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La deuxième vague est bien là

Par 7 octobre 2020Alertes

« Les vagues ne se lèvent pas s’il n’y a pas de vent. »

– Proverbe chinois

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Les premières mesures du Requiem de Fauré se sont déclenchées sur ma chaîne hi-fi pile au moment où je commençais à vous écrire : parfaitement dans l’humeur boursière du jour, vu la couleur des marchés en ce moment !

Donald Trump a encore réussi un de ces coups dont il a le secret – gelant brusquement les débats sur le plan de soutien actuellement en discussion au Congrès US. Evidemment, l’issue de ce « conflit » est parfaitement prévisible… et désastreuse, mais au moins, le président américain aura réussi à refaire les gros titres pour une autre raison que son état de santé (et, accessoirement, sa gestion de l’épidémie).

00:30 Quoi qu’il en soit, les cours sont en berne aujourd’hui – surtout côté américain. Le moment est donc bien choisi pour faire un point, histoire de voir les niveaux à surveiller dans les jours qui viennent, notamment sur le S&P 500.

C’est Gilles Leclerc qui s‘y colle (bien volontiers !) dans La Bourse au Quotidien, en faisant également un retour sur les dernières semaines :

« Petite piqûre de rappel :  à la fin du mois dernier, le S&P 500 a continué de décrocher assez brutalement.

Au moment (la flèche vert fluo sur le premier graphique ci-après) où il venait tester le support majeur des 3 200 points (cf. le rectangle horizontal vert) je vous livrais une analyse dans laquelle j’anticipais le fait que l’indice élargi américain allait ‘osciller entre 3 200 et 3 400 points à court terme, soit 6% d’amplitude maximum’.

Bingo ! Le S&P 500 a en effet rebondi pile sur le support ciblé. Les algorithmes ont ensuite fait leur office puisque l’indice vient tout juste de revenir toucher la résistance de la zone des 3 400 points (le rectangle horizontal rouge + la flèche rouge) et d’y réagir en se repliant.

Un signal négatif pouvant désormais être rapidement validé, mieux vaut prendre les devants et, comme promis, je reviens vers vous avec un nouveau plan de trade consacré au S&P 500. »

01:15 Il va falloir être prudent, continue Gilles, parce que le S&P n’est pas sorti de l’auberge :

« Il y a en réalité non pas un, mais deux signaux négatifs en préparation.

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Le premier est visible sur cette vue journalière. Il s’agit de l’indicateur de tendance MACD, qui suit une ligne de divergence baissière (cf. la flèche bleue dans la partie basse du graphique), et il va falloir surveiller si un retournement se produit sous ladite ligne, sachant qu’auquel cas les 3 200 points pourraient être enfoncés.

Tout va évidemment dépendre des développements de l’élection présidentielle américaine dans les semaines à venir, mais quoi qu’il en soit, autant calibrer un signal technique pour donner le niveau et le timing des prises de position. »

Et le deuxième signal négatif, alors ? Gilles vous en dit plus dans la suite de son article, juste ici. Un indice : ne vous précipitez pas sur la touche « acheter »…

02:15 Les données macroéconomiques viennent d’ailleurs confirmer cette frilosité : Jim Rickards trace dans sa dernière alerte Intelligence Stratégique un parallèle inquiétant entre coronavirus et… emploi.

Explication :

« Nous sommes tous au courant des inquiétudes liées à une éventuelle deuxième vague de coronavirus.

Il y a de la confusion autour de ce qu’est une deuxième vague. Ce n’est pas simplement une nouvelle épidémie du même virus dans un nouvel endroit. C’est tout de même problématique mais c’est simplement la poursuite de la première vague.

Une véritable deuxième vague implique une mutation du virus, qui serait devenu plus contagieux, plus mortel ou les deux. Lorsqu’elle frappe (souvent six mois environ après qu’on ait l’impression d’avoir circonscrit la première vague), elle produit une pandémie plus grave, davantage de panique et plus de décès que lors de la première vague.

Espérons que cela n’arrivera pas avec le coronavirus. Il n’existe aucune raison justifiant automatiquement qu’une deuxième vague se produise (la mutation, si elle se produit, est quelque peu aléatoire), mais c’est ce qui s’est passé à trois reprises lors des quatre pires pandémies qui ont eu lieu ces 105 dernières années, avant celle du Covid-19. Alors il est trop tôt pour partir du principe que nous sommes tirés d’affaire. »

03:00 Voilà pour la partie pandémie. Qu’en est-il de l’emploi, maintenant ? Jim continue :

« Dans le même temps, les Etats-Unis subissent bien une deuxième vague, en ce moment. Pas une vague du virus, mais du chômage. Une première vague de licenciements et de pertes d’emplois s’est produite en mars, avril et mai, alors que la pandémie frappait de plein fouet.

Pourtant, ces pertes d’emplois ont été moins graves que l’on aurait pu le penser, grâce aux aides du gouvernement, concrétisées par les prêts accordés aux PME au titre du Payroll Protection Plan, le sauvetage direct des compagnies aériennes, croisières, hôtels, complexes de loisir et autres entreprises très durement frappées par le virus.

Beaucoup de gens ont réussi à conserver leur emploi grâce à ces plans, et d’autres ont été réembauchés en juillet et en août.

Le problème, à présent, c’est que ces plans d’aide ont quasiment disparu, mais pas le virus. Les réouvertures se sont transformées en nouveaux confinements, mais il n’y a plus l’argent du Payroll Protection Plan pour préserver les emplois.

Comme les entreprises sont toujours en difficulté, une nouvelle vague de licenciements a débuté, comme le décrit cet article.

Il est vrai que certains emplois sont créés et que certains salariés sont réembauchés. Mais de nouveaux licenciements apparaissent, et le rythme de la création d’emploi a considérablement ralenti par rapport aux gains enregistrés en juin et en juillet.

[…] Cela pourrait être lourd de conséquences pour les principaux indices de marché en lévitation au-dessus d’une conjonction d’assouplissement monétaire de la Fed, de dépenses financées par le déficit et d’un vaccin qui pourrait mettre un terme à la pandémie. Mais la Fed est à court de munitions, le Congrès rechigne à dépenser encore des milliers de milliards de dollars et le vaccin demeure hors de portée.

La perception d’une reprise rapide se télescope à la réalité d’un ralentissement économique (au mieux) ou d’une deuxième récession (au pire). La deuxième vague de licenciements est arrivée.

Espérons qu’une deuxième vague de contaminations n’est pas sur ses talons. Si c’est le cas, alors tout peut arriver.« 

Voilà qui explique encore la grise mine que font les marchés face au retard pris par le nouveau plan d’aide : pas de relance = encore moins de croissance… Une équation que les intervenants n’apprécient pas.

Donald Trump va-t-il réussir à dépêtrer tout cela à coups de tournée générale de chèques de 1 200 $ ? Oui, si l’on en juge par son historique de performance à ce jour… mais la « reprise » ainsi achetée sera plus cosmétique que réelle – et pourrait faire naître des problèmes encore plus graves ensuite : un investisseur averti en valant deux (et même plus, si vous voulez mon avis), je vous conseille de lire les conseils de Jim sur les moyens de vous protéger, en cliquant ici.

04:00 Terminons en prenant un chemin de traverse avec James Altucher, qui nous explique dans Investissements Personnels comment faire pour… rater sa vie.

Oui ! Il existe une recette de l’échec, que James nous livre pas à pas – en voici deux étapes à appliquer si vous voulez vous planter lamentablement (ainsi que leur antidote, évidemment !) :

« Consacrez du temps à économiser de l’argent
Dès que vous le pouvez, gagnez du temps.
Le temps est plus précieux que l’argent. Ne cuisinez pas (à moins que vous n’aimiez ça…) parce que vous voulez économiser quelques dollars. Cuisiner peut bien prendre deux ou trois heures (en comptant la vaisselle). Faites-vous livrer. Vous dépenserez un peu plus d’argent, mais vous aurez plus de temps pour vous reposer et vous relaxer (à moins que cuisiner ne vous détende…) ou plus de temps pour acquérir des compétences, ce qui vous rapportera gros par la suite.

[…] Travaillez, travaillez, travaillez puis prenez deux semaines de vacances par an
Prenez des vacances tous les jours. Le cerveau brûle environ 25% des calories chaque jour. Si vous travaillez intelligemment, votre cerveau aura alors besoin de s’énergiser chaque jour, entre 13h et 16h environ. Certains jours, vous ne le pourrez pas. Mais essayez. Vous ne pouvez pas stocker vos temps de détente sur seulement deux semaines de l’année. Et si vous voyagez pour vos vacances, assurez-vous d’avoir du temps pour vous reposer, apprendre et lire.
« 

James a défini sept autres « anti-réussites » à éviter à tout prix : vous pouvez les découvrir en cliquant ici… et si vous préférez prendre un autre chemin, dans la vie, c’est par là !

Je vous souhaite une très bonne soirée, à demain –

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

PS : Ailleurs dans les bureaux… Jim Rickards prédit des difficultés pour un producteur de pétrole dans Crash Speculator – et cela pourrait rapporter gros à ses lecteurs !… Arthur Toce révèle dans Opportunités Technos qu’on peut désormais investir sur… la pop-music coréenne… et enfin, je vous rappelle qu’il est toujours temps de vous inscrire au Sommet de Crise d’Olivier Delamarche, prévu pour le 09/10 : c’est par ici !

 

 

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