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Pas convaincus

Par 4 mars 2020Alertes

« L’enthousiasme est une maladie qui se gagne. »

– Voltaire

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 « Sur-réaction et sous-enthousiasme » – Bruno Bertez résume bien l’humeur du moment (je n’ose plus écrire « du jour », tant les choses évoluent vite en ce moment) dans La Chronique Agora.

Car, donc, la Fed a pris une mesure d’urgence (pour la première fois depuis la crise de 2008) hier, sabrant ses taux de 50 points de base.

Visiblement, cela n’a pas suffi à convaincre. Après un rebond initial, les marchés US ont terminé dans le rouge hier…

00:15 … Et comme l’explique Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien, en Europe, même si les indices sont dans le vert à l’heure où j’écris ces lignes, les choses ne vont pas forcément mieux – notamment outre-Rhin. L’indice boursier de référence allemand est en petite forme :

« Pour faire simple, le DAX se situe actuellement sur une zone de support pivot dans la région des 12 000 points (cf. le support horizontal intermédiaire ‘S.I’  en vert sur le graphique ci-après) et si ledit support casse, il y a un risque que l’indice phare de la Bourse de Francfort rallie la zone des 10 500 points (le support horizontal ‘S’). Auquel cas, nous en serions quittes pour une consolidation de l’ordre de 10/12%.

Le DAX a consolidé à partir de la résistance horizontale de très long terme (‘R’ en violet) et cette consolidation a eu pour conséquence une cassure (invalidation) du canal haussier de moyen terme (le support oblique vert). Un pullback sur l’ancien support devenu résistance du canal susmentionné est par ailleurs été survenu hier (l’encart) et malgré la baisse des taux annoncée par la Fed hier, les principaux indices américains ont clôturé en forte baisse, de l’ordre de 3% environ pour le Dow Jones et le Nasdaq Composite. Un très mauvais signe… »


graphique CAC 40 GR
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir

01:15 Un seuil dangereux, donc, continue Gilles – en particulier par ce qu’il indique sur la santé du reste des indices :

« Si ce support devait céder et si évidemment les informations en provenance de la pandémie de coronavirus traduisent une aggravation de la situation, il y aura alors de fortes chances qu’une nouvelle vague baissière se matérialise sur le DAX avec pour objectif la zone des 10 500 points.

En espérant que ce signal ne se matérialisera pas, car cela voudrait dire que la situation dérape en Europe, mais si tel était le cas, faites bien attention à ce niveau de support (de la dernière chance ?) qui se situe vers 12 000 points.

Sachant que si le DAX casse, cela aura aussi des répercussions sur l’Eurostoxx 50, le CAC 40 ou encore le Footsie MIB.« 

Je vous laisse découvrir l’intégralité de l’analyse de Gilles par ici – et, tout comme lui, je vous recommande la plus grande vigilance.

Le rebond est bien loin d’être acquis, pour une raison fondamentale : il se pourrait que les marchés soient en train de réaliser les limites de l’action des banques centrales. Si c’est bien le cas… gare à la chute.

02:00 L’inefficacité des mesures économiques et monétaires est l’un des sujets de prédilection de Bill Bonner, d’ailleurs : il examine cela à longueur de colonnes dans La Chronique Agora… et la situation actuelle ne fait pas exception – bien au contraire.

Bill explique :

« Jerome Powell, son président, l’avait bien dit : la Fed ‘prendrait les mesures appropriées’.

Mais est-ce qu’une baisse de 0,5 point est appropriée en cas de pandémie ? Ce n’est pas une question que Powell, Trump, Lagarde et co. se posent. Parce qu’ils ne peuvent faire qu’une seule chose… parfaitement inappropriée.

C’est bien là tout le charme des autorités… Il n’y a pas de calamité – naturelle ou générée par la main de l’homme – qu’elles ne peuvent pas aggraver.

Tout ce que nos dirigeants ont sous la main, c’est la fausse monnaie : ils peuvent en rajouter… ou en enlever. Laquelle de ces deux options prévoient-ils d’appliquer en ce moment, à votre avis ? »

La suite de son article – avec un petit passage en revue des épidémies dans l’Histoire, très instructif – est juste ici. De quoi comprendre un peu mieux les conséquences économiques de la situation actuelle…

02:45 Bon, soyons justes : la Fed n’a peut-être pas vraiment le choix. Entre les colères de Donald Trump et un microbe récalcitrant, Jerome & co. sont un peu pieds et poings liés, comme l’explique Jim Rickards dans Intelligence Stratégique :

« A-t-il jamais existé autant de différence entre la politique que la Fed aimerait mener et celle qu’elle mène vraiment ?

La Fed a clairement exprimé en mai 2013 (‘taper tantrum‘ : annonce de l’arrêt progressif du QE) qu’elle n’allait pas poursuivre indéfiniment l’assouplissement quantitatif (QE), et qu’elle finirait par y mettre un terme, relever les taux, et normaliser son bilan au bout du compte via un resserrement quantitatif (QT). Elle a réalisé une bonne partie de son plan au cours des années suivantes.

Le QE a cessé fin 2014. Les relèvements de taux ont commencé fin 2015. Le QT a démarré fin 2017. Dès la fin de l’année 2018, la Fed avait relevé les taux à 2,5%, réduit son bilan de 500 Mds$, et s’apprêtait à faire encore davantage.

L’objectif était d’atteindre des taux d’intérêt de 4% et de ramener le bilan à 2 500 Mds, afin d’être prête face à la prochaine récession. Mais cette politique a capoté au quatrième trimestre 2018, lorsque le marché a chuté de 18% et que l’économie américaine a frôlé la récession.

Alors la Fed a jeté l’éponge, abaissé les taux et élargi son bilan à nouveau, de janvier à décembre 2019. »

03:30 La suite, vous la connaissez – Jim reprend :

« A ce stade, la Fed a marqué une pause et ‘croisé les doigts’. Elle avait espéré que l’économie afficherait une croissance plus forte et qu’elle pourrait ainsi reprendre les hausses de taux d’ici 2021. Mais le coronavirus est arrivé, suivi de la correction de 10% la plus fulgurante de l’histoire.

Cet article explique clairement que les intentions de la Fed sont désormais réduites en cendres, et qu’une nouvelle baisse des taux devrait se produire au cours des semaines à venir. Le marché actions n’a pas encore totalement intégré le coronavirus dans les cours. Les investisseurs doivent s’attendre à vivre de nouvelles baisses, bien que nous approchions d’un plus-bas intermédiaire.

Nous sommes tous conscients du ralentissement mondial, mais personne n’en a vu les données concrètes (‘hard data‘). Cela reste essentiellement anecdotique. Or ces données concrètes vont arriver au cours des prochaines semaines, et elles seront affreuses.

Si la Fed baisse les taux en mars ou en avril, cela pourrait stopper l’hémorragie et instaurer un plancher pour les actions.

Mais le coronavirus va encore persister longtemps, et il s’écoulera un certain temps avant que les actions ne renouent avec les plus-hauts historiques enregistrés récemment. En attendant, pour la Fed, c’est le retour à la politique d’assouplissement, qu’elle le veuille ou non. »

Les investisseurs vont donc devoir faire comme la Fed et « croiser les doigts » en priant pour que ça fonctionne…

Alternativement, vous pouvez choisir de regarder les choses en face, et d’appliquer une stratégie de protection efficace, qui vous aidera à protéger votre épargne – sans vous empêcher de profiter d’un rebond potentiel ! Tout est expliqué ici.

04:15 Allez, ne nous quittons pas sur une note aussi sombre ! Passons la parole à Alexandre Lauzier, qui révèle quelques conseils bien concrets sur un sujet positif en toutes saisons : payer moins d’impôts.

Il y consacre tout un article – sous l’angle de l’immobilier, sa spécialité – dans De Zéro à la Liberté Financière, dézinguant au passage quelques idées reçues. Morceau choisi :

« Vous savez que choisir ses investissements en fonction du potentiel de défiscalisation est souvent un jeu de dupe. Les dispositifs Besson, Robien et autre Pinel sont des miroirs aux alouettes qui ont laissé de nombreux petits épargnants sur la paille.

Les promoteurs ont survendu les programmes de construction, les pouvoirs publics se sont défaussés sur les investisseurs privés pour augmenter le parc locatif, et les investisseurs inexpérimentés se sont retrouvés avec des appartements inlouables et invendables à terme.

Pas question, dans ces conditions, d’accepter d’être les idiots utiles de la politique gribouille de logement social de l’Etat. C’est pour cette raison que je vous déconseille d’opter pour ces avantages qui n’en sont pas.

La bonne défiscalisation est, a contrario, celle qui vient soulager l’imposition de biens intrinsèquement rentables, et qui respecte le critère de simplicité. »

Pour lire la suite, il suffit de cliquer ici – et je rappelle au passage que nous mettons à votre disposition un « Kit de démarrage » de l’investissement immobilier juste ici, si vous souhaitez vous lancer.

Excellente soirée… à demain pour une séance peut-être un peu plus claire – à la hausse ou à la baisse !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★


2

C’est le nombre de fois que cette configuration ultra-rare s’est mise en place sur les 50 dernières années…… Et à chaque fois, elle a engendré des profits parfaitement spectaculaires.

Aujourd’hui, elle est à nouveau en train de se profiler – mais pour vous positionner sur ce créneau au potentiel énorme, il va falloir agir vite. Tout est expliqué ici, n’attendez pas !

 

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