« Entreprendre consiste à changer un ordre existant. »
– Joseph Schumpeter
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Petit moral sur les marchés aujourd’hui, avec un CAC 40 qui recule d’environ 1% à l’heure où je vous écris.
Le coronavirus ne desserre pas les mâchoires sur sa proie… ou en tout cas, pas assez vite au goût des intervenants boursiers.
Et il n’y a pas eu d’annonces retentissantes de la part de telle ou telle banque centrale, ces derniers jours, qui aurait pu motiver la poursuite du rebond – à quoi viennent se rajouter des statistiques économiques entièrement décourageantes : récessions dignes des deux dernières guerres mondiales, chômage atteignant des sommets record…
… En même temps, à quoi s’attendre, lorsqu’on met la moitié de la population mondiale sous cloche et, du même coup, la majeure partie de la consommation/production à l’arrêt ?
00:30 L’autre grande question, bien entendu, concerne l’après-crise. Cela s’annonce plus compliqué qu’un simple « sifflet de récréation » libérant d’un coup des millions d’êtres humains qui retourneraient vaquer à leurs occupations comme si de rien n’était.
Les gouvernements font bien entendu leur possible pour soutenir l’activité et s’assurer qu’elle reparte au plus vite quand les conditions le permettront… mais il y a des chances – non négligeables, selon Bill Bonner ou encore Bruno Bertez – qu’elles n’y parviennent pas.
Et dans ce cas… que faire ? Comment anticiper, à votre niveau, l’aggravation potentielle de la crise ?
00:45 James Altucher a quelques pistes dans ses Dossiers – et notamment celle des crypto-monnaies (déjà abordées, également, par Robert Kiyosaki il y a quelques jours). Voilà ce que James explique dans sa dernière alerte e-mail :
« Des gouvernements du monde entier ont déjà annoncé ou laissé entendre que des plans pour relancer l’économie allaient être mis en place, faisant appel à de vieux outils bien connus : prêts et subventions, investissements dans les infrastructures et impression monétaire.
Il est très probable qu’ils réussiront et que l’économie repartira tôt ou tard. Il y a cependant aussi une petite chance qu’ils échouent.
[…] Dans ce scénario improbable, l’impression apparemment infinie de nouvelle monnaie pourrait engendrer la sorte d’inflation subie par le Venezuela ou la Turquie.
Il semble improbable qu’une telle chose arrive à une puissance mondiale, mais ce ne serait pas la première fois. La république de Weimar, en 1923 en Allemagne, a vu l’inflation atteindre 3,25 × 106 pourcents par mois.
Dans un tel scénario, le gagnant potentiel en termes d’investissement serait le Bitcoin, voire peut-être l’or. »
01:30 Un autre facteur joue en faveur du Bitcoin, explique encore James :
« Maintenant que l’économie chinoise est (en majorité) remise en route, le Bitcoin pourrait se révéler attractif pour les spéculateurs chinois – qui observent ce que les médias d’État décriront probablement comme l’implosion de l’économie américaine.
Pour rendre les choses encore plus intéressantes, tout cela se produit juste avant l’événement du halving, le mois prochain, lorsque les récompenses liées au minage du Bitcoin seront réduites de moitié.
Sans calendrier défini pour la fin de quarantaine, les 2 000 Mds$ de relance déjà injectés par le Congrès US ne seront probablement pas les derniers.
Comme je le disais plus haut, avec un peu de chance, les Etats-Unis ne connaîtront pas la sorte d’inflation constatée récemment dans des pays moins développés.
Mais il y a une petite possibilité que cela se produise – et dans ce cas, un investissement limité en Bitcoins aujourd’hui pourrait rapporter de gros revenus dans le futur. »
Bien entendu, inutile de vous le rappeler (mais quand même) : restez prudent sur le marché des cryptos, qui reste extrêmement volatil. N’oubliez pas qu’on n’en est qu’au stade « expérimental », en quelque sorte, avec les devises numériques – elles sont encore trop jeunes pour que l’on puisse juger avec certitude de leur comportement en cas de crise.
Elles représentent en tout cas une alternative réellement intéressante, si vous êtes prêt à courir le risque. Et si vous avez besoin d’aide pour y investir (uniquement des sommes que vous pouvez vous permettre de perdre, et qui ne vous manqueront pas !), James vous donne quelques conseils par ici.
02:15 Maintenant, revenons-en à l’or, si vous le voulez bien – car c’est bien entendu LA valeur refuge en cas de « plantage » des relances économiques et monétaires.
Or un phénomène extrêmement rare est en train de se produire sur le marché de l’or, selon Jim Rickards… et si vous n’en avez pas encore, je recommanderais de ne pas trop attendre pour vous positionner.
Voici ce que Jim explique dans la dernière alerte Intelligence Stratégique :
« Je m’explique en termes simples : l’or est un métal physique sous forme de pièces et de lingots. Il se présente également sous forme de bijoux (entre autres utilisations), mais c’est juste une forme de ‘richesse portable’ qui n’est pas très différente des lingots, mis à part le travail de joaillerie.
La majeure partie de l’or qui se négocie n’est pas du tout de l’or. Il s’agit de contrats papiers qui reproduisent la performance du cours de l’or.
Ces contrats comprennent notamment les contrats à terme sur l’or (gold futures) du Comex, des contrats de vente à terme d’or ‘non alloué’ de la London Bullion Market Association (LBMA) et des actions de fonds axés sur l’or.
Quel est le lien entre le marché de l’or physique et le marché de l’or-papier ?
Le volume d’or négocié sur le marché de l’or-papier représente peut-être 100 fois le volume d’or physique négocié. Certaines livraisons effectives d’or physique, réalisées par des traders d’or-papier, sont permises afin de maintenir un alignement des prix entre l’or-papier et l’or physique.
Mais le volume d’or physique disponible pour les livraisons vers le secteur de l’or-papier est insignifiant, comparé au nombre de contrats d’or-papier. Si les détenteurs de contrats d’or-papier ‘voulaient se faire livrer’, le système s’effondrerait rapidement. »
03:00 Eh bien, il semblerait que nous arrivions à ce point de rupture, continue Jim :
« Le Comex a modifié les dispositions des contrats portant sur 100 onces d’or, afin de pouvoir utiliser les lingots de 400 onces de Londres pour les honorer. Mais Londres veut considérer ces lingots comme disponibles sans pour autant les expédier à New York.
Le Comex a différentes solutions, notamment des ordres ‘trade for liquidation only‘ [NDLR : aux seules fins de liquidation] et l’interdiction des livraisons physiques. Bien entendu, cela ferait flamber le cours de l’or physique. C’est en train de se dérouler en ce moment et cela atteindra un point critique aux alentours du 24 avril, au moment où interviendront les avis de livraison et les accords concernant le règlement final des contrats à terme d’avril.
Il existe encore une bonne opportunité d’acheter de l’or physique, en ce moment, avant le déraillement potentiel du marché de l’or-papier. Il est imminent. »
Vous voilà averti… alors n’attendez plus pour agir ! Jim vous donne d’ailleurs toutes ses recommandations juste ici.
03:45 Restons dans le tangible avec une petite balade du côté du pétrole… où l’amélioration se précise de plus en plus, après le krach de ces dernières semaines.
Gilles Leclerc en parle dans La Bourse au Quotidien, avec une analyse graphique pour mieux comprendre où en est l’or noir – et où il va !
« La rumeur semble se confirmer : après des semaines de divergences à l’impact considérable sur les cours, la Russie et l’Arabie Saoudite se seraient finalement entendues pour réduire leur production de 10 millions de barils par jour… et ainsi davantage ‘coller’ à la baisse conséquente de la demande d’or noir.
L’information pourrait être officialisée dans la journée et il est opportun de s’y préparer dès à présent, en essayant de déterminer comment se placer dans cette éventualité et quelle est la configuration technique actuelle.
Le 18 mars dernier, je vous soumettais un plan de trade concernant le pétrole et plus précisément le baril de WTI (Le Light Crude Oil), lequel venait de toucher un support (cf. le rectangle vert ‘S’ + la flèche orange en bas du graphique ci-après). Depuis lors, le rebond semble se préciser avec, d’ores et déjà, le déclenchement d’un signal technique venant valider le support précité. »
04:45 Pour terminer, approfondissons encore les pistes réflexions que je vous propose ces derniers jours quant à votre développement personnel. Les temps de crise sont aussi des périodes d’opportunités… et pas uniquement sur les marchés !
En l’occurrence, c’est Etienne Brois qui nous parle de liberté financière – et des moyens d’y parvenir : faut-il, notamment, quitter obligatoirement votre emploi salarié ?
La réponse est plus nuancée qu’on pourrait s’y attendre :
« Faire l’effort d’atteindre la liberté financière n’a de sens que si cela permet d’améliorer son quotidien.
Pour y parvenir, il est nécessaire de capitaliser en permanence sur ses atouts et de les valoriser au mieux pour augmenter ses revenus passifs. Détruire sa source principale de revenus revient à se tirer une balle dans le pied.
Croyez-vous qu’un banquier préfère prêter 500 000 € pour acheter un immeuble à un salarié ou à un chômeur ? Aurez-vous plus de facilité à convaincre un associé potentiel de vous rejoindre dans une aventure risquée si vous êtes en poste, ou chômeur en fin de droits ?
Le chemin vers l’indépendance financière est fait de petits pas dans la bonne direction, et les changements drastiques sont plus souvent une source d’appauvrissement que d’enrichissement.
Faut-il alors se résigner à rester dans sa situation actuelle toute sa vie ?
Pas du tout, je vous rassure.
Il est tout à fait possible de quitter son travail, abandonner une pension, ou partir vivre sur une île paradisiaque sans plus jamais reprendre le chemin du travail. Il faut simplement que les choses soient faites dans le bon ordre. »
Une lecture parfaite en ce moment – que vous pouvez retrouver en cliquant ici.
Excellente soirée, à demain !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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