Êtes-vous trop vieux pour le Bitcoin ?

« Les vieux amis et les vieux écus sont les meilleurs. »

Proverbe français

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Rappelez-vous février/mars : confinement, peur générale, krach boursier.

Imaginiez-vous à l’époque que, six mois plus tard… la question à l’ordre du jour serait « Le S&P 500 peut-il dépasser son sommet historique » ?

Car oui, on en est bien là. Le Nasdaq a dépassé ses plus hauts du début de l’année… Le Dow Jones a récupéré une bonne partie du terrain perdu… Et le S&P 500, donc, semble prêt pour venir tester de tout nouveaux sommets.

La Fed imaginait probablement sans peine cette remontée spectaculaire, puisqu’elle était en train de déployer tout son arsenal financier – qui permettrait aux marchés de se remettre en selle… et tant pis pour l’économie, la vraie, qui continue de souffrir. La déconnexion entre monde réel et monde financier est désormais totale.

Pardonnez ce détour, mais il me semblait important de souligner que la santé des marchés ne reflète plus la santé de l’économie qu’ils sont censés représenter – comprendre cela est essentiel pour prendre de bonnes décisions d’investissements dans les années qui viennent.

00:45 Mais revenons-en au S&P 500 et – donc – à la question du jour : maintenant qu’il est revenu à ses précédents plus hauts… va-t-il pouvoir les dépasser ?

Gilles Leclerc est là pour nous donner des éléments de réponse, dans La Bourse au Quotidien, avec un petit avertissement en introduction :

« Ce qui est […] probable, c’est qu’un test des plus hauts historiques pourrait inciter quelques opérateurs à alléger leurs positions – et donc d’engendrer une correction de l’indice. 

Pour le moment, pas de signal permettant de trancher dans un sens ou dans l’autre, mais je vais partager avec vous quels seront mes points de repère permettant d’arbitrer mes positions dans les jours à venir.

La zone des 3 400 points est particulièrement délicate car elle correspond aussi au pas d’avancement du S&P 500, c’est à dire aux reports d’amplitude algorithmiques (boîtes bleu clair et flèches verticales oranges).

Les impacts des prix (flèches bleues et pastilles oranges par exemple) sur ces zones sont réguliers, précis et fréquents. Les pas d’avancement sont distants de 200 points : 2 800 / 3 000 / 3 200 et notre résistance des 3 400 points qui correspond aux plus hauts. »

01:30
Voilà les bases posées. Qu’en est-il alors selon l’analyse graphique ? Gilles reprend :

« La tendance actuelle est clairement haussière (canal vert). Les volumes continuent de ‘pousser’ à la hausse comme le montre l’On Balance Volume (OBV)

Par contre, du côté technique, il n’y a rien à en tirer dans le sens où les indicateurs n’indiquent… rien. C’est à dire qu’ils ne donnent pas de signal clair, à l’instar par exemple de l’indicateur de tendance MACD qui est juste ‘stable’ (pastille jaune).

Pour arbitrer, il va donc falloir pour le moment s’en remettre à l’analyse graphique. »

Cliquez sur le graphique pour l’agrandir

Gilles Leclerc poursuit l’analyse ici même. En ce qui vous concerne, restez attentif à une possible consolidation due à des prises de bénéfices… et si vous vous sentez assez discipliné et réactif, vous pouvez jouer ces mouvements de court terme grâce au trading : Gilles vous donne plus de conseils en la matière ici même.

02:30 Autre support, autres sommets : l’or est redescendu sous la barre des 2 000 $ depuis hier… mais tout indique que sa trajectoire devrait rester haussière pendant longtemps encore.

J’attire donc votre attention sur un article signé Robert Kiyosaki, qui explore les similitudes entre le métal jaune et les cryptomonnaies, dont nous vous parlons depuis longtemps maintenant :

« L’or est devenu une monnaie déterminée par le marché libre en raison de sa rareté. Mais avec l’invention du Bitcoin, nous assistons aujourd’hui à un événement historique qui ne se répétera jamais. Le Bitcoin est perçu comme un élément à part car, avant son invention, il n’existait aucune autre forme de monnaie dont l’offre était strictement limitée.

Les caractéristiques du Bitcoin en font un concurrent direct des banques centrales en raison de sa rareté intrinsèque, de sa résistance au vol et à la confiscation et du système sur lequel il repose, empêchant sa disparition définitive.

Pourquoi suis-je si intéressé par le Bitcoin et les crypto-monnaies ? Car, comme pour l’or et l’argent-métal, mon capital est exempt de tout contrôle de l’Etat. »

03:15 Robert se pose ensuite une question (une de plus, c’est le thème du jour !) vraiment intéressante :

« J’ai entendu tant d’arguments, en faveur ou à l’encontre, des crypto-monnaies. Par exemple, j’ai entendu dire que Warren Buffett ne s’intéresserait jamais au Bitcoin. Mais l’or ne l’intéressait pas plus.

Et puis, il y a des individus comme Ray Dalio et mon bon ami, Jim Rickards, qui n’expriment que du mépris envers le Bitcoin et les crypto-monnaies. Mais j’ai remarqué une chose : ils ont tous atteint un âge avancé.

Je sais que chaque pièce se compose de trois parties : le côté pile, le côté face et la tranche. La tranche symbolise la sagesse. D’un côté de la pièce, nous retrouvons les ‘vieux’ investisseurs qui ne veulent même pas entendre parler du Bitcoin et des crypto-monnaies, et de l’autre côté de cette même pièce, nous avons les ‘jeunes’ investisseurs, qui ne font aucunement confiance au système et à la Réserve fédérale et dont le seul but est d’investir dans les crypto-monnaies et d’en acheter.

Mon rôle est de rester sur la tranche, sur le plan philosophique, et d’acquérir les connaissances dont disposent les deux parties afin de pouvoir intervenir et en tirer profit le moment venu.

Les individus sur la tranche font donc preuve d’ouverture d’esprit. Dans cet article, nous allons aborder, de manière plus approfondie, le sujet des crypto-monnaies (et pas seulement le Bitcoin) et apprendre – grâce aux conseils d’un jeune génie – à tirer profit du monde des cryptos. »

Robert continue sur un parallèle entre l’or/l’argent-métal et deux crypto-monnaies qui les reflètent assez bien dans leur propre secteur : je vous recommande vraiment de lire la suite, qui se trouve ici, pour à la fois en apprendre plus sur les métaux précieux… et repartir avec une recommandation crypto très prometteuse.

Et si vous voulez aller plus loin, n’hésitez pas à suivre les conseils d’un spécialiste en cryptos – disponibles juste ici.

04:10 Terminons avec une réflexion de fond… et une autre question, essentielle pour votre avenir financier : combien faut-il épargner ?

Cela peut sembler une interrogation simple… voire idiote – mais réfléchissez-y un peu plus profondément, et vous verrez que c’est loin d’être aussi élémentaire que peuvent le penser la plupart des gens. Il ne suffit pas de « mettre de côté » en attendant de voir, comme l’explique Alexandre Lauzier dans De Zéro à la Liberté Financière :

« A combien évaluez-vous votre liberté financière ?

Pour certaines personnes peu dépensières qui ont déjà payé leur résidence principale et n’ont pas d’enfants ni de parents à charge, un salaire modeste suffit. Pour d’autres, qui ne comptent pas rester les bras croisés lorsqu’ils auront atteint leurs objectifs, plusieurs milliers d’euros par mois seront nécessaires. Cette somme ne dépend que de vous, aussi vous pouvez choisir celle qui vous correspond le mieux.

Appelons, pour la suite, D cette somme d’argent annuelle que vous voulez pouvoir dépenser. Prenez simplement le budget mensuel dont vous souhaitez disposer et multipliez-le par 12.

Ce chiffre vous permet de déterminer R, la quantité d’argent moyenne que doivent vous rapporter vos placements.

En France, la fiscalité sur les produits d’épargne est de 30%. Cela signifie que vous devez compter, a minima, qu’un tiers de vos revenus passifs finiront immédiatement dans les poches de l’Etat.

N’oubliez pas non plus l’inflation. Chaque année, la valeur de l’argent diminue un peu du fait de l’érosion du pouvoir d’achat. Pour couvrir cette inflation, comptez que 20% supplémentaires de vos revenus serviront à couvrir la perte de valeur de notre monnaie.

Avec 30% d’impôts directs et 20% de marge pour l’inflation, votre épargne conservera sa capacité à vous rémunérer si D = 2*R. C’est le minimum qu’il vous faut viser. Si vos revenus passifs couvrent moins de deux fois vos dépenses, votre pouvoir d’achat diminuera au fil du temps. Au contraire, si vos revenus passifs couvrent plus de deux fois vos dépenses, vous vous enrichirez année après année et serez dans un cercle vertueux.

Votre épargne au 31 décembre sera supérieure à celle du 1er janvier. L’année suivante, vous aurez ainsi des revenus supplémentaires – et la boule de neige continuera tant que vous parviendrez à maintenir vos dépenses à moins de la moitié de vos revenus bruts. »

Alexandre vous donne plus de conseils pour optimiser votre épargne, augmenter son rendement… et mettre en place ce fameux « cercle vertueux », dans la suite de son article, disponible ici : une lecture indispensable !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes