« J’ai inventé une lampe de poche qui fonctionne à l’énergie solaire. Elle n’a qu’un […] défaut, elle ne marche qu’en plein soleil. »
– Franquin
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 La fin de semaine a été compliquée sur les places boursières… même si, aujourd’hui, les marchés semblent se reprendre – côté européen en tout cas, les Etats-Unis profitant d’un long week-end et d’un lundi férié.
La question, évidemment, est de savoir si la baisse va perdurer… ou si ce n’était qu’un trou d’air passager et bien normal après les sommets atteints ces dernières semaines. On se croirait à un congrès d’épidémiologistes débattant de l’évolution de la pandémie de Covid-19 : vraie deuxième vague ou rebond bien normal après le déconfinement ?
En attendant d’être fixés – qu’il s’agisse de la progression du coronavirus ou de l’évolution des marchés –, rien n’empêche de faire quelques conjectures…
00:30 … Et notamment de revenir un peu sur les événements de jeudi dernier, en compagnie de Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien :
« L’avis de bourrasque s’est subitement déclenché [jeudi] à Wall Street. Avec un plongeon quasi instantané des valeurs technologiques, des indices comme le Nasdaq Composite (-4,96%), S&P 500 (-3,5%) ou le Dow Jones (-2,78%).
A priori, ce trou d’air est probablement de nature purement algorithmique, même si la secousse a été violente. Deux raisons poussent à privilégier cette hypothèse :
Premièrement, les valeurs technologiques majeures (Apple, Tesla, Facebook, Amazon, Alphabet, etc..) ont toutes été attaquées au même moment, dans un bel ensemble et sans faire de distinction. C’est donc probablement le fait d’un dégagement réalisé via des ETF.
Dans le cas contraire, s’il y avait eu une raison ‘fondamentale’ (actualités, communication d’une entreprise), seule l’action incriminée aurait bu la tasse. Ce qui n’est pas le cas.«
01:15 Un constat plutôt encourageant, donc – et que Gilles complète avec un point de vue graphique intéressant… et un mot d’avertissement :
« Deuxièmement, l’attaque sur ces valeurs s’est déclenchée pile sur le niveau de la zone des 12 000 points du Nasdaq Composite.
Vous vous rappellerez peut-être de l’article de mercredi dernier qui justement traitait de la façon dont les algorithmes ‘travaillent’ les prix, ainsi que leur pas de progression.
L’idée principale était alors ‘le prochain niveau où il est probable que les algos temporisent se trouve donc vers… 12 000 points. Je me contente d’attendre et de voir ce qui va se passer vers les 12 000 points et observer si la tendance en ligne prend fin. Ou pas’.
Conclusion ? Bingo : hypothèse vérifiée ! Les 12 000 points ont fait leur effet.
Ceci dit, les tendances mises en évidence dans l’analyse de mercredi sont toujours actives, malgré le décrochage d’hier après-midi. Il va maintenant falloir faire très attention à la cassure – ou pas – de leurs supports. Car si les US flanchent, l’Europe (et donc le CAC) ne s’en sortiront pas indemne.«
Gilles propose d’approfondir tout cela dans la suite de son article – avec un focus sur le CAC 40 et les seuils à surveiller sur notre indice national… pour investir en toute connaissance de cause : tout est là.
02:00 Ce genre d’éclairage est extrêmement utile comme aide à la décision (et si vous êtes trader, bien entendu). Cependant, n’oubliez jamais que les marchés réagissent au jour le jour, en fonction de l’actualité et de l’humeur des intervenants…
… Mais qu’un investisseur vraiment prospère doit aussi savoir s’affranchir des soubresauts des marchés, pour pouvoir envisager l’ensemble du tableau et le plus long terme.
C’est ce que fait Jim Rickards pour ses lecteurs, dans son service Intelligence Stratégique, et il pressent un hiver difficile… parce que les divers plans de relance mis en place par les gouvernements un peu partout dans le monde ne semblent pas porter leurs fruits – notamment aux Etats-Unis.
En fait, selon Jim, la reprise n’est pas pour 2021, 2022… ni même 2030. Il affirme :
« En ce qui concerne l’avenir, la question économique qui se pose est la suivante : ces 9 000 Mds$ de stimulus à la fois monétaire et budgétaire ont-ils jeté les bases d’une reprise soutenable, ou bien n’était-ce qu’un prêt-relais, destiné à aider les entreprises et travailleurs en difficulté jusqu’à ce que la pandémie s’achève, en août, et que l’économie puisse ‘rouvrir’ pour répondre à une ‘demande refoulée’ pendant le confinement ?
Malheureusement, le mois d’août s’est achevé et la pandémie est toujours là. La soi-disant ‘demande refoulée’ n’est visible nulle part : beaucoup de pertes d’emploi survenues pendant le pic de la pandémie, de mars à juin, semblent permanentes et non temporaires. Beaucoup d’entreprises ont mis la clé sous la porte à jamais. Il semblerait que ce prêt-relais de 9 000 Mds$ ne mène nulle part.
L’impact économique des mesures prises face à la pandémie se ressentira pendant des années, et non des mois. Certaines études montrent qu’il faut 30 ans, voire plus, pour que l’économie se normalise, après une pandémie de cette ampleur.
Ces études se basent sur 15 pandémies majeures à commencer par la celle de la peste noire. Cette période de normalisation de 30 ans correspond également à l’impact de la Grande dépression, de 1929 à 1940, qui a continué à influencer fortement l’économie et les comportements jusqu’à la fin des années 1960. »
Oui, vous avez bien lu : 30 ans… Prêt à prendre votre mal – et votre masque – en patience ?
Ne désespérez pas, ceci dit – même si la reprise prend effectivement trois décennies à se manifester, entre temps, un actif au moins ne pourra que profiter de la situation : si vous voulez vous positionner dès maintenant, c’est par ici !
03:00 A présent, abandonnons pour aujourd’hui les marchés et les perspectives macroéconomiques, afin de nous concentrer sur une opportunité qui pourrait vous surprendre, considérant le point de vue de certains de nos rédacteurs sur le changement climatique et les énergies alternatives…
Il reste que les choses bougent, dans ces secteurs, surtout lorsqu’on quitte nos rivages interventionnistes et ultra-planifiés. Prenez l’énergie solaire, comme l’explique Etienne Henri dans Opportunités Technos :
« Prenant à contre-pied l’habitude européenne qui consiste à multiplier les installations de panneaux photovoltaïques sur les toits des maisons, créant autant de mini-sites de production de puissance négligeable, l’Australie et Singapour se lancent dans un projet titanesque pour transporter de l’électricité d’origine solaire entre les deux pays.
Le projet Sun Cable, porté par les milliardaires Mike Cannon-Brookes et Andrew Forrest, devrait faire sortir de terre la plus grande usine solaire du monde. Installée en Australie, dans le Territoire du Nord, ce site a pour ambition de faire sauter tous les verrous technologiques qui empêchent la démocratisation de cette énergie propre.
Sun Cable n’est pas une énième installation photoélectrique : c’est une véritable preuve de concept qui permettra de faire entrer la production d’énergie électrique solaire dans une dimension industrielle.
Sun Cable espère jouer dans la même cour que les plus grosses centrales nucléaires.
Ici, le site pilote. Crédit : Sun Cable
La future installation répond point par point aux objections habituellement soulevées par les détracteurs de l’énergie solaire.«
Continuez votre lecture en cliquant ici pour découvrir les fascinantes perspectives de ces gigantesques projets… et n’oubliez pas que vous pouvez bénéficier de recommandations spécialisées dans les énergies alternatives et autres nouvelles technologies – c’est par là.
03:45 Enfin, terminons avec un peu de développement personnel, en compagnie de James Altucher : il pose une question très intéressante dans Investissements Personnels, en se demandant si vivre de ses passions est une bonne idée.
Faut-il faire de votre amour pour le tango argentin une activité professionnelle à plein temps ? Votre collection de bouchons de bouteilles de lait peut-elle vous mener à la fortune ? Deviendrez-vous millionnaire grâce à votre talent pour le macramé à base de spaghetti al dente ?
Plus sérieusement… si vous avez déjà envisagé de vous lancer dans une « carrière passion », il vaut la peine de vous poser quelques questions – et de bien réfléchir à vos réponses.
Voilà ce qu’en dit James :
« Apprenez à ‘expérimenter’, à faire des tests. Cette technique offre peu d’inconvénients et beaucoup d’avantages, et vous permettra d’avancer pas à pas jusqu’à ce que vous trouviez ce qui ‘marche’.
Par exemple, vous adorez cuisiner et vous voulez ouvrir un restaurant ? Commencez par créer un menu, distribuez-le à vos amis et proposez-leur de commander à manger pendant une semaine. Cela vous laisse le temps de voir comment les choses se passent.
Vous vous passionnez pour la mode et vous avez envie de lancer une collection ? Modifiez une photo d’un mannequin portant l’une de vos tenues sur Photoshop, puis faites-en une publicité Facebook. Accompagnez votre publication du texte ‘Cliquez ici pour acheter. Prix : 100 $’ et regardez combien de clics vous obtenez.
Oui, les utilisateurs cliquent dans le vide, mais cela n’a aucune importance. Dépensez 20 $ pour cette publicité et analysez les statistiques. Si 3% des personnes cliquent sur l’annonce, vous détenez peut-être un super produit. Si, au contraire, votre photo attire moins de 1% des utilisateurs, laissez tomber.
Il n’y a pas une seule manière de déterminer si une idée est une bonne idée.«
James a d’autres conseils pour vous aider à avancer dans votre projet – ou simplement pour faire un point sur ce qui vous intéresse… et comment aller plus loin grâce à cela : tout est dans la suite de son article, juste ici.
Il ne me reste plus, pour ma part, qu’à vous souhaiter une excellente soirée – en attendant de vous retrouver dès demain.
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
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C’est la part du marché boursier contrôlée par les algorithmes : faut-il en déduire que c’est « fichu » pour un investisseur particulier ? Pas du tout ! Car régulièrement, les algos « tombent en panne »… et leur bug peut vous rapporter gros : voici comment en profiter.
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