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CAC 40 (et autres) : on tient le rebond ?

Par 28 septembre 2020Alertes

« Qui tient bon l’emporte. »

– Proverbe italien

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Au menu du jour : un rebond – de plus de 2% pour le CAC 40 à l’heure où je vous écris… et tant pis s’il est purement technique et ne s’appuie sur rien de concret. L’essentiel, c’est que tout soit dans le vert, et que les traders puissent s’en donner à coeur joie.

00:15 ‘oubliez pas cependant qu’on revient de loin… et que, je le redis, la hausse actuelle ne s’appuie pas vraiment sur quoi que ce soit de solide et de quantifiable. Eric Lewin fait un point sur la situation dans Mes Valeurs de Croissance, expliquant que la reprise est loin d’être assurée :

« La semaine close a été pour le moins mouvementée du côté des marchés actions. Le CAC 40 – qui se reprend cependant bien en ce lundi matin, gagnant un peu moins de 1,7% vers 10h15 – est en effet revenu sur des niveaux de 4 730 points, d’où un repli hebdomadaire de l’ordre de 4%, tandis que le CAC Small a abandonné environ 5%. Nous n’avions plus l’habitude, mais ce dernier aura donc fait un peu moins bien que l’indice de référence la semaine dernière.

Le plus gros de la baisse est en réalité intervenu lundi dernier, séance à marquer d’une pierre noire durant laquelle les investisseurs ont absolument tout vendu (actions, cryptomonnaies, métaux précieux) sans distinction, ni discernement.

Les valeurs les plus liquides et à forte pondération des indices CAC Mid & Small et CAC Small n’ont donc pas été épargnées, dans un contexte de regain d’inquiétudes quant à l’évolution de la pandémie de coronavirus. Le Covid-19 fait en effet plus que de la résistance et la forte augmentation du nombre de cas de contaminations sur le Vieux Continent a entraîné des mesures très strictes de nature à retarder la reprise économique. »

Une fois taris les achats à bon compte et les effets d’aubaine… qu’est-ce qui empêchera les cours de replonger à la moindre mauvaise nouvelle – surtout à quelques semaines à peine de l’élection présidentielle américaine ?

La Fed (ou toute autre grande banque centrale), avec une nouvelle intervention « miraculeuse » ? Hélas, les intervenants sont de moins en moins dupes… ou, en tout cas, de moins en moins disposés à se laisser duper. Cela d’autant plus que les politiques monétaires mises en place ont désormais prouvé leur inefficacité : jusqu’à quand le fragile édifice va-t-il tenir ?

01:10
Précisons un peu le tableau – avec quand même quelques nuances plus positives, à court terme au moins, comme le dit Philippe Béchade dans la dernière alerte du service Béchade Confidentiel :

« Nous ne savons plus trop où est passé le shérif qui faisait régner l’ordre à Wall Street : cela devient franchement chaotique et nous observons depuis notre précédent point hebdo du 18 septembre (une triste journée des ‘Quatre sorcières’) une séquence en portes de saloon.

Elles avaient battu à toute volée lundi à Wall Street et en Europe, puis de nouveau mercredi soir, avec un nouveau trou d’air qui risque de faire des dégâts. Et rebelote jeudi, moins violemment, mais avec un scénario de type +1%/-1,5% en quelques heures qui désoriente de plus en plus les acheteurs.

[…] Les corrections du 3 puis du 23 septembre se sont soldées à Wall Street par des scores inédits à la baisse depuis fin juin (Nasdaq à -3%, S&P 500 à -2,4% ce mardi), ces deux indices cassant de gros supports directionnels moyen terme (10 750 et 3 280 points respectivement).

En ce qui concerne le CAC 40, le support des 4 780 n’a été compromis que le lendemain (incursion vers 4 750), mais peut-être pas de manière décisive : la messe n’est pas encore dite car certaines obliques et des moyennes mobiles très suivies par les ‘chartistes’ n’ont pas encore rendu les armes […]. »

Bon, ça tient pour l’instant, mais la question revient : jusqu’à quand ?

02:00 Gilles Leclerc nous donne son éclairage sur la question dans La Bourse au Quotidien, en s’appuyant sur sa propre analyse graphique :

« L’enjeu est important pour le S&P 500. Le niveau des 3 200 points autour duquel évolue l’indice élargi américain est en effet crucial, et si les bulls doivent se manifester et éviter que le marché ne s’enfonce, c’est MAINTENANT qu’ils doivent se manifester.

Concrètement, le S&P 500 évolue par décalage d’amplitude de 200 points. Prenez un niveau clef, ajoutez ou soustrayez 200 points et vous trouverez les niveaux suivants. La ‘recette’ est appliquée à la lettre par les algorithmes qui, pour rappel, sont à l’origine de plus de 80% des transactions sur l’indice.

En partant du niveau de support des 2 800 points, vous ajoutez 200 points pour obtenir 3 000 points, puis 200, 200 et 200 autres pour finalement atteindre les 3 600 points. Afin de bien visualiser la réaction des prix sur ces segments, j’ai ‘saupoudré’ le graphique ci-après de petites flèches illustrant la réaction des prix à leur contact. »

Graphique S&P500
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir

03:00 C’est là qu’intervient la bonne nouvelle potentielle, continue Gilles :

« Actuellement, le S&P 500 est retombé sur son support des 3 200 points (cf. le rectangle vert) et d’un point de vue statistique, comme je le disais en préambule, si les ‘grosses mains’ veulent contrer la tendance baissière naissante, c’est là qu’ils doivent se montrer. Or, ils ont a priori commencé à bouger.

Nous avons ainsi assisté à une amorce de rebond jeudi dernier, pile dans la zone des 3 200 points, comme en témoigne la mèche basse de la bougie, dont le timing correspond à la flèche verte fluo dans le petit encart en haut à gauche ci-dessus – lequel permet de zoomer sur la formation des prix.

Un support probable passe en outre lui aussi par les 3 200 points. Il s’agit d’une oblique (en bleu) et on se méfie toujours des obliques, mais comme nous disposons de trois points d’impact sur ce support, nous pourrions éventuellement lui accorder la présomption d’innocence… »

Gilles continue son analyse par ici – en appelant tout de même à la prudence : les élections américaines sont dans un peu plus d’un mois… et les incertitudes vont donc aller en augmentant. Les marchés ne sont pas vaccinés contre la politique, il faudra donc en tenir compte et vous attendre à une volatilité exacerbée. Cela peut ouvrir de belles opportunités, cependant, à condition de savoir les jouer !

03:45 Pour terminer, revenons à l’un de nos « anciens » sujets de prédilection – qui réveillera quelques souvenirs chez les lecteurs de longue date de La Chronique Agora : la « société sans cash« . Pour rappel, il s’agit de l’éradication complète des espèces physiques, pour privilégier exclusivement l’argent sous une forme numérique, dématérialisée.

Cela peut sembler bien pratique au premier abord (lutte contre les fraudes et les trafics, plus de pièces et de billets que l’on peut perdre ou se faire dérober, sans parler de l’aspect sanitaire, en ces temps de pandémie)…

… Mais au-delà de ces aspects finalement assez secondaires, une réalité plus sombre est en jeu, comme l’explique Robert Kiyosaki dans Investissements Personnels. Il met notamment en lumière un aspect méconnu – et inquiétant – du « sans cash » (gardez en tête que son argument, qui concerne la Fed et les États-Unis, peut tout aussi bien être appliqué de notre côté de l’Atlantique…).

04:15 L’enjeu est énorme, car il affecte un pilier essentiel du système économique actuel :

« La capacité du gouvernement à effectuer des ‘renflouements’.

S’il n’y a pas de cash dans le système, tout votre excédent de productivité est conservé dans ce système bancaire, sous la forme de monnaie numérique. Votre argent est alors en danger. Vous ne pouvez pas le garder en sécurité sous votre matelas ou dans le coffre-fort de votre maison.

En quoi est-ce important ? L’Oncle Sam a contracté des dettes s’élevant à des milliers de milliards de dollars. Regardez la façon dont les gouvernements endettés ont agi au cours de l’histoire. Ils prennent l’argent de leurs citoyens… votre argent.

Si votre argent devient entièrement numérique, vous n’aurez alors aucun moyen de l’extraire de la banque si [le gouvernement] veut venir le récupérer pour lui-même. Il peut simplement venir et rembourser sa dette (toujours plus grande) de plus de 20 milliards de dollars en utilisant votre argent. »

Des dispositifs permettant exactement ce genre de recours sont déjà en place en France, notamment dans le cadre de la loi Sapin 2 (il est d’ailleurs encore temps de protéger votre épargne… en appliquant les bons gestes dès aujourd’hui).

Ceci étant dit, les choses vont plus loin encore, continue Robert : c’est la structure même du système bancaire qui est en jeu. Toutes ses explications sont par ici. Le sujet un peu complexe, je vous l’accorde, mais il est essentiel de vous informer en la matière – au-delà de votre situation financière (déjà importante), c’est votre liberté qui pourrait être en jeu.

Très bonne soirée (malgré tout !),

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

PS : Ailleurs dans les bureaux… votre correspondante a des soucis de connexion depuis quelques jours – mais je prends mon mal en patience depuis que j’ai découvert que c’est pire en Inde… Mathieu Lebrun et ses lecteurs se sont positionnés sur deux trades prometteurs dans La Bourse au Quotidien PRO – deux valeurs françaises qui pourraient rapporter de jolies plus-values assez rapidement… et notre « Opération Millionnaire », lancée ce dimanche, a été un succès retentissant ; si vous l’avez manquée, nous envisageons de rouvrir les portes, mais rien n’est certain, cependant, donc restez attentif !

 

 

★★★ Le chiffre du jour ★★★

 


3 900 €
C’est la somme que vous pourriez engranger toutes les semaines : des revenus complémentaires réguliers… en toute simplicité !

Toutes les explications pour mettre cela en place dès aujourd’hui sont par ici. N’attendez plus – la liberté financière est à votre portée…

 

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