Skip to main content

C’est mal parti pour votre épargne

Par 17 juin 2020Alertes

« Le seul mérite des bagnoles américaines, c’est qu’on peut transporter des cadavres dans leur coffre sans avoir à en replier les jambe. »

– Frédéric Dard

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Bon, les marchés remontent. Tout est revenu « à la normale », les chiffres sont apparemment superbes, tout le monde est de bonne humeur, bref…

… ça repart comme en 2019.

Merci qui ? Merci les banques centrales !

00:15 S’il vous fallait encore une petite preuve que ce sont elles, désormais, qui sont aux commandes des marchés, voici une petite « anecdote » (si l’on peut la qualifier ainsi) contée par Philippe Béchade hier dans La Bourse au Quotidien :

« Wall Street a effacé en quelques minutes deux tiers de ses gains (le Dow Jones retombant de +3,3% vers 26 600 vers 25 950) dès que Jerome Powell – qui répond aux questions de la commission financière sénatoriale sur Capitol Hill – a prononcé cette phrase : ‘Nous réduirons nos achats d’actifs à mesure que les conditions économiques s’amélioreront.’

Wall Street pourrait donc se mettre à redouter désormais la publication de ’bons chiffres’ (comme les ventes de détail à +17,7% en mai ou une baisse du chômage qui fut ‘une grosse surprise en mai’, pour reprendre les mots de Jerome Powell).

La Fed anticipe par ailleurs une décrue progressive et régulière du chômage mais craint des effets négatifs de long terme de la crise sanitaire : ouf ! On n’en a pas fini avec la crise et ‘la Fed affirme qu’elle ‘apportera tout le soutien nécessaire tant que des signes de faiblesse subsisteront’. »

Voilà : il suffit d’une parole des banques centrales pour affliger ou guérir les marchés – quelles que soient les conditions économiques sous-jacentes.

Pire même, on pourrait en revenir aux jours les plus fiévreux de la bulle, lorsque les bonnes nouvelles faisaient chuter les cours, les intervenants redoutant qu’elles ne mettent fin aux largesses de la Fed…

01:00 Signalons au passage que les autorités monétaires ont un objectif très clair, avec de telles interventions – et il ne s’agit pas de protéger votre portefeuille ou d’empêcher la faillite des « petits porteurs ».

Non : comme l’analyse sans détour Bruno Bertez dans La Chronique Agora, les banques centrales mènent désormais une guerre totale contre les épargnants, afin de protéger un système entièrement tourné vers la préservation des… déjà riches :

« Le duo Jerome Powell/Christine Lagarde veut créer de la monnaie, du crédit ; il veut que sa monnaie soit transformée, transmise. Il a besoin de ce que l’on appelle la transmission.

Il veut que les gens comme vous prennent ces crédits pour remplacer le pouvoir d’achat qu’ils n’ont pas. Le système ne veut pas augmenter vos revenus et salaires, car cela pèserait sur le taux de profit… mais il veut que vous consommiez, que vous dépensiez, et pour cela il faut à tout prix que vous vous noyiez dans les délices du crédit.

Il faut, pour continuer de faire rouler la bicyclette du crédit, que vous acceptiez de supporter le coût de ce que l’on appelle la demande.

C’est vous, le non-nanti, qui devez supporter le coût le plus important de nos économies – celui de constituer une demande suffisante pour faire tourner la machine. »

01:45 Et pourquoi donc faut-il que vous soyez ainsi mis à contribution ? Bruno continue :

« Parce que si votre demande est insuffisante, la machine se grippe. Les dettes ne sont plus honorées, elles commencent à se dévaloriser ; les ultra-riches, les banquiers, les banquiers de l’ombre, du shadow banking, voient le marché financier s’effondrer et la valeur du capital boursier et bancaire fictif se volatiliser !

Il faut que vous vous dévouiez pour faire tourner la machine et ainsi sauver les très grandes fortunes. Pour cela, il faut ruiner votre épargne vous dissuader d’être frugal, prudent, il faut vous appâter pour que vous consommiez plus et que vous épargniez moins. »

Bruno démonte les autres rouages de cette machine « anti-épargne » dans la suite de son article, juste ici – une lecture importante, pour bien comprendre… et mieux vous préparer.

Après tout, rien ne vous oblige à être « aux ordres » des autorités, bien au contraire : à vous de reprendre votre avenir financier en main… et d’aller un peu plus loin que ce que vous propose votre banquier, en toute indépendance. Avec les bons conseils, vous pourriez même battre les élites financières à leur propre jeu

02:30 Enfin, puisqu’il n’y a rien à tirer des marchés aujourd’hui, faisons un petit focus sur un secteur précis – il se trouve que, sans s’être concertés, trois de nos rédacteurs en abordent différents segments aujourd’hui.

Il s’agit des transports, qui devraient connaître des destins disparates dans les mois qui viennent, suite à la crise du Covid-19. Commençons par le grand perdant, le transport aérien – dont Jim Rickards nous donne des nouvelles dans Intelligence Stratégique, en déterrant un vieux dossier…

« Fin 2018 et début 2019, le Boeing 737 Max a été impliqué dans deux catastrophes aériennes qui ont fait 346 victimes. L’avion a été cloué au sol après la deuxième catastrophe, bien qu’on puisse argumenter que les circonstances auraient justifié qu’il le soit dès le premier accident.

[…] Boeing a semblé prendre la chose de manière détendue, en déclarant qu’il allait travailler sur des ‘patchs’ informatiques pour que les avions puissent revoler rapidement. A l’époque, j’ai affirmé que ces avions ne revoleraient plus jamais.

Les compagnies aériennes ont déclaré que les avions revoleraient à l’été 2019, puis à l’automne, puis en hiver, et encore au printemps 2020. Or devinez quoi ? Ces avions ne revolent toujours pas. Je maintiens mes prévisions : ils ne revoleront jamais.

A présent, selon cet article, le Congrès envisage de passer une loi visant à remanier intégralement les procédures d’auto-certification conflictuelles ayant permis à Boeing de certifier que ses propres avions étaient sûrs, sans aucun contrôle indépendant.

[…] Boeing et les compagnies aériennes telles qu’American Airlines et Southwest nourrissent encore l’espoir que quelques patchs informatiques vont permettre à l’avion de revoler. Cela ne va pas arriver avec des logiciels. Un remaniement radical de la cellule de l’avion est nécessaire, ce qui pourrait prendre des années.

Boeing et les compagnies aériennes verront encore leurs actions chuter d’ici là.« 

Tout est dit : si l’on rajoute à cela une année noire pour le tourisme, autant vous dire que les valeurs du transport aérien sont à éviter à tout prix… sauf si vous souhaitez jouer la baisse. Il est entièrement possible de transformer leurs pertes en plus-values, avec les bons conseils – cliquez ici pour en savoir plus.

03:15 Bon, si les avions sont out, peut-être y a-t-il de l’espoir côté secteur automobile ? Si l’on en juge par les plans de sauvetage déployés pour Renault et Peugeot, il est permis d’en douter… mais tout n’est pas à jeter, cependant !

Les voitures électriques pourraient représenter une bouffée d’air pour le secteur – d’autant que, comme le révèle Etienne Henri dans Opportunités Technos, une innovation récente pourrait venir bouleverser le secteur en résolvant l’un de ses principaux problèmes :

« La durée de vie des batteries est le talon d’Achille des véhicules électriques. Si nous pouvons tolérer qu’un smartphone vieux de trois ou quatre ans perde 30 % à 50 % de sa capacité, une telle baisse de performance est inadmissible sur une voiture électrique – d’autant que l’autonomie est précisément leur principal point faible par rapport aux moteurs à combustion.

Il semblerait que ce problème soit bientôt résolu.

Contemporary Amperex Technology, plus connu dans le secteur sous son acronyme CATL, a annoncé avoir développé des batteries capables de conserver leur capacité sur plus de 1,2 million de miles, soit près de deux millions de kilomètres.

Ces chiffres peuvent sembler trop beaux pour être vrais. Si vous suivez l’actualité des nouvelles technologies de longue date, vous savez que les annonces autour des batteries sont toujours à prendre avec des pincettes. Nombre de laboratoires et d’entreprises prétendent avoir inventé des produits miracles qui ne dépassent jamais le stade du prototype de paillasse. Cette fois-ci, l’optimisme est de mise car CATL a annoncé la disponibilité commerciale immédiate de ce nouveau modèle.

Plus intéressant encore, l’équipementier a signé il y a quelques semaines un contrat avec un constructeur bien connu pour ses ruptures technologiques : Tesla. Il est fort probable que la firme d’Elon Musk profite de ce partenariat pour commencer à proposer, silencieusement ou à grand renfort de publicité, des Tesla aux batteries virtuellement inusables.« 


Tesla Model 3
Les Model 3 produites en Chine embarqueront bientôt les batteries CATL.
Crédit : Tesla Motors
 

Intéressant, non ? Etienne vous en dit plus dans la suite de son article – en assortissant son analyse d’une recommandation : c’est par ici. (Et si vous voulez approfondir un peu le sujet, allez voir du côté de NewTech Insider, qui s’intéresse aussi aux nouvelles formes d’énergie et autres composants de véhicules nouvelle génération – tout est là.)

04:15 Ayant parcouru les cieux et la terre, passons maintenant aux océans, avec une proposition surprenant de Tom Dyson dans La Chronique Agora : investir dans… les navires pétroliers !

Le secteur présente en effet actuellement une situation très intéressante, du point de vue de l’investisseur :

« La théorie, en matière de transport pétrolier, est assez simple.

Transporter du pétrole n’est pas une sinécure. Selon un livre sur le sujet, que j’ai lu récemment, de toutes les industries dites ‘lourdes’, c’est dans le transport maritime que l’on trouve les rendements les plus faibles et l’instabilité la plus forte.

C’est une vieille plaisanterie dans cet univers :

‘Comment gagner une petite fortune dans le transport maritime ? Commencez avec une grosse fortune.’

Une situation de concurrence très rude, une surcapacité chronique, une forte dépendance au capital et un flux incessant d’événements déstabilisants…

Selon mes recherches, les pétroliers ne gagnent de l’argent que deux ou trois ans par décennie. Le reste du temps, ils en perdent.

L’astuce pour investir dans les pétroliers est donc de les conserver pendant les années fastes et de ne pas s’en approcher pendant les années noires.

Cela paraît plutôt évident… mais comment savoir quand les mauvaises années vont devenir de bonnes années ? »

Eh bien, Tom répond à cette question dans la suite de son article (ce n’est qu’une première partie, au passage : si vous voulez découvrir la suite lorsqu’elle sera publiée et que vous ne recevez pas encore La Chronique Agora au quotidien, cliquez ici pour vous inscrire – c’est entièrement gratuit).

Une proposition d’investissement qui sort des sentiers battus, donc… mais qui mérite votre attention !

Excellente soirée et à demain,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 


★★★  Le chiffre du jour  ★★★
3 900 €

 

C’est la somme de revenus supplémentaires que vous pourriez engranger toutes les semaines… grâce à une stratégie tout à fait concrète et efficace.

Comment faire ? La démonstration est par ici – préparez-vous à être surpris !

FERMER