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On attend, on attend

Par 29 avril 2020Alertes

« ESTRAGON : Allons-nous-en.
VLADIMIR : On ne peut pas.
ESTRAGON : Pourquoi ?
VLADIMIR : On attend Godot. »

– Samuel Beckett, En attendant Godot

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Il ne se passe pas grand’chose sur les marchés aujourd’hui : ils attendent.

Ils attendent le PIB américain, la prochaine annonce de la Fed, la fin du « bal des trimestriels », le déconfinement, un remède/vaccin contre le Covid-19… une nouvelle occasion de grimper.

Aux Publications Agora, nos spécialistes ne restent pas les bras croisés pendant ce temps.

Les analyses ont fusé, aujourd’hui – depuis l’assurance-vie dans le nouveau numéro de Delamarche en Liberté jusqu’à l’ajustement du portefeuille du Nouveau Rentier (l’évolution du pétrole oblige Zach Scheidt à une clôture de position anticipée) en passant par le resserrement de certains stops – et un nouveau plan de trade dans La Bourse au Quotidien PRO.

00:30 Pour ma part, c’est une analyse de Bruno Bertez – toujours percutant – qui a retenu mon attention ce matin dans La Chronique Agora. Bruno explique que la bonne tenue des marchés est une raison de s’inquiéter, et non de se réjouir.

Paradoxal ? Pas vraiment, quand on réfléchit aux facteurs sous-jacents à l’augmentation, et notamment au rôle que jouent les banques centrales dans la hausse des marchés. Or leurs politiques ont des effets pervers, explique Bruno :

« La clef de la réussite est le taux de profitabilité. Si les entrepreneurs / hommes d’affaires ne voient pas la possibilité de générer des bénéfices suffisants en regard des risques qu’ils encourent, ils s’abstiennent, ils font la grève.

Or d’une part les risques sont grands, l’incertitude est totale et les occasions d’investir de façon profitable très rares… et d’autre part, la performance des marchés financiers, grâce à la pyramide de Ponzi, est en revanche très attrayante. »

01:00 Oui, les injections illimitées d’argent dans les systèmes boursiers et financiers rendent les marchés extrêmement alléchants en ce moment – ce qui vient saper tout espoir de vraie reprise économique. Bruno reprend :

« [La performance des marchés] est attrayante et elle fait concurrence à l’économie réelle car on sait – tout le monde sait – que la banque centrale n’autorisera pas la baisse et donc les pertes. A choisir entre une utilisation productive et une utilisation spéculative, le choix est vite fait ! Dans la configuration actuelle, on préférera la seconde.

Les autorités sont victimes selon moi de la mécanique qui a été enclenchée dès les années 2000 et de l’expérience qui s’est ancrée : les crises enrichissent mécaniquement sans risque car elles font baisser les taux et monter automatiquement la valeur des actifs anciens sur le marché secondaire – et ce au détriment des autres emplois des capitaux.

L’exemple le plus flagrant et le plus vicieux est celui de l’envolée des rachats d’actions – qui ne sont, en dernière analyse, rien d’autre que la monétisation du prix des actions. »

Un cercle vicieux est donc enclenché – qui empêche toute « réconciliation » entre les marchés et l’économie réelle. Ce qui signifie que la bulle est loin d’avoir dégonflé (malgré les baisses de ces dernières semaines)… et qu’un choc encore plus considérable reste à venir, selon Bruno.

Vous pouvez lire la suite de son analyse en cliquant ici : il n’y a pas que du négatif, par ailleurs – toujours selon Bruno, l’or devient de plus en plus intéressant

01:45 Si vous voulez vous positionner, cependant, il va sans doute falloir faire vite – voire très vite. Après le papier toilette, les masques et la farine, le métal jaune va peut-être devenir encore plus rare et précieux qu’il ne l’est déjà.

Jim Rickards explique les raisons de cette future « pénurie » dans sa dernière alerte e-mail Intelligence Stratégique – en commençant par une mise au point salutaire :

« L’or est une drôle de chose. Très peu de gens comprennent son rôle de monnaie. Même parmi les plus éminents économistes et soi-disant experts, l’or est considéré comme une matière première. (Ce n’est pas le cas : c’est une monnaie. L’or n’est presque pas utilisé dans l’industrie ou comme matière première.)

On dit qu’il n’y a pas assez d’or dans le monde pour soutenir les transactions et le commerce. (C’est absurde. Il y a toujours assez d’or. Pour soutenir le commerce, c’est une simple question de cours.)

On dit que la production des mines d’or ne suit pas le rythme de la croissance mondiale. (C’est encore absurde. La production minière n’est pas pertinente car les banques centrales peuvent toujours acheter de l’or dans le secteur privé, si nécessaire.)

On se plaint que l’or n’a pas de rendement. (Il n’est pas censé en offrir dans la mesure où c’est une monnaie. Le billet de 20 $ que vous avez sur vous n’offre aucun rendement, lui non plus.)

Et la liste ne s’arrête pas là.

Mais surtout, les investisseurs qui manifestent de l’intérêt pour l’or ne font rien, en général.

J’ai recommandé d’acheter de l’or lorsqu’il était à 1 100 $ l’once, puis à 1 200 $ l’once… à 1 300 $ l’once… à 1 400 $ l’once… à 1 500 $ l’once… Bref, vous avez compris. Tout le monde s’en fichait.

Toute le monde baillait d’ennui.

Maintenant, l’or est à 1 700 $ l’once (soit une hausse de 75% depuis 2015), et tout le monde en veut ! »

02:30 C’est là que… eh bien… les choses se gâtent : tout le monde veut de l’or, mais il sera peut-être impossible d’en acheter.

Jim explique :

« J’ai dit il y a des années que c’était au moment où l’or serait le plus demandé qu’on ne pourrait pas s’en procurer, car tout le monde en voudrait en même temps, que les négociants auraient des retards de livraison, et que les hôtels de la monnaie et les affineurs fermeraient.

Et selon cet article, c’est exactement ce qui est en train de se passer. Il nous signale que l’U.S. Mint (hôtel de la monnaie) de West Point ferme ses portes. Comme cet établissement produits les pièces American Gold Eagle d’une once d’or, la pénurie de pièces Gold Eagle va s’aggraver.

Le Royal Canadian Mint a également cessé de produire des pièces, temporairement, il y a quelques semaines. Les affineurs d’or, en Suisse sont fermés ou bien réduisent leurs activités. Les sociétés de logistique, telles que Brinks, limitent également les horaires de travail et la distribution d’or physique.

Il est encore possible de trouver quelques lingots ou pièces d’or chez les négociants qui ont du stock, mais les délais sont longs et les commissions élevées. Le facteur de la rareté ne va que s’aggraver, à mesure que les cours continueront de s’envoler, dans ce contexte de troisième grand marché haussier de l’or – historiquement – qui s’est amorcé en 2015.

Il est difficile de se procurer de l’or, en ce moment, mais ce n’est pas impossible.

Si vous n’en avez pas encore, n’attendez plus. Lorsque la prochaine crise frappera, il n’y en aura plus, quel que soit le cours. »

Mais vous en avez déjà, bien entendu, n’est-ce pas ? Depuis le temps que vous nous lisez…

Allez, si jamais vous avez pris un peu de retard – ou si vous voulez renforcer vos positions –, Jim vous livre ses conseils précis pour bien acheter votre or, juste ici.

03:30 Changeons (un peu) de sujet : maintenant que le gouvernement a précisé un peu les conditions du déconfinement potentiel à partir du 11 mai… on se rend de plus en plus compte que le « vrai » travail commence maintenant – et il s’annonce ardu.

Etienne Henri commente cela en ces termes dans Opportunités Technos :

« En l’absence de traitement efficace et de vaccin contre le coronavirus, il ne reste que deux stratégies possibles : parvenir à l’extinction de l’épidémie ou lisser dans le temps l’exposition de la population jusqu’à atteindre une immunité de groupe.

Si ces stratégies peuvent paraître diamétralement opposées, elles nécessitent toutes deux un pilotage fin de la transmission du virus.

Pour tenter d’éradiquer totalement le virus, comme le souhaitent certains pays asiatiques et la Nouvelle-Zélande, il faut que chaque malade contamine moins d’une personne, et savoir avec précision où se situent les malades, où ils ont séjourné, et qui ils ont côtoyé.

De manière plus réaliste, pour contrôler l’épidémie et maintenir le nombre de malades sous la capacité du système de soins (stratégie européenne), il faudra surveiller l’évolution des contaminations comme le lait sur le feu après le déconfinement pour adapter dynamiquement les mesures restrictives dès que la croissance exponentielle pointera le bout de son nez.

Le point commun ? Dans les deux cas, traquer les mouvements des personnes suspectes s’avère nécessaire. »

Cela soulève des questions d’éthique et de liberté individuelle… mais ouvre aussi des opportunités dans de nombreux secteurs, comme l’explique Etienne dans la suite de son article : composants électroniques, mais aussi réseaux, télécommunications, etc. (Si vous souhaitez explorer toutes ces occasions plus en détail, vous pouvez rejoindre les lecteurs de la lettre Alerte Innovations, qui se concentre précisément sur cette sorte de secteurs : cliquez ici pour en savoir plus.)

04:15 Robert Kiyosaki, quant à lui, est catégorique : il y a bel et bien un « avant » et un « après » l’épidémie – et cela ne fait que confirmer sa vision de l’investissement et de la liberté financière, comme il l’explique dans Investissements Personnels :

« [La] pandémie de coronavirus marque la mort d’une économie surannée. Si vous continuez à croire qu’il faut faire des études pour trouver un emploi, mettre de l’argent de côté, éviter de s’endetter et investir sur les marchés actions dans une optique à long terme, vous vous accrochez à un modèle économique dépassé. Je le répète : ce modèle se meurt. Il s’effondre sous les coups de boutoir du coronavirus au moment même où j’écris ces lignes.

Non seulement, le coronavirus met l’économie en pièces, mais il la modifie en profondeur. La crise que nous traversons va considérablement changer et dégrader le statut des salariés. Avec l’essor de l’automatisation et de la robotique, les patrons d’entreprise chercheront à alléger leurs coûts d’exploitation et le coût de la main-d’oeuvre. Ils sont déjà en train de le faire et constatent que cela est possible.

Naturellement, les gens se focalisent sur le virus ; mais la vérité est que le virus n’est qu’un écran de fumée. Le véritable sujet est la destruction de l’économie américaine et de l’économie mondiale, à commencer par l’oblitération du concept même de sécurité de l’emploi.

[…] Pourquoi ne pas changer vos habitudes financières ? Je pose la question. Pourquoi ne pas opérer une métamorphose financière et lancer votre entreprise ? C’est toujours la même histoire : les gens me disent que c’est risqué de monter son entreprise. Ils me disent qu’ils préfèrent avoir un emploi sûr. Or, la crise que nous traversons actuellement met en évidence un état de fait : il n’existe pas d’emplois sûrs et être salarié est la chose la plus risquée au monde.« 

Oui, changer vos habitudes financières – et professionnelles – est un défi. Oui, cela peut effrayer.

Mais ne pensez-vous pas que cette période de bouleversements et de réflexions est aussi idéale pour vous lancer ? Si vous êtes prêt à sauter le pas, Robert est là pour vous y aider – dans la suite de son article pour commencer… et de manière plus approfondie ensuite, en cliquant ici.

Excellente soirée, à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

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