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Peut-on imprimer des vacances d’été ?

Par 4 mai 2020Alertes

« Avril et mai font la farine de toute l’année. »

– Proverbe espagnol

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 « En mai, vendez et partez », dit l’adage boursier. Se pourrait-il que l’année 2020 en soit la parfaite illustration ?

Après un rebond tout à fait spectaculaire ces dernières semaines, les marchés ont violemment repris le chemin de la baisse en ce début de semaine, avec une chute de près de 4% pour le CAC 40 à l’heure où j’écris ces lignes, et des marchés US qui ont ouvert sur des baisses du même ordre.

Peut-être que les nouvelles de l’économie réelle ont réussi à se frayer un chemin parmi l’avalanche de liquidités déversées par les banques centrales…

… Et que les intervenants se sont rendu compte, pour citer Bill Bonner, que « [la Fed] ne peut pas imprimer une carrière… ou des leçons de piano… ou des vacances d’été… ou un repas au restaurant. Tout ce qu’elle peut imprimer, c’est ce qu’elle appelle « de l’argent » ».

00:45 Bref, il se pourrait que l’industrie financière réalise ce que nombre de nos spécialistes affirment depuis le début de la pandémie : la reprise ne sera pas si facile… le scénario d’un rebond « en V » se fait de moins en moins probable… et les répercussions seront profondes et durables.

Regardez par exemple les chiffres de l’emploi US, tels que rapportés par Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien :

« Le total des nouveaux inscrits aux allocations chômage aux Etats-Unis s’est élevé à 3 839 000 la semaine dernière, à comparer à 4 442 000 la semaine précédente (4 427 000 en estimation initiale) alors que le consensus tablait sur 3,5 millions d’inscriptions.

Selon le département américain du Travail, la moyenne mobile sur quatre semaines commence à reculer, pour atteindre 5 033 250, en baisse de 757 000 en l’espace d’une semaine.

Mais la bonne nouvelle s’arrête là puisque sur six semaines, ce sont plus de 30 millions d’emplois qui ont été détruits aux Etats-Unis. »

Bien sûr, une bonne partie de ces chômeurs reprendront le chemin du bureau (ou autre) à mesure que le déconfinement sera levé… mais à quel rythme ?

Par ailleurs, les entreprises qui fonctionnent en effectif réduit depuis quelques semaines se seront peut-être rendu compte que « ça se fait bien, finalement »… et pourraient décider de ne pas reprendre tout le monde. Sans oublier toutes celles qui, entre temps, auront définitivement mis la clé sous la porte…

Non, décidément, le retour à la « normale » ne s’annonce pas simple – et il est temps d’adapter vos investissements en conséquence.

01:30 Mais, me direz-vous, c’est précisément à ça que servent les aides colossales de l’Etat, non ? Soutenir les entreprises, maintenir l’emploi, etc. ?

Oui… sur le papier.

Outre le fait que ces aides ne vont pas forcément à ceux qui en ont le plus besoin (quelle surprise !), il faut aussi compter avec le poids de procédures administratives, comme l’explique Nomi Prins dans La Chronique Agora :

« Aux Etats-Unis, les petites entreprises emploient près de la moitié de la main-d’œuvre du secteur privé. Elles ont contribué aux deux tiers de l’augmentation des emplois depuis 2011. Les entreprises familiales sont le moteur de l’économie. Le secteur de la restauration, à lui seul, va perdre 7,8 millions d’emplois.

Au 23 mars, les Etats ont eu l’autorisation d’accorder des prêts dans le cadre de la catastrophe du coronavirus.

Les entreprises peuvent également demander des prêts à taux bas auprès de la SBA (Small Business Administration : agence américaine indépendante chargée des PME).

Il y a un hic, cependant :  il faut trois semaines pour traiter les demandes, et une semaine supplémentaire pour obtenir le prêt, s’il est approuvé. C’est ENORMEMENT de paperasse. Ces prêts se transformeront en subventions, si les entreprises conservent l’essentiel de leur personnel.

La SBA, qui a beaucoup de retard, peut offrir des prêts à 3,75% allant jusqu’à 2 M$ par demandeur. Certains fonds d’urgence constitués par les Etats pourraient fournir davantage de financements ‘relais’ en attendant qu’une entreprise obtienne son prêt SBA.

Toutefois, ce mélange d’argent des Etats fédérés et d’argent fédéral est bien loin d’être à la hauteur des besoins.« 

Et voilà du sable en plus dans les rouages de la reprise, comme l’explique encore Nomi dans la suite de son article, juste ici. Considérant tout cela, la baisse des marchés est peut-être partie pour durer…

02:00 Au fait, un petit rappel au passage : Nomi vous révèlera ce vendredi sa stratégie d’investissement – encore entièrement inédite en France.

Pour vous inscrire à cet événement exceptionnel, c’est par ici ! (Et c’est entièrement gratuit… mais n’attendez pas trop longtemps : les inscriptions seront closes mercredi au plus tard.)

02:15 Il est à noter aussi que tous certains secteurs gardent des perspectives intéressantes pour le long terme… notamment dans les placements plus « alternatifs ».

Notre spécialiste Ray Blanco parlait il y a quelques temps du rôle médical du cannabis dans la lutte contre le coronavirus…

… Eh bien, le secteur a un autre atout dans sa manche, explique encore Ray dans la dernière alerte du Cannabis Investors Club :

« A présent, le cannabis est étudié comme remède potentiel à un symptôme particulièrement éprouvant aux Etats-Unis : la pénurie de recettes entrant dans les caisses des Etats.

L’économie étant sur ‘pause’, les sources de revenus des Etats et des municipalités sont bloquées. Dans le même temps, les Etats déboursent des sommes considérables pour tout ce qui va des tests du coronavirus aux prestations de chômage. Leurs budgets subissent de fait une tension sans précédent.

Que signifie tout cela ?

Cela signifie que, soudain, dans les Etats où la légalisation du cannabis était loin d’être une priorité, elle commence à être considérée comme quelque chose d’important : dans ce contexte de confinement national, les ventes de cannabis ont augmenté en fait. »

03:00 Quel rapport avec les difficultés des Etats à joindre les deux bouts ?

Il est tout à fait simple, continue Ray :

« Cela veut dire que dans les Etats où il est légal, les recettes provenant des taxes sur le cannabis augmentent.

Et ce n’est pas rien. Dans le Colorado, les cinq premières années de légalisation ont rapporté plus de 1 Md$ en taxes, frais de licences et autres redevances liés au cannabis. La Californie a atteint le premier milliard de dollars en taxes sur le cannabis en deux fois moins de temps.

Face à cette manne colossale assortie d’effets secondaires négatifs minimes sur le plan local, il devient difficile de justifier la prohibition du cannabis, pour de plus en plus d’Etat.

Dans de grands Etats comme celui de New York, les analystes estiment que les revenus issus du cannabis représenteraient environ 1,3 Md$ par an. Ce chiffre pourrait combler un quart du manque à gagner projeté par les autorités budgétaires de New York face au Covid-19. »

Plutôt intéressant, non ? Et un argument de plus pour la légalisation… qui pourrait gagner du terrain un peu partout. Le cannabis légal est donc un secteur à surveiller – et si vous voulez des conseils plus précis en la matière, suivez le guide !

03:45 Nous allons boucler la boucle, pour terminer, en revenant au thème de l’emploi et du chômage – qu’il y a un moyen assez direct d’éviter : devenez votre propre patron !

Cela peut paraître contre-intuitif, voire carrément terrifiant.

Pourtant, comme le dit Robert Kiyosaki dans Investissements Personnels, le statut d’entrepreneur est en réalité plus sûr que celui de salarié… et qui plus est, la transition de l’un à l’autre n’est pas obligée d’être immédiate et brutale :

« L’un des jours les plus effrayants de ma vie a été le jour où j’ai quitté mon emploi et où je suis officiellement devenu entrepreneur. Ce jour-là, j’ai su qu’il n’y aurait plus de salaire régulier, plus d’assurance maladie ni de régime retraite. Plus de congés maladie ni de congés payés.

Ce jour-là, mon revenu est tombé à zéro. La peur de ne pas avoir de salaire régulier a été l’une des expériences les plus effrayantes que j’aie jamais vécues. Le pire, c’est que je ne savais pas combien de temps cela prendrait avant d’avoir un autre salaire régulier.

Très souvent, c’est cette même crainte qui empêche la plupart des gens de créer une entreprise. Vous avez peut-être vous-même affronté cette peur.

Quand j’étais jeune, à l’époque où Internet n’existait pas encore, il n’était pas facile d’avoir une activité secondaire. C’était généralement tout ou rien. Si vous souhaitiez commencer une autre activité professionnelle, il fallait quitter votre emploi. Mais aujourd’hui, la technologie donne aux futurs chefs d’entreprise un avantage certain.

Il est plus facile que jamais de commencer petit mais de manière intelligente, de créer une entreprise en parallèle, tout en continuant à recevoir son salaire en fin de mois. »

Robert vous livre sept conseils pour vous lancer – à consulter en cliquant ici. Et si cela vous tente depuis longtemps, pourquoi ne pas passer à l’action en 2020, alors que le coronavirus a bouleversé la donne… et ouvert de nouvelles opportunités ?

Je vous laisse y réfléchir… et je vous souhaite une bonne soirée !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 


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