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CAC 40, coronavirus et dynamite

Par 2 octobre 2020Alertes

« Pour lutter contre la tuberculose, on injecte au sujet la CGT. On trempe le malade dans un bain d’eau de Javel et on le fait bouillir à 120°. »

– Jean-Charles, La foire aux cancres

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Eh bien, voilà qui ne va pas aider la volatilité : Donald Trump – au cas où vous auriez passé les dernières 24 heures sur la planète Mars – a le coronavirus.

La période pré-électorale s’annonçait déjà à haute tension, on vient de rajouter un bon bidon d’huile (saupoudré de quelques cuillerées de dynamite) sur le feu.

Les marchés sont dans le rouge à l’heure où je vous écris, mais sans basculer dans le massacre complet – pour l’instant. A suivre bien entendu, selon l’évolution de l’état de santé du président américain.

00:30 En attendant, le plus important est de garder votre calme (et, de préférence, d’éviter l’hystérie médiatique et le flux d’infos données seconde par seconde, alors que rien n’évolue…).

Pour cela, Gilles Leclerc nous propose un point salutaire sur le CAC 40 dans La Bourse au Quotidien, histoire de cadrer un peu les choses et les seuils à prendre en compte dans les jours qui viennent :

« Comme toujours dans pareilles circonstances, il convient […] de ne pas surréagir et de ne pas se laisser gagner par ses émotions. Employons-nous au contraire à nous donner des points de repère pour un maximum de froideur et de rationalité. J’ajoute que le coronavirus peut être contracté sans pour autant avoir le moindre symptôme, ni même s’en apercevoir, et qu’à l’autre extrémité on peut aussi y laisser sa peau…

Bref, avant toutes choses, décadrons le sujet ! Comment ? En reprenant les bases de mon plan de trade de vendredi dernier, quand le CAC 40 cotait autour des 4 740 points.

‘La question est maintenant de savoir où se situent les supports et surtout que faire de ses actifs si on est investi sur le CAC 40. Le support, que vous connaissez déjà si vous lisez régulièrement mes points hebdomadaires, se situe dans la zone des 4 700 points sur le graphique susmentionné […]. De mon point de vue, cette zone de 4 700 points devrait donner lieu à un rebond au moins de court terme… si et seulement si la divergence haussière qui se met en place sur l’indicateur de tendance MACD de l’unité de temps 2 heures est validée’, écrivais-je il y a une semaine jour pour jour.« 

01:20 Une fois de plus, Gilles avait vu juste – c’est exactement ce qu’il s’est produit. Il continue :

« C’est exactement ce qu’il s’est produit. Une fois la divergence MACD validée (la flèche vert fluo sur le graphique ci-après), l’indice a répondu présent sur la zone de support ciblée (cf. le rectangle vert)…

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Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Avant de rebondir jusqu’à une zone de résistance intermédiaire (‘R.I’) qui se situe quant à elle vers les 4 870 points….

Ma conclusion pour cette semaine sera simple : entre les 4 700 et les 4 800 points, on restera neutre du point de vue trading. Il faudra évidemment voir quelle sera la réaction de Wall Street à l’annonce la positivité de Donald Trump au Covid-19, mais dans l’immédiat, tant que ces deux bornes (qui ne sont espacées que d’environ 3,5%) seront actives, le CAC 40 continuera de chercher une tendance à court terme. »

Gilles vous donne plus de détails dans la suite de son analyse, que vous pouvez lire ici. Pas de tendance nette pour l’instant, mais si jamais les choses devaient s’accélérer, il y aurait sans doute de jolis coups à jouer à très court terme… à condition de faire preuve d’un peu de discipline et de sang-froid !

02:20 De manière assez intéressante, Philippe Béchade – dont Gilles est l’acolyte dans le cadre du service Béchade Confidentiel – s’intéressait déjà à Donald Trump avant l’annonce de la contamination de ce dernier.

Philippe trace un petit portrait de la présidence Trump dans le dernier numéro de Béchade Confidentiel, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bilan est… mitigé :

« Donald Trump assume une fuite en avant ultra-conservatrice, cela a le mérite d’être clair : il ne compte pas remporter les élections en séduisant un électorat modéré et de sensibilité laïque. Il cherche à s’assurer le vote des croyants – y compris des bigots les plus obscurantistes –, des possesseurs d’armes – qu’il encourage souvent à s’en servir – et des victimes du système – alors qu’il fait le jeu des ultra-riches et précarise les classes moyennes depuis novembre 2016, en restreignant leur protection sociale et leur accès à des soins de qualité.

Donald Trump assume pour un éventuel second mandat une fuite en avant dans les déficits, dans la production d’argent magique (gratuit et illimité). Il promet une fois encore de faire ces quatre prochaines années le jeu des ultra-riches qui captent et monopolisent la monnaie ‘banques centrales’ qu’ils convertissent immédiatement en actifs financiers virtuels que l’inflation monétaire fait grimper comme des arbres jusqu’au ciel.

Une utopie qui se concrétise enfin pour une ultra-minorité, à laquelle Trump et sa famille appartiennent et dont ils favorisent les intérêts bien compris, ce que ses supporters lui pardonnent volontiers, à moins que ce ne soit de la naïveté ou du pur aveuglement. »

Bruno Bertez, au passage, livre un réquisitoire sans appel sur le sujet aujourd’hui dans La Chronique Agora : vous pouvez en lire la première partie ici même (la seconde sera publiée lundi. Si cela vous intéresse – et si ce n’est pas déjà fait ! – vous pouvez vous abonner en cliquant ici).

03:00 Mais revenons-en à Donald Trump : le mot-clé pour sa présidence, à ce jour, aura peut-être été « paradoxe ». Comme l’explique encore Philippe :

« [Ce n’est là] qu’un des gigantesques paradoxes du mandat de Donald Trump. Il aura passé quatre ans à chercher querelle à tout le monde, aux rivaux des Etats-Unis comme à leurs alliés. En même temps, il aura été le seul président américain en 75 ans à n’avoir déclenché aucune guerre, à n’avoir approuvé aucune opération militairement aventureuse (de type Afghanistan, Irak ou Libye)… tout en faisant adopter les budgets les plus massifs jamais consacrés au surarmement du pays.

A force de déficits et de planche à billet, Donald Trump pourrait d’ici 2024 finir par obtenir le retour de l’inflation… qui deviendrait alors galopante !

Une fois que l’inflation resurgit, c’est comme le dentifrice… impossible de la faire rentrer dans le tube. Et si elle jaillit façon ketchup, impossible de se protéger assez vite pour échapper aux éclaboussures. »

Oui, des années que la Fed court après l’impression monétaire… sans jamais réussir à l’atteindre – et voilà que Donald Trump réussirait à la faire naître d’un seul coup, à lui tout seul ! Attention à « l’effet dentifrice », cependant, comme le dit si bien Philippe : les effets peuvent être dévastateurs… surtout pour les investisseurs particuliers.

03:50 Etes-vous en train de branler du chef en vous disant « ah là là, ces Américains » ? Eh bien… le fait est que la France ne se débrouille pas beaucoup mieux – enfin, du moins en termes de finances publiques (pour ce qui est du personnage à la tête de l’Etat, tout de même, le nôtre sait au moins porter une cravate).

Eric Verhaeghe, qui suit de près l’évolution de la dette française, nous donne les dernières nouvelles du front dans La Chronique Agora :

« [Dans] son avis publié au Journal Officiel, comme il se doit, Pierre Moscovici a signé au nom du Haut conseil un texte détonnant dont on retiendra la formulation suivante :

‘Dans un contexte de croissance potentielle affaiblie rendant plus difficile la réduction du déficit, la soutenabilité à moyen terme des finances publiques constitue un enjeu central de la stratégie financière de la France et appelle la plus grande vigilance’.

La phrase résume avec verdeur une situation que nous soulignons depuis plusieurs semaines, dans un contexte où l’attention de l’opinion est happée par l’épidémie de coronavirus et peine à s’intéresser à d’autres sujets.

Pour le Haut conseil, la dépression économique que nous traversons exerce une pression sur les finances publiques (ce qui est un constat factuel) et rend à peu près inévitable l’accroissement des déficits. Dans le cas de la France, cette dégradation des comptes publics met en cause la ‘soutenabilité’ de la dette dans les trois ou quatre ans à venir, compte tenu des dettes accumulées tout au long des années 2010.

Que Pierre Moscovici, nommé par Emmanuel Macron dans des conditions de complaisance encore opaques à ce stade, appelle le gouvernement et même la nation à la ‘plus grande vigilance’ sur cette question montre bien la gravité d’une situation qui semble laisser le gouvernement indifférent.

Il faut entendre ici le signal envoyé par les plus hautes autorités financières de ce pays, expression d’une inquiétude face à un drame collectif dont la chronique est entamée depuis plusieurs mois, et même depuis plusieurs années.« 

La suite se trouve juste ici – accompagnée d’un avertissement – quand il s’agit de passer à la caisse, les gouvernements n’ont en fin de compte qu’un seul recours : l’argent de leurs citoyens, c’est-à-dire vous. Et ils sont déjà en train de mettre en place les conditions nécessaires pour se servir directement… dans vos poches.

04:45 Terminons sur une note un peu plus exotique, tout de même, avec une « lecture du week-end » qui nous amène du côté de l’intelligence artificielle – et démontre que nous ne sommes pas près, tout de même, de fusionner avec notre ordinateur/télévision/four micro-ondes, quoi qu’en dise Elon Musk.

Ray Blanco explique ainsi dans Opportunités Technos :

« Fin août, Elon Musk a donné au monde entier des nouvelles de Neuralink, sa troisième entreprise la plus célèbre.

En résumé, Neuralink veut développer une puce implantable dans le cerveau, susceptible d’aider à traiter toutes sortes de problèmes cérébraux, y compris des affections telles que la maladie de Parkinson.

[…] [Son] nouveau prototype 0.9 est bien plus compact : à peu près de la taille d’une pièce de 25 cents, seulement. Et, contrairement au prototype de l’an dernier, on ne peut pas savoir qu’il y a un implant, à moins de rechercher la cicatrice.

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L’équipe de Neuralink a imaginé que la puce implantée dans une personne pourrait stocker et repasser des souvenirs, ordonner à une voiture de venir chercher la personne, et même signaler si une personne est victime d’une crise cardiaque.

Mais la question est la suivante : y parviendra-t-elle un jour ? »

Oui, buzz d’un jour ou avancée notable ? Où en est vraiment la révolution Neuralink ? Ray nous donne son point de vue sur ces questions juste ici… et recommande des valeurs concernant des « révolutions » un poil plus concrètes par là.

Voilà pour aujourd’hui – bonne soirée donc, bon week-end… et à lundi !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

PS : Ailleurs dans les bureaux… Mathieu Lebrun solde une belle plus-value de +24% sur Stellar – preuve que les cryptos n’ont pas dit leur dernier mot… tandis que Ray Blanco – toujours lui – s’intéresse à un véhicule d’investissement qui fait couler beaucoup d’encre en ce moment.

 

★★★ Le chiffre du jour ★★★


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C’est la somme que Yann Boutaric est prêt à vous offrir… pour que vous puissiez devenir millionnaire.

A-t-il perdu la tête ? Pas du tout… Il prouve au contraire le sérieux de sa démarche dans ce message exceptionnel : il suffit de lire… puis d’agir !

 

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