Cher abonné,
Beaucoup d’actualités au sein de notre portefeuille depuis l’envoi de notre dernière alerte.
Pour commencer, je rappelle que nous avons renforcé notre position sur PRODWARE (FR0010313486-ALPRO) mardi via l’achat de 2% supplémentaires du spécialiste de l’édition et de l’intégration des logiciels de gestion autour de 5,75 €. Il en découle un prix moyen de 5,60 € et nous sommes actuellement en plus-value d’environ 3% sur ce dossier. Après être montée jusqu’à 6,40 €, l’action a reflué, « prise » comme beaucoup d’autres par le regain de défiance des investisseurs dans le contexte que nous connaissons de forte augmentation du nombre de cas de contaminations au Covid-19 et de durcissement des restrictions pour tenter d’inverser la tendance. Je n’en demeure pas moins très confiant concernant PRODWARE et vous recommande de conserver la valeur.
Nous restons en outre toujours placés pour vendre le solde d’INNELEC MULTIMEDIA (FR0000064297-INN) à 5,40 €. Le titre du distributeur de jeux vidéo évolue lui aussi dans une spirale baissière, mais nous avons déjà sécurisé une prise de bénéfices partielle (PBP) de près de 13% ici et l’action a les atouts pour rebondir à brève échéance.
De même, nous attendons toujours de vendre la moitié de MICROPOLE (FR0000077570-MUN) sur des niveaux de 1,30 €. L’action du groupe de services informatiques a poussé jusqu’à 1,27 € hier. Patience !
Superbe séance pour AST GROUPE (FR0000076887-ASP), dont l’action s’envolait de plus de 12% vers 11h20 dans des volumes soutenus (plus de 37 000 titres échangés, environ six fois plus qu’au terme de la séance d’hier). Il faut dire que les résultats semestriels du promoteur immobilier sont très encourageants. Par-delà une érosion de 25% du chiffre d’affaires à 81 M€, l’Ebitda a en effet bondi de 23% à 4,1 M€ pour représenter 5% des revenus du groupe, contre 3,1% au terme des six premiers mois de 2019.
Autres bonnes nouvelles : le bénéfice net a grimpé de 60% à 1,2 M€, tandis que le gearing a été divisé par plus de quatre en un an, passant de 17 à 4%. Conservez précieusement l’action, qui pourrait poursuivre sur sa lancée et dépasser notre prix d’entrée moyen de 4,34 €.
Pas de réaction particulière des investisseurs en revanche à l’annonce hier matin des comptes du premier semestre de MECELEC (FR0000061244-ALMEC). Si le leader français de la mise en œuvre des matériaux composites a déploré une baisse d’un peu plus de 31% de son chiffre d’affaires en rythme annuel à 11,6 M€, le résultat d’exploitation est cependant à l’équilibre et le carnet de commandes, soutenu notamment par le ferroviaire, atteignait 7,7 M€ au 30 juin, contre 7,3 M€ un an auparavant. Nous conservons.
Rien d’exceptionnel non plus du côté d’UMANIS (FR0013263878-ALUMS), qui a vu son chiffre d’affaires progresser de 4% au premier semestre à 111,8 M€. L’Ebitda est quant à lui ressorti à 10,3 M€, d’où une marge de 9,2% en augmentation de 160 points de base comparativement aux six premiers mois de l’exercice clos.
Le bénéfice net a en revanche baissé de 3% à 3,2 M€, faisant apparaître un écart significatif de 7 M€ avec l’Ebitda essentiellement dû à une augmentation des charges financières et à une hausse de l’impôt sur les sociétés. Il faut savoir que la dette nette était encore de 53,1 M€ au 30 juin et les perspectives restent assez moroses. Prudente, la direction se refuse toujours à donner la moindre guidance.
Conservez le solde après notre PBP de 15% sur la moitié de la position le mois dernier.
Grosse déception en revanche dans les rangs de BIO-UV GROUP (FR0013345493-ALTUV), dont l’action cédait près de 6% ce mardi à l’approche de la mi-séance. Il faut croire que les investisseurs attendaient mieux du spécialiste de la conception, de la fabrication et de la commercialisation d’appareils de traitement de l’eau par ultraviolets, qui a pourtant enregistré une marge d’Ebitda de 9,1% au premier semestre, contre 6,5% un an plus tôt, et une hausse de 57% de ses revenus. La perte nette, elle, n’a pas varié et s’établit toujours autour de 0,1 M€.
Enfin, la situation financière n’a rien de préoccupant avec un gearing de 48%, le carnet de commandes atteint 23 M€ et les objectifs financiers ont été confirmés. De fait, le chiffre d’affaires et la marge demeurent attendus à respectivement 35 M€ et à 10% sur l’exercice. Je reste confiant et préconise là aussi de conserver le solde, considérant que nous avons réalisé une PBP d’un peu plus de 20% le 17 juillet dernier sur cette belle valeur, même si certains fonds semblent sortir du dossier…
La transition est toute trouvée car j’ai le même sentiment avec REWORLD MEDIA (FR0010820274-ALREW), qui représente 7% de nos encours et constitue la plus grosse ligne de notre portefeuille. Nous sommes certes en assez nette plus-value ici, mais le parcours boursier du leader français des médias thématiques me laisse un peu sur ma faim, d’autant que les comptes semestriels, publiés mercredi dernier, ont été d’excellente facture.
Le chiffre d’affaires n’a ainsi reculé que de 13% en rythme annuel, un moindre mal dans ce secteur de la presse passablement sinistré. Surtout, le bénéfice d’exploitation est passé de 1,5 M€ à 13,2 M€ et le bénéfice net a doublé pour grimper à 0,6 M€.
Alors que le management ambitionne 1 Md€ de chiffre d’affaires annuel à terme, les analystes plébiscitent le dossier. Le broker nantais Portzamparc, peu réputé pour son ambition en matière d’objectif de cours, table par exemple sur 3,80 €. Plus optimiste encore, EuroLand Corporate, la firme de mon ami Marc Fiorentino, vient de relever sa cible à 4,20 €, 20 cents de plus que son précédent « target price ».
Il y a de mon point de vue un gros vendeur sur REWORLD MEDIA, sachant que l’action a bondi à 2,93 € en séance mercredi après la publication des résultats pour ensuite revenir sur des niveaux de 2,60 €. Espérons simplement que celui-ci a sorti l’ensemble de sa position alors que l’action cote 2,67 € au moment de la rédaction de cette longue alerte. Avec une VE/Ebitda de 4 et un PER de 7, elle est quoi qu’il en soit bradée aux niveaux actuels.
Compte tenu de la densité de l’actualité, le conseil d’achat sur une cleantech que je projetais de vous envoyer aujourd’hui est remis à la semaine prochaine. J’attends néanmoins surtout de disposer de quelques éléments supplémentaires avant de finir la rédaction définitive de ma recommandation…
A très bientôt donc.
Amicalement,
Eric Lewin