« Le rire et le sommeil sont les meilleurs remèdes du monde. »
– Proverbe irlandais
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Votre correspondante n’en peut plus. Entre des insomnies particulièrement tenaces et des travaux dans l’immeuble – entamés il y a 15 jours et prévus pour durer… trois mois – j’envisage d’émigrer : l’Irlande, pourquoi pas ?
Ils ont des proverbes plein de bon sens, là-bas, et c’est bien le diable s’il n’y a pas quelque part au large une petite île bien isolée, avec quelques moutons…
Quelques cours de jardinage, d’élevage et de filage, et zou, on est bons ! En plus, avec l’arrivée imminente de la 5G, je pourrai continuer à vous écrire au quotidien sans le moindre souci.
Ce plan est parfait.
00:30 Mais peut-être que je m’inquiète pour rien ! Peut-être que, comme l’explique Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien, les marchés sont désormais régis par leurs propres lois, indépendantes du reste de la nature… et tout, baisse ou hausse, est prétexte à de nouveaux profits ?
Explications :
« Si les ‘marchés’ ne produisent plus que des ‘prix’ et ne déterminent aucune valeur, alors plus rien n’a de sens et il n’est même plus question de la formation spontanée d’une bulle pouvant caractériser une dérive liée à une surliquidité : la bulle devient le mode de fonctionnement du système, et ‘des survalorisations extrêmes’ ne constituent plus l’exception mais la norme quotidienne.
Des corrections comme celles du 6 mars ou du jeudi 11 juin sont de simples accidents, de magnifiques occasions de renforcer les positions et d’accroître son exposition au risque… car par un vertigineux retournement de sens, le principal risque pour un investisseur est de ne pas participer au gonflement de la bulle.
La volatilité ne constitue plus un signal d’alarme invitant à sortir du marché, elle devient au contraire le coup de sifflet qui marque l’entame d’un rally haussier. »
Ben oui, finalement : pourquoi se gêner – avec les banques centrales en garde-fou, il n’y a plus de raison d’avoir peur, autant se lancer quoi qu’il arrive…
Philippe continue ses explications par ici ; elles vous seront précieuses si vous voulez transformer ces conditions inhabituelles en opportunités (et là aussi, Philippe peut vous aider, accompagné de Gilles Leclerc – tout est là).
01:15 Peut-être faut-il se tourner vers d’autres indicateurs pour avoir une image un peu plus fidèle de la réalité économique ? Le bitcoin, par exemple, a subi la semaine dernière un accès de faiblesse intéressant à examiner dans le contexte actuel, comme l’expliquent Mathieu Lebrun et Florian Darras dans la dernière alerte e-mail Cryptos Trading :
« Alors qu’il se remettait à l’assaut de la résistance des 10 000 $ pour la énième fois depuis mai, le bitcoin a été violemment refoulé dans la journée [du 11 juin], quelque 800 $ plus bas.
Une situation qui rappelle par certains égard la chute de mi-mars – quoique nettement moins brutale – puisqu’elle s’est orchestrée concomitamment à celle des indices boursiers américains.
Le bitcoin trébuchait donc et, une fois encore, le cap rond des 10 000 $ a fait son office de résistance, tenant en échec les investisseurs haussiers (cercle noir ci-dessous). »
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir
02:15 Le bitcoin, un meilleur indicateur du « vrai » sentiment de marché que les indices boursiers ? Peut-être… alors même que les cryptomonnaies sont censées être en quelque sorte un abri face aux turbulences boursières et monétaires !
Florian continue avec un graphique significatif :
« La peur ressurgit sur notre marché cible, alors même que ce sentiment avait laissé place ces dernières semaines à plus de neutralité. C’est en tout cas ce que témoigne l’indice greed & fear (peur et cupidité) sur le bitcoin.
Wall Street continue d’étendre son ombre sur les cryptomonnaies, qui ont (la plupart) pourtant été conçues pour être des alternatives au système financier en place. »
Peut-être faut-il que la panique boursière s’installe vraiment – pour reprendre Philippe un peu plus haut, peut-être faut-il que les bulles redeviennent ce qu’elles sont censées être : des exceptions, destinées à éclater…
… Et c’est alors que le bitcoin pourra enfin reprendre l’une de ses fonctions principales, et servir d’abri aux investisseurs dégoûtés des actions.
A suivre en tout cas ! (Pour vous aider à naviguer sur le marché des cryptos, vous pouvez d’ailleurs faire appel aux conseils de l’un de nos spécialistes, en cliquant ici.)
03:15 En attendant d’en arriver là, Zach Scheidt propose dans Investissements Personnels une méthode très concrète pour tirer de nouveaux revenus des marchés boursiers… même sur les valeurs qui ne versent pas de dividendes.
Comment cela ? Zach révèle :
« A l’époque où j’étais chargé de gérer de l’argent pour un fonds d’investissement à Atlanta pesant plus de 130 millions de dollars, l’une de mes stratégies favorites pour faire fructifier en toute sécurité le patrimoine de mes clients fortunés était basée sur la vente de calls (options d’achat) couverts.
En utilisant cette stratégie, j’étais capable de faire fructifier plus rapidement les investissements en actions de mes clients, en générant des revenus supplémentaires réguliers, mois après mois.
Ces revenus provenaient de contrats d’options. Mais au lieu de prendre le risque d’acheter des options comme le font de nombreux investisseurs amateurs, je me suis positionné du côté opposé de ces transactions.
Ma stratégie consistait à vendre des contrats d’options d’achat sur les actions que mes clients détenaient. Et en vendant ces contrats, nos clients recevaient des milliers de dollars supplémentaires (et même souvent des dizaines de milliers de dollars) sur leurs comptes chaque mois.
L’un des avantages de cette stratégie, c’est que vous n’avez pas besoin d’être un gestionnaire de fonds d’investissement chevronné pour pouvoir l’utiliser. En fait, je connais des investisseurs particuliers – y compris moi-même et certains des membres de ma famille – qui le font chaque mois ! »
Zach vous livre les détails de sa stratégie dans la suite de son article, ici même : une piste intéressante dans les conditions de marché actuelles.
04:00 Pour terminer, faisons un petit tour du côté des nouvelles technologies, décidément les seules à offrir des perspectives un peu intéressantes en ce moment – notamment du côté des énergies vertes, censées aider à reconstruire une économie « forte, écologique, souveraine et solidaire », pour reprendre les termes d’Emmanuel Macron hier soir.
Etienne Henri examine cela plus attentivement dans Opportunités Technos, du point de vue (assez pressant, au vu de l’état de la filière) de l’industrie aéronautique :
« Concevoir des modes de transport neutres en carbone est un casse-tête technologique. Sans même parler du cycle de vie complet des appareils, la simple disparition des rejets de CO2 lors des déplacements n’est pas aussi simple qu’il y paraît.
Si, pour les véhicules terrestres, l’apparition des batteries au lithium a permis de rendre la propulsion électrique acceptable pour de nombreux usages, le transport aérien ne dispose à ce jour d’aucune propulsion propre utilisable commercialement.
Par pragmatisme, certains industriels optent pour la fabrication d’hydrocarbures à bilan total neutre. La France veut aller encore plus loin : le nouvel appareil aura, idéalement, une propulsion à hydrogène n’émettant que de l’eau à la sortie de ses réacteurs.
La ministre des Transports a complété l’annonce en précisant ses objectifs. Un remplaçant du vénérable A320, best-seller d’Airbus, devra voir le jour dans moins de dix ans et offrir une réduction de la consommation par passager et par kilomètre de 30%. Sa propulsion devra pouvoir basculer vers les moteurs hybrides-électriques quelques années plus tard. »
Comment allons-nous nous y prendre – et quelles perspectives cela ouvre-t-il du point de vue de l’investisseur ? Etienne vous explique tout cela par ici… et si vous voulez aller un peu plus loin encore, cliquez juste là !
Sur ce, je vais aller chercher de nouvelles allumettes pour tenir mes paupières ouvertes – je vous souhaite une bonne soirée, et je vous retrouve demain, un peu plus reposée (j’espère).
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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