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Epargne et baguette magique

Par 16 juin 2020Alertes

« Aux hommes les plus cultivés, il suffit parfois d’un commencement ou d’un prétexte de rationnalisation pour accepter la science de la baguette magique. »

– Gaston Bachelard

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Eh bien, nous qui nous demandons régulièrement pendant combien de temps encore les mesures des banques centrales fonctionneront… la séance d’aujourd’hui nous fournit une réponse éclatante : ça marche encore !

Et cela permet de confirmer, un peu plus, que les marchés financiers sont entièrement et complètement déconnectés de l’économie réelle.

Les faillites augmentent, le chômage explose, les tensions sociales s’exacerbent… mais en Bourse, c’est la fête ! Le « système à deux systèmes » décrit par Bill Bonner dans La Chronique Agora a encore de beaux jours devant lui.

00:30 Quoi qu’il en soit, on a désormais un CAC 40 qui grimpe de plus de 3,40% à l’heure où j’écris ces lignes, repassant au-dessus des 4 900 points. Magnifique contraste avec le début de semaine, nettement plus morose…

… Et confirmation, donc, que les autorités peuvent encore inverser la tendance baissière d’un coup de baguette monétaire. Eric Lewin nous donne quelques explications supplémentaires dans La lettre PEA :

« A défaut d’être encore capable de ‘tuer’ la volatilité, les banques centrales sont à la manœuvre pour soutenir l’économie, menant une politique monétaire plus accommodante que jamais. Elles maintiennent par exemple les taux à des niveaux très bas, l’objectif étant d’éviter des coûts de financement exorbitants, ce qui bouleverse l’équilibre des marchés obligataires.

A ce sujet, la Fed vient de frapper un grand coup en annonçant qu’elle interviendrait sur le marché secondaire à compter de ce jour pour procéder à des rachats d’obligations d’entreprises. L’arsenal de la Réserve fédérale est décidément très étoffé et rien ne sera de trop pour tenter d’atténuer l’impact économique de la pandémie de coronavirus.

Tel est également l’état d’esprit de l’administration Trump, qui à en croire mes confrères de Bloomberg est en train de concocter un programme d’investissement dans les infrastructures dont le montant pourrait atteindre quelque 1 000 Mds$. »

La BCE n’exclut pas, elle non plus de racheter les obligations de certaines entreprises, à des conditions bien définies…

… Bref, le flot d’argent facile qui irrigue les marchés n’est pas près de s’assécher !

(Au passage, les lecteurs d’Eric ont pu profiter du rebond des marchés pour sécuriser une jolie plus-value de 23% : si vous voulez retrouver ses conseils au quotidien dans votre boîte e-mail, cliquez ici.)

01:20 Puisque tout va bien sur les marchés, allons voir ailleurs, en quête d’idées et de pistes d’investissement…

Un thème en particulier intéresse plusieurs de nos analystes en ce moment – au croisement entre l’aérospatiale et les télécommunications.

Or un choc pourrait bien venir bouleverser la donne, dans ce secteur, comme l’explique Ray Blanco : un acteur majeur semble prêt à faire son entrée sur scène…

Ray analyse cela en ces termes dans Opportunités Technos :

« Apple a lancé l’Apple II en 1977, au prix public de 1 300 $. Aujourd’hui, ce prix semble normal, mais si l’on tient compte de l’inflation, cela correspondrait à 5 500 $ actuels.

Mais beaucoup de choses le distinguaient des autres.

Les entreprises l’adoraient à cause des logiciels. VisiCalc a été le premier logiciel tableur, qui reste essentiel à la conduite des activités d’une entreprise aujourd’hui encore.


Tableur
VisiCalc, le premier tableur informatique, une révolution

 

Les passionnés de logiciels l’adoraient car il était livré totalement assemblé, facile à utiliser et on pouvait s’en servir pour créer ses propres programmes.

Et tout cela mis à part, il était entièrement ‘customisable’ : les gens pouvaient améliorer leur ordinateur sans devoir en acheter un nouveau.

Le Macintosh allait remplacer l’Apple II et faire entrer Apple au classement Fortune 500. Mais personne n’oublierait jamais l’impact que l’Apple II a exercé sur le secteur, au départ.« 

Ray revient sur les autres innovations d’Apple ces dernières années, qui en ont fait une société vraiment à part… et s’intéresse à ce que sera la suivante, dans l’article que vous pouvez retrouver ici même.

A suivre de très près, parce que si Apple réussit son coup, son cours – ainsi que celui de ses fournisseurs – pourrait exploser à la hausse…

02:20 Passons maintenant à un sujet plus « de fond », avec Robert Kiyosaki, qui continue de démonter dans Investissements Personnels les idées reçues et préjugés qui vous empêchent de réaliser votre plein potentiel financier.

Cette fois-ci, c’est la notion même d’« actif » qui est passée à la moulinette :

« Financièrement, l’actif est en votre faveur et le passif en votre défaveur. Il vous faut des actifs pour compenser le passif.

Une fois que vous avez pris vos distances avec les Impostures selon mon père riche, il est plus facile de raisonner ainsi, comme un entrepreneur.

Mais qu’est-ce qu’un actif, exactement ?

La définition simple d’un actif est la suivante : c’est quelque chose qui vous rapporte de l’argent. Et cela se produit via quatre catégories d’actifs, dont l’immobilier.

Lorsque je parle d’immobilier, je ne parle pas de votre résidence personnelle, laquelle, je le répète, est un passif. Je parle de l’immobilier d’investissement, qui est un excellent placement car il vous rapporte de l’argent chaque mois sous forme de loyer.

Voici les trois autres principaux actifs :

– les entreprises ;
– les ‘actifs’ papier ;
– les matières premières
.« 

03:00 Robert continue en approfondissant ces différentes catégories – et comment elles trouvent leur place dans une stratégie financière globale :

« Si vous êtes entrepreneur ou propriétaire d’une entreprise, votre entreprise est un actif. Les actifs papiers sont les actions, les obligations, les fonds communs de placement, etc.

Et les matières premières sont notamment l’or, l’argent ou d’autres ressources telles que le pétrole et le gaz.

Mon épouse et moi avons commencé à gagner de l’argent dans l’immobilier en plaçant notre argent dans des biens que nous pouvions louer pour nous rapporter de l’argent. Ensuite, nous nous sommes diversifiés. Alors à présent, nous avons de l’argent placé dans toutes ces catégories d’actifs.

Lorsque votre courtier vous dit de vous diversifier dans les fonds communs de placement et diverses catégories d’actions, ce n’est pas vraiment de la diversification. Car si le marché s’effondre, vos fonds communs de placement ou vos actions peuvent être touchés. »

La suite est par ici – à intégrer et appliquer à votre propre stratégie, car elle pourrait faire une grande différence dans votre manière d’aborder l’épargne…

03:45 Pour terminer, je vous propose une lecture un peu différente – de la part de Bruno Bertez, dans La Chronique Agora.

Pas de conseil précis, mais des explications importantes pour comprendre la déconnexion entre les marchés et l’économie… et pourquoi c’est votre épargne qui en fera les frais :

« [Le] bon sens est perdu depuis que l’on croit avoir découvert le moyen de se passer de l’épargne et de la remplacer par la dette !

Le bon sens est perdu parce que sont arrivés les banquiers et qu’ils nous ont fait croire que l’on pouvait se dispenser d’épargner.

Ils ont créé la monnaie de crédit, celle qui jette un voile impudique couvrant tous les processus économiques et les rendant indéchiffrables, inintelligibles ; celle qui permet de faire prendre les célèbres vessies pour des lanternes ; celle qui permet aux Américains de vivre aux dépens des prolos chinois et aux pays du sud en Europe de vivre sur le dos des fourmis des pays du nord.

L’épargne a été rendue invisible, délocalisée, enfouie, de telle façon que nos sociétés ne se rendent plus compte du fait qu’elle est essentielle.

Le crédit ne remplace pas l’épargne. Simplement, il l’occulte, il la rend invisible – tout comme la délocalisation des fabrications industrielles dans le Tiers-Monde fait croire qu’il n’y a plus de prolétaires.

Comme on ne les voit pas, on croit qu’il n’y en a plus !

C’est un mensonge scélérat car il faut toujours que quelqu’un produise et soit exploité pour que le système tourne. De même, il faut toujours que, quelque part, quelqu’un épargne pour que l’investissement soit possible. »

La suite est disponible ici : le texte est un peu dense, je vous conseille donc de prendre le temps de le savourer !

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★


1er juillet 2020

 

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