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La fin du bon sens

Par 10 septembre 2020Alertes

« L’horloge est une belle invention pour rappeler l’heure des repas. »

Diogène

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Une édition en accéléré, aujourd’hui, votre correspondante devant prendre la route pour un grand séminaire rassemblant toute l’équipe des Publications Agora. Direction la Normandie dans quelques dizaines de minutes, donc…

… Il va me falloir être rapide et efficace (vaste programme).

00:15 Commençons par un petit tour du côté de Philippe Béchade, qui déplore la fin du bon sens sur les marchés, dans son dernier e-mail Béchade Confidentiel :

« Il y a certes une forme de rationalité dans la préférence des gérants pour Apple plutôt que Boeing, pour Amazon plutôt que Macy’s, Tesla plutôt que Hertz. Mais voir la valorisation d’Apple avoisiner le PIB de la France, celle d’Amazon dépasser la capitalisation du CAC 40, ou celle de Tesla avoisiner celle des 10 plus grands constructeurs mondiaux – cumulant 90 des 93 millions de véhicules produits en 2019, alors que Tesla ne représente qu’à peine 0,5% de ce total –, cela insulte le bon sens le plus élémentaire.

Mais le bon sens, pour un marché dopé aux liquidités, c’est l’ennemi à abattre. C’est pourquoi lui sont opposé des raisonnement pseudo-rationnels concernant la clairvoyance prospective des marchés, lesquels ne se projettent pas seulement vers la fin 2021 mais d’ores et déjà en 2025. Cela est justifié par l’idée que les banques centrales offrent quatre ans de visibilité en matière de taux zéro, et validerait l’hypothèse de PER (ratio cours/bénéfices comparés au rendement sans risque des bons du Trésor) tendant vers l’infini (30 pour le S&P500, 40 pour le Nasdaq, plus de 60 pour les FANGMAN+Tesla).

C’est en fait le concept de valorisation lui-même qui est contesté. Il ne faut pas les comparer à celles du passé, puisque les conditions sont différentes (et de façon quasi irréversible pour les cinq prochaines années), mais se focaliser sur la ‘dynamique’ des gains de part de marché et la prime accordée au leader. »

01:00
Au milieu de cet océan de n’importe quoi, continue Philippe, il faut rester lucide – les arbres ne montent pas jusqu’au ciel – et s’assurer de prendre quelques précautions. Il explique :

« […] Il s’agit de ne pas couler avec le Titanic de dettes que les banques centrales prétendent insubmersible.

Ceux que nous invitons à monter dans les canots de sauvetage vont effectivement rater les dernières polkas les plus enlevées et la fontaine de champagne sur le pont supérieur… mais le but c’est d’être bien vivant, avec ses liquidités bien au chaud lorsque s’annoncera le prochain paquebot capable de nous emmener à bon port. »

Philippe et son complice Gilles Leclerc ont des « canots de sauvetage » solides à proposer à leurs lecteurs, qui les aideront à protéger leur épargne… et même à la faire fructifier : pour monter à bord, c’est par ici !

01:30 Autre « canot » potentiel, en ces temps troublés : les cryptomonnaies. Elles représentent une alternative intéressante – et pourraient, potentiellement, faire oeuvre de refuge en cas de vrai krach boursier et/ou monétaire.

Mathieu Lebrun s’y intéresse de près dans La Bourse au Quotidien, avec un point sur la situation actuelle :

« [Nous] nous avons […] assisté à des décalages assez marqués sur le front des cryptomonnaies cet été. Après le top départ donné fin juillet par la plus célèbre d’entre elles, le Bitcoin, pléthore d’altcoins se sont en effet envolés le mois dernier. A l’image de l’Ethereum, qui a fusé vers les 500 $ il y a deux semaines, et plus encore du jeton OMG Network, qui cotait sous les 2 $ début août avant de voir sa valeur tripler en à peine 15 jours, les mouvements auront été pour le moins impulsifs.

[…] Quid de la suite ? Comme je l’indiquais à mes abonnés en fin de semaine dernière, l’enjeu à court terme sur le Bitcoin sera d’observer la réaction des cours dans le gap haussier ouvert en début d’été (cf. le cercle noir ci-dessous).

Graphique Bitcoin
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir

Et en cas de réaction positive dans cette zone, de nouvelles opportunités de trades sur les altcoins pourraient bien émerger rapidement… »

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’analyse de Mathieu en cliquant ici – et si vous souhaitez vous lancer dans les cryptomonnaies, vous trouverez des conseils utiles juste ici.

02:30 Ah, et tant que nous parlons de Mathieu, permettez-moi un petit rectificatif quant au « Chiffre du Jour » donné hier : -0,35% est bel et bien la perte la plus faible… enregistrée sur le sanglant mois de mars 2020, pile au moment du choc Covid-19, et non depuis les débuts du service BAQ Pro, contrairement à ce que j’indiquais hier.

Toutes mes excuses pour cette confusion – il n’en demeure pas moins que les conseils de Mathieu ont permis d’engranger bien plus de gains que de pertes… et restent l’un des moyens les plus efficaces et les plus rapides d’enregistrer des plus-values à répétition !

03:00 Terminons sur un article un peu insolite, signé Ray Blanco, qui nous explique pourquoi Apple est peut-être en train de causer la mort… des montres suisses.

Comment ça ?

« Il faut bien le dire, le secteur de l’horlogerie suisse est moribond.

Et, contrairement à d’autres secteurs, les fabricants de montres ne peuvent pas attribuer leurs malheurs au COVID-19. Alors que le reste de l’économie mondiale a progressé ces dix dernières années, les livraisons de montres suisses ont stagné…

Pour le secteur des montres suisses, la plus forte chute s’est produite l’année où Apple a lancé l’Apple Watch. Est-ce une coïncidence ? Difficile à dire…

Dès 2019, soit quatre ans après son lancement, les ventes de l’Apple Watch avaient surpassé tout le secteur de l’horlogerie suisse, avec 30,1 millions d’unités vendues contre 20,1 millions pour les montres suisses.

[…] En dépit de ces chiffres, certains pensaient que le secteur de l’horlogerie suisse pourrait tout de même survivre. Après tout, il existe depuis des années. Ce serait une terrible catastrophe s’il mettait la clé sous la porte…

Et puis le Covid-19 s’est abattu. Et le secteur a été durement frappé. »

La pomme va-t-elle avoir la peau des coucous ? Y a-t-il une opportunité à saisir pour un investisseur ? Ray nous dit tout dans la suite de son article, juste ici.

03:45 C’est tout pour aujourd’hui… et pour cette semaine : demain, je serai occupée à plancher sur le programme des mois qui viennent, dans la campagne normande.

Beaucoup de nouveautés à venir – au sujet desquelles je vous en dirai plus dans les semaines qui viennent, bien entendu !

Excellent week-end et à lundi !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 


★★★ Le chiffre du jour ★★★
10 000 $
C’est le prix que l’once d’or devrait atteindre – peut-être prochainement, d’après les analyses de Jim Rickards.Il détaille les raisons et les mécanismes de la hausse… ainsi que les moyens d’en profiter : cliquez ici pour en savoir plus !

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