« Rien n’est plus imminent que l’impossible. »
– Victor Hugo
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Woooo ! On est vendredi, c’est la fête, tout le monde en mode acheteur, les marchés en pleine forme, +4% pour le CAC 40 à l’heure où j’écris ces lignes !!
Merci qui ?
Merci Gilead (enfin, entre autres…) ! Le traitement de cette pharma américaine contre le Covid-19 (basé sur l’antiviral remdésivir) semble montrer des résultats probants, et il n’en fallait pas beaucoup plus aux marchés pour se remettre à grimper.
(Je signale au passage que les lecteurs de NewTech Insider ont déjà Gilead en portefeuille… et regardent en ce moment même leur plus-value latente grimper et grimper encore…)
00:30 Le CAC 40, notamment, approche de niveaux très intéressants, note Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien – il titre même son analyse « Signal imminent ! » : or lorsqu’un analyste en vient à utiliser le point d’exclamation, on peut être sûr que c’est du sérieux.
Voici les explications de Gilles, un tantinet plus solides que mes hypothèses ponctuationnesques :
« En l’état, nous sommes toujours en attente d’un éventuel signal de validation de la figure de retournement dont je vous parlais vendredi dernier (l’anse avec tasse inversée, en orange sur le graphique ci-après). De même, la ligne d’eau qui devra nécessairement être franchie pour que ladite figure soit validée est toujours en train d’être testée.
Néanmoins, cette résistance a désormais de réelles chances d’être débordée, notamment parce que l’indice ne s’est pas replié à son contact. Et si la volatilité reste élevée, un rapide coup d’œil sur le graphique susmentionné permet de se rendre compte qu’il a latéralisé sans réelle tendance sur les dernières bougies.
Or, quand une résistance est testée et qu’elle n’occasionne pas de consolidation, il s’agit d’un signe de ‘force’ que donne le marché.«
01:30 Gilles va même jusqu’à annoncer que les 5 000 points sont désormais en ligne de mire pour l’indice hexagonal :
« Nous sommes par ailleurs en vue journalière et un signal technique intéressant est apparu ce matin même, à savoir un ‘non-croisement’ de l’indicateur MACD (en partie basse du graphique) avec sa ligne de signal.
Il se trouve qu’un premier ‘non-croisement’ a été validé début mars dernier (cf. la première pastille orange et la flèche bleue sur les prix) et que la configuration actuelle, avec une latéralisation des prix, est assez similaire, à ceci près que le signal serait ici de nature haussière.
Celui-ci demande bien sûr à être confirmé en clôture, sachant que l’unité de temps est journalière et que la séance est encore loin d’être terminée, mais tout de même : il est maintenant probable que le coup d’envoi d’un débordement de la zone des 4 500/4 600 points correspondant à la ligne d’eau de la tasse avec anse inversée soit maintenant imminent. »
La suite et fin de l’analyse – affinée en vue journalière, se trouve ici. Et si vous voulez aller un peu plus loin avec les conseils de Gilles, vous pouvez le retrouver aux côtés de Philippe Béchade dans la lettre Béchade Confidentiel, disponible en cliquant ici.
02:15 Oh là, me direz-vous peut-être, vous allez bien vite en besogne ! Oui le CAC 40 grimpe, mais on n’est pas sorti de l’auberge ! Quel est ce soudain emballement d’optimisme, vous qui vous aviez habitués à plus de sobriété ?
C’est vrai. Pardonnez-moi, le petit parfum de glycine printanière qui entre par ma fenêtre m’a sans doute fait tourner la tête.
Voici une petite dose de réalisme, histoire de nous remettre les pieds sur terre et de nous rappeler que profiter des rebonds c’est bien… mais le faire en toute lucidité quant aux conditions économiques sous-jacentes, c’est mieux.
Dan Amoss, co-pilote de Jim Rickards au sein du service Crash Speculator, explique ainsi :
« Bien qu’un certain nombre de personnes soulignent à juste titre que le coronavirus va se dissiper et que les activités reprendront, il est incontestable que des dégâts irréversibles sont en train de se produire sur l’économie, le goût du risque et la trajectoire probable du comportement des consommateurs.
Il est probable que le consommateur américain se rapproche davantage du consommateur japonais, dans la mesure où les baby-boomers vont s’adapter à un budget de type retraité plus tôt qu’ils ne l’avaient prévu.
La gigantesque JPMorgan possède des données internes relatives à l’économie américaine, qui sont de bien meilleure qualité que celles de pratiquement toute autre entité. Et la banque se prépare à une tempête économique colossale. Dans ses résultats publiés le 14 avril, elle a augmenté de manière stupéfiante ses provisions pour pertes sur cartes de crédit.
Ces provisions ont bondi de 34% sur un seul trimestre, passant de 11,2 Mds$ au 1er janvier à 15 Mds$ le 31 mars. Cette augmentation brutale des provisions pour pertes signifie que le département crédit de la banque prévoit une hausse brutale des défauts de paiement sur les cartes de crédit, à court terme. »
Eh oui, quand on met l’économie à l’arrêt, les gens ne gagnent plus d’argent… ne sont plus en mesure de consommer… et encore moins de rembourser leurs prêts.
Prudence donc ; l’apocalypse n’est peut-être pas pour demain… mais un PIB mondial à 8% de croissance non plus. Ajustez votre stratégie d’investissement en conséquence.
Dan et Jim, en l’occurrence, ont une recommandation à vous proposer dans Crash Speculator – une valeur qui devrait connaître de graves difficultés dans les semaines qui viennent… ce qui en fait, paradoxalement, une très belle opportunité pour le système de trading de Jim : plus de détails par ici.
03:15 Ceci étant dit, rien n’est gagné certes, mais ne commettez pas l’excès inverse : trop vous affoler et tout vendre dans la précipitation au moindre rebond.
Zach Scheidt, dont l’expérience et le bon sens boursiers ne sont plus à démontrer, fait ce rappel salutaire dans Investissements Personnels :
« [Une] fois que j’ai pris la décision d’investir dans une entreprise en laquelle je crois, mon objectif est de conserver mes actions à long terme.
Je ne vends pas simplement parce que d’autres personnes vendent leurs actions dans la panique. En fait, j’aurai plutôt tendance à en acheter davantage si le cours baisse suffisamment. Après tout, si je peux acheter le droit d’obtenir le même dividende par action et posséder une part plus importante de l’entreprise pour un prix plus bas, cela me semble être une excellente affaire !«
04:00 N’oubliez pas, cependant, que nous traversons une période inhabituelle (ce n’est rien de le dire !), et que la vigilance, une fois encore, s’impose :
« Alors si nous refusons de vendre un investissement simplement parce que le marché recule, comment pouvons-nous protéger notre patrimoine dans une période difficile telle que la crise actuelle du coronavirus ?
La clé est de rester vigilant en ce qui concerne l’évolution des fondamentaux de l’activité de chaque entreprise, et de conserver un portefeuille d’actions diversifié, réparti entre un grand nombre de secteurs économiques différents.
Il est important d’être vigilant, car la situation d’une action que vous détenez peut changer rapidement. »
Ne vous laissez pas entraîner dans les mouvements de panique, rappelez-vous pourquoi vous avez investi dans telle ou telle action… et prenez uniquement vos décisions sur la base des fondamentaux : les raisons de votre investissement ont-elles changé du tout au tout… ou bien sont-elles toujours solidement là ?
Zach explique tout cela plus en détails – exemples à l’appui – dans la suite de son article, juste ici. Il peut aussi vous donner des recommandations de valeurs saines et rapportant des revenus réguliers, si vous avez besoin de conseils plus précis : tout est là.
04:45 Et pour votre lecture du week-end ? Une petite invitation pour l’avenir, voilà ce que je vous propose, avec Etienne Henri dans Opportunités Technos :
« Imaginez-vous un instant sortir de chez vous le matin, rejoindre la station la plus proche de votre domicile et voler vers votre travail. Votre Sky Pod comprend quatre sièges. Ses moteurs électriques indépendants vous propulsent à 50 km/h au-dessus des bouchons – et freinent dans le plus grand silence lorsque vous êtes arrivé à votre destination.
En quelques minutes, vous traversez une mégapole de plusieurs millions d’habitants. La perspective est un peu plus alléchante que de s’entasser dans un métro à l’odeur suspecte, un bus bondé ou de se jeter dans les bouchons du périphérique !
La RTA fait le pari que les transports électriques et autonomes sont sur le point d’être suffisamment matures pour prendre une part conséquente des déplacements du quotidien.
Bien sûr, l’émirat est connu pour son sens de la démesure et son goût pour les superlatifs. C’est probablement avec une certaine fierté que Dubaï deviendra la première capitale au monde à disposer d’un réseau de taxis aériens.
Pour autant, ce n’est pas uniquement le goût pour le bling-bling qui a fait pencher la balance pour cette solution digne des films de science-fiction. Faire voler les voyageurs dans les airs a pour énorme avantage de décongestionner les infrastructures routières comme aucun autre moyen de transport ne le permet. »
Prêt pour le voyage ? Alors attachez vos ceintures… c’est par ici !
Enfin, je vous souhaite un très beau week-end et une bonne soirée – rendez-vous lundi.
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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