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Tesla, pour ou contre ?

Par 24 août 2020Alertes

« La valeur d’une idée dépend de son utilisation. »

– Thomas Edison

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 La semaine commence mieux que la précédente ne s’était terminée… grâce à divers espoirs concernant le coronavirus : les recherches sur les vaccins vont bon train, Donald Trump a « autorisé » l’utilisation de plasma dans le traitement des malades…

Bref, aujourd’hui les marchés ont préféré anticiper la sortie de crise plutôt que son aggravation.

00:15 Rien n’est gagné, cependant, comme l’explique Eric Lewin dans sa dernière alerte Penny Stocks Fortune – parce que si l’humeur des intervenants est folâtre aujourd’hui, les raisons de la voir se gâter demain… ou la semaine prochaine… ne manquent pas :

« Les derniers développements sanitaires, avec la perspective d’une deuxième vague de contaminations qui ne cesse de gagner en crédibilité, et des indicateurs macroéconomiques décevants à l’image de l’indice PMI composite de l’Eurozone au titre du mois qui s’achève (celui-ci est ressorti à 51,6 points, soit un recul de 3,3 points en séquentiel et un plus bas de deux mois), incitent les opérateurs à la prudence.« 

A noter – les circonstances n’empêchent pas les lecteurs d’Eric d’enregistrer deux belles performances, +16% et +13% respectivement, débouclées aujourd’hui : d’autres opportunités restent au programme, cependant, et vous pouvez en profiter en cliquant ici.

00:45 Restons dans le domaine de la microéconomie – enfin, si on peut encore appeler ça comme ça, considérant la taille de la société en question –, et suivons Gilles Leclerc, qui nous conseille de nous intéresser à Tesla.

Cette valeur controversée a connu une accélération foudroyante depuis le début 2020, avec +390% de hausse (rien que ça) ! Est-ce dû à sa santé financière et/ou des perspectives éblouissantes ?

Pas franchement… et le parcours boursiers de la société est intéressant par ce qu’il dit du marché dans son ensemble, explique Gilles :

« Rappelons pour commencer que Tesla fait partie des indices Nasdaq 100 et Nasdaq Composite, aujourd’hui ‘cornaqués’ par les GAFAM. Si l’un d’entre eux annonce de bons résultats, mécaniquement, lesdits indices montent. Dès lors, les gérants de fonds, trackers et autres produits indiciels sont obligés d’acheter du Tesla pour suivre les indices en respectant leur composition.

[…] Avec les produits de gestion ‘passive’ ou indicielle qui ont déferlé sur le marché ces dernières années, vous achetez tout un indice ou un secteur d’un seul clic, et donc aussi bien les bons et mauvais élèves qui le constituent.

Une véritable aubaine pour Tesla, qui a largement profité des excellentes performances des GAFAM, lesquelles ont fait naître un important flux d’achat sur le constructeur. Et même si son dirigeant tire la sonnette d’alarme, le marché est pour ainsi dire contraint de suivre.

Cerise sur le gâteau, Tesla est parvenu, certes non sans mal, à aligner quatre trimestres de rentabilité, ce qui lui permettrait d’entrer dans la composition du S&P 500. Si cette tendance à la profitabilité devait se confirmer, ce qui est probable, les trackers et gestions passives ciblant l’indice élargi américain devraient suivre et acheter à leur tour du Tesla.

C’est le résultat de l’intelligence artificielle de la finance 2.0 et il n’est maintenant plus impossible que l’action grimpe jusqu’à 3 000 $. ‘Une pomme par jour éloigne le médecin, pourvu que l’on vise bien’, disait Winston Churchill. »

01:50 Bon, maintenant que le côté artificiel de la hausse est établi… y a-t-il moyen d’en profiter ? Gilles nous livre ensuite son analyse graphique :

« Si l’on s’en remet aux graphiques et signaux techniques, la zone des 2 000 $ risque cependant de poser problème. Dans l’immédiat, les volumes sont à l’achat et portent l’action (la pastille jaune en partie basse du graphique), mais cette dernière a atteint à la fois la résistance oblique (en rouge) de son grand canal haussier (bleu) et un support (en vert) dont les impacts (les flèches oranges) ont été validés par les prix.

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Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Enfin, au niveau technique, il apparaît sur l’indicateur de tendance MACD que la vague d’extension actuelle arrive sur un ‘plus haut’ susceptible de se transformer en double top (voir les pastilles oranges en milieu de graphique). Une telle configuration en ‘double top’ de vague d’impulsion s’est déjà produite au premier trimestre, et si la crise du Covid-19 était passée par là, la sentence n’en a pas moins été sévère.« 

Soyez attentif : un split est à venir sur la valeur, vendredi – peut-être une occasion de vous positionner à bon compte… si c’est vraiment vous le voulez ! Gilles vous donne tous les détails dans la suite de son article, juste ici.

02:50 Ceci dit, plutôt que de vous positionner sur Tesla elle-même, dont les perspectives restent douteuses… sans doute vaudrait-il mieux vous intéresser à une activité sans laquelle le bébé d’Elon Musk (et toutes les autres sociétés de véhicules électriques) ne serait rien : les batteries.

Ray Blanco nous en parle dans sa dernière Alerte Innovations :

« Le mot ‘batterie’ a été inventé par Benjamin Franklin, et l’amélioration de cette technologie est le Saint Graal des chercheurs et des inventeurs depuis très longtemps déjà.

Thomas Edison lui-même a consacré des ressources considérables au développement de batteries de qualité supérieure : dans sa jeunesse, en 1867, elles lui ont même coûté son poste. L’acide sulfurique qu’il utilisait pour une batterie expérimentale avait fuité, creusé un trou dans son parquet et s’était frayé un chemin jusque sur le bureau de son patron. Edison, têtu, trouva malgré tout un moyen d’améliorer les batteries plomb/acide et inventa les piles alcalines.

Pourtant, la capacité de stockage des batteries n’a été multipliée que par cinq depuis lors. La puissance des semi-conducteurs, en revanche, est multipliée par cinq tous les cinq ans depuis la formulation de la fameuse loi de Moore.

Reste que même Gordon Moore n’aurait pas été capable de prévoir en détail la forme que prendrait la révolution électronique – ni sa dépendance de plus en plus évidente face aux technologies de stockage électrique.

Et, aujourd’hui, l’un des principaux objets de la recherche et du développement (R&D) n’est pas enfermé dans un bâtiment, hébergé par une unité centrale ou branché sur le secteur, comme c’était le cas dans les années 1960.

Des opérations impressionnantes de R&D se concentrent désormais plutôt sur un appareil électronique à quatre roues, capable de lire son environnement, et sans moteur à explosion : il s’agit bien sûr des véhicules électriques, qui gagnent sans cesse en popularité.« 

03:45 Eh oui ! Les véhicules électriques sont sans conteste LA révolution automobile de ces dernières années (en attendant l’arrivée en masse des véhicules autonomes)… mais sans batteries dignes de ce nom, difficile d’aller plus loin.

Ray continue :

« [Les] batteries sont le facteur d’amélioration le plus crucial. Le marché potentiel pour des batteries de qualité supérieure est immense.

Il devrait connaître une croissance annuelle à deux chiffres et atteindre 85 Mds$ d’ici 2025. Le marché des véhicules électriques dans son ensemble devrait dépasser celui des véhicules traditionnels d’ici 2040.

Aujourd’hui même, alors que les véhicules électriques d’entreprises comme Tesla se popularisent de plus en plus, la marge d’amélioration des batteries est très grande : une technologie supérieure pourrait réduire la durée de chargement et augmenter la distance parcourue entre deux charges.

Les véhicules électriques sont techniquement plus simples que leurs cousins traditionnels, mais le composant le plus cher de la transmission est la batterie. Une batterie ayant la même espérance de vie qu’un véhicule traditionnel – ou plus longue encore – serait aussi un progrès technologique spectaculaire.

Les batteries sont toujours le plus gros frein à la croissance des véhicules électriques. Ils vont se multiplier de plus en plus rapidement sur nos routes au cours des prochaines décennies, et un innovateur capable de concevoir une batterie de qualité supérieure pourrait faire d’immenses profits.« 

C’est précisément ce que promet la dernière recommandation de Ray – un spécialiste de l’amélioration des batteries pour véhicules électriques, téléphones, ordinateurs portables, équipements sans fil et pour le stockage d’énergies renouvelables : selon Ray, cette société pourrait connaître dans les années qui viennent la même trajectoire que Tesla actuellement ! Pour vous positionner, c’est par là

04:30 Terminons sur un tout autre sujet – mais risque de faire jaser à la rentrée : l’accord « historique » signé par les membres de l’Union européenne plus tôt cet été.

En effet, maintenant qu’il est signé… il va falloir distribuer le butin ! Qui en profitera, et à quelles conditions ? Nicolas Perrin commence à décortiquer tout cela dans La Chronique Agora :

« 750 Mds€ […] vont être levés sur les marchés par la Commission, pour se transformer en 360 Mds€ de prêts et 390 Mds€ de subventions, conjointement au cadre financier pluriannuel 2021-2027 revu à 1 074 Mds€.

Tous les chefs d’Etat et de gouvernement ont bien entendu crié victoire, mais tous n’ont pas pour autant gagné.

Qui va récupérer le pactole des subventions du plan de relance européen ?

On n’en sait rien.

Ou plutôt on ne le sait pas encore exactement, puisqu’avec l’accord du 21 juillet, les 27 n’ont pas repris à l’identique le mécanisme d’allocation proposé par la Commission. Ce dernier favorisait les pays à faible revenu par habitant et était, dans une large mesure, basé sur des données économiques antérieures à l’apparition du coronavirus.

[…] Plutôt qu’une formule qui regarde dans le rétroviseur, les 27 ont opté pour une clé d’allocation mixte, basée sur les données passées pour les subventions qui seront versées sur 2021-2022, et sur les données économiques à venir pour celles octroyées en 2023.« 

Qui sortira gagnant ? Et à l’inverse… qui risque d’en souffrir ? Nicolas nous donne quelques éléments de réponse dans la suite de son article, ici même (en tout cas, les choses ne sont pas gagnées pour l’UE d’une manière générale… et mieux vaut prendre les devants pour protéger votre épargneavant que les choses virent mal).

05:15 Un ultime rappel, très rapidement : la parution des Marchés en 5 Minutes (et de nos lettres quotidiennes) s’interrompt quelques jours, afin de permettre la migration de nos serveurs – et, ainsi, des services optimisés et plus fiables pour vous.

Vos services et lettres payants continuent comme si de rien n’était cela dit… et quant à nous, nous nous retrouvons dès le 3 septembre : en attendant, merci pour votre patience !

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

 

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