côté de l’Australie.

C’est ensuite la Fed qui est intervenue avec une baisse de taux surprise – déclenchant une euphorie immédiate sur les marchés.

00:30 Je vous propose donc de prendre un peu de hauteur, aujourd’hui, et de tenter de nous détacher des fluctuations au jour le jour – que nous ne pouvons pas anticiper, par définition. Voyons un peu plus loin, à la place, histoire de chercher à détecter les bonnes occasions que la situation actuelle ne manque pas d’ouvrir.

Commençons avec Etienne Henri, qui propose dans Opportunités Technos un petit jeu aussi distrayant que révélateur sur le climat actuel :

« Regardez les communiqués de presse du moment et les résultats trimestriels des entreprises. Vous constaterez à quel point le coronavirus semble avoir contaminé toutes les sociétés. Toutes les raisons sont bonnes pour invoquer la mystérieuse maladie, et ce quel que soit le secteur ou l’état réel des comptes.

Plus amusant encore, il semble y avoir une corrélation inverse entre l’évocation de SARS-CoV-2 et les conséquences tangibles de l’épidémie sur l’activité.

Prenez l’exemple des compagnies aériennes dont je vous parlais alors-même que l’épidémie n’était qu’à ses débuts.

Steven Zaat, directeur financier d’Air France (FR0000031122), a invité fin février tous les managers de la compagnie à limiter les dépenses dites discrétionnaires comme les voyages, séminaires, les réceptions et invitations ou encore le recours aux consultants.

Invoquant l’impact du coronavirus sur le trafic aérien, le ‘monsieur chiffres’ de la compagnie aérienne est en pratique simplement en train de poursuivre le plan d’amélioration de compétitivité engagé pour l’exercice 2020. Une réduction des dépenses de -1% en volume était déjà prévue malgré une hausse de l’activité anticipée à + 3,7% ! Le virus arrive à point nommé pour justifier de nouvelles restrictions dans les dépenses quotidiennes.

Ces vraies-fausses mesures d’urgence sont à comparer à celles mises en place dans une relative discrétion par Cathay Pacific (HKG:0293). La compagnie hongkongaise a mis au chômage technique plus de 25 000 salariés, soit 75 % de ses effectifs. 

La ressemblance entre les situations n’est que façade. L’une des compagnies est simplement en train d’optimiser ses coûts de façon opportuniste, tandis que l’autre lutte pour sa survie.« 

01:30 Actuellement, plus que jamais, il faut aller un peu plus loin que les gros titres… et creuser un peu les chiffres pour y voir plus clair. Cela vous permettra de dénicher de belles opportunités – et potentiellement de vous positionner à des cours très avantageux, en cas de nouveau trou d’air.

Enfin, conseille Henri, gardez la tête froide :

« Bien sûr, il ne s’agit pas de nier l’impact sanitaire et économique du virus. L’épidémie est terrible pour les personnes touchées et a des conséquences réelles sur l’économie.

Toutefois, comme je vous l’indiquais il y a près d’un mois, la plupart des conséquences sont dues aux mesures prises et non à une contraction cyclique de l’économie. Certes, le monde retient son souffle et la consommation ralentit ponctuellement. Certes, l’usine du monde s’est arrêtée durant près d’un mois. Certes, le transport international est encore figé.

Mais tout ceci ne durera qu’un temps.

Les entreprises occidentales font des pieds et des mains pour faire redémarrer leurs circuits logistiques. Les usines chinoises reprennent le chemin du travail et quantités de denrées n’attendent que le déblocage de la situation pour retrouver le chemin des consommateurs.« 

Autant de raisons de ne pas paniquer – et de rechercher au contraire les meilleures opportunités du moment, comme vous l’explique encore Etienne dans la suite de son article, juste ici.

02:15 Et puisqu’on prend la tangente aujourd’hui, intéressons-nous à une autre forme d’investissement – qui peut d’ailleurs aussi constituer un refuge lorsque les choses tournent mal sur le marché actions –, l’immobilier.

Etienne Brois répond à quelques questions de lecteurs dans la dernière alerte e-mail de sa lettre, Empire Immobilier… et l’une d’entre elles, posée par J.L., me semble assez intéressante pour la partager avec vous :

« Un point m’inquiète s’agissant des petites villes de province. Dans d’autres pays européens (Italie du sud, notamment), la désertification s’est terriblement accentuée. Les villes et villages se vident, avec des offres immobilières bradées par des pouvoirs publics cherchant à faire revenir à tout prix les habitants. Ne craignez-vous pas que le même phénomène se produise (ou continue de se produire) en France ?« 

02:45 Et voici ce qu’Etienne a à répondre à cette inquiétude légitime :

« Il s’agit là, selon moi, de la dernière phase de la mondialisation à outrance et de ses effets mesurables. En réalité, les grandes villes grandissent rapidement pendant les phases de création monétaire et d’expansion, ce qui produit un exode rural.

Ce cycle est très bien décrit par Ray Dalio, l’un des meilleurs gestionnaires de fonds de la planète et qui ne recommande pas uniquement les actions, contrairement à beaucoup. Il décrit dans son ouvrage Principles [paru en 2017 et dont la traduction française, Les Principes du succès, devrait être publiée début mai 2020, NDLR] le gonflement de la bulle de crédit, dans laquelle nous sommes actuellement, phase qui est immédiatement suivie d’un dégonflement.

En phase de crise et de contraction, je suis intimement convaincu que le phénomène inverse va se produire : l’exode urbain.« 

03:15 Selon Etienne, cette phase de rattrapage devrait se produire en France également – et c’est précisément elle qu’il faut anticiper :

« A chaque fin de cycle monétaire, c’est-à-dire à chaque crise géopolitique (il n’y a pas de hasard), les villes se vident et ceci pour plusieurs raisons :

– moins de travail ;
– plus d’insécurité ;
– impossible de faire un jardin ;
– loyers trop chers ;
– plus risqué en terme de risque sanitaire ;
– qualité de vie plus faible ;
– restrictions de nourriture (en période de guerre) ;
– afflux d’immigrés dans les villes.

En 1914 et 1940, les villes se sont vidées et les campagnes se sont gonflées même dans les zones qui n’ont pas vu de combats. En France, nous aurons tôt ou tard un phénomène de rattrapage des petites villes. Donc si vous investissez avec goût et que vous proposez de bons logements bien rénovés, vous n’aurez jamais de problèmes.

Dans les petites villes, tout le monde se connaît, s’entraide. L’activité n’explose pas, mais elle est stable par tout temps, la qualité de vie est meilleure, on achète ou loue moins cher.

Pour finir, dans les années 50, personne ne voulait habiter en ville, les plus riches voulaient du terrain autour des grandes villes. Le grand cycle qui a débuté en 1970 avec la mondialisation est en train de s’interrompre, il faut donc changer notre vision de l’immobilier et anticiper sa mutation !.« 

Une période charnière… dont vous pouvez profiter avec les conseils de nos spécialistes de l’immobilier, que ce soit Etienne lui-même ou Alexandre Lauzier.

04:00 Terminons en nous éloignant plus encore des marchés dans leur ensemble, qu’ils soient actions ou immobiliers, avec cette proposition de Robert Kiyosaki dans Investissements Personnels : gagner de l’argent grâce à Internet !

Robert explique :

« Avant, seules quelques personnes détenaient la capacité de créer une entreprise prospère basée sur des systèmes, telles que les entreprises se situant dans la partie B du Quadrant du CASHFLOW. Les barrières à l’entrée étaient élevées. Cela coûtait cher et présentait des risques. Bien entendu, en cas de succès, le bénéfice était important et c’est pourquoi de nombreuses personnes ont essayé. Malheureusement, beaucoup ont échoué.

Aujourd’hui, grâce à Internet, le monde change.

Internet et les ordinateurs nous permettent de devenir des entrepreneurs. L’ordinateur gère les systèmes de votre entreprise. Il vous permet de communiquer et de faire du commerce en ligne grâce aux e-mails et aux réseaux sociaux. Il vous donne accès à des outils pour la comptabilité et à des conseils juridiques. L’ordinateur vous permet de rechercher des fabricants dans le monde entier.

Aujourd’hui, il est plus facile que jamais de créer une entreprise prospère qui vous procure des liquidités même lorsque vous dormez.« 

Robert vous donne sa recette dans la suite de son article, disponible ici – et n’oubliez pas que vous pouvez aussi profiter de ses conseils dans le cadre de sa lettre Père Riche, Père Pauvre, en cliquant ici.

Rendez-vous demain : qui sait quelles autres nouveautés Jerome, Christine et les autres nous auront concocté d’ici là… et bonne soirée en attendant !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 


★★★  Le chiffre du jour  ★★★
4

C’est le nombre de banques qui contrôlent vraiment les marchés actuels : seulement quatre grandes institutions… qui peuvent faire la pluie et le beau temps dans les cours.

De quelles banques s’agit-il – et en tant qu’investisseur individuel, comment retourner cette situation apparemment injuste à votre avantage ?

Tout est expliqué ici…

FERMER