« Si marcher sur deux jambes n’est pas naturel à l’homme, c’est quand même une invention qui lui fait honneur. »
– Georg Christoph Lichtenberg
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Première pensée de votre correspondante en se levant ce matin, la tête encore embrumée de sommeil : « fais attention en sortant du lit – depuis le temps que tu n’as pas marché, tes jambes ne fonctionnent peut-être plus ».
On dirait que ce confinement dure depuis un peu trop longtemps, quand même…
Notez bien que si je sais encore me tenir debout (attention, subtilité de la transition…), les marchés, eux, connaissent de petits ratés aujourd’hui.
00:30 Une consolidation était à prévoir, après les gains parfois spectaculaires enregistrés ces derniers jours – et la chute du pétrole fournit une excuse toute trouvée.
Evidemment, ce n’est pas le seul déclencheur, comme l’expliquer Eric Lewin dans la dernière alerte e-mail de sa Lettre PEA :
« Fin de série pour le CAC 40, qui en ce mercredi matin essuie quelques prises de bénéfices plutôt logiques et revient sur des niveaux de 4 445 points.
Il faut dire que les prévisions macroéconomiques mises à jour hier par le FMI et le ministère français de l’Economie sont tout sauf encourageantes. […] [Le FMI] s’attend maintenant à un décrochage de 7,5% du PIB dans les 19 pays qui ont adopté la monnaie unique, après une hausse de 1,2% en 2019.
De son côté, le [ministère français de l’Economie] prévoit désormais un recul de 8% du PIB en France en 2020. Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a indiqué qu’en conséquence le déficit public se creuserait plus que prévu, à environ 9% du PIB, tandis que la dette augmenterait à 115%…«
01:15 Pas mieux de l’autre côté du continent – la Chine, premier pays sorti (bien que restant fragile) de l’épidémie, démontre que « l’après » ne sera pas facile non plus… même s’il y a quand même des lueurs d’espoir :
« Quant à l’Empire du Milieu, il devrait annoncer vendredi le premier recul trimestriel du PIB de son histoire, alors que la pandémie de Covid-19 a paralysé le pays en février et que l’activité peine à repartir. Des signes de reprise commencent toutefois à apparaître, ce qui fait notamment les affaires du secteur du luxe.
J’en veux pour preuve la réouverture samedi d’une boutique Hermès à Canton qui, en la circonstance, a enregistré des records de ventes. A en croire nos confrères du quotidien Women’s Wear Daily, la maison française aurait dégagé 2,7 M$ de chiffre d’affaires lors de cette seule journée, un niveau de revenus encore jamais atteint dans une boutique en Chine… »
L’accumulation de demande de la part de consommateurs frustrés par des semaines à domicile suffira-t-elle à faire repartir l’économie ? A surveiller…
En tout cas, cela a permis aux lecteurs d’Eric d’engranger un joli gain – avec une prise de bénéfice partielle de +10% sur Hermès, justement en portefeuille de La lettre PEA. (Pour la recevoir vous aussi régulièrement, c’est par ici !)
02:00 Puisque les marchés ont décidé de faire la tête aujourd’hui, profitons-en pour réviser les bases – avec Zach Scheidt, qui a eu la très bonne initiative de consacrer un article entier aux questions les plus fréquentes de ses lecteurs.
Parmi elles, il y en a une que vous vous posez certainement aussi en ce moment. Zach explique :
« L’incertitude plane sur les marchés actuellement. Je le ressens également ! Alors je ne suis absolument pas surpris que certains lecteurs me demandent si nous devrions réellement continuer d’investir sur le marché boursier ou non.
Arlynne H. nous a envoyé cette question candide :
‘Zach, pensez-vous réellement qu’il est prudent pour nous de conserver nos investissements en Bourse avec tous ces hauts et ces bas ? Si vous pensez que c’est le moment de vendre, je suivrai votre conseil et je vendrai immédiatement. S’il vous plaît, donnez-moi votre avis.’ »
02:45 La réponse de Zach est sans appel :
« Arlynne, je pense que cela dépend principalement des actions dans lesquelles vous avez investi.
Lorsque vous parlez de ‘conserver [vos] investissements en Bourse’, il est impossible pour moi de savoir si vous détenez un fonds commun de placement diversifié qui réplique la performance du marché ou si vous avez réalisé une sélection d’excellentes sociétés et acheté leurs actions.
Si vous avez suivi les opportunités d’investissements que nous avons évoquées dans les colonnes d’Investissements Personnels, je pense réellement que vous êtes déjà en position de force pour faire face à cette tempête.
Nous recommandons en effet régulièrement d’acheter les actions de sociétés du secteur des produits de consommation courante, qui génèrent des bénéfices importants et en reversent une grande partie à leurs actionnaires au travers de dividendes. Des entreprises telles que celles-ci résistent généralement mieux que le marché dans son ensemble face à des situations de crise. Et les dividendes qu’elles reversent peuvent participer à compenser la chute du cours de leurs actions.
En fait, si vous utilisez un programme de réinvestissement des dividendes (DRIP), ces dividendes peuvent même vous permettre d’acheter davantage d’actions à prix cassé !
La seule mise en garde que j’aurais à vous donner est d’éviter les secteurs qui ont été touchés le plus durement. Donc si vous avez des positions importantes dans des secteurs tels que l’énergie, le transport aérien ou les loisirs (comme par exemple l’hôtellerie ou les compagnies de croisières), je vous recommanderais de sortir votre argent de ces secteurs.
Il existe tellement d’autres secteurs dans lesquels vous pouvez mettre cet argent au travail tout en évitant de courir des risques aussi importants.«
Zach a d’ailleurs émis une toute nouvelle recommandation vous permettant de transformer la crise du Covid-19 en opportunité… grâce à une société qui aura un rôle crucial dans « l’économie d’après » : vous pouvez en savoir plus par ici.
Vous pouvez aussi lire la suite de son article en cliquant ici, pour découvrir ses réponses à d’autres questions bien concrètes !
03:45 Tenez, voici un autre secteur qui vous permettra de mettre votre argent au travail – et dont les perspectives sont franchement excellentes dans le contexte actuel. Il s’agit de biotechnologie, et plus précisément, des moyens de prévenir et traiter l’épidémie de coronavirus actuelle… et toutes celles qui viendront ensuite.
Ray Blanco nous en parle dans le tout nouveau numéro de NewTech Insider :
« Une fois que nous disposerons de traitements et de vaccins efficaces et prouvés, nous pourrons passer à la phase finale de cette crise sanitaire, où l’économie et la vie reprendront pour l’essentiel leur cours normal.
Cette phase finale dépendra cependant fortement de l’innovation biomédicale, notamment du déploiement de suffisamment de tests de détection du Covid-19 pour couvrir une part appréciable de la population.
Avec suffisamment de tests, nous pourrons contrôler un grand nombre de personnes, suivre les patients infectés pour effectuer des tests sur d’autres patients potentiels, et isoler les sujets contagieux dans la population sans pour autant devoir imposer des confinements à grande échelle. »
04:30 La Corée du Sud est un parfait exemple, continue Ray – et d’autres pays sont en train de se livrer à une « course aux résultats » qui pourrait être à la fois positive pour l’état sanitaire de la planète… et pour les investisseurs bien positionnés !
Explications :
« La Corée du Sud a été la première à mettre en place cette démarche dès le départ, et après un pic au début du mois de mars, le taux d’infection quotidien dans ce pays de 50 millions d’habitants a chuté pour atteindre des niveaux gérables.
Nous devrions bientôt parvenir au même objectif. Les entreprises américaines augmentent massivement la production de tests diagnostiques. La FDA cherche à autoriser de nouveaux tests potentiels plus rapidement. Plusieurs entreprises ont obtenu une autorisation, et certaines seront en mesure de fabriquer des millions de tests par semaine dès ce mois-ci.
Le test le plus récent est particulièrement enthousiasmant. Il a été mis au point par les laboratoires Abbott, et peut être effectué chez le praticien en cinq minutes à l’aide d’un ‘laboratoire en boîte’ de la taille d’un grille-pain. L’entreprise a l’intention de lancer la production de 50 000 tests par jour.
Les premières mesures de gestion de la crise, bien que leurs conséquences soient graves, nous permettent de gagner du temps pour découvrir et déployer des traitements afin de sauver la vie des personnes les plus gravement touchées. »
Bien entendu, Ray accompagne son analyse d’une recommandation – très intéressante, puisqu’il s’agit d’une société dont le produit pourrait contribuer à « neutraliser » le virus une fois présent dans l’organisme.
L’entreprise a déjà fait ses preuves dans d’autres secteurs que le Covid-19… et ses perspectives sont ultra-favorables : Ray dit tout dans NewTech Insider, que vous pouvez rejoindre dès maintenant en cliquant ici.
C’est tout pour aujourd’hui ! Rendez-vous demain, pour voir si les marchés sont de meilleure humeur (pas sûr, avec l’ouverture de la saison des résultats)… et d’ici là, excellente soirée.
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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