« Personne ne peut porter longtemps le masque. »
– Sénèque
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Votre correspondante est sortie le nez au vent – enfin, le masque au vent – ce week-end, histoire de prendre un peu l’ambiance d’un Paris déconfiné.
Moralité : Sénèque a raison, les élastiques font mal aux oreilles. Plus sérieusement, cela fait du bien de retrouver le « dehors » et un peu de vie ordinaire.
Quelques observations parfaitement empiriques et anecdotiques glanées au fil de mes pérégrinations m’ont donné l’impression que la reprise est sélective.
Très peu de monde dans ma librairie préférée, d’ordinaire plutôt bondée… pas mal de restaurants et cafés proposant des formules à emporter… et des files d’attente souvent spectaculaires devant des magasins de prêt-à-porter et produits de beauté.
00:30 Quelles conclusions en tirer ? Eh bien… que la prévision est un art difficile déjà en temps ordinaire – et les circonstances actuelles compliquent encore la tâche, particulièrement du côté boursier, comme l’explique Eric Lewin dans Mes Valeurs de Croissance :
« Ce n’est bien sûr pas une mince affaire, mais les analystes s’emploient actuellement à modéliser les prévisions de bénéfices aux titres de 2020 et 2021. Les experts de l’INSEE eux-mêmes ont encore bien du mal à mesurer l’impact économique de la pandémie et la mission de tous ces spécialistes relève de la gageure.
L’un d’entre eux, que j’ai connu à l’Université de Paris-Dauphine durant mes études et qui a choisi la sphère publique il y a plus de 30 ans, m’a par exemple expliqué que ses collègues et lui ne vont plus dans les magasins pour procéder aux relevés, ‘ce qui veut dire que les mesures statistiques sont biaisées’.
Dans ces conditions, les estimations de bénéfices sont à prendre avec des pincettes, d’autant qu’un très grand nombre de sociétés cotées ont renoncé à leurs objectifs initiaux et se sont logiquement gardées d’en formuler de nouveaux. Attendus en baisse de 14% il y a encore un mois, les profits sont désormais anticipés en repli de… 35%, ce qui montre à quel point les choses peuvent aller vite. »
01:15 Que peut-on en conclure pour la suite des événements ? Eric continue :
« [Si] les analystes tablent sur un impressionnant rebond de 80% pour l’an prochain, je suis pour ma part beaucoup plus mesuré et doute de la reprise en ‘V’ que cette estimation sous-entend. Jamais, en effet, le monde ne s’était retrouvé dans une telle situation, avec non seulement un choc de l’offre, avec des capacités de production fortement altérées, mais aussi un choc de la demande dû à un confinement planétaire qui a au surplus engendré une vague de chômage sans précédent.
[…] S’il n’y a pas de nouvelle vague, tout laisse supposer que l’on pourrait se diriger vers une sortie en ‘U’, avec une reprise économique lente mais solide… Dans le cas contraire, comme je l’ai expliqué sur les plateaux de BFM Business et de Boursorama, il est probable qu’on se dirige vers un modèle en ‘L’ reflétant une poursuite du plongeon actuel suivi d’une stagnation de l’économie. »
Notez au passage que les incertitudes actuelles n’ont pas empêché Eric d’enregistrer de solides plus-values grâce à l’or : maintenant que l’once est solidement installée au-dessus des 1 700 $, les petites minières détectées par Eric – qui surveille le secteur de longue date – font des étincelles !
Avec des gains de 26% et 24% sur, respectivement, Yamana Gold et sur un certificat or bien précis, les lecteurs d’Eric sont en bonne place pour continuer à profiter de la hausse du métal jaune : si vous voulez en faire partie, c’est par ici.
02:00 L’or n’est pas la seule opportunité à votre disposition dans les circonstances actuelles. Un autre phénomène financier ouvre des perspectives intéressantes en ce moment – c’est Zach Scheidt qui nous en parle dans Investissements Personnels :
« Avez-vous vu lundi dernier les actualités autour des fusions-acquisitions ?
Les actions de la chaîne de cinémas AMC Entertainment (AMC) se sont envolées de 56% dès l’ouverture du marché lundi matin. Ce mouvement de hausse s’est produit après qu’un média d’information ait affirmé que l’entreprise était en cours de négociation d’un accord de rachat par Amazon.com Inc. (AMZN).
Bien qu’aucune des deux entreprises n’ait commenté la rumeur, cette nouvelle fut suffisante pour permettre aux investisseurs d’engranger des plus-values considérables du jour au lendemain. Et certains investisseurs qui avaient acheté des contrats d’options d’achat sur des actions d’AMC ont engrangé des gains encore plus importants, avec des pourcentages de hausse à trois chiffres !
Ce genre de profits quasiment instantanés est habituel sur le marché très lucratif des OPA.
Lorsqu’une OPA est annoncée, le cours de l’action de la société rachetée s’envole généralement dès que la nouvelle est diffusée. Et les investisseurs qui ont eu la chance de s’être positionnés au préalable sont alors largement récompensés !
Des OPA de ce genre devraient avoir lieu beaucoup plus fréquemment dans le monde nouveau qui naîtra après la crise du coronavirus.
Mais comment savoir quelles sociétés feront l’objet de ce genre d’opérations ? »
Zach décrit quelques-uns de ses critères dans la suite de son article, juste ici. A surveiller de près, car de très belles affaires sont possibles en ce moment sur ce type d’opérations…
Je rappelle au passage, d’ailleurs, que Zach vous donne ses recommandations « clés en main » dans OPA Business Club : pour recevoir son prochain conseil (et en savoir plus sur le service), cliquez simplement ici.
03:00 Les OPA c’est bien, mais… que penseriez-vous d’y rajouter en plus des gains « automatiques », ne nécessitant aucun effort (ou presque) de votre part, une fois le système mis en place ?
C’est ce que vous propose Alexandre Lauzier dans De Zéro à la Liberté Financière : trois moyens bien concrets d’engranger mécaniquement des revenus – le troisième va peut-être vous surprendre, d’ailleurs…
« Aussi étonnant que cela puisse paraître, certaines catégories d’investissements immobiliers peuvent être considérés comme de l’investissement automatisé.
Lorsque vous achetez un bien à fort rendement (>10 % par an), vous êtes dans une optique d’automatisation de vos revenus.
Tout le travail difficile n’est fait qu’une fois. Sélection des opportunités, montage du dossier financier et suivi éventuels travaux sont fait lors de l’achat. Cette phase préliminaire passée, si votre bien est mis en gestion locative et que vous n’envisagez pas de le revendre, les revenus mensuels perçus ne dépendront plus de vous.
A moins de vous lancer dans une rénovation totale, un bien avec un locataire en place vous rapportera des revenus prévisibles et immuables.
C’est pour cette raison que l’immobilier locatif a toute sa place dans une stratégie patrimoniale diversifiée. Il ne nécessite ni revirements stratégiques, ni prise de décision au quotidien.
Vous achetez vos biens une fois, et en profitez tous les mois ad vitam aeternam.
Soyez fier de votre paresse : vos investissements vous remercieront sur le long terme ! »
Pour découvrir les deux autres solutions proposées par Alexandre, cliquez ici. Et si vous vous demandez où trouver des biens offrant un fort rendement en toute simplicité, vous pouvez aussi aller un peu plus loin, toujours avec Alexandre, en cliquant ici.
03:45 Pour terminer, je vous propose un petit tour dans le futur – avec toujours une piste d’investissement, bien entendu ! Maintenant que le déconfinement a eu lieu, il faut s’assurer que les gens puissent « rester dehors », explique Etienne Henri dans Opportunités Technos, parce que l’économie en dépend :
« Alors qu’il n’existe toujours aucun vaccin ni traitement pour le virus, les populations réalisent qu’elles ne peuvent pourtant pas vivre sans tourisme. Cette activité représente, selon les pays, entre 8% et 12% du PIB, et s’en priver serait un suicide économique après la récession causée par les confinements.
Garder les frontières fermées est impossible, mais chaque voyageur peut potentiellement être le ‘patient zéro’ d’un nouveau foyer infectieux… Pour résoudre ce dilemme, les autorités peuvent fort heureusement s’appuyer sur les nouvelles technologies pour limiter les risques sanitaires liés aux déplacements. »
04:30 Oui, une fois de plus, la technologie vient à la rescousse – avec des solutions dignes d’un film de science-fiction. Etienne continue :
« Tester et isoler les malades est une chose, mais il faut également, pour éviter la propagation des épidémies, que les lieux de passage ne se transforment pas en foyers de contamination. Gestes barrières et autres mesures de distanciation ne sont pas suffisants pour s’assurer qu’un malade ne dissémine ses germes aux quatre vents, d’autant que les zones de transit font parfois circuler plusieurs milliers de visiteurs par jour sur quelques centaines de mètres carrés.
Pour éviter que ces points de passage ne puissent devenir des sources de contamination, plus question de se contenter d’un ménage quotidien. Une stérilisation permanente des surfaces – digne d’un bloc opératoire – est envisagée par les plus grands aéroports du monde.
Pour y parvenir à coût acceptable, ce sont bien évidemment des robots qui sont mis à contribution. Profitant des propriétés stérilisantes de la lumière à haute énergie (UV-C), ils irradient et stérilisent sols et parois verticales.
Avec leurs LED émettant des photons à une fréquence pouvant atteindre les 260 nm, ils génèrent un véritable ‘rayon de la mort’ qui détruit le matériel génétique de toutes les cellules rencontrées.
Quelques secondes d’exposition aux UV-C suffisent à détruire virus et bactéries.
Crédit : HKIA
Ne nécessitant pas de produits chimiques, ne laissant aucun résidu, ces robots peuvent tourner 24h/24 en ayant simplement besoin de recharger régulièrement leurs batteries.
Pour stériliser le sol d’un couloir, un passage à rythme lent est idéal. Pour stériliser des surfaces verticales (toilettes, guichets de douane), il suffit de laisser le robot quelques minutes en fonctionnement dans la pièce déserte, et toutes les zones exposées sont totalement désinfectées. »
La suite se trouve ici – à lire pour ne pas sursauter si vous vous retrouvez face à R2D2 lors de votre prochain passage à l’aéroport…
Excellente soirée, à demain !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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