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La toute première chose à faire pour votre épargne…

Par 24 juin 2020Alertes

« Qui n’épargne pas un sou n’en aura jamais deux. »

– Proverbe français

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Eh bien alors, que se passe-t-il ? Des nouvelles qui hier auraient propulsé les indices à la hausse sont tombées complètement à plat aujourd’hui.

Pire même, l’orientation des marchés est passée au rouge sur les places européennes ; le CAC 40 perd plus de 1,40% à l’heure où j’écris ces lignes.

Certes, Donald Trump – peut-être à court de ressources au niveau national, entre un meeting de campagne raté et une épidémie qui ne donne pas signe de ralentir – menace désormais l’Europe de nouvelles taxes douanières…

… Mais enfin quand même, il y avait aussi de solides raisons de se réjouir. Alors quoi ? Sommes-nous passés en mode « les bonnes nouvelles sont de mauvaises nouvelles », les intervenants craignant que le « trop bon état » de l’économie ne mette fin aux largesses des banques centrales ?

00:45 Je me tourne vers Philippe Béchade pour les bonnes nouvelles en question – après la France et ses PMI encourageants, c’est au tour de l’Allemagne de faire des étincelles :

« [L’]indice IFO qui mesure l’évolution du moral des chefs d’entreprise allemands a bel et bien enregistré en juin sa plus forte amélioration des 30 dernières années, avec un rebond de 79,7 vers à 86,2 ce mois-ci, alors que le consensus espérait 85.

Selon Klaus Wohlrabe, un des économistes de l’institut IFO, l‘Allemagne pourrait afficher une croissance proche de 7% cet été. Une nette hausse du PIB germanique était attendue de longue date au troisième trimestre après la contraction à deux chiffres du deuxième trimestre, et l’indice IFO démontre que c’est en bonne voie ce mois-ci. »

L’intégralité de l’article se trouve ici

01:15 … Mais pour autant, ne tenez pas pour acquise la légendaire reprise en « V », pour laquelle nos dirigeants sacrifient sans doute nuitamment force agneaux et bébés chats en psalmodiant des hymnes à Mammon. (Non ?)

Les problèmes économiques sous-jacents n’ont en effet pas disparu – et un secteur, en particulier, mérite toute votre vigilance. Eric Lewin fait un focus sur le sujet dans le dernier numéro de La lettre PEA, expliquant :

« Bien décidé à réduire au maximum les défaillances d’entreprises – qui selon l’assureur-crédit Coface devraient néanmoins augmenter de 21% en France d’ici 2021 –, l’Etat a mis sur pied un gigantesque PGE (Prêt garanti par l’Etat) de 300 Mds€.

Durant les mois de mars et d’avril, en plein confinement(s), 61 Mds€ de prêts ont été émis dans l’Hexagone, mais des effets secondaires sont à prévoir.

Dans une étude récente que je me suis procurée, l’agence de notation Moody’s estimait par exemple que le taux de défaut de paiement pour les entreprises à risque pourrait passer de 4% à… plus de 10% l’an prochain dans le monde.

D’une manière générale, il faut bien garder en tête que de tels mécanismes de soutien sont souvent efficaces pour limiter l’impact d’un recul brutal de l’activité économique, mais hélas pas pour faire face à une situation financière déjà compliquée.« 

02:00 Outre les entreprises concernées par la faillite et les difficultés financières… ce sont leurs interlocutrices les plus importantes, les banques, qui risquent de se retrouver dans le pétrin. Eric continue :

« Le risque de crise financière n’a […] pas disparu, loin de là, c’est pourquoi la BCE réfléchit à créer une bad bank pour y transférer des milliards d’euros de prêts qui risquent de ne pas être remboursés.

En France, le stock de crédits dépasserait désormais les 1 000 Mds€. De leur côté, les banques hexagonales ont provisionné la bagatelle de 3,5 Mds€ au premier trimestre, un montant qui sera encore plus élevé au deuxième trimestre à en croire de nombreux analystes.

Cette combinaison de facteurs justifie à mes yeux de ne pas tenter le diable et de ne pas investir dans le secteur bancaire, quand bien même la faiblesse des valorisations pourrait donner des idées à certains. »

Vous voilà prévenu : les banques, pas encore… mais ne désespérez pas – Eric a tout de même retenu deux valeurs, ce mois-ci, qui restent solides et avec de belles perspectives malgré la crise : vous pouvez les découvrir dès maintenant dans La lettre PEA en cliquant ici.

02:45 Et puisqu’on parle d’approches de l’investissement saines et pleines de bon sens, j’aimerais vous recommander cet article de Gaël Deballe dans De Zéro à la liberté financière.

Gaël se concentre sur l’épargne elle-même, pourquoi elle devrait constituer le socle de votre stratégie financière… et pourquoi n’importe qui, même en partant de « pas grand’chose », peut se constituer un vrai trésor de guerre, à faire fructifier ensuite comme bon vous semble.

Gaël nous en dit plus :

« On pourrait écrire un livre entier sur l’épargne, mais, selon moi, elle se résume à une philosophie, un mode de vie.

C’est peut-être parce que j’ai grandi dans le Nord de la France, dans une famille modeste et que le luxe n’a jamais fait partie de ma vie ; ou parce que je suis quelqu’un de responsable… Mais je ne peux pas m’imaginer vivre sans économies, sans être préparé à de petits imprévus.

Les aléas qui peuvent nécessiter une ponction dans votre épargne peuvent être des choses typiques qui tombent en panne comme votre voiture, une machine à laver, un réfrigérateur. Il peut aussi s’agir évidemment de la perte de votre emploi…

Le problème se matérialise lorsque vous devez emprunter de l’argent pour couvrir ces imprévus. Ce faisant, vous vous attachez un boulet au pied, or ce que vous visez, c’est exactement le contraire : la liberté !« 

03:30 Alors pourquoi tant de gens passent-ils à côté de cette sécurité et de liberté, pourtant atteignables ? Gaël reprend :

« Il est vrai que faire l’effort d’économiser de l’argent coûte moralement au début. Cela est dû en partie à la théorie de la préférence temporelle, développée par Irving Fisher. Elle stipule que l’idée de posséder des biens dans un présent immédiat est préférée à celle de biens futurs.

En d’autres termes, si nous devions choisir, par exemple, entre recevoir 10 000 € aujourd’hui ou 10 000 € dans cinq ans, nous choisirions toujours de recevoir l’argent aujourd’hui, à moins que ce qui soit offert à l’avenir soit proportionnellement plus avantageux que les 10 000 € offerts directement. Cette prime temporelle est appelée taux d’intérêt.

J’espère que cet article vous convaincra que l’épargne est l’un des pivots de l’indépendance financière. »

La suite est juste ici – assortie de conseils concrets pour vous lancer : à lire sans attendre !

Par ailleurs, si vous voulez recevoir des conseils pour vous aider à augmenter et faire fructifier votre bas de laine, simplement et sans risques inutiles, vous pouvez compter sur deux spécialistes en la matière – et un livre pas comme les autres : cliquez ici pour en savoir plus.

04:15 Pour terminer, une petite information provenant de Jim Rickards dans Intelligence Stratégique, en droite ligne avec l’article d’Olivier Delamarche sur la « soviétisation » de nos sociétés et l’érosion des libertés individuelles.

La Chine est bien entendu célèbre pour système de « points » attribués (ou enlevés) à chaque citoyen en fonction de son civisme. Cela passe par un niveau de surveillance franchement inédit… et qui, selon Jim, ne se limite désormais plus à la Chine !

« Le pays dispose de millions de caméras s’appuyant sur des logiciels de reconnaissance faciale afin de suivre les déplacements des citoyens.

[…] C’est déjà bien assez déplorable.

Mais à présent, selon cet article, la Chine applique ses techniques de surveillance à l’échelle mondiale. Lorsqu’un pays achète des systèmes informatiques ou de télécommunication chinois, la Chine y niche un code – qui dirige le trafic des messages vers des serveurs chinois contrôlés par l’Etat – et compile des renseignements et des données personnelles d’utilisateurs, que ce soient des particuliers ou des institutions.

Ces données donnent énormément d’informations à la Chine concernant ce qui se passe dans ces pays (mieux qu’avec un réseau d’espionnage traditionnel) et lui permettent de décider comme interagir avec certains individus, s’ils viennent en Chine ou s’associent à d’autres individus ciblés par la surveillance chinoise.

La propagation de cette technologie invasive est facilitée par les projets d’infrastructure et de prêts de la Chine s’inscrivant dans son projet de nouvelle route de la soie. C’est l’une des raisons pour lesquelles le gouvernement Trump s’est opposé à la propagation de la technologie 5G de Huawei sur le sol américain et chez les alliés des Etats-Unis, car cela permet de détourner des communications privées directement vers la Chine.

C’est digne du Meilleur des Mondes (ou peut-être que 1984 est une comparaison plus appropriée).« 

Jim recommande donc la plus grande prudence vis-à-vis de la Chine – et des investissements que vous pourriez y avoir. Outre les risques et l’aspect « éthique » pur, la géopolitique pourrait s’en mêler et Donald Trump a prouvé qu’il était rapide à la sanction : les valeurs chinoises ne sont donc pas franchement en terrain sûr.

Préférez plutôt un autre actif, bien plus solide, et qui a les faveurs de Jim, comme il vous l’explique ici même.

Très bonne soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

 

★★★ Le chiffre du jour ★★★


26 juin 2020
 

Ce vendredi à 18h, vous avez rendez-vous avec Olivier Delamarche : après son Sommet de Crise il y a quelques semaines, Olivier fait un nouveau point sur l’état de l’économie…

… Et c’est entièrement gratuit et sans engagement. Même pas besoin de vous inscrire : surveillez simplement votre boîte e-mail ce jour-là !

 

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