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Routine et questions

Par 6 avril 2020Alertes

« C’est curieux comme le bon sens retarde toujours sur la routine. »

– Ernest Ouellet

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Une petite « routine de confinement » semble s’installer, non ?

La nouveauté s’émousse, le choc s’estompe… et alors que le nombre de cas semble commencer à débuter le démarrage d’une amorce de reflux, en Europe en tout cas, on commence à se demander… et après ?

Quel déconfinement ? Y aura-t-il résurgence de la maladie ? Si oui, dans quelles proportions ? L’économie va-t-elle repartir ? Comment ? En V, en U, en L ?

N’ayant pas de boule de cristal, je vais faire comme vous : attendre et voir… en tentant d’anticiper un peu, quand même.

Pour aujourd’hui en tout cas, les marchés privilégient l’optimisme et la petite lueur d’espoir quant au ralentissement des cas en Europe : +3,75% pour le CAC 40 à l’heure où je vous écris, bien mieux que la stagnation de vendredi… et que ce qui aurait pu arriver après les derniers chiffres de l’emploi aux Etats-Unis.

00:30 Rien n’est gagné, cependant, explique Eric Lewin dans la dernière alerte de La Lettre PEA :

« Les indicateurs macros sont […] extrêmement mauvais, avec la destruction, après 113 mois consécutifs de hausse, de quelque 700 000 emplois aux Etats-Unis le mois dernier à en croire les chiffres du département américain du Travail. Il est de surcroît plus que probable que ce dernier sous-estime grandement la crise étant donné le nombre d’inscrits hebdomadaires au chômage au titre des deux avant-dernières semaines closes (10 millions environ au total) et le timing de son sondage, réalisé mi-mars, donc avant le confinement de dizaines de millions d’Américains.

Le taux de chômage pourrait en outre atteindre 15% outre-Atlantique d’ici juin, tandis qu’en Europe l’indice PMI des services a atteint un plus bas historique, plongeant de 51,6 à 29,7 points dans l’Eurozone en mars, à 23 en Espagne, 27 en France ou encore 32 en Allemagne… à des années-lumière donc du seuil des 50 points qui sépare contraction et expansion de l’activité.

Quant à la Chine, elle montre de lents signes de reprise, mais la moitié des magasins n’auraient pas de quoi survivre plus de six mois. »

01:15 Il y a quand même quelques bonnes nouvelles – maigres, certes, mais toujours bonnes à prendre. Eric continue :

« Le tableau général est donc bien sombre, mais sur le marché du pétrole, la réunion de l’OPEP jeudi pourrait donner lieu à une annonce d’une baisse de 10% de la production qui serait souhaitable étant donné le déséquilibre considérable entre l’offre et la demande. Dans l’immédiat, le baril de Brent est revenu sur des niveaux de 33$ au sortir d’une semaine marquée par un joli rattrapage.

Côté microéconomie, le recul de 4,5% du CAC 40 la semaine dernière a ramené certaines sociétés sur des niveaux de valorisation ridicules. »

En quoi ce dernier chiffre est-il une bonne nouvelle ? Eh bien… tout simplement parce que cela vous donne l’occasion de vous positionner sur des très très belles valeurs… à des prix vraiment extrêmement intéressants !

Eric a d’ailleurs sélectionné une société bien précise pour ses lecteurs, avec des fondamentaux solides et de belles perspectives : pour découvrir sa recommandation, c’est par ici.

02:00 Puisque nous sommes dans une journée un peu « entre deux », où le monde semble faire une petite pause dans le déferlement de mauvaises nouvelles, je vous propose de prendre un peu de distance, géographiquement parlant, et d’aller faire un tour dans une île où la gestion de crise a été toute différente de celle appliquée en Europe : Taïwan.

Le contraste est frappant, comme l’explique un article de La Chronique Agora :

« Les procédures de mise en quarantaine établies par le gouvernement taïwanais sont principalement des quarantaines volontaires. Le gouvernement taïwanais reconnaît qu’il est crucial de s’appuyer sur l’action volontaire des individus pour résister à la pandémie.

[…] La plupart des cas de contamination à Taïwan proviennent d’individus ayant séjourné à l’étranger et sont détectés quasiment chaque fois à la frontière. Les décisions prises par la population taïwanaise pour se protéger permettent de bloquer efficacement la propagation du virus au sein de leur pays, et les mesures de quarantaine forcée ne concernent généralement que les cas les plus sérieux, tel que par exemple les Taïwanais infectés en Chine continentale qui ont été évacués.

L’une des difficultés face au coronavirus a été de trouver un juste équilibre entre le maintien de l’activité économique et l’endiguement de la propagation du virus. A cet égard, contrairement à ce qu’ont fait les pays d’Europe du sud tels que l’Italie et l’Espagne, la politique du gouvernement taïwanais n’a pas consisté à prendre des mesures préventives pour empêcher l’épidémie en stoppant les activités économiques. »

Oui, les conditions ne sont pas les mêmes, la superficie, les mentalités, etc. sont bien différentes (sans oublier que le confinement « volontaire » est assorti d’amendes très salées… et d’un pistage GPS par smartphone)… mais tout de même, il peut être intéressant de voir comment font « les autres » pour mieux réfléchir à la situation de notre propre pays – notamment en cas de résurgence, toujours possible, dans les mois qui viennent, et d’aggravation potentielle de la crise.

La suite de l’article est par ici, pour nourrir votre réflexion.

02:45 Un « effet secondaire » de l’épidémie a attiré mon attention – qui n’a aucun rapport avec Taïwan, mais qu’il me semblait intéressant de vous signaler !

A l’heure où certains stockent pâtes, papier toilette ou masques, d’autres constituent des réserves plus… végétales, dirons-nous. Ray Blanco, dans la dernière alerte Cannabis Investors Club :

« Avec de plus en plus de temps libre à la maison, les consommateurs recherchent une alternative aux sorties. Et ils ont acheté une quantité record de cannabis.

Jusqu’à présent, il semblerait que le pic des ventes de cannabis reflète davantage une démarche ponctuelle de stockage qu’une augmentation persistante de la consommation. Mais il est tout de même trop tôt pour savoir, sur fond de Covid-19, à quoi vont ressembler les tendances liées au cannabis au cours des semaines et mois à venir.

En attendant, la décision de l’Etat du Massachusetts d’inclure les points de vente de cannabis à usage récréatif à la liste des activités non essentielles obligées de fermer pourrait pousser certains acheteurs de cannabis d’autres Etats, inquiets, à constituer des stocks. »

03:30 On dépasse le stade de l’anecdote. Selon l’analyse de Ray, cela aura une influence importante sur le secteur jusqu’en 2021, potentiellement. Il reprend :

« Cette inquiétude est précisément la raison pour laquelle les livraisons de cannabis demeurent une activité si importante, et qu’elles le resteront probablement tout le reste de l’année 2020.

Lors d’une interview accordée à Bezinga, les représentants des entreprises de livraison californiennes Eaze et Driven ont tous deux signalé une augmentation du nombre de consommateurs qui ne s’étaient jamais rendus sur ces plateformes avant le Covid-19.

‘Par exemple, le 19 mars, les nouvelles inscriptions, sur le site, ont augmenté de 122 %. Les livraisons réalisées pour la première fois ont augmenté d’environ 73 %, si l’on compare le 19 mars à n’importe quel autre jeudi’, a déclaré la directrice de la communication d’Eaze, Elizabeth Ashford.

Driven constate une croissance similaire : c’est également une entreprise cotée en Bourse (symbole : OTCBB : DRVD).

Pour l’instant, il est encore un peu prématuré de rechercher une opportunité d’achat, dans ce secteur. Je préfère attendre que la volatilité alimentée par le coronavirus se dissipe un peu, sur l’ensemble du marché, avant de compléter notre portefeuille. Mais je surveille...« 

Décidément, le secteur du cannabis n’a fini de faire parler de lui… et des opportunités vraiment intéressantes pourraient voir le jour dans les mois qui viennent.

Intéressé ? Vous pouvez retrouver les conseils de Ray en cliquant ici !

04:15 Nous terminerons aujourd’hui avec quelques conseils pratiques pour… changer de vie. Oui, peut-être profitez-vous de ce confinement pour remettre un peu en question votre existence, vos choix, votre vocation ?

Dans ce cas, James Altucher a tout ce qu’il faut pour vous aider, dans Investissements Personnels :

 

« On dit qu’il faut 10 000 heures d’exercice pour maîtriser une compétence. Mais je ne voulais pas passer 10 000 heures à apprendre comment être un bon comédien, ni à étudier les entreprises dans lesquelles j’étais impliqué. Je suis trop vieux pour ça !

Il a donc fallu passer beaucoup de temps à trouver des raccourcis. Le plus utile est le suivant : sachez vous entourer de personnes qui ont déjà atteint l’objectif que vous vous êtes fixé. Passez beaucoup de temps avec elles.

Vous apprendrez ainsi bien plus vite qu’une personne qui ne passerait PAS de temps avec de grands professionnels !

Au contact de ces personnes qui ont déjà acquis les 100 micro-compétences nécessaires pour apprendre toute chose difficile, il vous faudra devenir une éponge, et absorber autant de connaissances que possible.« 

James vous livre sept autres « leçons » dans la suite de son article, que vous pouvez consulter en cliquant ici.

Je vous laisse à vos réflexions… jusqu’à demain : bonne soirée en attendant !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

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